L’Algérie, comme tous les pays, doit s’adapter à la diffusion numérique. La concurrence sur le marché algérien s’annonce rude. Les entreprises françaises ne cachent pas leur intérêt. La perspective de lancement de la télévision numérique terrestre (TNT) en Algérie intéresse au plus haut point les entreprises françaises. Mardi, un débat, organisé par la mission économique de l’ambassade de France à Alger, a réuni une douzaine de firmes impliquées dans le domaine de la télécommunication et de la télédiffusion telles que Thomson Grass Valley, TDF, Viaccess, Metracom, Orolia et Globecast. Ancien directeur du groupe France Télévisions et membre du Comité stratégique pour le numérique, Ghislain Achard a expliqué devant les représentants de plusieurs ministères algériens l’expérience française en matière de la TNT. Une expérience commencée en 2005, des années après les premiers essais au Japon et aux Etats Unis.
“Les entreprises françaises sont compétentes dans le domaine sur le plan technique. Elles fabriquent des équipements de diffusion, des têtes de réseaux, des adaptateurs ou des nouveaux téléviseurs”, a-t-il déclaré. Selon lui, tous les pays, y compris l’Algérie, sont obligés de s’adapter à la diffusion numérique. Thierry Di Bernardo, responsable à Actia Sodielec, spécialisée dans la fourniture d’équipements de transmission et de contrôle, a reconnu la rude concurrence en Algérie. Selon lui, à chaque avis d’appel d’offre, lancé par Télédiffusion d’Algérie (TDA), une quinzaine d’entreprises participe. Les firmes japonaises, allemandes et autrichiennes sont les concurrents les plus redoutables.
Actia Sodielec, qui a décroché un marché en 2008, appuie la TDA à montrer des programmes sur le satellite Atlantic Bird 3 (AB 3) du groupe européen Eutelsat. AB3 permet déjà à Canal Algérie et à Algérie 3 à diffuser en numérique. “Ce satellite permet une couverture totale de l’Algérie. Bientôt, nous allons lancer les installations terrestres”, a précisé Actia Sodielec. Cependant, après 2014, l’Algérie devra chercher un autre satellite car la durée de vie de AB3, mis sur orbite en 2002, est de douze ans. Metronic, leader sur le marché des démodulateurs numérique terrestre et satellitaire en France et dans plusieurs pays européens, cherche à s’installer en Algérie, au Maghreb et en Afrique.
« Fabriquer en Algérie »
“L’Afrique doit rattraper son retard numérique. Cette technologie permet au continent de se développer”, a soutenu Nicolas Razafinjato, président directeur général de Metronic. Cette entreprise négocie déjà son installation en Afrique du Sud. “Je n’ai pas encore eu des propositions en Algérie. Les seuls contacts que j’ai eu jusque là sont ceux établis avec des importateurs à Marseille. Cela ne m’intéresse pas beaucoup. Ce que je veux, c’est fabriquer mes produits en Algérie, comme je le fais déjà en Europe de l’Est et en Asie. Je préfère contribuer à la création d’emplois ici”, a ajouté Nicolas Razafinjato. D’après Jean Daniel Poisson, business development manager à TDF, le marché algérien est l’un des plus importants au Maghreb.”L’Algérie a toutes les raisons d’être un grand marché pour la TNT. Nous sommes déjà en contact avec TDA où il y a beaucoup de compétences. Nous voulons établir une coopération durable en apportant notre expérience en transférant le savoir faire qu’on a acquis”, a-t-il déclaré. TDF est un opérateur de réseaux hertziens qui accompagne les chaines de télévision et de radios tant dans la gestion du contenu que dans le transport des données. “On veut aller loin si le gouvernement algérien le souhaite”, a insisté Jean Daniel Poisson. L’année prochaine est considérée par les autorités algériennes comme la véritable année test pour le basculement vers le numérique à tous les niveaux (téléphonie, radios, télévisions). “Il faut décider sur les équipements qui seront utilisés dans les vingt prochaines années”; a estimé Vincent Garrigues, attaché culturel et audiovisuel à l’ambassade de France à Alger.
L’Algérie, comme tous les pays, doit s’adapter à la diffusion numérique. La concurrence sur le marché algérien s’annonce rude. Les entreprises françaises ne cachent pas leur intérêt. La perspective de lancement de la télévision numérique terrestre (TNT) en Algérie intéresse au plus haut point les entreprises françaises. Mardi, un débat, organisé par la mission économique de l’ambassade de France à Alger, a réuni une douzaine de firmes impliquées dans le domaine de la télécommunication et de la télédiffusion telles que Thomson Grass Valley, TDF, Viaccess, Metracom, Orolia et Globecast. Ancien directeur du groupe France Télévisions et membre du Comité stratégique pour le numérique, Ghislain Achard a expliqué devant les représentants de plusieurs ministères algériens l’expérience française en matière de la TNT. Une expérience commencée en 2005, des années après les premiers essais au Japon et aux Etats Unis.
