Mais, pour Frank Esser, le PDG de SFR, invité hier au forum des télécoms et du Net organisé par « Les Echos », « Free a eu le choix entre être un opérateur commercial, c’est-à-dire un MVNO [un opérateur mobile virtuel, NDLR], ou un opérateur de réseau. Il a choisi de devenir un opérateur de réseau. Cela implique une obligation de déploiement d’infrastructures. C’est un métier », a lancé le dirigeant, qui ne partage pas le point de vue des sages de la Rue de l’Echelle. « Nous avons dépensé 300 millions d’euros le mois dernier pour acheter des fréquences 3G. Je ne vois pas pourquoi je donnerai à Free un accès gratuitement », s’est défendu Frank Esser. D’ailleurs, « cinq mois après l’attribution de la licence à Free, je ne vois rien. Il n’y a aucune infrastructure de Free Mobile aujourd’hui ». Les opérateurs craignent que Free se contente d’un réseau a minima se repose sur les infrastructures d’Orange, SFR et Bouygues Telecom, même si sa licence l’oblige à couvrir 85 % de la population française en 2018.
Un problème de capacités
Frank Esser a aussi mis en avant le fait que Free a payé sa licence 3G peu cher. Alors la régulation en France est-elle favorable à Free ? « Un peu trop pour moi », a répondu hier le patron du deuxième opérateur de téléphonie mobile. Et « il ne faut pas faire une loi pour chaque technologie », a lâché le dirigeant. En tout cas, « j’ai besoin de capacités 3G pour mes clients, avec l’explosion des “smartphones” et des clefs 3G ». Dans ces conditions, « il n’est pas question d’entrer en négociations », a indiqué le patron de SFR. Selon l’opérateur, ce n’est pas un problème financier, mais de capacités. Le feuilleton de la quatrième licence mobile continue.
G. DE C
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