‘’Nous allons dérouler notre plan d’actions d’ici à la fin du mois de juillet, à travers des assemblées générales de sections, une marche nationale de sensibilisation des populations et une grève illimitée jusqu’à ce que le président de la République signe le décret”, a déclaré Mamadou Aïdara Diop, coordonnateur de l’Intersyndicale du groupe.
Dans une déclaration prêtant de mauvaises intentions au président Wade dans l’opération, les syndicats-maison et l’Amicale des cadres de l’entreprise ont rappelé que ‘’depuis 2008, SONATEL a engagé des négociations avec les autorités du pays par le biais de l’ARTP (la régulation), pour avoir l’autorisation d’exploitation (du 3G+)”.
‘’En décembre 2009, l’ARTP, après examen des arguments de SONATEL et après consultations et accord des autorités gouvernementales a donné une suite favorable à la demande de SONATEL pour une extension de sa licence à des conditions acceptées par les deux parties”, rapporte le document remis à la presse.
‘’Mais, tous les projets de décret soumis au président de la République sont restés sans suite”, ont affirmé les responsables syndicaux de la SONATEL qui ont accusé l’autorité de partialité. ‘’Pourquoi deux projets de décrets se perdent ?”, se demandent-ils, estimant que leur entreprise ‘’remplit toutes les conditions d’exploitation (du 3G+)”.
Ce produit permet une augmentation du confort d’utilisation des portables, d’avoir un signal de télévision et de transférer rapidement beaucoup plus de données que le ‘’2G” qu’il est appelé à compléter, a expliqué Ousmane Ndiaye, un délégué syndical. ‘’Quant au 3G, il vise notamment une clientèle haut de gamme”, a noté M. Diop.
Selon l’intersyndicale, ce produit nouveau au Sénégal apporte de la valeur ajoutée. Toutefois, celle-ci est marginale dans les revenus d’un opérateur comme la SONATEL. Leur agitation pour l’égalité de traitement dans le secteur, ont-ils justifié, n’est pas d’ordre technologique mais elle rentre dans le cadre du ‘’patriotisme économique”.
‘’Le président de la République nous a ligotés pour permettre à SUDATEL d’être prête alors que SONATEL est prête. Mieux, nous pouvons même, dans les cinq jours qui suivront la signature du décret, mettre en service le 3G partout dans le pays”, a indiqué M. Diop. ‘’Nous sommes bloqués dans notre capacité d’innovation”, a-t-il ajouté.
Vendredi dernier, le chef de l’Etat sénégalais a présidé la cérémonie de lancement du même produit par le dernier opérateur global de télécoms au Sénégal, SUDATEL qui commercialise la marque ‘’Expresso”. Le président Wade n’a pas tari d’éloges sur cette innovation technologique et sur cette société qui est autorisée à le mettre sur le marché.
‘’Nous demandons à l’Etat d’être à équidistance des opérateurs”, a poursuivi Demba Diarra Mbodji, président de l’Amicale des cadres de la SONATEL, se disant ‘’suffisamment armés pour affronter la concurrence”. Il a invoqué 25 ans d’expérience dont se prévaut leur entreprise, détenue à 25% par l’Etat du Sénégal mais contrôlée par France Télécom.
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