‘’Nous privilégions de discuter avec l’ensemble des acteurs. Le Sénégal est un modèle envié dans la sous-région. Mettons-nous autour d’une table pour discuter”, a déclaré Seydi Ahmed Sy Sarr, directeur de la réglementation et des affaires juridiques de la SONATEL.
L’Etat du Sénégal a décidé par un décret signé le 29 mai dernier de donner à partir du 1-er août 2010 le contrôle des appels internationaux entrants à la société américaine Global Voice. La SONATEL qui les gérait va ainsi perdre ce contrôle.
S’exprimant au cours d’une conférence de presse, M. Sarr a affirmé que la SONATEL ne ‘’désespère pas” de trouver un terrain d’entente avec les acteurs impliqués à savoir l’Etat, l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) et la société Global Voice.
‘’La SONATEL fait 12% des recettes fiscales de l’Etat du Sénégal. Imaginer si l’Etat avait 12 autres entreprises comme la SONATEL. Il ne faut pas s’amuser. Une décision comme le décret doit être mûri”, a affirmé M. Sarr.
Il a souligné que dans le domaine des télécommunications, ‘’il y a des décisions qui sont lourdes de conséquences”.
‘’Nous n’excluons rien. On demande de débattre. La culture de transparence voudrait que le décret se trouve sur le site de l’ARTP. Mais tel n’est pas le cas”, a souligné Seydi Ahmed Sy Sarr.
Il a soutenue que la mesure de contrôle sur les appels internationaux entrants ne touche que la SONATEL, en ajoutant qu’il ‘’n’est pas tard pour discuter”.
Le directeur de la réglementation et des affaires juridiques de la SONATEL a fustigé l’attitude de l’ARTP et de Global Voice qui accusent sa société de fraude.
‘’Je ne veux pas accepter qu’on nous dise que nos chiffres ne sont pas transparents. Nous sommes une entreprise cotée en bourse, avec un bilan financier publié…”, a expliqué M. Sarr. Pour lui, tout est fait ‘’ pour légitimer le projet”.
‘’Les Sonataliens n’ont pas démérité. Ils n’ont pas de leçons de bonne gouvernance à recevoir de ces entreprises. Ce qui nous pose problème, c’est le modèle‘’, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, M. Sarr a dit que c’est la solution proposée qui ne leur ‘’agrée pas”. ‘’Le décret, nous avons jusqu’au 12 août pour l’attaquer. Le décret est attaquable, ce n’est pas notre choix premier. Mais à l’impossible nul n’est tenu”, a fait savoir Seydi Ahmed Sy Sarr.
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