Google peut désormais viser ouvertement la seconde place du marché au troisième trimestre. Son entrée sur le podium est d’autant plus symbolique qu’elle relègue Apple, l'”ennemi juré”, au quatrième rang du secteur sur le second trimestre 2010 (14,2 %).
L’explosion de Google est d’autant plus significative qu’un an plus tôt Apple revendiquait 13 % des smartphones vendus avec son iPhone contre 1,8 % pour Android.
Mais la croissance phénoménale du géant américain a un prix : la gratuité. En optant pour le désormais célèbre “modèle Google”, la firme de Mountain View a considérablement boosté Android, en proposant gratuitement son système d’exploitation à un très grand nombre de fabricants, parmi lesquels plusieurs acteurs majeurs du secteur, dont SonyEricsson, Motorola et HTC.
Si la méthode n’est pas directement lucrative, elle s’avère un cheval de Troie imparable pour intégrer le marché. Pour Google, Android constitue une plateforme de promotion pour ses autres services.
Apple dans l’expectative, Nokia et RIM en léger recul
Malgré de multiples soucis techniques, l’iPhone conserve un capital popularité inégalable auprès des utilisateurs. Le terminal mobile d’Apple fait surtout les frais d’un réseau d’approvisionnement défaillant et d’une politique tarifaire prohibitive.
Deux soucis qui devraient être partiellement résolus avec l’avènement programmé de l’iPhone 4, puis de l’iPhone CDMA, sur lequel Apple mise pour élargir massivement son parc de terminaux mobiles. La production massive d’iPhone, couplée à l’ouverture du terminal à de nombreux autres opérateurs, devrait logiquement contribuer à l’alignement des prix sur la concurrence. Pour Apple, ce recul constitue finalement plus un avertissement qu’une déconvenue.
Au second trimestre, loin de la guerre Google-Apple, Nokia a encore raflé la mise. Plus d’un smartphone sur trois qui s’est vendu sur la période était estampillé du logo de la marque finlandaise et plus de 40 % des terminaux écoulés embarquent son système d’exploitation propriétaire, Symbian. Une hégémonie qui marque néanmoins le pas, puisqu’au deuxième trimestre 2009 ce chiffre dépassait les 50 %.
Plus surprenant en revanche, la méforme relative de RIM, talonné par Google. Le système d’exploitation du Blackberry n’a convaincu que 18,2 % des acheteurs, un petit point devant l’Android de Google (17,2 %). La firme ontarienne, qui revendique un chiffre d’affaire en hausse, fait les frais d’un marché de plus en plus concurrentiel.
Les smartphones prennent lentement le pouvoir
À l’instar des “Android phones”, l’ensemble du marché des smartphones a confirmé sa bonne santé avec plus de 60 millions de terminaux écoulés, soit 19 % des 325 millions de mobiles vendus au second trimestre 2010.
Un chiffre déjà en augmentation de plus de 50 % sur un an, et qui devrait encore grimper si les fabricants, Apple en tête, parviennent à régler leurs soucis d’approvisionnement.
Par Yann BUXEDA
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