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anrt_marocJusqu’à fin 2009, 15.000 numéros ont basculé d’un opérateur à un autre. La clientèle a en majorité (95%) un GSM. Elle était à plus de 7.000 il y a deux ans déjà, avec toujours une domination du mobile. La portabilité -changer d’opérateur sans changer de numéro – reste une procédure délicate à mener, pour les abonnés surtout. La décision de l’Agence nationale de la réglementation des télécommunications (ANRT) pour réduire notamment le délai relatif à la procédure de portabilité à 15 jours n’a pas été encore prise. Une mesure qui devait relayer celle du 4 octobre 2006. Mais cela viendra. Selon Azdine El Mountassir Billah, DG de l’ANRT, « il ne sera pas question d’instaurer des pénalités pécuniaires. Recourir à une telle sanction nécessiterait au préalable de réformer la loi». La portabilité a des bienfaits, notamment «stimuler la concurrence».

Il était question au début de mettre en place une base de données centralisée de la portabilité des numéros, dite BDCPN. C’est dans cette optique qu’un comité de suivi a été installé avec deux missions à charge: finaliser courant 2009 les termes de référence de la consultation et désigner l’entité qui va prendre en main la base.Difficile donc pour l’instant d’avoir une idée sur le coût du projet.

Le rapport d’activité 2009 de l’ANRT révèle que certains opérateurs «jugent ce projet inopportun ou non prioritaire». S’engager financièrement dans une base de données dédiée à la portabilité induirait pour Maroc Telecom une mise à niveau de son système d’information. Certains ont formulé des réserves: ils ne souhaitent pas que la base soit confiée à un concurrent. Autre obstacle, la nature même du marché télécoms qui reste dominé à plus de 96% par le prépayé. Celui-ci pourrait changer de configuration si jamais une baisse significative des prix est enclenchée. Sachant qu’il y a des abonnés prépayés -sans forfait mensuel- qui souhaiteraient vivement garder leur numéro et changer d’opérateur.

L’ANRT avait mis en avant deux scénarii. Faire table rase des contraintes en «lançant rapidement la consultation relative à la sélection d’une entité chargée de la base de donnée…». Du coup, celle-ci sera opérationnelle fin 2010. Aucun indice ne présage ce choix. L’autre voie, plus diplomatique et plus plausible: résoudre à court terme les problèmes. Le projet sera ainsi opérationnel en 2011.
Le régulateur télécoms a amorcé depuis un virage. Il estime que le coût d’un tel projet est actuellement «injustifié». Son argument, le faible nombre de numéros ayant migré vers un autre opérateur. Depuis fin mai 2007, les opérateurs n’ont pas trop communiqué sur ce service. Il y a pourtant du chiffre à faire et une demande à satisfaire: la portabilité a doublé entre 2007-2009.

L’ANRT annonce par ailleurs travailler sur le routage direct. C’est une solution de rechange jugée momentanément plus «astucieuse» qu’une base de données. En novembre 2008, l’Agence avait misé plutôt sur le routage indirect: avant qu’un appel n’arrive chez l’opérateur receveur, il transite par le réseau de l’opérateur ayant attribué initialement le numéro. Logiquement, le mode indirect induit un coût supplémentaire. Il n’est pas à écarter que les acteurs du secteur redoutent le projet: en termes d’Arpu (revenu moyen/client), il y a risque d’exode des abonnés les plus rentables surtout.

[readon1 url=”http://www.entreprendre.ma”]Source :entreprendre.ma[/readon1]

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