Réuni le 28 octobre à Tunis, en Tunisie, un groupe des promoteurs ont annoncé la mise en place d’un Fonds africain pour le cinéma et l’audiovisuel. Une initiative qui vise à «financer la production d’images de l’Afrique par l’Afrique» dès 2012.
Des promoteurs africains ont indiqué le 28 octobre dans la capitale tunisienne qu’un Fonds africain pour le cinéma et l’audiovisuel se met en place et devrait commencer à financer la production d’images de l’Afrique par l’Afrique en 2012. «C’est un projet africain à 100% pour que l’Afrique parle de l’Afrique», a déclaré Frédéric Bouilleux, expert de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en marge de la 23e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC).
Ce Fonds a pour finalité «d’offrir à près d’un milliard d’Africains les moyens de se réapproprier leur histoire, de consolider leur identité et de partager leurs visions avec le reste du monde», a-t-il poursuivi. L’OIF apporte son expertise et finance une étude de faisabilité du projet.
Celui-ci est promu par la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI) qui concrétise une résolution de l’Union africaine (UE) réaffirmant «la légitimité de l’Afrique à se doter de moyens de son expression cinématographique». L’OIF continuera par ailleurs de gérer le Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud, qui a financé plus d’un millier de films, depuis sa création il y a 22 ans.
Plusieurs pays, groupes professionnels et invités des JCC ont apporté leur soutien pour la mobilisation d’un budget public-privé de «plusieurs millions d’euros», le Fonds devant se doter de «moyens suffisants pour garantir sa neutralité, sa pérennité et sa transparence», a affirmé Frédéric Bouilleux.
«Le projet devrait être finalisé d’ici le prochain festival panafricain du cinéma et de télévision à Ouagadougou prévu du 25 février au 5 mars, au Burkina Faso» selon ses promoteurs. Le financement et la structure du futur mécanisme ont été l’objet d’une réunion à laquelle participaient le président de la Fepaci, Charles Mensah, et des producteurs et représentants de pays africains (Afrique du sud, Algérie, Egypte, Gabon, Tunisie), de la Guilde des cinéastes africains en France, de l’African Film festival de New York et de Canal Horizon.