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airtelBharti Airtel entend ainsi prendre du champ hors de son marché national où règne une compétition effrénée. La concurrence fait rage sur le marché des télécommunications indiens. Mais Bharti Airtel parvient tant bien que mal à y résister. Le numéro un local de la téléphonie mobile (avec 20 % du marché) a certes enregistré un sévère recul de 41 % (sur un an) de son résultat net trimestriel (entre octobre et décembre 2010), à 13 milliards de roupies (285 millions de dollars). Toutefois, ce résultat est jugé en ligne avec les anticipations des investisseurs. Du moins, si on lui retraite les frais de lancement exceptionnels de la marque – 107 millions de dollars – que la société a dû consentir pour se développer sur le continent africain. À la Bourse de Mumbai, le titre a d’ailleurs terminé en hausse de 1,8 % après avoir cédé plus de 4 % à l’ouverture.

Face à la compétition acharnée des autres opérateurs en Inde – ils sont aujourd’hui une douzaine – et la guerre des tarifs, Bharti Airtel s’est tourné vers d’autres horizons. En mars dernier, il a investi le continent africain, sur lequel il a acquis quinze filiales du groupe koweïtien de téléphonie Zaïn, notamment au Ghana, au Niger et au Tchad, pour 10,7 milliards de dollars. « Bharti veut transformer le marché africain en termes de couverture, de qualité de service et d’accessibilité sur les prix », indique le groupe dans son communiqué.

208 millions d’abonnés

Sur cette période, Bharti a vu son activité progresser de 53 % à 157,6 milliards de roupies grâce aux 40,5 milliards de roupies réalisés en Afrique. La société a ainsi gagné au moins 42 millions d’abonnés sur place pour en comptabiliser au total, avec sa clientèle indienne, 208 millions. « La stratégie africaine montre des signes positifs », relève Kotak Securities, « cependant la pression qui s’exerce sur l’activité et la rentabilité opérationnelle est importante et le potentiel africain déjà intégré dans les pronostics des analystes ». Par ailleurs, les incertitudes liées à la corruption qui touche le secteur ne sont également pas totalement dissipées. En témoigne, l’arrestation de l’ex-ministre indien des télécommunications mercredi. Ce dernier avait dû démissionner suite à l’attribution « privilégiée » de fréquences à des opérateurs de téléphonie mobile.

[readon1 url=”http://www.latribune.fr”]Source :latribune.fr[/readon1]

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