Face à la compétition acharnée des autres opérateurs en Inde – ils sont aujourd’hui une douzaine – et la guerre des tarifs, Bharti Airtel s’est tourné vers d’autres horizons. En mars dernier, il a investi le continent africain, sur lequel il a acquis quinze filiales du groupe koweïtien de téléphonie Zaïn, notamment au Ghana, au Niger et au Tchad, pour 10,7 milliards de dollars. « Bharti veut transformer le marché africain en termes de couverture, de qualité de service et d’accessibilité sur les prix », indique le groupe dans son communiqué.
208 millions d’abonnés
Sur cette période, Bharti a vu son activité progresser de 53 % à 157,6 milliards de roupies grâce aux 40,5 milliards de roupies réalisés en Afrique. La société a ainsi gagné au moins 42 millions d’abonnés sur place pour en comptabiliser au total, avec sa clientèle indienne, 208 millions. « La stratégie africaine montre des signes positifs », relève Kotak Securities, « cependant la pression qui s’exerce sur l’activité et la rentabilité opérationnelle est importante et le potentiel africain déjà intégré dans les pronostics des analystes ». Par ailleurs, les incertitudes liées à la corruption qui touche le secteur ne sont également pas totalement dissipées. En témoigne, l’arrestation de l’ex-ministre indien des télécommunications mercredi. Ce dernier avait dû démissionner suite à l’attribution « privilégiée » de fréquences à des opérateurs de téléphonie mobile.
[readon1 url=”http://www.latribune.fr”]Source :latribune.fr[/readon1]