Actuellement, le secteur compte deux opérateurs. Avec 93 % des parts de marché, soit quelque 400 000 clients enregistrés dont 295 000 actifs, l’ancien monopole public Getesa, dont le capital est détenu par l’État équato-guinéen (60 %) et le groupe français Orange (40 %), règne toujours. Son réseau de téléphonie mobile couvre 57 % du territoire, pouvant ainsi desservir 91 % de la population, celle-ci « étant très concentrée dans les villes », explique Grégory Dauriol, le directeur commercial. Bien que Getesa compte une vingtaine d’agences, dont quinze dans la partie continentale du pays, 90 % de son chiffre d’affaires est réalisé à Bata et Malabo.
Baisse des tarifs
Loin derrière, avec 63 000 clients enregistrés dont 21 000 actifs, figure Hits Guinea Ecuatorial, filiale du groupe saoudo-koweïtien Hits Telecom (House of Integrated Technology and Systems) qui détient 51 % du capital, le reste étant partagé entre des investisseurs privés. L’opérateur, qui a obtenu une licence globale de télécommunications en juin 2008 et démarré ses opérations en mars 2009, a étendu sa couverture à quelques villes de l’intérieur du pays, en plus de Malabo et Bata.
La concurrence induite par son arrivée a permis d’abaisser les tarifs. Proposant des communications moins chères à l’international, Hits a également lancé une offensive en direction des entreprises avec des offres attractives. Getesa, pour sa part, profitera de la tenue du prochain sommet de l’Union africaine pour réduire de 20 % à 50 % ses prix à l’international.
GPRS et bientôt 3G+
Côté services, on note également des nouveautés. Depuis quelques mois, en effet, les deux opérateurs proposent le GPRS. Et fin 2011, Getesa lancera la 3G+. De quoi surfer sur le web avec son mobile à un débit nettement plus rapide. Une évolution qui a toutefois un coût. « Nous investirons environ 10 millions d’euros sur cinq ans, pour refaire le réseau et installer de nouveaux pylônes adaptés à cette technologie », explique Dauriol.
Si la télédensité mobile (66 abonnements pour 100 habitants en 2009, selon la Banque mondiale) figure parmi le tiercé de tête de la sous-région, le pouvoir d’achat étant relativement fort, des parts de marché peuvent encore être gagnées. En particulier dans les nouveaux quartiers, comme Sipopo (dans le sud-ouest de Malabo), et les petites villes de l’intérieur telles qu’Ebebiyin, un carrefour commercial dynamique. Avec ses chantiers qui mobiliseront de plus en plus de sociétés, la future métropole d’Oyala représente un marché très porteur.
Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Guinée équatoriale : sur le devant de la scène | Guinée équatoriale : dans les télécoms la concurrence commence à porter ses fruits | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique.
Et Internet ?
Si le réseau de téléphonie fixe a été étendu, la connexion au web, qui passe par le satellite, reste difficile et le débit faible. Les choses devraient s’améliorer, début 2012, avec le raccordement de la Guinée équatoriale au câble sous-marin ACE (Africa Coast to Europe). Dans cette perspective, Getesa, qui s’est engagé à offrir davantage de services au plus grand nombre d’Équato-Guinéens, proposera une offre wifi, disponible dans un premier temps à Malabo et à Bata, où des antennes seront implantées un peu partout. Le service fonctionnera avec des cartes prépayées de une heure trente ou dix heures de connexion. Une bonne nouvelle pour les étudiants et les visiteurs de passage.
[readon1 url=”http://www.jeuneafrique.com”]Source :jeuneafrique.com[/readon1]