Partager les investissements
Le coût de tels équipements est plus élevé mais cela permet d’amener la téléphonie mobile à des villages. Dans ce cas, souvent, l’installation est gardée, les habitants peuvent venir recharger leur téléphone pendant quelques heures à l’énergie solaire et, parfois, « le surplus d’énergie capté par les panneaux solaires est utilisé pour alimenter en électricité une école ou d’autres locaux communautaire. C’est le cas au Niger, où une case de santé est alimentée en électricité par la station solaire », confirme Mireille Le Van. L’autre possibilité, pour rentabiliser les investissements, est de les partager avec d’autres opérateurs. Elie Girard, directeur exécutif de la stratégie chez France Télécom, confirme ainsi être « en négociation » avec d’autres opérateurs dans plusieurs pays.
Au-delà de l’activité classique d’un opérateur de télécommunications, le groupe français a créé une fondation, dotée d’un budget de 18 millions d’euros, dont un tiers est investi en Afrique. A travers la Fondation Orange, l’opérateur finance des projets liés à l’éducation, la santé et l’insertion sociale. A Madagascar, par exemple, la fondation finance le fonctionnement de 722 classes, représentant 12.000 élèves et 575 postes d’enseignants, en payant les salaires, la rénovation des salles… Dans la santé, Orange a créé le premier centre de dialyse pour enfants de l’Afrique de l’Ouest, à Abidjan. « Nous essayons de nous appuyer le plus possible sur les équipes locales d’Orange, notamment pour évaluer les projets », explique Mireille Le Van. Et « nous avons créé 6 fondations au niveau local pour nous aider dans les évaluations », poursuit-elle. L’opérateur s’appuie aussi sur des partenaire, tels que Planet Finance, l’organisme fondé et présidé par Jacques Attali, spécialisé dans le microcrédit. Orange participe ainsi au soutien de 800 artisans à Madagascar.
GILLAUME DE CALIGNON
Source: lesechos.fr