Et de trois.Les travailleurs de Sonatel ont entamé, depuis hier à 12 h 30 minutes, une nouvelle grève de 6 jours.Ils comptent ainsi pousser l’Etat à revenir sur la surtaxe sur les appels entrants au Sénégal. Ils font monter la puissance. Après deux mouvements d’humeur , ces deux dernières semaines, l’intersyndicale des travailleurs de Sonatel remet ça. Elle a en effet décrété une grève de 6 jours à partir d’hier à 12 heures 30. Cette radicalisation, le coordonnateur de l’intersyndicale des travailleurs de Sonatel, Mamadou Aïdara Diop, que nous avons joint hier par téléphone, l’explique par la sourde oreille que le gouvernement fait par rapport à leur principale revendication. ‘Ils (les autorités : Ndlr) veulent négocier et disent qu’ils ne pourront en aucun cas revenir sur le décret sur les appels entrants. Donc, nous utiliserons nos moyens de lutte’, dit Diop. Qui indique que la mise en application de cette surtaxe sur les appels entrants commence déjà à avoir des conséquences sur l’entreprise avec la baisse du nombre d’appels terminés au Sénégal. ‘Dans nos prévisions, nous avions tablé sur 89 millions de minutes de communications entrants pour le mois d’octobre et nous n’en avons eu que 79 millions, soit une baisse de 10 millions de minutes.
Pour le mois de novembre, les appels entrants n’ont été que de 74 millions et en décembre, ils devraient, selon cette tendance, baisser encore’, soutient le syndicaliste. Cette baisse, poursuit Diop, va se traduire par une perte de recettes pour Sonatel de l’ordre de 3,9 milliards de francs Cfa. Pis, fait remarquer le syndicaliste, l’Etat a envoyé à l’entreprise des factures estimées de 5,2 milliards de francs Cfa par mois et la somme de payer seulement 30 jours après réception, au risque de se voir infliger une amende de 15 %. Ce qui, selon lui, est ahurissant puisque Sonatel ne recouvre pas les factures des opérateurs étrangers que 4 mois plus tard. ‘C’est de l’étouffement financier. A ce rythme, on va mettre la clé sous le paillasson’, dénonce-t-il.
Cependant, le plus grave pour Mamadou Aïdara Diop reste la réciprocité qui est désormais appliquée par beaucoup de pays africains. ‘Les tarifs à la sortie du Sénégal ont connu des augmentations de 46 %. Il est aujourd’hui plus cher d’appeler au Mali qu’en Chine. La minute de communication téléphonique du Sénégal vers le Mali coûte 255 francs Cfa Ttc alors qu’elle ne vous revient qu’à 175 francs pour la Chine’, fait savoir le syndicaliste qui souligne que 70 % des appels du Sénégal vers l’extérieur sont passés vers l’Afrique, en particulier vers les pays de l’Uemoa.
Avec cette baisse des communications vers le Sénégal et l’application de la réciprocité, Diop pense que l’assiette fiscale va diminuer pour l’Etat. Raison pour laquelle, il annonce que les travailleurs se battront jusqu’au bout pour contraindre l’Etat à suspendre ce décret. ‘Notre objectif n’est pas que les populations sentent les méfaits de notre grève. Mais, avec la durée du mouvement, il n’est pas exclu qu’il y ait des dysfonctionnements sur le réseau’, dit-il.
Et de trois.Les travailleurs de Sonatel ont entamé, depuis hier à 12 h 30 minutes, une nouvelle grève de 6 jours.Ils comptent ainsi pousser l’Etat à revenir sur la surtaxe sur les appels entrants au Sénégal. Ils font monter la puissance. Après deux mouvements d’humeur , ces deux dernières semaines, l’intersyndicale des travailleurs de Sonatel remet ça. Elle a en effet décrété une grève de 6 jours à partir d’hier à 12 heures 30. Cette radicalisation, le coordonnateur de l’intersyndicale des travailleurs de Sonatel, Mamadou Aïdara Diop, que nous avons joint hier par téléphone, l’explique par la sourde oreille que le gouvernement fait par rapport à leur principale revendication. ‘Ils (les autorités : Ndlr) veulent négocier et disent qu’ils ne pourront en aucun cas revenir sur le décret sur les appels entrants. Donc, nous utiliserons nos moyens de lutte’, dit Diop. Qui indique que la mise en application de cette surtaxe sur les appels entrants commence déjà à avoir des conséquences sur l’entreprise avec la baisse du nombre d’appels terminés au Sénégal. ‘Dans nos prévisions, nous avions tablé sur 89 millions de minutes de communications entrants pour le mois d’octobre et nous n’en avons eu que 79 millions, soit une baisse de 10 millions de minutes.
