L’opération pourrait générer 1,8 milliard d’euros. Parmi les candidats déjà cités, le fonds Apax Partners, qui vient de s’illustrer en Belgique par l’acquisition du câblo-opérateur bruxellois Numericable, mais aussi l’allemand T-Mobile, l’espagnol Telefonica et le belge Telenet. Par ricochet, cette cession pourrait relancer dans un deuxième temps le projet de rapprochement maintes fois évoqué entre Belgacom et KPN. Une telle manne ferait en tout cas figure d’aubaine pour KPN. En proie à des difficultés persistantes sur plusieurs fronts, l’opérateur a déjà sur le métier un plan de restructuration prévoyant des milliers de suppressions d’emplois.
Visé par une enquête
Outre un endettement culminant à 18 milliards d’euros qui lui a valu une dégradation de sa notation financière, le néerlandais est confronté à une fuite de ses clients sur son marché national, où il réalise plus des deux tiers de ses revenus. L’an dernier, le britannique Vodafone a ainsi récupéré 300.000 de ses clients néerlandais. Pour ajouter au malaise, le batave est dans le viseur des autorités de la concurrence. Il est notamment concerné par une enquête sur un cartel sur les prix aux Pays-Bas. Pour éviter une amende, il a aussi dû renoncer à un marché public de téléphonie en raison de pratiques sujettes à caution.Enfin, après avoir dépensé des millions d’euros pour étendre son réseau de fibres optiques aux Pays-Bas, ses ambitions ont été contrariées la semaine dernière, les autorités refusant d’avaliser l’achat du câbleur Caiway. Après avoir perdu 17,6 % de sa valeur depuis début janvier et 35,4 % depuis un an, l’action KPN a chuté de 5,99 % hier à la Bourse d’Amsterdam.
Didier Burg
Source: lesechos.fr