Le communiqué du Conseil des Ministres du pays, qui s’est tenu hier, précise qu’il s’agit d’une « licence d’établissement et d’exploitation de réseaux et services de télécommunication » et que le projet de décret « détermine la durée ainsi que les modalités de cession, de suspension et de retrait de la licence ».
Miser sur les investissements privés
Le processus d’octroi d’une troisième licence de téléphonie au Mali a été mené de juin à décembre 2011 par un comité technique interministériel d’appui et un cabinet international.
Il s’inscrit dans la logique d’ouverture à la concurrence du secteur des télécommunications qu’applique le gouvernement malien depuis une dizaine d’année. En 2002, le Mali avait accueilli Ikatel comme deuxième opérateur du pays (devenu Orange Mali depuis 2006) en plus de la Sotelma, opérateur historique malien.
« La dynamique du marché des télécommunications est telle que tous les investissements dans le secteur sont rentabilisés dès les premières années. Orange Mali et Maroc Télécom, actuels détenteurs des deux licences mobiles, ont anticipé leurs objectifs prévisionnels dès les premières années. Ce retour sur investissement rapide, nous espérons le voir se refléter sur les offres des soumissionnaires », avait précisé Modibo Ibrahim Touré suite à la conférence dédiée organisée par le gouvernement malien le 5 septembre dernier à Paris.
En outre, avec le lancement d’un troisième opérateur téléphonique, le Trésor Public malien s’assure une source non négligeable de recettes supplémentaires via le coût de la licence (de l’ordre de plusieurs dizaines de milliards de Franc CFA), les taxes et les impôts.
Un marché porteur
En 2010, les deux opérateurs du pays (Sotelma et Orange Mali) avaient généré pas moins de 300 milliards de FCFA de chiffre d’affaires, selon l’agence malienne pour la promotion des investissements.
Si la tendance se confirme, le secteur malien des télécoms devrait être propice à l’entrée sur le marché d’un troisième opérateur global (téléphonie, fixe et Internet).
L’arrivée du nouveau né de la téléphonie malienne ravivera l’économie du pays à travers la création d’emplois directs et indirects.
Enfin, l’entrée sur le marché d’Alpha Telecom favorisera une dynamique concurrentielle sur le marché avec peut-être des prix moins élevés et une plus grande efficience dans la satisfaction des besoins des clients.
Le Mali était jusque-là le seul pays de la sous-région à ne compter que deux opérateurs de téléphonie.
Source: nextafrique.com