Politique de financement de l’Audiovisuel
Il a soutenu, devant les membres du Refram, que ce bouleversement est certainement, pour les institutions de régulations de médias, une formidable opportunité de mettre à niveau le cadre juridique et organisationnel du secteur de l’audiovisuel, et ainsi de l’adapter aux évolutions technologiques. Dans cette optique, il faudra, estime le président Sall, non seulement asseoir une politique de financement de la production audiovisuelle, mais aussi accroître et perfectionner les outils de contrôle des contenus.
Au niveau du continent africain, le chef de l’Etat sénégalais a rappelé que le calendrier aujourd’hui convenu a fixé l’échéance de décembre 2012 pour l’adoption d’une norme commune de diffusion numérique au niveau sous-régional et régional en Afrique, puis celle de juin 2013 pour la finalisation des cadres législatif et réglementaire nationaux sur la transition à la télévision numérique et l’attribution du dividende numérique, et enfin, le mois de septembre 2013 pour le démarrage du déploiement de la télévision numérique.
Eviter la fracture numérique
Les conclusions du séminaire à Dakar, dit Macky Sall à l’endroit des membres Réseau francophone des régulateurs de médias, viennent confirmer donc le besoin de renforcer la coordination et la coopération de toutes les initiatives publiques et privées pour éviter les redondances et exploiter toutes les synergies possibles au profit des populations.
Les travaux du séminaire du Refram à Dakar, selon Michel Boyon, son secrétaire permanent et par ailleurs président du Conseil supérieur de l’audiovisuel français, ont permis de faire ressortir trois exigences que sont : « la cohésion, la solidarité et la rapidité » dans cette transition vers le numérique. Une cohésion institutionnelle, professionnelle et sociale, impliquant les autorités publiques, les médias, la société civile, pour ainsi éviter la fracture numérique, souligne M. Boyon.
Le secrétaire permanent a également invité à une solidarité, d’abord au niveau des pays africains francophones et membres du Refram, dans ce processus vers le numérique ; puis à une solidarité en dehors du cadre francophone africain, pensant à des pays comme le Ghana et le Nigéria, car, dit le président du Csa français, l’Afrique peut relever ce défi de la révolution numérique. Les potentialités et les ressources étant disponibles sur le continent.
Hier, à la cérémonie de clôture, Marc Janssen, en sa qualité de président sortant du Refram, a invité les pays membres à se montrer « à la hauteur des enjeux du numérique ». A ses pairs francophones régulateurs de médias, M. Janssen, dans un discours de clôture, a demandé d’être « à la hauteur » dans leur fonction de défense, de respect des droits humains, des libertés d’expression, de la diversité, etc. C’est un combat permanent pour ces « baroudeurs de la régulation », estime le président sortant du Refram.
Omar DIOUF
Source: lesoleil.sn