Selon un rapport récemment publié par le Forum humanitaire mondial, le réchauffement climatique, en raison principalement de son impact sur la santé et sur la production agricole, serait responsable de 300.000 décès par an et entraînerait des pertes économiques de plus de 100 milliards de dollars. Près d’un quart de ces pertes touchent l’Afrique sub-saharienne à elle seule, cette région étant la plus immédiatement exposée aux risques de sécheresse et d’inondations. Dans certaines zones, on s’attend à ce que les rendements agricoles chutent de 50% d’ici 2020. Or, la survie de près de 70 % des Africains (700 millions de personnes) repose sur une agriculture qui dépend à plus de 95 % du niveau de précipitations.
Les schémas météorologiques imprévisibles (liés au changement climatique) rendent le savoir faire ancestral obsolète et accroissent considérablement le besoin en données météorologiques. Or, l’Afrique affronte un déficit considérable en matière d’informations météorologiques. Le continent dispose d’un réseau de stations météorologiques huit fois moins étendu que ce que prévoient les recommandations minimum de l’OMM et compte moins de 200 stations météorologiques conformes aux exigences d’observation de l’OMM, alors que l’Europe, l’Amérique du nord et certaines parties de l’Asie en possèdent plusieurs milliers chacune.
Un constat qui a motivé le lancement de « Weather Info for All ». L’initiative prévoit le déploiement de 5 000 nouvelles stations automatiques de surveillance météorologique dans toute l’Afrique afin de collecter une grande quantité d’informations essentielles à la prévention et à la gestion des chocs climatiques. Ces 5 000 stations seront installées sur des sites de téléphonie mobile existants ou nouveaux dans tout le continent au cours des années à venir. Ericsson travaillera conjointement avec les opérateurs africains, comme par exemple Zain. Ce dernier installera le matériel de météorologie sur différents sites de son réseau de téléphonie mobile en Afrique. L’objectif des 5 000 stations météo ne pourra être atteint qu’avec la participation d’autres opérateurs et moyennant un financement extérieur.
Grâce à son Centre d’innovation mobile qu’il a ouvert cette année en Afrique, Ericsson développera des applications mobiles pour faciliter la diffusion des informations météorologiques élaborées par les Services nationaux de météorologie et d’hydrologie (NMHS). Les opérateurs de téléphonie mobile se chargeront de la maintenance des stations météo automatiques et participeront à la transmission des données aux services nationaux de météorologie.
Le déploiement initial a déjà commencé, au travers des réseaux de l’opérateur Zain. Il se concentre pour le moment sur les régions du Kenya, de la Tanzanie et de l’Ouganda qui bordent le lac Victoria. Les 19 premières stations installées permettront de doubler la capacité de surveillance météorologique de la région des lacs. Cette initiative sera également synonyme de nouveaux services, comme par exemple la micro-assurance, basés sur des indices météorologiques tels que la pluviométrie. Elle permettra enfin d’augmenter la quantité de données utiles pour les scientifiques ainsi que pour les secteurs de l’eau, des transports et de l’énergie. Ultérieurement, cette initiative pourrait s’élargir à d’autres régions du monde.
[readon1 url=”http://www.greenit.fr”]Source : greenit.fr[/readon1]