Informatique : Menace sur le Net, grand dévoreur d’énergie
La hausse de la consommation énergétique a un coût financier, comme le souligne Subodh Bapat, vice-président de Sun Microsystems, l’un des plus importants fabricants de serveurs au monde. “Nous avons besoin de plus de bases de données, de plus de serveurs. Chaque serveur consomme plus de watts que la génération précédente, et chaque watt coûte plus cher.”
Mais au-delà de l’aspect économique, la hausse de la demande énergétique du secteur augmente de manière drastique l’empreinte carbone de l’industrie du Net. Alors que son impact sur l’environnement était faible il y a encore quelques années, l’empreinte carbone du Net a maintenant dépassé d’autres secteurs comme celui de l’aérien, pourtant gros consommateur d’énergie. Une augmentation cependant difficile à établir, les sociétés concernées tenant le plus souvent leur consommation secrète. Comme l’explique au Guardian Rich Brown, analyste au Lawrence Berkeley National Lab en Californie, “Google est probablement le meilleur exemple : combien de bases de données possèdent-ils, quelle est leur taille, de combien de serveurs disposent-ils ? Mystère.”
Dans une étude pour l’Agence de protection de l’environnement américaine, Brown a mesuré que les bases de données américaines ont utilisé 61 milliards de kilowatts.heure en 2006. Ce qui suffirait à fournir le Royaume-Uni en électricité pendant deux mois. Les innovations techniques ne permettent pas d’endiguer le taux de croissance d’Internet. Et la consommation électrique du Web pourrait finir par générer des pannes d’électricité, des plantages de serveurs ou des coupures de télécommunications. Conscientes du problème, de nombreuses sociétés essaient de le combattre en investissant dans les énergies renouvelables, en cherchant de meilleures organisations de leurs bases de données ou de nouvelles méthodes de refroidissement des serveurs.
[readon1 url=”http://www.lemonde.fr”]Source : lemonde.fr[/readon1]