wana_karim_zaz
wana_karim_zazPartira, partira pas? La question du départ de Karim Zaz, PDG de l’opérateur marocain de télécommunications Wana, taraude depuis plusieurs mois les rédactions marocaines. À trois reprises en un an, son licenciement a été annoncé: en mai 2008, en février 2009 et encore récemment en juillet. « Un long feuilleton apparemment pour la presse nationale, sans que quiconque ne fasse réellement le bilan de dix années de bataille pour la libéralisation réelle du sec¬teur conduite par cette entreprise! » répond l’intéressé.
En poste depuis 2005, le patron de Wana s’en est plutôt bien sorti jusque à. A contrario de l’ancien PDG du holding ONA, actionnaire majoritaire de Wana, Saâd Bendidi. Ce dernier a payé de sa place, en 2008, des erreurs stratégiques, comme l’adoption du concept de « fixe à mobilité restreinte» (technologie CMDA), moins coûteuse, en lieu et place du GSM.
L’incompatibilité des appareils Wana avec les autres puces vendues sur le marché parallèle a également contribué à plomber l’image de l’opérateur télécom. Avant de faire machine arrière, Wana aura creusé l’écart … en sa défaveur et englouti plus de 6 mil¬liards de dirhams (DH), soit 531 millions d’euros, pour son développement. Résultat, avec 2,22 % seulement des parts d’un marché de 23 millions d’utilisateurs, Wana peine toujours à décoller dans la téléphonie mobile.
Dans ce contexte, l’arrivée en mars dernier du consortium maroco-koweïtien Al Ajial-Zain, à hauteur de 31 %  du capital, est une bouffée d’air. L’opération a porté sur une augmentation de capital de 2,85 milliards de DH. Surtout, Zain, premier opérateur mobile dans la région du Golfe, est doté d’une expertise réelle dans le secteur des télécoms, comme le roaming, le routage Internet, le mobile banking, que prévoit d’ailleurs de lancer très prochainement Maroc Telecom, concurrent et leader dans le royaume.

LE GSM EN 2010

Également présent sur le continent, Zain cherche aujourd’hui à se défaire de ses actifs africains, Maroc et Soudan exceptés, à un prix satisfaisant pour ses actionnaires. Un recentrage qui devrait bénéficier à Wana. L’opérateur marocain, qui doit déployer le GSM en 2010 après l’obtention d’une licence de deuxième génération en février dernier, ambitionne de devenir numéro deux du secteur.

Malgré un taux de pénétration de plus de 75 %, la téléphonie mobile au Maroc est un marché lucratif, âprement disputé. Selon un spécialiste, les perspectives de croissance restent non négligeables. Le potentiel réside dans les régions rurales, dont la couverture est en progression. Il repose aussi sur l’essor des services de contenu que permettent les avancées technologiques, en particulier celles de la téléphonie mobile de troisième génération (3G). Et sur ce terrain, Wana est leader avec 62 % des parts de marché.

CHRISTElLE MAROT

[readon1 url=”http://www.jeuneafrique.com”]Source : jeuneafrique.com[/readon1]

 

Laisser un commentaire