Modernisation de l’administration : IBM s’implique pour accompagner l’Etat
La multinationale Ibm entend accompagner le gouvernement du Sénégal dans le processus de modernisation de son administration. Le ministère de la Promotion des investissements, des Partenariats et du Développement des télé-services de l’Etat a organisé, hier, une rencontre sur les Tics comme leviers d’accélération pour l’atteinte des objectifs du Pse. L’Etat est déterminé à relever le défi de la modernisation de son administration pour des services de qualités. Dans ce cadre, Ibm met son expertise au service de la recherche de productivité dans le service public sénégalais. Le but est notamment de définir un véritable mécanisme de dématérialisation durable des procédures administratives et de promotion des télé-services dans les administrations. Pour le ministre des Télécommunications et des Postes, les tics devront jouer un grand rôle dans la modernisation de l’Etat et la réalisation d’économies substantielles pour nos finances publiques. Par ailleurs, indique le ministre, les Tics portent en elles-mêmes les opportunités de productivité du travail « à intégrer dans nos politiques et programmes de développement socioéconomique ». Plus spécifiquement, explique M. Kane, les enjeux de l’usage des télé-services pour le Sénégal, ont trait à la promotion des investissements afin d’améliorer continuellement l’attractivité de notre pays à travers une réelle prise en charge de cette problématique dans nos guichets y afférents. Pour ce faire, préconise le ministre, il nous faut nous attaquer, « avec courage et lucidité », à des chantiers majeurs dont la réalisation ne saurait attendre, au risque de tomber dans l’obsolescence. Il s’agit, en particulier, de la généralisation du haut débit dans tous les segments de la vie économique et sociale de notre pays, de la définition d’une véritable politique de recherche induisant l’adaptabilité continue de nos procédures aux demandes des citoyens et des opérateurs économiques et de l’adoption d’une régulation pertinente devant susciter une saine concurrence dans un marché intégré. Le ministre estime qu’à l’heure du Pse, il apparaît « urgent » de réduire, voire supprimer les longues files d’attentes dans les services publics par une réelle appropriation des télé-services pour permettre plus de transparence et d’égalité de traitement entre les usagers. « Par ce biais, en ayant moins recours aux déplacements, nous contribuons à diminuer la pression sur les transports et son corolaire, la pollution de l’environnement tout en assurant la disponibilité pérenne des données statistiques », souligne-t-il. Dans cette perspective, rassure le ministre, l’Etat entend renforcer le cadre de la pratique des télé-services pour permettre de drainer les investissements requis dans ce secteur. Il ajoute que le gouvernement s’attèlera à garantir la disponibilité des facteurs de production, notamment l’énergie et à définir des programmes de sensibilisation et de formation pour un accès universel aux services des télécommunications. A son avis, les réflexions devront déboucher sur des conclusions et recommandations qui pourraient inspirer notre pays dans le domaine du renforcement de la célérité dans les procédures administratives. A cet effet, il a proposé trois orientations de travail sur la base de la politique de l’Etat en la matière. La première concerne la nécessité de prendre appui sur les réalisations du gouvernement. La deuxième orientation porte sur les motifs de sensibilisation afin de permettre un basculement de nos procédures vers les transactions revêtues du sceau « numérique ». La troisième recommandation a trait à l’analyse des meilleures pratiques des pays émergents sur cette question.
Baba Zoumanigui, DG IBM Afrique francophone : « Nous essayons d’apporter l’expérience vécue dans d’autres pays »
Pour Baba Zoumanigui, directeur général Ibm Afrique francophone, c’est le citoyen sénégalais qui est au cœur de tout ce programme de modernisation de l’administration publique. Autrement dit, explique-t-il, le pouvoir a la responsabilité d’apporter aux citoyens les meilleurs services qu’il attend. « Le citoyen est devenu beaucoup plus mature et exigent. Nous essayons d’apporter l’expérience que nous avons vécue dans d’autres pays », promet M. Zoumanigui. Selon lui, la force du Sénégal, c’est d’avoir le Pse qui est une vision. Il est de la responsabilité de chaque leader, à son avis, d’optimiser et de s’inspirer de ce qui se fait de mieux. Ibm entend ainsi partager, avec les responsables du service public, les dernières innovations technologiques (cloud, analytique, big data, mobilité..), tout en expliquant les possibilités d’application aux différents ministères sénégalais.
L’économie numérique au cœur des axes du Pse
Le Pse, relève Abdoul Yaya Kane, a inscrit les Tics en générale et les télé-services de l’Etat en particulier au cœur de sa feuille de route. Outre les projets structurants, l’économie numérique a été retenue pour sa transversalité dans la mise en œuvre des projets du Pse. Selon le ministre, suivant les orientations contenues dans l’axe 1, une forte contribution est attendue de ce secteur dans la transformation structurelle de l’économie nationale par le développement de nouveaux moteurs de richesses, d’emplois à forte capacité d’exportation et d’attraction d’investissements directs. Quant à l’axe 2, souligne le ministre, portant sur le renforcement du capital humain, de la protection sociale et du développement durable, il ne saurait être viable sans le recours aux technologie de l’information et de la communication comme outil de formation, de distribution de services de santé, d’éducation… Enfin, ajoute le ministre des télécommunications et des postes, il est établi que les télé-services constituent un puissant levier pour le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance.
Khoudia Mbaye, Ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats et du Développement des télé-services de l’Etat : « Il urge d’installer la culture de l’usage des Tics dans l’administration »
« Nous sommes confrontés à la modernisation de notre Etat, de nos services rendus aux usagers », reconnaît le ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats et du Développement des télé-services de l’Etat, Khoudia Mbaye. Selon elle, il y a un besoin d’accompagnement pour atteindre les objectifs, conduire les changements dans l’administration publique. C’est pour cette raison, justifie-t-elle, que l’Etat s’est adressé à Ibm. Elle estime qu’il est nécessaire de travailler à installer la culture de l’usage des Tics qui, au cœur des préoccupations, pourra être un raccourci vers une administration intelligente et moderne. « Nous ne partons pas du néant car nous avons le système Gaïndé, Télédac. Nous souhaitons que d’autres champs soient exploités comme la santé.