Le Groupe Atos, une entreprise française installée au Sénégal depuis 2014, souhaite développer une plateforme numérique sur les enjeux des secteurs prioritaires tels que le e-gouvernement et les télécoms en intégrant les exigences liées aux spécificités locales, a expliqué le directeur de son centre numérique de service, Momadou Ndoye.
Atos SE (Société européenne) est présenté comme une entreprise leader de services numériques avec un chiffre d’affaires annuel d’environ 12 milliards d’euros et près de 100.000 collaborateurs dans 72 pays. Elle fournit à ses clients des services de conseils et d’intégration de systèmes, de big data et de sécurité etc.
‘’Notre ambition, c’est de faire en sorte que le Sénégal devienne un exportateur de services informatiques, à l’image du Maroc où nous avons démarré avec 50 collaborateurs, et aujourd’hui, nous comptons 1.300 employés’’, a déclaré M. Ndoye.
Il indique que 30 % des collaborateurs de Atos Sénégal ont été recrutés dans la diaspora sénégalaise, une manière de ramener l’expertise dans le pays.
‘’Nous avons une ressource humaine de qualité mais encore insuffisante. Ce qui fait que nous travaillons beaucoup avec la diaspora, les écoles et instituts du Sénégal, pour développer la présence de Atos et offrir de l’emploi aux ingénieurs’’, a dit Momadou Ndoye.
D’ici 2020, Atos ambitionne d’offrir à plusieurs milliers d’ingénieurs l’opportunité de rejoindre son groupe, a-t-il ajouté.
Le directeur du centre numérique de service a également relevé que, chaque année, Atos Sénégal accueille 50 stagiaires venant de l’Ecole supérieur polytechnique de Dakar, de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, etc.
‘’Notre développement s’inscrit dans l’écosystème local. Il offre à la jeunesse des perspectives d’emplois et de développement’’, a souligné M. Ndoye.
Atos souhaite également installer à Diamniadio (40 km de Dakar), une plateforme numérique qui devrait générer 1.000 emplois au Sénégal d’ici à trois ans.
C’est officiel l’Etat du Sénégal cède à la Sonatel la Licence 4G à trente-deux milliards (32) de FCFA, assortie de l’obligation de démarrer les opérations dans un délai de deux mois. Une attribution de la fréquence de la 4G qui coïncide avec l’arrivée à expiration de la concession de Sonatel. En effet, Sonatel a accepté de débourser 100 milliards de CFA dont 32 milliards pour la 4G et les 68 milliards restants entrent dans le renouvellement de sa concession qui est arrivé à terme. L’annonce a été faite aujourd’hui par le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes Abdou Karim Sall.
C’est l’épilogue du bras de fer entre l’Etat du Sénégal et la Sonatel à propos de l’attribution de la licence 4génération. Selon les explications du Dg de l’ARTP « la société de téléphonie vient d’acquérir la licence 4G tant convoitée en payant à l’Etat du Sénégal la somme de trente-deux (32) milliards de nos francs, une acquisition assortie de l’obligation de démarrer la commercialisation dans deux mois à compter de la signature de l’assignation des fréquences ».
Autres précisons de taille faite par le directeur de l’ARTP c’est l’obligation du concessionnaire, d’assurer la couverture de 90% du territoire dans une durée de trois ans maximum, une nouveauté qui va entrer dans les cahiers des charges. Abdou Karim Sall a aussi annoncé le renouvellement de la concession de SONATEL « l’Etat du Sénégal vient de signer pour 17 mois et pour 68 milliards », a ajouté M. Sall.
Pour le Dg de l’ARTP, la Sonatel qui vient d’acquérir la 4G se doit également de couvrir différents axes routiers du pays. Il s’agit, de l’axe routier Dakar-Kaolack-Tamba, long de 457 km, de Ziguinchor-Sédhiou-Nioro du Rip-Kaolack (302 km), de l’Autoroute Ila-Touba (113 km).
Poursuivant son propos le Dg de l’ARTP a fait savoir qu’en termes de couverture du territoire, a insisté Abdou Karim Sall, le concessionnaire doit couvrir d’ici cinq ans, l’ensemble des zones frontalières habitées du Sénégal dont le nombre d’habitants est supérieur ou égal à 200.
Interpellé sur le choix porté sur la Sonatel de lui céder la 4G à trente-deux milliards de CFA, Abdou Karim Sall a soutenu « qu’il existe une équité dans l’attribution et l’établissement des licences au Sénégal. Ajoutant que le rôle de l’Autorité de régulation des Télécommunications et des Postes c’est d’être à égal distance avec les autres opérateurs. Nous pouvons donner la 4 G à Tigo ou à Expresso s’ils acceptent de remplir toutes les conditions qui se trouvent dans le cahier des charges », a-t-il précisé. D’ailleurs, il a indiqué que les négociations sont avec Tigo et Expresso dans le cadre l’attribution de la 4G. Pour sa part, le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN), MomarNdao a salué cette décision qu’il qualifie de prouesse de l’Etat du Sénégal qui a décidé de vendre la 4G à 32 milliards de nos francs.
De l’avis toujours de Momar Ndao d’ASCOSEN, « la 4 G n’est pas un luxe, mais une « nécessité » pour l’ensemble des citoyens sénégalais. C’est pourquoi, invite l’Etat par le biais de l’ARTP a encore œuvrer pour une meilleure qualité des réseaux car à l’en croire depuis que le Sénégal a accédé à la téléphonie mobile en 1998, il continue d’exister encore des trous qui ne sont pas encore couverts sur l’autoroute à hauteur de Pikine. Et, il temps selon lui, de résoudre définitivement ce problème surtout avec la 4G qui sera opérationnel dans deux mois.
L’économie numérique va-t-elle accélérer l’appauvrissement des citoyens Africains ?
Cette question va certainement à contre-courant de toutes les projections de tous bénéfices qu’espèrent engranger la plupart des acteurs sociaux-économiques en Afrique.
Mais, elle mérite d’être posée car les télécommunications mobiles ont été introduites en Afrique dans les années 2000 et, aujourd’hui 16 ans plus tard, l’Afrique a atteint un taux de pénétration moyen autour de 100%, notamment au Sénégal qui a atteint un taux de 113,66% en mars 2016 (Source W Projetel/SISAROMA, basée sur données ARTP Sénégal).
Qu’en est-il réellement de la richesse engrangée au bénéfice de la population sénégalaise ?
1. La consultation d’internet est-elle fonction de l’âge ?
2. Qu’est ce qui est mis comme dispositif par les opérateurs pour s’assurer du respect des droits des usagers des TIC ?
3. Vers qui se tourner pour demander réparation en cas d’abus ou d’erreur ?
4. Les conditions sont-elles véritablement réunies pour une numérisation à grande échelle de l’économie sénégalaise ?
5. Un Sénégal émergent passe-t-il aussi par une économie collaborative basée sur le partage des ressources et des connaissances ?
6. Quels sont les risques et les dangers des TIC sur nos sociétés et nos rapports sociaux, tant dans le domaine éducatif, professionnel que familial ?
7. Quels avantages et bénéfices pouvons-nous en tirer dans ces domaines ? Sommes-nous prêts pour la numérisation de l’économie ?
8. Les opérateurs sont-ils assez innovants en matière de nouveaux usages ?
Voici un ensemble de questions que devraient certainement se poser un internaute averti au Sénégal.
Le numérique c’est la consommation des contenus, mais également leur production
Avec la vulgarisation d’Internet Haut débit 3G et la démocratisation des smartphones, les sénégalais sont devenus de très grands consommateurs du numérique. Mais 99% de cette consommation de contenus est produite hors du Sénégal.
A chaque fois qu’un Sénégalais consomme actuellement du numérique, il s’appauvrit encore plus car la création de valeur s’en va à l’extérieur. Par conséquent, sans création de valeur contextualisée (contenus locaux), l’économie numérique pourrait accélérer l’appauvrissement des sénégalais. D’où la nécessité d’inciter et de soutenir la création de contenus africains qui seront consommés par les africains eux-mêmes, c’est ainsi que la création de richesse africaine va s’accroitre et surtout créer des emplois locaux et durables.
Tout ceci passe préalablement par l’éducation de la demande et du marché sénégalais, puis par la production des contenus sénégalais. Depuis toujours, le Sénégal a souhaité se positionner comme un leader en Afrique, en matière de TIC.
Au cours de la période 2006-2010, le pays a pu réduire progressivement la fracture numérique, grâce à un réseau en numérisation, une bonne pénétration de la téléphonie mobile, une extension de la couverture du territoire par les différents réseaux de télécommunication et une baisse régulière du ticket d’entrée accompagnée de campagnes de promotions régulières des différents opérateurs.
Depuis les annonces faites autour des autoroutes de l’information dans les années 1990, des programmes « intranet gouvernement », de « désenclavement numérique » pour combler le gap numérique entre les localités du pays, de développement du « service universel » avec la mise en place du fonds de développement du service universel des télécommunications, de « e-learning » à l’intention des agents de l’administration publique, de formation des Jeunes aux métiers des TIC (PSFJMTIC) des années 2000, ou plus récemment de la Stratégie « Sénégal numérique », le mythe d’une société sénégalaise dorénavant qualifiée de « numérique » est plus fort que jamais.
L’Economie numérique a le vent en poupe
L’Etat, les Usagers et les Entreprises sont en plein développement. En 2016, tout le monde parle de l’économie numérique mais peu de gens savent de quoi il s’agit.
De quoi souffre l’écosystème des TIC au Sénégal ?
Qu’est-ce qu’un bon usage d’internet de nos jours ?
Avons-nous assez pris conscience du world wide web, du big data, de la cybercriminalité, de l’IoT,… ?
Les politiques s’adaptent ellesaux usagers et répondent-elles aux demandes et besoins de chaque type de public dans son quotidien ? Les risques d’internet chez les jeunes sont-ils bien pris en compte ?
Sommes-nous assez formés pour faire face à cette économie numérique ? …
En effet, nous sommes confrontés à l’accélération de la 3ème révolution industrielle qui n’est pas seulement la révolution du numérique, mais il s’agit de la convergence entre les nanotechnologies, les biotechnologies, la deuxième vague de l’informatique et de l’utilisation massive des données c’est-à-dire l’internet des objets, le big data, en passant par le Cloud Computing et l’intelligence artificielle …
La convergence de toutes ces technologies et leurs usages bouleverse les conditions de la production, la structure sociale et nous oblige à trouver un autre compromis social. L’économie numérique va littéralement se propager dans l’écosystème sénégalais.
Mais la convergence pour les consommateurs, c’est celle qui lui donne la possibilité de regarder des films ou des programmes télé sur sa télévision mais aussi sur son ordinateur portable, sur son téléphone mobile ; c’est aussi la possibilité de ne pas être contraint par des horaires de diffusion, et de faire en sorte que la diffusion de contenus s’adapte à son propre emploi du temps et non l’inverse comme c’était le cas jusqu’à présent ; c’est enfin la possibilité d’accéder à une très grande variétés de contenus d’origines diverses : consultation très importante par exemple des vidéos réalisées par des internautes : succès de You Tube, Daily Motion.
Les technologies numériques font pleinement partie de la vie quotidienne des citoyens sénégalais qui les utilisent chaque jour pour leurs études (TICE), pour l’administratif (Dématérialisation, eGov) ou pour leurs cultures et loisirs (programmes audiovisuels, réseaux sociaux).
Ils en auront besoin demain pour vivre, étudier, se soigner et travailler dans une société profondément transformée par les usages du numérique, de l’internet et des réseaux sociaux, et dont la plupart des nouveaux métiers, à l’horizon de 2050 (n’existent pas encore aujourd’hui). Les usages de ces technologies fourniront à la très grande majorité de ces jeunes citoyens, les compétences nécessaires pour leur orientation et vie professionnelle future. Une nouvelle responsabilité pour l’Etat serait de faire acquérir aux élèves et étudiants les savoirs et les compétences « numériques » qui leur permettront de vivre demain en citoyens libres et responsables, autonomes et créatifs, capables de collaborer, de participer et d’échanger, en leur permettant d’acquérir une maîtrise suffisante des nouveaux langages et modes d’expression et de production induits par les outils numériques.
Issue des éléments de réponse de l’étude « African Digital Touch’ » réalisée par les cabinets W-PROJETEL (Sénégal), SISAROMA (France, Cameroun, Cote d’ivoire) et en collaboration avec les associations Solidarité Francophone pour le Numérique (France, Afrique francophone) et l’Association Sénégalaise des Utilisateurs des TIC – ASUTIC Sénégal), structures spécialisées dans les TIC, la grande tendance à surveiller en matière d’économie numérique se résume en :
« des usagers informés et actifs en ce qui concerne les Technologies d’aujourd’hui et de demain »
En conclusion de l’étude, nous pensons que la maîtrise des TIC nécessite une sensibilisation et une formation généralisée des usagers car cette génération internet, ignore le numérique. En effet, en matière de TIC, il faut d’une part un équilibre entre les territoires, mais aussi un équilibre de compréhension entre les Opérateurs-producteurs, l’Etat-régulateur et les Usagers-consommateurs afin qu’ils comprennent de la même façon l’écosystème des TIC. La solution trouvée est la sensibilisation, la formation et la collaboration participative. Les TIC sont indispensables au bon fonctionnement des gouvernements, aux services citoyens et à l’économie. A l’image de structures comme Gaïndé 2000 qui dispose d’une expertise avérée dans le domaine de la dématérialisation des procédures douanières, l’Etat du Sénégal doit favoriser l’émergence de centaines de « Gaïndés » aptes à faire face à la concurrence extérieure et à créer de la valeur ajoutée pour contribuer à la croissance.
En effet le digital est une caractéristique en plein essor, un secteur stratégique de l’économie dont la contribution totale sur la croissance, composée d’un effet direct via l’accumulation de capital numérique et l’effet indirect mesuré par la diffusion du capital numérique dans le système productif, est non négligeable. Dans un contexte de mondialisation et de concurrence des pays développés, la question de former des générations plus actives, plus dynamiques conscientes des enjeux, est plus qu’urgente.
Abdoul Aziz Wane Président Solidarité Francophone pour le Numérique / DG WPROJETEL Source : Social Net Link
Definition : ce qu’on appelle internet local est en fait un centre de routage de traffic internet (IPX) conçu pour router et garder le traffic local dans le pays : quand j’envoie un email à un sénégalais localisé dans notre pays, le traffic n’a pas besoin d’aller a un centre un Europe pour ensuite être re-routé vers le Senegal pour atteindre son destinataire.
Contrairement a ce que j’ai entendu, le Sénégal ne peut plus être leader car la Gambie dispose deja d’un IPX à Serekunda de même que la Cote d’Ivoire à Abidjan.
Un IPX sénégalais est une nécessité sur le plan sécuritaire (la souveraineté numérique sonne plutôt creux) car toutes nos données personnelles ne seront pas à la merci de la NSA et/ou du Frencheelon (le réseau d’écoutes télécom de la France) et la CDP devrait en être ravie.
Un IPX sénégalais est une nécessité financière car le traffic de Dakar routé inutilement vers l’Europe pour ensuite revenir à Touba coute nécessairement de l’argent aux opérateurs donc au consommateur sénégalais (qui reçoit toujours la charge). Une bouffée sur notre balance de paiements (ça existe toujours ?).
Un IPX sénégalais est une nécessité économique car c’est une plateforme habilitant un éco-système de services présentement difficilement vendables (?) à cause des obstacles techniques liés à la configuration d’un réseau dont le nœud central se trouve à des milliers de km dans un autre pays. Un réseau local ultra-rapide et allégé contribuera à l’emergence de services e-commerce pour satisfaire la demande croissante des sénégalais en services d’habilitation et de convenance.
Finalement un IPX local est une nécessité technologique car le niveau de performance du secteur des télécoms et services et sévèrement impacté par la qualité du link entre nœuds de l’internet sénégalais et ses horribles temps de latence. Un IPX local permettra d’optimiser le traffic local et international et d’alléger la charge sur le lien international surtout avec la politique de CDN (content delivery nodes/network) de proximités des acteurs comme Apple, Google, Facebook.
Win-win-win all around, right ?
On ne saurait tarder avec cet important outil dans un monde ou la plate-forme habilitatrice a muté de l’électricité à l’information.
Pour fouetter l’orgueil des Sénégalais, la Gambie l’a déjà fait pourquoi pas nous ?
Il était convenu pour les pays africains d’être au rendez-vous de juin 2015 pour réaliser le basculement de la télévision analogique vers la télé numérique. En lieu et place, on a servi aux Sénégalais un méga tapage médiatique pour nous faire avaler la pilule que le Sénégal est au rendez-vous alors qu’il n’en est rien. Nous avons eu droit à la plus grosse arnaque médiatique pour masquer un retard abyssal et les vraies intentions de certains qui avaient voulu, et ils y ont réussi, à faire de la transition vers la TNT une grosse opération pour siphonner les deniers de la république avec des coûts qui sont passés du simple au triple entre les prévisions du CNN et les coûts annoncés par le CONTAN.
Les documents sont là bien disponibles. C’est à croire qu’il n’y a plus de journalistes dans ce pays et je ne puis comprendre qu’une omerta aussi profonde rende aphone un secteur aussi bruyant que la presse, principale bénéficiaire de cet outil.
Ce qui aurait dû être fait le 17 juin 2015, c’est la récupération et le réaménagement des fréquences, la mise en place effective de toute la technologie de transport, le multiplexage et de la diffusion. Et enfin la mise à la disposition des sénégalais qui ne disposent pas de téléviseurs numériques, de décodeurs.
Il est loisible, aujourd’hui, de constater que sur tout le territoire sénégalais rien de tout cela n’a été fait. L’infrastructure est à des années lumières d’être disponible et d’être installées sur tout le territoire. Le CONTAN, lui-même, reconnaît n’avoir pas encore statué sur le futur opérateur chargé de la compression et de la diffusion du signal numérique. On nous dit que les décodeurs sont en train d’être testés par le groupe Excaf. Quid alors des services à haute valeur ajoutée que pourrait générer la transition. En conclusion la transition, si on s’en tient aux conclusions du Comité National pour la Transition vers le Numérique CNN à la date du 17 juin 2015 est un échec lamentable.
Le CONTAN s’essaie à l’intoxication et à la manipulation des citoyens en prétextant que cela pourrait prendre des années avant que la transition ne soit complète. De plus il cherche à nous endormir avec l’argument saugrenu que jamais il n’a été question de tout faire le 17 juin 2015. Ce qui est totalement faux et en France contrairement à ce qu’ils ont prétendu, il y a eu une transition intégrale et un vrai basculement parce que l’infrastructure était prête à date échue et le réaménagement du spectre fait.
Pour plus d’informations, je les renvoie au document du CNN sur la transition et aux recommandations de l’Union Internationale des Télécommunications (IUT) et celles de l’UAT à travers toutes les rencontres interministérielles. Il a toujours été question d’une vraie transition vers le numérique. On a même le loisir de rappeler la grande euphorie du directeur exécutif du CONTAN sur les fréquences dites en or et leur réaffectation avec tout le tôlée que cela avait suscité de la part des opérateurs et des patrons de presse.
Les raisons sont à chercher dans la manie de grands délinquants camouflés en donneurs de leçons de vouloir toujours faire de la récupération de toutes les initiatives où d’importantes sommes d’argent sont en jeu. Ces gourous de la délinquance à col blanc, avec des complicités trop hauts placés, se nourrissant de l’appétit féroce de nos hommes politiques pour l’argent facile, nous ont tissé cet écran de fumée dont l’unique objectif est de masquer la grosse arnaque sur le dos du contribuable que le passage vers la TNT a été.
Il faut pour se convaincre de la tromperie s’amuser à constater le fossé qui existe entre les sommes annoncées pour la transition par le CNN et les montants que le CONTAN dit devoir dépenser pour assurer une transition triplement ratée par la date, son coût exorbitant et ses magouilles sous-jacentes.
Le directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat, Cheikh Bakhoum, a annoncé, hier, la volonté du Sénégal d’avoir un point d’échange Internet avant la fin de l’année. M. Bakhoum s’exprimait, hier, lors de la première édition du Forum des éditeurs de la presse en ligne (Appel).
Les points d’échange Internet sont indispensables pour la création d’un écosystème d’Internet de pointe. Ils permettent aux fournisseurs d’Internet de se connecter entre eux et d’échanger du trafic local. Cela, dans le but de développer une véritable économie numérique. C’est, sans doute, ce qu’a compris le Sénégal. En effet, notre pays, dans son objectif de faire du secteur du numérique un véritable outil de transformation économique et sociale, entend se doter d’un point d’échange Internet avant la fin de l’année. C’est, du moins, ce qu’a annoncé, hier, Cheikh Bakhoum, directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE).
Il intervenait lors de la première édition du Forum des éditeurs de la presse en ligne (Appel), organisé sur le thème « Internet local : souveraineté et/ou patrimoine numérique ? ». Selon lui, ce point d’échange va permettre au contenu local d’être beaucoup plus accessible pour le Sénégal.
« Sans point d’échange, on est toujours trop dépendant de la connectivité internationale. Avec la mise en place de cette infrastructure, nous pourrons avoir notre Internet local. Ce qui va permettre au Sénégal d’engranger davantage de points », a-t-il indiqué, ajoutant que le point d’échange est indispensable pour la mise en place d’un patrimoine national Internet.
Par rapport au Data center, l’autre domaine qui sera développé, le Sénégal a, a-t-il fait comprendre, en 2015, créé un ensemble général où il y a des acteurs qui possèdent aujourd’hui des réseaux, des systèmes d’information. Pour Cheikh Bakhoum, la mise en place de Data center va booster la création d’emplois. C’est pourquoi, l’Etat est en train de travailler sur la question, notamment à travers le projet du parc numérique de Diamniadio ainsi que dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse).
D’après le directeur de l’ADIE, le Sénégal a la possibilité d’être leader dans ce domaine, en Afrique de l’Ouest. Toutefois, pour le réussir, a-t-il ajouté, il est important d’avoir une bonne stratégie, d’améliorer la fiscalité. Mais également d’avoir une alimentation électrique abondante et une connexion haut débit.
Sur le coût de l’Internet au Sénégal, Cheikh Bakhoum a indiqué que la multiplicité des fournisseurs permettra de démocratiser davantage l’Internet.
Depuis 2012, Tigo Sénégal, filiale du groupe Millicom, a investi massivement dans la modernisation et l’expansion de son infrastructure afin de devenir un acteur incontournable au Sénégal dans les télécommunications, l’accès à Internet et les services mobiles innovants.
La stratégie de Tigo et du groupe Millicom passe par le déploiement de technologies innovantes qui permettront de fournir les services numériques de dernières générations aux populations vivant au Sénégal et aux entreprises établies dans le pays : services en ligne, services financiers, vidéo à la demande, accès Internet à très haut débit, accès internet dédié pour les entreprises, etc.
Cette stratégie ambitieuse s’inscrit parfaitement dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE) qui vise à positionner le Sénégal comme leader de la sous-région.
Cette stratégie se décline également dans le pôle urbain de Diamniadio, zone à l’avant-garde des projets de développements du PSE.
Sur Diamniadio, Tigo a pour ambition d’offrir le meilleur des technologies et services avec :
La construction d’un Datacenter de dernière génération offrant une sécurité et disponibilité aux standards internationaux et sur la base d’un design limitant la consommation d’énergie et qui favorise les énergies renouvelables. Ce Datacenter permettra de fournir des solutions d’hébergement sécurisées pour les entreprises au Sénégal.
L’installation d’un bureau de Tigo au niveau de Diamniadio
L’aménagement du Pôle urbain Diamniadio en une vitrine technologique pour le Sénégal, en tant que ville connectée au très haut débit fixe et mobile.
Ce projet d’une valeur de plus de trois milliards de francs CFA (3 000 000 000) marque une réelle avancée technologique pour l’Etat du Sénégal et les entreprises implantées au Sénégal et dans la Sous région.
Ce vendredi 17 juin 2016, Mme Cynthia Gordon Directrice Générale de Millicom, Zone Afrique et M. Diego Camberos, Directeur Général de Tigo Sénégal, ont rencontré le Premier Ministre du Sénégal Son Excellence M. Mahammed Boun Abdallah Dionne pour réitérer l’engagement de Tigo au Sénégal.
La construction du Datacenter a été l’un des sujets clés de la rencontre. « Ce Datacenter sera un facilitateur d’échanges et de mémorisation des données, un outil d’optimisation et d’accélération de performance pour les entreprises. Tigo entend apporter sa pierre à l’édifice dans la construction d’un environnement technologique de haute pointe au Sénégal » a affirmé M. Diego Camberos, au sortir de cette rencontre.
Mme Cynthia Gordon a à son tour rappelé que ce projet s’inscrit dans une stratégie globale du groupe : « Après le Datacenter du Tchad que nous venons de terminer, nous sommes heureux de rééditer ce projet ici au Sénégal. Nous souhaitons accompagner les entreprises africaines en général, et celle du Sénégal en particulier dans leur développement grâce aux technologies innovantes et aux services numériques ».
Mme Gordon a également ajouté : « Nous sommes particulièrement fiers de soutenir le gouvernement Sénégalais dans ses efforts pour que le Senegal devienne un hub en matière de technologies de l’information et de la communication pour la sous région. »
Une cérémonie de pose de la première pierre sera organisée dans les semaines à venir en présence des autorités Sénégalaises, et de l’équipe dirigeante de Millicom et Tigo Sénégal.
L’aventure que fait en Afrique, Rocket Internet et sa filiale AIG à travers Jumia est intéressante à plus d’un titre. L’entreprise s’est spécialisée dans la réplication en Afrique de modèles d’affaires et de revenus qui ont marchés en Occident et ambitionne de construire la première plateforme de e-commerce à grande échelle à travers le continent. Pari fort intéressant si l’on considère que la transformation digitale du continent se fera tôt ou tard, mais aventure quelque peu périlleuse au regard des différents résultats d’exploitation de la marque Jumia en Afrique depuis 2012.
A l’heure où de nombreux acteurs locaux mais aussi occidentaux se lancent dans le e-commerce en Afrique, les interrogations relatives à la validité du modèle d’affaires de Jumia et les déterminants de l’échec ou du succès d’une aventure de e-commerce en Afrique sont des questions que l’on est légitimement en droit de se poser.“Je vais commencer mon article par sa fin: Si vous voulez construire une startup dans l’e-Commerce en Afrique, mes amis ne faites pas comme Jumia. Et ceci même si votre père a de l’argent à jeter par la fenêtre ou que vos investisseurs ont un puits d’argent sand fond.
Jumia est selon moi l’exemple même de ce que une startup doit irrémédiablement tenir compte de son marché local, des contraintes de cet environnement et savoir retenir son enthousiasme.
Que fait Jumia et pourquoi cela ne marche pas encore en Afrique?
En Septembre 2015, le très sérieux Jeune Afrique International , annonçait dans un billet désormais devenu célèbre que Jumia désormais présent dans onze pays avait presque quadruplé son chiffre d’affaires alors même qu’il doublait ses pertes opérationnelles. En clair, sur les années 2013 et 2014 le pseudo leader du e-commerce africain qui existe depuis 4 ans maintenant a enregistré 90,9 millions d’euros de pertes opérationnelles sans oublier les 48,7 millions d’euros sur le premier semestre 2015. “J’ai laissé cet article inachevé en Octobre passé après avoir fait un tour au Nigeria où Jumia, leader auto proclamé du e-commerce semblait apte à retrouver des chiffres positifs qui ne sont finalement jamais arrivés. Ils ne le sont toujours pas. Je le reprends ici comme un retour vers le passé, dans lequel mes appréhensions trouvent leur confirmation dans les chiffres annoncés par Jumia au premier trimestre de l’année 2016.
En lisant attentivement le dernier rapport public releasé par Rocket Internet sur ses activités de e-commerce en Afrique, certains chiffres sautent aux yeux:
L’activité Jumia est désormais la 2ième moins performante des différentes enseignes de E-Commerce du Groupe Rocket Internet quand on compare les progressions relatives des premiers trimestres 2015-2016
Les marges dur l’EBITDA de cette activité se réduisent quand l’on compare les 1ers trimestres 2015 et 2016 (11% de regression) tandis que l’activité globale de Rocket Internet connaît une progression globale des marges d’exploitation d’environ 15%
La profitabilité de Jumia, à fin 2015 ne s’améliore pas avec un EBITDA ajusté négatif à -111 millions d’euros, qui a plus que doublé par rapport à fin 2014
A ces données, il faut ajouter la chute drastique du nombre de visites du site de Jumia au Nigeria, 1er marché de la marque (183 places perdues au ranking ) où l’activité de e-commerce semble se tasser, et les rumeurs de licenciement massif par Africa Internet Group de personnels affectés à l’activité Jumia au Sénégal.
S ‘il est vrai que l’activité e-commerce progresse généralement en Afrique et sur les marchés où Jumia opère, il est aussi vrai que cette activité n’est en Afrique toujours pas profitable pour le leader autoproclamé du e-commerce bien que celui-ci ait, sur les deux dernières années doublé son volume de ventes, passant de 61 millions d’euros de chiffres d’affaires fin 2014 à 134,6 millions à la clôture de l’exercice 2015.
Le tweet:
Jumia 1 of the worst (if not worst) performer in Rocket’s group of “confirmed winners.” Q1-2016 results out today. pic.twitter.com/gwL6GIaTcu
Il faut avouer que Jumia a globalement réussi sur le design de sa plateforme de marché, son positionnement sur le mobile, son réseau de ventes, l’acquisition des clients, en brûlant énormément de cash, mais l’un de ses principaux challenges reste la construction d’une logistique qui génère de la valeur. Et c’est là où le bât blesse! Le e-commerce génère des bénéfices à partir d’économies d’échelles, réalisées sur un gros volume de ventes, mais également sur un système de logistique – livraison qui permet de garder des marges.Reconnaissons le! Hormis le Nigeria, la plupart des marchés sur lesquels Jumia s’investit aujourd’hui sont encore des marchés à faible potentiel .
La filiale de AIG souffre de nombreux maux qui vont de :
l’absence d’intégration commerciale non seulement entre les différentes marchés sous régionaux mais également entre les pays d’une même zone géographique
la non ubiquité du paiement virtuel dans les pays d’Afrique et l’absence d’outils/solutions de paiement électronique facilement intégrables dans la plateforme de e-commerce
l’inexistence, dans la plupart des pays où Jumia opère, d’un système d’adressage géographique et d’une géolocalisation efficace qui permettent d’anticiper le prix d’une livraison et de mieux ajuster les coûts
la faible confiance du consommateur africain dans les transactions virtuelles, et les temps de livraison relativement longs en raison de l’inexistence de structures de logistique adaptées à l’activité dans des pays d’Afrique où Jumia a dû aujourd’hui tout construire
les disparités dans les dynamiques des classes moyennes africaines, sur lesquelles a misé AIG au lancement de son activité en Afrique et l’inexistence de chiffres fiables sur l’activité de retail sur le continent
sans oublier le faible taux global de pénétration d’ Internet.
En effet, dans la plupart des pays africains où la pénétration du mobile dépasse facilement les 70%, il est aisé de noter que la pénétration d’internet ne suit pas. Selon le dernier rapport “The State of Broadband 2015” coproduit par l’UIT et l’UNESCO, la pénétration de l’internet mobile en Côte d’Ivoire tutoie à peine les 25% tandis qu’elle n’atteint pas le seuil de 12% au NIgéria, premier marché de Jumia .A l’image de Amazon, Alibaba , ou de ce qu’il a fait en Amérique latine, Rocket Internet a fait le pari de l’investissement, de la croissance et de l’éducation du marché durant 3 à 4 ans, avant d’en attendre une certaine rentabilité. L’entreprise semble avoir surestimé la croissance de la classe moyenne africaine ( à ne pas confondre avec le bouillonnement ambiant) ainsi que le temps que peut prendre la mise en place d’une intégration sous-régionale et les conditions favorables à l’essor définitif d’une activité de e-commerce rentable dans une Afrique balkanisée, où les réalités varient énormément d’un pays à un autre, où la famine est palpable et les guerres un élément du temps présent. Et il est à craindre qu’elle ne se soit laissé emballer par l’Afro optimisme ambiant et la complicité des médias frileux de sensationnels dans un continent où avoir accès à des données des consommation fiables reste une gageure.
Les investisseurs et actionnaires de Rocket Internet sont d’ailleurs de plus en plus impatients et moins dupes. Le titre a, après avoir perdu plus de la moitié de sa valeur boursière à la mi -2015, totalisé une perte record de plus du milliard d’euros sur une seule année d’exploitation.
Les récentes arrivées à bord de Orange, Axa, Goldman Sachs, MTN permettront elles de donner au conglomérat AIG suffisamment de temps et de cash pour construire sa profitabilité? Des événement récents tels l’arrivée de nouveaux acteurs non négligeables telles que le groupe Ringier au Nigeria et au Sénégal, la montée en puissance de Konga, le développement de Niokobok ne devraient ils pas pousser Messieurs Poignonnec et Hodara à repenser leur approche du e-commerce en Afrique? La question est ouverte.
Dans le sillage de la construction d’une économie numérique viable au Sénégal, l’Association des Editeurs et Professionnels de la presse en ligne (APPEL) diagnostique et pose les préalables. Les Editeurs de la presse en ligne vous invitent à participer à la première édition du Forum APPEL avec comme thème : Internet local : souveraineté et/ou patrimoine numérique ?Cette rencontre qui va se tenir le vendredi 17 juin à la maison de la presse à partir de 16h 30 sous forme de «Ndogou – Forum» comprend plusieurs axes d’intervention notamment :
Le nom de domaine .SN
L’accès aux contenus et au haut débit
Les “data center” locaux et la sécurité
L’entreprenariat dans le domaine des TIC.
Ces points seront respectivement développés par le Directeur de cabinet du Ministre des Postes et des Télécommunications, le Directeur général de l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE), Samba Sène Directeur Général de WISS AFRICA et ancien Directeur Général d’Orange Technocentre Abidjan, Alex Corenthin, enseignant à l’UCAD, de NIC et ISOC Sénégal, Omar Cissé Directeur Général de Teranga Capital et Abdoul Aziz Mbaye, conseiller en TIC du chef de l’Etat. Les débats seront modérés par Coura Fall experte en TIC et Directrice de SAMRES Sénégal.
Microsoft débourse 26 milliards de dollars en cash pour LinkedIn , soit la plus grosse acquisition de son histoire.Grâce au réseau social professionnel, il compte enrichir l’offre proposée aux entreprises via sa gamme Office.
Microsoft a créé une immense surprise en annonçant, ce lundi, le rachat de LinkedIn pour la somme de 26 milliards de dollars en cash, soit une prime de 50 % par rapport au cours de clôture de vendredi. Il s’agit du premier achat d’envergure pour Satya Nadella, arrivé à la tête de Microsoft il y a deux ans. Il s’agit aussi de la plus grosse acquisition jamais réalisée par le groupe informatique depuis sa création.
L’opération confirme, au passage, l’incroyable appétit d’acquisitions de Microsoft ces dernières années, l’arrivée de Satya Nadella n’ayant constitué finalement qu’un coup d’arrêt transitoire. Microsoft avait déjà racheté les activités mobiles de Nokia pour 5,4 milliards d’euros en 2013 – une opération qui s’est d’ailleurs révélée désastreuse. Il a également acquis Skype pour 8,5 milliards de dollars en 2011 , et Mojang, le producteur du jeu vidéo Minecraft, pour 2,5 milliards en 2014.
Réinventer la productivité et le travail
Mais l’acquisition de LinkedIn est autrement plus ambitieuse. Elle confirme le nouveau virage pris par Microsoft, qui ressemble de moins en moins à un groupe informatique et de plus en plus à un prestataire de services aux professionnels (stockage de données, logiciels, etc.). En acquérant LinkedIn, le groupe compte ainsi compléter l’offre qu’il propose déjà au sein de sa gamme Office.
« Avec notre croissance autour d’Office 365 […], ce rachat est fondamental si nous avons l’ambition de réinventer la productivité et le travail », explique Satya Nadella dans une note interne envoyée aux salariés du groupe. « Cela va ouvrir la voie à de nouvelles expériences, comme un flux d’actualités LinkedIn qui enverra des articles en lien avec l’objet de votre travail. Office pourra également vous proposer l’aide d’un expert, en analysant la tâche que vous essayez d’accomplir », fait-il valoir.
Dépendance au marché américain
LinkedIn, qui revendique 433 millions d’utilisateurs dans le monde, conservera son indépendance et son PDG, Jeff Weiner. L’opération a visiblement ravi les investisseurs, qui ont fait monter le cours de Bourse du réseau social de 50 % à l’annonce de l’opération. Son succès est toutefois loin d’être acquis : LinkedIn va « nécessiter beaucoup de réparations », prévient Benedict Evans, associée chez Andreessen Horowitz.
Il faut dire que le réseau social n’a plus vraiment la cote depuis quelques mois. Après avoir été longtemps la coqueluche de Wall Street, il suscite même de sérieuses inquiétudes quant à sa stratégie. Principal point noir, la dépendance du groupe américain à son marché domestique : 62 % des revenus y sont encore générés. Une tendance qui ne devrait pas s’inverser à court terme.
Autres mouvements de concentration ?
Tout cela a contribué à faire fondre la valeur de LinkedIn en Bourse (-42 % depuis le début d’année) et à en faire une proie facile pour de potentiels acheteurs. Le PDG de LinkedIn n’est pas mécontent de se rattacher à l’un des géants de la high-tech : « Nous n’avons plus à envier les titans que sont Apple, Google, Microsoft, Amazon et Facebook. Nous n’avons plus à nous demander ce que ce serait que de travailler à leur incroyable échelle – car nous en faisons partie, désormais », a fait valoir Jeff Weiner auprès des salariés.
2016 pourrait promettre d’autres mouvements de concentration dans la high-tech américaine. On pense évidemment à Yahoo!, qui espère vendre ses activités Internet cet été et a déjà suscité des marques d’intérêt de la part de plusieurs opérateurs télécoms (Verizon, ATT, etc) et de fonds d’investissement. On pense aussi à Twitter qui, comme LinkedIn, semble avoir perdu la grâce depuis quelques mois. Sa valeur en Bourse a fondu d’un tiers depuis le début d’année.
Microsoft annonce le rachat de LinkedIn pour 26,2 milliards de dollars :