Certains média ont fait allusion, le mercredi 18 mai 2016, à une non – application par les opérateurs des tarifs des appels internationaux entrants d’avant surtaxe.
Sonatel tient à préciser que, dès l’accord d’abrogation de la surtaxe sur les appels internationaux entrants, elle avait notifié le 07 mai 2012, par courrier (dont copie en annexe), à tous ses partenaires opérateurs étrangers, qu’elle baissait ses tarifs à partir du 15 mai 2012 pour les ramener au même niveau que ceux d’avant la période d’application de la surtaxe. Il leur a été alors demandé à cette occasion d’entreprendre toutes les actions utiles pour que la baisse du tarif soit répercutée sans délai aux consommateurs finaux.
Comme vous pouvez le relever donc, les tarifs de terminaison Orange ont été ramenés à :
95 F Cfa / mn (0,145 euros) pour le mobile ;
65 F Cfa / mn (0,10 euro) pour le fixe.
Une large publicité avait été faite dans les médias de l’ensemble de ces dispositions.
Nos tarifs de terminaison sont les plus bas du marché.
Nous vous saurions gré des dispositions que vous voudrez bien faire prendre pour porter ces précisions à l’attention de vos lecteurs et éviter ainsi toute confusion notamment sur les tarifs de terminaison appliqués par Sonatel.
Dakar, le 19 mai 2016
La Direction de la Communication Institutionnelle et des Relations Extérieures Sonatel
Le constat est alarmant pour ne pas dire lamentable quant au retard de notre pays sur le développement de l’économie numérique. Une situation qui perdure parce que le Sénégal du numérique est confronté quotidiennement à des facteurs bloquants articulés autour d’une absence de collaboration et de synergie entre les initiatives de promotion du numérique, d’un cadre d’échange et de partage de bonnes pratiques, de la non harmonisation des programmes et contenus développés par les différents projets, manque de visibilité, de lisibilité et de viabilité lié au déficit de ressources financières et de l’inexistence d’un dispositif de soutien et de mutualisation.
Ce sont entre autres toutes ces contraintes et blocages que le ministre des Postes et des Télécommunications, Yaya Abdoul Kane entend lever par une approche inclusive à travers une réponse globale et durable. Il s’agit, note-t-il, de la mise en place d’une plateforme de concertation et de dialogue des acteurs en vue d’une mise en synergie des projets, d’une mutualisation et d’une meilleure rationalisation des ressources.
Toujours déterminé à lever la fracture numérique, Yaya Abdoul Kane qui se félicite de l’accompagnement de la société Coréenne ZTE Corporation, annoncera une réforme institutionnelle profonde de la gouvernance du numérique dont le code des télécommunications, une libéralisation poussée du secteur, etc… Et ce justement pour un bon accès du meilleur des TIC à la population sénégalaise.
Alors que le parc global de lignes de téléphonie fixe continue de baisser et s’élève à 295.820 lignes à la fin de ce trimestre, celui de la téléphonie mobile et celui de l’internet continu de progresser.
Lors d’un point sur le secteur des télécommunications fait par le Directeur de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes lors de la journée mondiale des télécommunications dont le thème s’articule autour de « l’entrepreneuriat dans les Tics », il a noté que le parc mobile a connu une hausse de 2, 64%, alors que celui de l’Internet a augmenté de 5,7%. »
Le parc de téléphonie mobile est de 15.354.548 lignes, les trois opérateurs ayant contribué à l’augmentation du parc de 2.36% pour Orange, 4.86% pour Tigo et enfin 1.03% pour Expresso.
Le taux de la pénétration de la téléphonie mobile s’élève à 113, 66% au cours de ce trimestre, soit « une hausse de 2.92 points par rapport au trimestre précèdent », dira Abdou Karim Sall. Quant au marché de la téléphonie mobile, il est dominé selon M. Sall, par les offres prépayées. La part de marché Tigo (22,92%), a augmenté de « 0.49 point par rapport au trimestre précédent. Orange a perdu 0.16 point de part de marché avec ses 56.10% et Expresso 0.99 point avec 20.98% ».
Le volume des communications émises est estimé à 5.19 milliards de minutes, soit une hausse de 5.27% par rapport au trimestre précédent. Pour le trafic SMS, 410 millions d’unités ont été émises contre 394 millions soit une hausse de 4.06% révèlera toujours la même source
Le taux de pénétration internet poursuit sa progression et s’élève à 57.88% au courant de ce trimestre contre 54.76% le trimestre précédent.
Cependant a révélé M. Sall, l’ARTP ambitionne de mettre un dispositif pour pouvoir recueillir ses propres informations. « Comprenez que ces informations sont collectées à partir des chiffres que fournissent les opérateurs. Nous allons dans les mois à venir définitivement abandonner le déclaratif pour fournir des informations par nous-mêmes après que nous ayons raccordé tous les opérateurs à un centre de supervision », dira-t-il.
Ledit centre sera inauguré d’ici quelques semaines. « Nous avons réussi à mettre des sondes chez les trois opérateurs pour avoir une bonne visibilité sur le trafic international entrant et sortant et sur le trafic inter operateur. Cela nous permettra d’avoir des chiffres par nous-mêmes » , conclura t-il.
La Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information célébrée chaque année le 17 Mai, a pour thème en 2016 : « *L’entreprenariat dans le secteur des TIC au service du progrès social* ». Par cette initiative, l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) tente de libérer le potentiel des jeunes entrepreneurs dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour mettre au point des solutions innovantes et concrètes en vue d’accélérer les progrès sociaux.
L’entreprenariat social constitue un gage d’efficacité économique au service de l’intérêt général, de la collectivité. En effet, le but d’un entrepreneur social est de participer au progrès social, la rentabilité financière n’étant pas une fin en soi. Aussi, les outils classiques de gestion de projet et les principes entrepreneuriaux utilisés pour créer et gérer une entreprise deviennent-ils des facteurs d’amélioration de la vie sociale. Pendant que l’entrepreneur classique mesure sa performance dans la maximalisation du profit, l’entrepreneur social, lui, se concentre plutôt sur les retombées sociales de son projet. Et la finalité primordiale d’entreprendre pour l’un devient secondaire pour l’autre.
L’Association Sénégalaise des Utilisateurs des TIC, ayant, entre autres missions, la promotion d’une industrie des télécommunications responsable et innovante porteuse de progrès social et la sensibilisation des décideurs sur l’importance de l‘entreprenariat social dans le secteur des TIC et des télécoms, réaffirme avec force sa position de veille sociétale.
L’enjeu est de créer un véritable écosystème numérique qui puisse permettre l’éclosion et le développement d’entrepreneurs sociaux sénégalais plutôt que de se tourner vers l’étranger pour l’achat de solutions qui ne répondent pas forcément à nos problèmes et surtout à nos intérêts sur le long terme. Certes, il y a toute une série d’entreprises qui se battent au jour le jour et beaucoup de jeunes entrepreneurs sociaux qui innovent à la tête de start-up. Toutefois, leurs moyens sont souvent limités et l’Etat ne les accompagne pas suffisamment. Quant aux banques, elles proposent des conditions d’octroi du crédit souvent dissuasives. Comment alors trouver alors les moyens ou de potentiels bailleurs pour financer ma start-up ? Telle est l’équation que doit résoudre tout entrepreneur social, notamment dans le domaine des TIC. L’écueil financier est souvent insurmontable. L’écrasante majorité des entrepreneurs sociaux (jeunes ou étudiants) est livrée à elle-même. La seule alternative qui s’offre à ces entrepreneurs sociaux, c’est de recourir le plus souvent à l’autofinancement, sachant que leurs moyens sont souvent très limités.
L’univers des entreprises évoluant dans les TIC souffre de l’absence d’un modèle économique qui pourrait attirer les bailleurs et les banques. En dehors de la société de Conseil en Technologies de l’Information et de la Communication (CTIC), des initiatives des opérateurs Orange (Prix de l’Entrepreneur Social) et Tigo (Challenge pour l’entreprenariat), ou encore Le Challenge « Startupper de l’Année par Total, l’entreprenariat social poursuit son chemin de croix ; le gouvernement brille par son inaction. Certes, il y a eu le Grand Prix pour l’innovation en 2014, organisé par le Fonds de Développement du Service universel des Télécommunications (FDSUT). Mais depuis, aucun accompagnement des entrepreneurs sociaux n’a été noté, malgré les milliards qu’il gère au nom du peuple Sénégal. On est loin de la Cote d’Ivoire où le gouvernement a créé un Fonds doté de 500 millions pour soutenir les entrepreneurs sociaux rien que pour l’année 2016. Aussi, n’est-il pas surprenant que Le Global Entrepreneurship Index (GEI) 2015, qui mesure l’écosystème entrepreneurial dans 130 pays, classe le Sénégal parmi les derniers au monde, loin derrière le Kenyan, l’Ile Maurice, le Rwanda, le Ghana et le Cap Vert.
Les problèmes des entrepreneurs sociaux sont identifiés depuis fort longtemps. Toutefois, nous sommes au regret de constater, qu’au-delà des beaux discours de circonstance, il n’y a jamais d’actes concrets. On constate plutôt un pilotage à vue, caractérisé par des errements, des tâtonnements et des annonces de projets épars sans aucune cohérence. Il n’existe même pas une politique d’identification claire des résultats attendus en termes d’impacts positifs sur les populations sénégalaises. Cette situation a pour résultat la stagnation d’un secteur qui, compte tenu de ses potentialités et de l’importance des TIC, pourrait être le moteur du développement du Sénégal. Il n’y a aucune stratégie, pas plus de dispositifs pour favoriser l’éclosion des talents, ainsi que la pérennisation des entreprises sociales dans le secteur des TIC. Et nous sommes au regret de constater que l’ARTP sponsorise plus facilement un combat de lutte ou une comédie show à la télévision plutôt qu’un projet d’un jeune entrepreneur social à fort impact social, il y a de quoi désespérer de nos autorités. Et last but not least les fonds du Service universel, qui devaient servir à financer le secteur, continuent d’aller, à 95%, au Fonds de Soutien à l’Energie malgré la baisse substantielle du baril de pétrole. Une telle situation d’abandon des jeunes entrepreneurs sociaux, pour un pays confronté au douloureux problème du chômage des jeunes diplômés, poussant à l’exil les talents les mieux formés, devrait inquiéter plus d’un.
L’Association Sénégalaise des Utilisateurs des TIC (ASUTIC) :
Lance un appel au gouvernement de mieux soutenir le secteur privé national afin qu’il puisse contribuer davantage au développement national des TIC ;
Sollicite du gouvernement la création d’un Fonds pour l’innovation qui permettrait de soutenir les entrepreneurs sociaux dans le secteur des TIC ;
Demande au gouvernement un soutien plus important au CTIC afin qu’il puisse davantage contribuer à la détection, à l’éclosion des talents numériques et promouvoir l’entreprenariat social. Aussi avec l’appui des autorités des bureaux régionales, voire départementales du CTIC sont plus qu’une nécessité ;
Invite son Excellence, Monsieur le Président de la République à abroger le décret n° 2011-311 du 7 mars 2011 instituant une taxe parafiscale dénommée Contribution au Développement du service universel des Télécommunications et du secteur de l’Energie (CODETE) ;
L’invite également à modifier le décret n° 2012-320 du 29 février 2012 portant Service Universel, afin de permettre qu’un représentant des associations de consommateurs puisse intégrer le Comité de Direction du FDSUT, conformément aux dispositions de l’article 14 du décret n° 2007-593 du 10 mai 2007 portant création du FDSUT.
Lance un dernier appel au gouvernement afin de garantir le fonctionnement transparent du FDSUT, conformément aux principes de bonne gouvernance et aux meilleures pratiques de gestion.
Fait à Dakar, le 16 Mai 2016
Le Président d’ASUTIC Ndiaga Gueye
Courriel: infos@asutic.org
Le président Macky Sall a préconisé la poursuite des efforts visant à rendre disponible et à un coût abordable l’Internet haut débit en Afrique, lors d’une table ronde sur le financement des infrastructures en Afrique, vendredi, à Kigali.
“Nous devons continuer à mobiliser nos efforts pour rendre l’Internet haut débit disponible dans nos pays et à un coût abordable”, a-t-il suggéré aux participants de cette table ronde organisée dans le cadre du 26e Forum mondial économique sur l’Afrique (11-13 mai).
Cette rencontre tenue dans la capitale rwandaise, en présence de plusieurs chefs d’Etat africains, porte sur le thème : “Connecter les ressources africaines à travers la transformation numérique”.
Le thème a été choisi par les dirigeants du continent pour mettre l’accent sur le rôle des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans “les changements structurels de l’Afrique, dans l’optique d’un seul et unique marché”.
Pour y arriver, “il faut mettre l’accent sur l’investissement dans les infrastructures et engager les réformes qui renforcent la concurrence dans tous les secteurs. Il faut encourager les partenariats public-privé…” a dit le président Macky Sall.
“Les dirigeants africains se sont engagés à relever ce défi de réduire le déficit d’infrastructures dans les secteurs du transport, de l’énergie, de l’eau, de l’assainissement et des TIC”, a-t-il assuré.
Depuis l’adoption, par l’Union africaine, du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), et la mise en œuvre d’une “stratégie d’accélération” de ce programme, “d’énormes progrès ont été notés dans la réalisation de projets régionaux, surtout les projets d’interconnexion, grâce à un leadership politique très engagé”, a signalé le chef de l’Etat sénégalais.
Il estime que “l’Afrique est en train de libérer son potentiel économique pour fournir des opportunités d’une croissance forte, qui profite aux populations”. Macky Sall a évoqué le “Projet TIC à large bande et de fibre optique”, qui concerne le Sénégal et des pays voisins. C’”est aujourd’hui le premier projet de l’Initiative présidentielle de promotion des investissements (PICI)”, qu’il est en train de dérouler.
Il a rappelé l’organisation du sommet “Transform Africa”, durant lequel l’Afrique a pris l’engagement d’entrer “dans l’ère de l’économie numérique, grâce au démarrage du projet Smart Africa, qui a ouvert la voie pour promouvoir l’application intelligente des TIC”.
“L’économie numérique est en train de produire une véritable révolution en Afrique, avec un impact dans la vie des populations, même dans les zones rurales, où les ménages qui n’ont pas accès à l’eau et à l’électricité possèdent un téléphone mobile”, a signalé le président Sall.
Le 26e Forum mondial économique sur l’Afrique a permis aux participants de discuter de “partenariats innovants et susceptibles d’accélérer la réalisation des objectifs de développement durable et d’accès à l’énergie du continent”, selon les organisateurs.
Le Directeur général de l’ARTP, Abdou Karim Sall, a procédé ce matin à la Direction de l’Automatisation des Fichiers (DAF), en présence des associations de consommateurs et des opérateurs, au lancement officiel de la solution technique d’identification des abonnés aux services de téléphonie mobile. En plus de cette solution de fiabilisation très peu répandue en Afrique, d’autres actions sont en cours de réalisation pour la réussite du projet, selon Abdou Karim Sall, Directeur général de l’autorité de régulation des télécommunications et des postes.
Il a cité entre autres « la signature par les autorités d’un nouveau décret d’identification des usagers aux services de téléphonie, la fixation d’un délai de six mois à partir de la date de lancement officiel de la solution aux opérateurs, mais aussi le blocage par les opérateurs de toutes les cartes SIM à l’achat tant qu’une identité fiable n’est pas fournie par l’acheteur. »
L’organisation d’opération coup de poing en collaboration avec les forces de l’ordre en vue de lutter contre la vente à la sauvette de cartes SIM et le renforcement du dispositif de cette lutte avec la publication d’un arrêté du ministère du commerce interdisant la vente de cartes SIM dans la rue, est aussi au nombre des actions en cours selon Abdou Karim Sall.
La solution technique d’identification des abonnés devrait permettre aux opérateurs d’authentifier leurs bases de clients déjà identifiés et de vérifier la fiabilité des informations communiquées par les usagers, a rappelé AKS qui a noté par ailleurs que pour sa mise en œuvre, chaque opérateur « a fourni une liaison spécialisée à sa charge pour l’accès à la solution ainsi qu’au serveur. »
La solution sera hébergée dans les locaux de la DAF et sera entièrement gérée par cette dernière.
Le Commissaire Ibrahima DIALLO, Directeur de l’Automatisation du Fichier (DAF) a rappelé qu’en tant que « gestionnaire du répertoire national des personnes physiques, nous permettrons, en partenariat avec les opérateurs, d’identifier de manière certaines les demandeurs de cartes SIM. C’est une occasion offerte pour assainir les différentes base de clients », conclura t-il…
Côte d’Ivoire, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, Sénégal, Tunisie. D’ici la fin de l’année, les dizaines de milliers de vendeurs des points de vente Orange Money de ces pays ne feront plus aboutir les transactions financières de leurs clients avec leurs téléphones portables mais en tapotant sur un petit boîtier tactile orangé.
« Il s’agit là des premières commandes. A terme, nous devrions vendre entre 40 000 et 50 000 lecteurs à Orange », annonce Lionel Baraban, cofondateur avec Nicolas Berbigier de Famoco, la start-up française qui a développé, en 2010, ces fameux lecteurs universels munis de la technologie sans contact aussi appelée NFC (Near Field Communication).
17,4 millions d’utilisateurs sur le continent
En pratique, pour l’utilisateur Orange Money souhaitant envoyer de l’argent à un proche via son mobile, rien ne va vraiment changer. Les boîtiers Famoco vont être utilisés pour faire ce qu’Orange Money propose depuis sa création en 2008 : à savoir l’ouverture de comptes, le dépôt et le retrait d’argent envoyé via son service par ses quelque 17,4 millions d’utilisateurs sur le continent.
Mais pour Orange, ces lecteurs sans contact sont une belle avancée. Ils actent la professionnalisation d’Orange Money et offrent au leader des télécoms la possibilité de développer encore plus de nouveaux services.
« Passer par ce type de lecteur permet à Orange de professionnaliser les transactions », analyse Philippe Herlin, économiste spécialiste des nouveaux moyens de paiement. « C’est un système propriétaire. Le vendeur ne peut pas modifier le programme ni installer d’applications sans l’autorisation des gestionnaires. » Un avantage sécuritaire comparé aux téléphones classiques dont sont actuellement munis les agents des 100 000 points de ventes Orange Money en Afrique.
Porte-monnaie virtuel
Comme ces lecteurs sont développés sous Androïd, Orange a la possibilité d’installer n’importe quelle application sur le système. Certains nouveaux services sont déjà en train d’être testés. « En Côte d’Ivoire, nous développons une application pilote sur le rendu de monnaie », explique Lionel Baraban. Comme dans d’autres pays, les commerçants ivoiriens n’ont pas toujours la monnaie suffisante pour la rendre aux clients. « L’idée est de proposer à ces derniers de remplacer la monnaie que le commerçant leur doit par des minutes de communication Orange ou encore de créditer directement leur compte Orange Money. »
Comment ? En collant au dos des téléphones des clients une vignette munie de la technologie NFC, directement connectée à leur porte-monnaie virtuel. Le vendeur n’aurait qu’à approcher le téléphone du boîtier Famoco pour convertir le rendu de monnaie. « Nous comptons étendre ce service à d’autres pays », assure Lionel Baraban.
Selon Philippe Herlin, l’intérêt majeur de ces lecteurs est qu’ils vont permettre à Orange de s’implanter davantage chez les commerçants en proposant une solution alternative et moins chère aux terminaux de paiement électroniques (TPE) classiques. « Il faut payer la location de la machine, les commissions bancaires, ouvrir une ligne téléphonique dédiée à l’appareil. Pour un petit commerçant, le coût d’un TPE oscille entre 3 et 5 % du chiffre d’affaires. Pour un grand magasin, c’est entre 2 et 3 %. » Un coût nettement supérieur à celui des lecteurs Androïd de la start-up française (100 euros l’unité).
Une solution de paiement dématérialisée
« Pour l’instant, seuls les agents Orange Money seront équipés. Mais nous souhaitons nous étendre aux commerçants en leur proposant une vraie solution de paiement, précise Lionel Baraban. La première phase consiste à créer un réseau en équipant le plus d’agents Orange Money possible. Une fois qu’ils le seront, il suffira d’ajouter sur le lecteur une application qui accepte le paiement. »
Les discussions avec Famoco étant toujours en cours, Orange ne souhaite pas s’exprimer pour le moment. Mais si la stratégie énoncée par le patron de Famoco se déploie, Orange aura réussi un gros coup : offrir une solution de paiement dématérialisée mais sans vrai compte bancaire, à une population africaine très peu bancarisée (autour de 24 % en Afrique subsaharienne).
« Nos boîtiers offrent à nos clients la possibilité de créer n’importe quel service très facilement », résume le PDG de Famoco. La start-up à la cinquantaine de salariés voit les choses en grand. « Nous voulons créer le leader mondial de la transaction sur Androïd. Avec nos lecteurs, tout est possible. Faire des cartes de fidélité, proposer des solutions de paiement lors de gros événements sportifs ou culturels, recharger des cartes de transport… Tout ça intéresse Orange mais ce n’est pas encore d’actualité, nous discutons… »
Pour la jeune pousse, le contrat qu’il finalise avec le leader des télécoms n’est pas son meilleur coup. Récemment, Famoco a signé avec le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies. Le marché : digitaliser les coupons alimentaires dans les camps de réfugiés d’une quarantaine de pays.
Lors de la signature ce matin de la solution technique d’identification des abonnés aux services de téléphonie mobile entre la DAF, l’ARTP et les différents opérateurs, ces derniers de manière enthousiaste, ont salué sa mise en œuvre dans un contexte de vérification de sécurité cruciale.
Au nom du Directeur de la Sonatel Alioune Ndiaye, la Directrice juridique de la boîte, Rokhaya Guèye a fait savoir que l’accès à temps réel de la plateforme de la DAF permettra de s’assurer que les pièces d’identification présentées par les clients sont conformes. « Cette étape de vérification est cruciale, l’identification des numéros mobiles est devenu un élément de sécurité nationale », dira-t-elle. Avant de faire savoir que pour l’opérateur qu’elle représente, « l’ambition est d’obtenir très rapidement une base d’identification viable. La plateforme de la DAF est donc une excellente nouvelle qui devrait nous faciliter le travail que nous avons entamé depuis plusieurs années ».
Dans la même veine, Diego Camberos Dg de Tigo a fait savoir que leur objectif est de mettre tous les moyens aux services de l’ARTP et de la DAF pour que ce problème de sécurité nationale soit résolu. « Dans le cadre de ce projet la, depuis 2007 Tigo a mis ses ressources internes pour travailler main dans la main avec les équipes de l’ARTP et de la DAF et on est à la disposition des autorités pour que cette question de sécurité nationale soit résolue à travers l’identification. »
Pour finir, Abdallah Saïd, Dg Expresso a aussi salué cette initiative : « Expresso ne ménagera aucun effort dans ce projet d’authentification », assurera-t-il par ailleurs. Entamé depuis 2007, soit quelques années avant « leur naissance », le DG d’Expresso a cependant noté que sa société a pris le train en marche « parce que la sécurité est devenue un must ». Il est obligatoire « pour chacun d’entre nous d’avoir cette sécurité là à l’échelle nationale. On attendait tous ce jour pour pouvoir sécuriser, enfin, notre base de clients », finira-t-il par dire…
Sous le Parrainage du Ministre Ivoirien de l’Economie Numérique et de la Poste et sous la Présidence du Ministre Ivoirien de l’Entreprenariat National, de l’Artisanat et de la promotion des PME, La 2ème édion de CONTACT EXPO, le Salon International de la Dématérialisation de l’Externalisation des Services et de la Relation Clients se tiendra du 10 au 12 Mai 2016 à Abidjan sous le Thème « la dématérialisation et l’externalisation des processus, des stratégies au service d’une expérience client exigeante ».
CONTACT EXPO 2016 verra la participation d’experts ivoiriens, mais aussi africains et européens, désireux de partager leurs expertises et leurs expériences. Il sera aussi l’occasion d’ouvrir de nouveaux marchés et de tisser des partenariats internationaux dans un format incluant rendez-vous d’affaires qualifiés, formations, conférences/débats et exposition.
L’accroissement des capacités des terminaux mobiles et l’introduction des téléphones de dernières générations et autres tablettes représentent l’une des innovations les plus rapides en matière de technologie de l’information. Sa vitesse d’adoption et de diffusion mondiale a modifié le comportement et les attentes des utilisateurs professionnels et des consommateurs.
La mobilité est synonyme d’accès à l’information à tout moment et à tout endroit. Elle a ajouté une dimension supplémentaire à la manière dont l’entreprise perçoit sa clientèle et dont en retour le client perçoit son fournisseur de service ou de produit. Et comme s’il était besoin de le rappeler, dans de nombreux pays du monde l’internet dit fixe perd aujourd’hui de la vitesse au profit d’une navigation web sur smartphone : pour faire ses courses en ligne, réserver son hôtel, vérifier ses mails, ou tout simplement jouer, en attendant l’arrivée du prochain bus. Aujourd’hui, cela n’étonne donc plus personne de voir des entreprises développer des applications pour mobiles. « Il devient inconcevable pour une entreprise de ne pas miser sur la mobilité. La demande en matière d’applications mobiles évolue à une vitesse vertigineuse. Pour demeurer concurrentielles, les entreprises doivent désormais intégrer la technologie mobile à leur environnement informatique existant et mettre en œuvre des applications mobiles qui favorisent la collaboration, stimulent la productivité et améliorent la différenciation ainsi que l’engagement et la satisfaction des clients et des citoyens », explique Paul Midy CEO de la plateforme jovago, qui a récemment animé une conférence à Dakar sur le thème : Applications mobiles et développement des activités d’entreprise. La startup qui vient de lancer sa nouvelle application mobile IOS, a auparavant mis à la disposition une application de gestion pour près de 25 000 hôteliers sur le continent africain.
« Il y a encore 10 ans, on aurait pas du tout misé les applications. Aujourd’hui, elles deviennent une interface client essentielle pour l’entreprise. Le développement d’applications nécessite les mêmes compétences et la même réflexion que la conception de tout autre type de portail d’entreprise », estime Hassane Moustapha, software engineer et responsable technique chez NelamServices. Toutefois, il préconise qu’un accent soit mis sur la sécurité des données. En effet, cet aspect est toujours important et les entreprises doivent appliquer aux applications mobiles d’entreprise le même ensemble basique de pratiques et standards de sécurité qu’elles appliquent depuis longtemps aux applications pour ordinateur de bureau et autres outils de gestion. Les applications mobiles nécessitent également de s’intéresser à d’autres considérations de sécurité, pour permettre aux utilisateurs « d’effectuer leurs achats et autres en tout quiétude ». Le défi consiste à cerner les applications nécessaires, à déterminer la façon dont elles doivent être intégrées aux applications Web, client et serveur, existantes et à les gérer de façon continue à mesure que la technologie mobile évolue. Pour réussir cette transition, il faut disposer de compétences spécialisées et mettre en place de nouveaux processus ainsi que de nouvelles technologies et méthodologies.
Ismael Cabral Kambell Responsable Relations Publiques Jovago Afrique de l’Ouest