C’est par le truchement d’un communiqué d’une société qui estime avoir été lésée que les cafards sortent du trou. Derrière la bataille judiciaire opposant Excaf Telecom, société créée par Ben Basse Diagne et Africa transaction processing & services (ATPS), se cachent des enjeux financiers de taille. Que cache cette bataille de Titans. En vérité, les termes du contentieux mettant aux prises les acteurs du passage de l’analogique au numérique ne sont pas clairs. Entre ce qui est montré ou caché, ce qui est dit ou tu, les zones d’ombre sont persistantes. Mais en jetant un coup d’œil dans le trou de la serrure, on y voit plus clair…
Si les hostilités entre Excaf Télécom et Africa transaction processing & services (ATPS) datent d’un an, c’est seulement dans le courant de la semaine dernière que la nouvelle a été rendue publique. C’est un communiqué de presse de la société Africa transaction processing & services (ATPS) qui se charge de la publicité. La nouvelle a été relayée par les médias sans du reste que la réaction du Directeur général d’Excaf Télécom, Sidy Diagne, ne soit sollicitée.
Le Tribunal de Grande instance hors classe de Dakar, à travers une décision de justice rendue le 30 octobre 2015, demande “l’arrêt de la commercialisation des décodeurs par Excaf Télécom ainsi que la mise sous scellés de décodeurs disponibles”. Que s’est-il exactement passé ? A en croire l’avis diffusé par la société Africa transaction processing & services (ATPS), “Excaf Télécom a commercialisé les décodeurs TNT by Excaf, de façon détournée à d’autres grossistes et ce, sans en informer ATPS Sénégal”. Une procédure qui violait le contrat conférant à ATPS la qualité de distributeur exclusif de décodeurs TNT by Excaf sur l’ensemble du territoire. La réalité est beaucoup plus complexe.
Au commencement…
En vérité, les hostilités commencent dès la signature du contrat entre les deux sociétés représentées par Sidy Oumar Massar Diagne et Thioye Mouhamadou Taha, respectivement Directeur général d’Excaf Télécom et directeur d’Africa transaction processing & services (ATPS). Il s’agit d’assurer le financement et la distribution des décodeurs. Le contrat à la date du 20 février 2015 dont nous détenons copie indique dans son article 7 que “le distributeur s’engage à développer le plus grand marché possible pour les produits sur le territoire et devra continuer d’offrir, de faire la publicité et de promouvoir la vente des produits sur le territoire”.
Dans le même article, il est noté que “durant la période contractuelle, un nombre total estimatif d’un million de décodeurs devra être vendu dont quatre cent mille décodeurs dans la seule région de Dakar. Le contrat verrouille la relation d’affaires dans plusieurs articles du document de telle sorte qu’il est presque impossible de se soustraire à ses exigences. Mais comme une scène d’adultère en pleine lune de miel, ATPS accuse Excaf, quelques jours seulement après la signature du contrat, d’avoir simultanément signé un contrat similaire avec Fall Distribution. Un chèque de 600 millions de francs Cfa est cédé, mais qui ne sera pas empoché par Excaf pour défaut de paiement. Ce contrat fera long feu, du fait sans doute qu’ATPS va taper sur la table. Plus tard, malgré ce “faux départ”, ATPS met en mode prépaiement 2 125 000 000 F CFA, en deux tranches.
La première, 850 000 000 F CFA, sera payée le 16 juillet 2015 alors que le 1 275 000 000 F CFA constitue des traites qui commencent le 22 juillet 2015. Le tout devant servir à l’achat d’une première commande de 250 000 décodeurs. Une commande qui ne sera du reste pas livrée par Excaf Telecom qu’on accuse, toujours d’après ATPS, de commercialiser le produit par des circuits obscurs. Les traites ne seront donc pas réellement engagées.
En fait, des sources proches d’ATPS accusent le patron d’Excaf Telecom d’avoir une tendance quasi-naturelle à flirter avec l’informel. Déjà, pour un contrat aussi important, pouvant hypothéquer les chances de réussite du projet, Sidy Diagne ne prend pas la peine d’informer le Comité national de pilotage de la transition de l’analogique vers le numérique (CONTAN) qui est pourtant l’organe d’Etat qui supervise et oriente ce bond technologique qui est censée révolutionner la vie des Sénégalais. Pour quelles raisons ? A-t-il cherché à trouver une solution après que plusieurs grandes banques de la place, surtout celles françaises lui ont fait faux bond au dernier moment ?
En tout cas, l’affaire ne tarde pas à s’ébruiter. Surtout à cause des lenteurs enregistrées dans le démarrage du projet, fixé au 17 juin 2015 au Palais de la République. Si en effet, le contrat de distribution est signé le 20 février, aucun décodeur n’est mis dans le circuit du fait de ce partenariat, au point d’affoler le Palais.
Aujourd’hui, Sidy Diagne veut bien reconnaître que c’est sa structure et non ATPS qui avait financé l’opération d’acquisition des 5 000 décodeurs qui avaient servi à démarrer le projet. “Même pour la phase test, c’est Excaf qui avait financé. ATPS était incapable de le faire car elle n’avait pas la surface financière”, révèle le Directeur général d’Excaf. “Ils nous avaient dit qu’ils en avaient la capacité. Ce n’était pas le cas”, assène-t-il, en réponse aux attaques venant de ATPS.
Cette société ne veut pas l’entendre de cette oreille. Bien qu’étant de droit sénégalais, elle s’adosse bien sur le coussin d’une banque marocaine spécialisée dans les Finances. Ce qui constitue pour elle un avantage certain. Ou un leurre !`
L’argent et les multinationales
Mais aujourd’hui, les carottes semblent bien cuites et la tension est à son paroxysme entre les deux sociétés. ATPS est revenue sur les traites de 1,125 milliard qu’elle avait contactées avec une banque de la place pour l’acquisition de décodeurs. Du reste, le virement de 850 millions de francs Cfa est bel et bien effectif. C’est pourquoi Sidy Diagne n’a d’autre choix que de rembourser. “On a pris l’engagement de leur livrer les décodeurs manquants au plus tard le 15 décembre prochain. On leur doit 74 880 décodeurs, pas plus”, reconnaît-il. Excaf a pris aussi l’engagement d’honorer les traites auxquelles ATPS a renoncées. Pour lui, c’est une question de crédibilité. “Il faut que les gens comprennent que ce qui nous intéresse, c’est que le maximum de Sénégalais puissent avoir le décodeur. C’est cela qui va nous permettre d’avoir de l’argent et d’avancer dans le processus”, avance-t-il.
Dans cette affaire, Excaf Télécom, qui est loin d’être exempte de tout reproche, est comme cernée de toutes parts. Déjà, révèlent nos sources, au départ du projet, elle a très vite compris que les banques, contrôlées en grande partie par les lobbies d’affaires français n’allaient pas l’accompagner. “Les Français, surtout Canal et donc Bolloré ne veulent pas laisser cette affaire leur glisser entre les doigts.”
Un membre du secteur explique que si Excaf réussit, ce serait non seulement un manque à gagner énorme pour Canal, mais aussi un “mauvais exemple pour la sous-région, en Côte d’Ivoire et ailleurs”. Suffisant pour mettre la gomme ! Même le Chinois StarTimes qui dispose d’un atout clé : une offre globale, comprenant l’infrastructure, la diffusion des programmes puisqu’il édite une trentaine de chaînes et une solution financement complète, est dans les startingblocks.
Présent au Nigeria, au Rwanda, au Burundi, en Guinée Conakry, en République Centrafricaine, au Kenya, au Mozambique et en Sierra Leone, il était en négociation avancée au Sénégal dans le cadre d’un partenariat avec l’opérateur local Excaf. C’est dire que la course vers l’or africain va bien avec le numérique.
Pourquoi TOP a été… démissionné
Excaf ne sera sûrement plus jamais seul dans ce processus. L’Etat a en effet décidé, par la voie de Contan, de valider toutes décisions qui seront prises qui impliquent l’avenir du processus. Ce dossier étant signalé “politiquement sensible”, l’Etat ne veut rien laisser au hasard. Il jette son regard sur tous les aspects du fonctionnement de la structure Contan. Déjà, il semble avoir joué le rôle de catalyseur dans la “démission-limogeage” de Amadou Top, ex-directeur exécutif du Contan. L’on nous signale qu’une task-force (composée de membres de la Primature et du Contan) avait dernièrement été mise en place sur suivre les décisions prises au niveau de l’aile opérationnelle du Comité national de transition.
Signe de l’intérêt que l’Etat accorde à ce dossier, la gestion exécutive du Contan avait été critiquée par le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, lors d’une réunion qui avait fortement incommodé Amadou Top. Des carences dans le management du projet avaient été relevées. Attaqué dans sa gestion, Top avait expliqué qu’il avait joué son rôle en alertant. Réplique du Premier ministre : “Il ne s’agit pas d’alerter mais de régler les problèmes.”
Top était sorti de cette rencontre, assuré que ses jours étaient comptés. Il avait raison puisque, selon des sources dignes de foi, le décret le limogeant avait fini d’être rédigé. En bon maoïste, il a anticipé…une chute certaine, en démissionnant. Et d’ailleurs, le cas Top est assez intéressant puisqu’il fut l’allié le plus solide d’Excaf. Jusqu’où est-il allé dans ses liens avec le groupe ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, il fut un temps, bien récent, où il semblait avoir ses bureaux à Excaf Télécom et non au siège du Contan. Il a beaucoup joué dans le choix d’Excaf. C’est pourquoi son départ n’est pas sans bruit.
On évoque aussi l’utilisation qui a été faite par ses soins des 500 millions de francs Cfa de budget que l’Agence de régulation des télécommunications et postes (ARTP) avait mis à sa disposition. Personne, au niveau du Contan, ne semble être au parfum de l’usage qui a été fait de cet argent. Un grand mystère en espèces sonnantes et trébuchantes à élucider…
Yaya Abdoul Kane confirme le manque de décodeurs
Le ministre des télécommunications et des postes est passé hier à l’Assemblée nationale. Une occasion pour les députés de l’interroger sur la transition numérique, particulièrement les décodeurs TNT. Les élus déclarent avoir constaté que non seulement les décodeurs sont devenus introuvables, mais en plus ils se vendent à plus de 10 000 francs, le prix officiel. “Les décodeurs sont vendus dans la rue, jusqu’à 15 000 francs parfois”, s’inquiète Aïssatou Sabara qui y voit un double enrichissement sur le dos des Sénégalais.
Le ministre Yaya Abdoul Kane a reconnu qu’il existe effectivement un manque de décodeurs. Il a d’ailleurs révélé que le premier ministre a mis en place une task-force pour que le processus arrive à terme à la fin de l’année. Yaya Abdoul Kane qui ne s’est pas exprimé sur le différend entre Excaf et ATPS est resté sur les principes. Comme quoi, l’Etat a signé avec la société dirigée par Sidy Diagne. Laquelle s’est engagée à fournir 865 000 décodeurs aux Sénégalais. “Nous veillons. Si l’opérateur n’arrive pas à respecter ses engagements, l’Etat prendra les décisions qui s’imposent”, rassure-t-il.
Ibrahima Khalil Wade et Babacar Willane
Source : Seneplus
Quatre-vingt et un pour cent des Sénégalais regardent la télévision, 52 % d’entre eux écoutent la radio et 35 % lisent la presse écrite, selon une enquête publiée jeudi à Dakar par les cabinets Synchronix et Afrique Communication.
L’enquête a été menée par ces deux cabinets de communication en août et septembre derniers, “sur toute l’étendue du territoire” sénégalais, sur la base d’”un échantillon de 1.933″ personnes, ont indiqué ses auteurs lors d’une conférence de presse.
L’enquête a été conduite au moyen d’”interviews” directes avec les personnes faisant partie de l’échantillon, selon les cabinets Synchronix et Afrique Communication.
En ce qui concerne la télévision, “48 % des Sénégalais ont une préférence pour la Télévision futurs medias (TFM)”, la chaîne du groupe privé GFM. Elle est “la chaîne la plus connue et la plus regardée au Sénégal, devant la chaîne privée 2STV”, qui concentre 23,9 % du taux d’audience, selon les auteurs de l’enquête.
La RTS1, qui appartient au secteur public, vient en troisième position avec 21,2 %, indiquent les cabinets Synchronix et Afrique Communication.
Ils disent avoir constaté que la télévision est surtout regardée au Sénégal de 19h à 21h.
“Les forts taux de pénétration de la télévision se trouvent entre 19h et 21h”, la période durant laquelle sont diffusés les telenovelas, les feuilletons souvent importés d’Amérique du Sud, mais aussi les grandes éditions des journaux télévisés et les téléfilms sénégalais, a expliqué Latiphe Seck, le directeur général de Synchronix.
L’étude rapporte que “la radio connait ses heures de meilleure pénétration en début de matinée”, avec un “pic d’audience” entre 8h et 9h.
Radio futurs médias (RFM), qui appartient à GFM, Walf FM, du groupe privé Walfadjri, et Zik FM, la radio du groupe privé D-Média, sont respectivement les stations les plus écoutées au Sénégal, selon l’étude.
“Si la RFM est la radio la plus écoutée au Sénégal, Zik FM est la radio (…) la plus connue à Dakar”, affirme Latiphe Seck, en présentant l’enquête aux journalistes.
Pour la presse écrite, l’étude met en exergue “un important écart entre le taux de lecture de la presse quotidienne (91,8%) et celui de la presse hebdomadaire (13,6%) et mensuelle (12,7%)”.
“Au Sénégal, près de neuf lecteurs de quotidiens sur 10 lisent le journal L’Observateur”, le quotidien de GFM, qui “devance le quotidien sportif Stades (39,4%) et Le Populaire (privé, 11,8%)”, a détaillé Dr Thiendou Niang, le directeur d’Afrique Communication.
L’enquête ne concerne pas les sites d’information.
Source : APS
Selon le quotidien Libération, le Directeur exécutif du Comité national de pilotage de l’analogique vers le numérique (Contan), a quitté ses fonctions.
Le comité national de pilotage de l’analogique vers le numérique (Contan) est sans « tête ». Au sein du Contan, on confirme ce départ en jurant que le concerné a été limogé par décret présidentiel. Mais, des proches de l’ancien directeur soutiennent que c’est Top qui a expressément demandé à être déchargé de ses fonctions en raison des « ’choses graves qui se passaient »’ au sein du comité de pilotage. La preuve de cette démission est que jusqu’à hier d’ailleurs Amadou Top n’avait pas été remplacé, rapporte le journal.
En effet, Excaf a empoché une première tranche de 850 millions de FCFA de ATPS à qui, il avait promis l’exclusivité de la distribution des décodeurs Télévisions numérique terrestre (TNT) par contrat en date du 20 février 2015, avant de la rouler dans la farine. ATPS a été d’autant plus ulcérée qu’après avoir rappelé à Excaf ses engagements, elle a reçu, le 2 novembre 2015, une lettre l’informant de la « dénonciation du contrat », d’après la Libération.
Il s’y ajoute que « face à ce manque de sérieux notoire de la part de Excaf, cette société avait adressé une lettre le 4 novembre 2015, au président exécutif du Contan, Babacar Touré, aux fins d’arbitrage. La lettre, bien que déchargée à 18 heures 17 minutes, ne connaîtra aucune suite et c’est ainsi que ATPS a saisi le juge qui a demandé à Excaf de respecter ses engagements contractuels en plus d’exiger que les décodeurs TNT soient mis sous scellés ».
Des décodeurs qui aujourd’hui font l’objet d’une spéculation scandaleuse sur le marché noir, malgré la grosse subvention versée par l’État.
Source : Sen24heures
La multinationale Ibm entend accompagner le gouvernement du Sénégal dans le processus de modernisation de son administration. Le ministère de la Promotion des investissements, des Partenariats et du Développement des télé-services de l’Etat a organisé, hier, une rencontre sur les Tics comme leviers d’accélération pour l’atteinte des objectifs du Pse. L’Etat est déterminé à relever le défi de la modernisation de son administration pour des services de qualités. Dans ce cadre, Ibm met son expertise au service de la recherche de productivité dans le service public sénégalais. Le but est notamment de définir un véritable mécanisme de dématérialisation durable des procédures administratives et de promotion des télé-services dans les administrations. Pour le ministre des Télécommunications et des Postes, les tics devront jouer un grand rôle dans la modernisation de l’Etat et la réalisation d’économies substantielles pour nos finances publiques. Par ailleurs, indique le ministre, les Tics portent en elles-mêmes les opportunités de productivité du travail « à intégrer dans nos politiques et programmes de développement socioéconomique ». Plus spécifiquement, explique M. Kane, les enjeux de l’usage des télé-services pour le Sénégal, ont trait à la promotion des investissements afin d’améliorer continuellement l’attractivité de notre pays à travers une réelle prise en charge de cette problématique dans nos guichets y afférents. Pour ce faire, préconise le ministre, il nous faut nous attaquer, « avec courage et lucidité », à des chantiers majeurs dont la réalisation ne saurait attendre, au risque de tomber dans l’obsolescence. Il s’agit, en particulier, de la généralisation du haut débit dans tous les segments de la vie économique et sociale de notre pays, de la définition d’une véritable politique de recherche induisant l’adaptabilité continue de nos procédures aux demandes des citoyens et des opérateurs économiques et de l’adoption d’une régulation pertinente devant susciter une saine concurrence dans un marché intégré. Le ministre estime qu’à l’heure du Pse, il apparaît « urgent » de réduire, voire supprimer les longues files d’attentes dans les services publics par une réelle appropriation des télé-services pour permettre plus de transparence et d’égalité de traitement entre les usagers. « Par ce biais, en ayant moins recours aux déplacements, nous contribuons à diminuer la pression sur les transports et son corolaire, la pollution de l’environnement tout en assurant la disponibilité pérenne des données statistiques », souligne-t-il. Dans cette perspective, rassure le ministre, l’Etat entend renforcer le cadre de la pratique des télé-services pour permettre de drainer les investissements requis dans ce secteur. Il ajoute que le gouvernement s’attèlera à garantir la disponibilité des facteurs de production, notamment l’énergie et à définir des programmes de sensibilisation et de formation pour un accès universel aux services des télécommunications. A son avis, les réflexions devront déboucher sur des conclusions et recommandations qui pourraient inspirer notre pays dans le domaine du renforcement de la célérité dans les procédures administratives. A cet effet, il a proposé trois orientations de travail sur la base de la politique de l’Etat en la matière. La première concerne la nécessité de prendre appui sur les réalisations du gouvernement. La deuxième orientation porte sur les motifs de sensibilisation afin de permettre un basculement de nos procédures vers les transactions revêtues du sceau « numérique ». La troisième recommandation a trait à l’analyse des meilleures pratiques des pays émergents sur cette question.
Baba Zoumanigui, DG IBM Afrique francophone : « Nous essayons d’apporter l’expérience vécue dans d’autres pays »
Pour Baba Zoumanigui, directeur général Ibm Afrique francophone, c’est le citoyen sénégalais qui est au cœur de tout ce programme de modernisation de l’administration publique. Autrement dit, explique-t-il, le pouvoir a la responsabilité d’apporter aux citoyens les meilleurs services qu’il attend. « Le citoyen est devenu beaucoup plus mature et exigent. Nous essayons d’apporter l’expérience que nous avons vécue dans d’autres pays », promet M. Zoumanigui. Selon lui, la force du Sénégal, c’est d’avoir le Pse qui est une vision. Il est de la responsabilité de chaque leader, à son avis, d’optimiser et de s’inspirer de ce qui se fait de mieux. Ibm entend ainsi partager, avec les responsables du service public, les dernières innovations technologiques (cloud, analytique, big data, mobilité..), tout en expliquant les possibilités d’application aux différents ministères sénégalais.
L’économie numérique au cœur des axes du Pse
Le Pse, relève Abdoul Yaya Kane, a inscrit les Tics en générale et les télé-services de l’Etat en particulier au cœur de sa feuille de route. Outre les projets structurants, l’économie numérique a été retenue pour sa transversalité dans la mise en œuvre des projets du Pse. Selon le ministre, suivant les orientations contenues dans l’axe 1, une forte contribution est attendue de ce secteur dans la transformation structurelle de l’économie nationale par le développement de nouveaux moteurs de richesses, d’emplois à forte capacité d’exportation et d’attraction d’investissements directs. Quant à l’axe 2, souligne le ministre, portant sur le renforcement du capital humain, de la protection sociale et du développement durable, il ne saurait être viable sans le recours aux technologie de l’information et de la communication comme outil de formation, de distribution de services de santé, d’éducation… Enfin, ajoute le ministre des télécommunications et des postes, il est établi que les télé-services constituent un puissant levier pour le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance.
Khoudia Mbaye, Ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats et du Développement des télé-services de l’Etat : « Il urge d’installer la culture de l’usage des Tics dans l’administration »
« Nous sommes confrontés à la modernisation de notre Etat, de nos services rendus aux usagers », reconnaît le ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats et du Développement des télé-services de l’Etat, Khoudia Mbaye. Selon elle, il y a un besoin d’accompagnement pour atteindre les objectifs, conduire les changements dans l’administration publique. C’est pour cette raison, justifie-t-elle, que l’Etat s’est adressé à Ibm. Elle estime qu’il est nécessaire de travailler à installer la culture de l’usage des Tics qui, au cœur des préoccupations, pourra être un raccourci vers une administration intelligente et moderne. « Nous ne partons pas du néant car nous avons le système Gaïndé, Télédac. Nous souhaitons que d’autres champs soient exploités comme la santé.
Abdou Diaw : Le Soleil
La 4ième édition du Salon international de l’innovation et des solutions IT (SISIT), initié par Orange Business Services de la Sonatel, a ouvert ses portes hier, mardi 24 novembre, jusqu’au 26 novembre prochain. Une occasion saisie par Sékou Dramé, Dg d’Orange Business Services d’annoncer la mise en service très prochaine d’un nouveau Data center de dernière génération à Rufisque. Quant au Premier ministre, Mahammad Dionne, venu présider la cérémonie d’ouverture, il a invité les opérateurs de télécommunication à mettre sur place des fonds pour accompagner les jeunes start-up.
Depuis hier, mardi 24 novembre, jusqu’au 26 de ce mois, le Salon international de l’innovation et des solutions IT (SISIT), initié par Orange Business Services de la Sonatel a ouvert ses portes aux nombreux visiteurs à Dakar. A l’occasion de la cérémonie d’ouverture, Sékou Dramé, Dg d’Orange Business Services (Obs) a annoncé la mise en service très prochaine d’un tout nouveau Data center (centre de stockage de données informatiques). A l’en croire, le mouvement mondial autour du Cloud se poursuit «avec la construction et la mise en service prochaine, en 2016 d’un Data Center de dernière génération, localisé à Rufisque, avec tous les niveaux de redondance qui permettront aux entreprises de stocker leurs données». Poursuivant sur les innovations mises à la disposition des organismes, le Dg de Obs a indiqué qu’il y a aussi «l’accompagnement des entreprises pour faire face au défi de la sécurité des données».
Venu présider la cérémonie d’ouverture du SISIT 2015, le Premier ministre a invité les opérateurs de télécommunication «à mieux contribuer à la mise en place de mécanismes pour l’insertion des jeunes dans la recherche de stages et d’emplois, et à des fonds dédiés à l’accompagnement des start-up». Le chef du gouvernement a par ailleurs réaffirmé «l’engagement du gouvernement à améliorer sans délai les infrastructures de télécommunications, de démocratiser l’accès à l’internet, notamment dans les zones rurales». Estimant dans la même dynamique qu’on ne peut pas tout attendre de l’Etat central, M. Dionne a appelé «les maires et les collectivités locales à jouer pleinement leur rôle dans la promotion de pépinières dans les domaines des Pme numériques dans le cadre de la territorialisation de l’outil public».
Pour en venir à cette 4ième édition du SIST 2015, le thème retenu est : «accélérer la performance des organisations par la transformation digitale». Sur le choix d’un tel thème, Sékou Dramé, Dg d’Orange Business Services a expliqué que la transformation digitale touche tous les processus dans les entreprises. Ainsi donc, a-t-il fait comprendre, «l’ensemble des processus dans toutes les entreprises commence par être apprécié positivement par l’apport des TIC».
Par conséquent, poursuit-il, Orange Business service a son rôle à jouer en accompagnant cette transformation digitale «en mettant à la disposition des entreprises et des organismes l’ensemble des outils qui doivent permettre de mettre en place ces nouveaux processus digitaux». Il s’agit entre autres, selon lui, de fournir la connectivité adaptée à chaque entreprise, d’accompagner tout ce mouvement mondial autour du Cloud et d’aider les entreprises à faire face aux défis de la sécurité des données. Pour ce faire, le salon de 3 jours doit permettre, selon lui, de «présenter aux organismes ici au Sénégal, ce que la technologie peut faire». L’ambition de la Sonatel à travers ce salon est, à son avis, «de rendre la technologie accessible».
Par Jean Michel Diatta
Sud Quotidien
Sonatel, à travers sa branche Entreprise Orange Business Services, organise la 4 ème édition du Salon de l’Innovation et des Solutions IT (SISIT) du 24 au 26 novembre 2015, au Grand Théâtre de Dakar.
Placé cette année sous le thème « Accélérer la performance des organisations par la transformation digitale », le SISIT est désormais l’événement IT incontournable de la sous-région pour découvrir les dernières innovations IT dédiées aux entreprises et organisations quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activités.
C’est l’occasion pour Orange Business Services d’offrir aux grandes entreprises ainsi qu’aux PME/PMI participant à cet événement un cadre d’échange et de discussion, de leur permettre de tester des innovations technologiques qui améliorent le monde d’aujourd’hui, et révolutionneront le monde de demain.
Les visiteurs pourront assister à des démonstrations de solutions Télécom et participer à des ateliers co-animés avec des experts du Groupe Orange autour de sujets d’actualité et d’avenir dont : les objets connectés, les E-services au citoyen, l’E-Santé, l’E-Education, l’E-Payment, le M-Payment, le Cloud, le Big data, la sécurité, la communication unifiée, le Digital engagement.
“Accélérer la performance des organisations par la transformation digitale”
Chez Orange, nous savons que l’innovation est la base du succès.
C’est pour cela que nous proposons des outils de dernière génération pour travailler autrement.
Cette année, le thème central du SISIT est «Accélérer la performance des organisations par la transformation digitale».
Rendez-vous au Grand Théâtre de Dakar du 24 au 26 Novembre 2015 pour découvrir et expérimenter à travers des démos les solutions d’avenir du monde professionnel.
La plate-forme d’argent mobile d’Ericsson a reçu le Prix de Meilleur service d’argent mobile à l’AfricaCom 2015 qui vient de s’achever à Cape Town, en Afrique du Sud. La conférence, le plus grand événement de la téléphonie mobile en Afrique, a récompensé la solution « Mobile Wallet » pour son excellence dans les services financiers mobiles qui ont démontré un potentiel à la fois en termes d’évolutivité et de durabilité. La plate-forme de portefeuille d’Ericsson permet aux utilisateurs d’effectuer des transactions bancaires et financières beaucoup plus simplement.
A travers l’Afrique, ce service apporte à ses utilisateurs davantage de liberté et la possibilité d’accéder à des services financiers, tels que le transfert d’argent, les paiements et les prêts partout où ils sont. Ce service répond non seulement à la problématique de la connectivité mobile, mais aussi à la pauvreté.
Via Communiqué
Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications (Artp) s’est réjoui du lancement de la procédure d’attribution des licences 4G. Abdou Karim Sall estime que cette innovation technologique va contribuer à réduire le gap numérique au Sénégal. Dans cette interview exclusive accordée au « Soleil », il revient sur certains avantages attendus tels que l’augmentation de la part du secteur des télécommunications dans le Pib et le développement du service à valeur ajoutée des entreprises.
Pourquoi l’Etat a-t-il décidé d’attribuer de nouvelles licences 4G ?
L’attribution de nouvelles licences 4G s’inscrit dans la continuité de la stratégie numérique de l’Etat, et des actions déjà menées pour réduire la fracture numérique au Sénégal et pour poursuivre le développement harmonieux du secteur des télécommunications. Des tests ont été menés avec les opérateurs sur cette nouvelle technologie mobile au cours de l’année 2014. Après cette phase d’expérimentation, l’Etat a décidé d’attribuer de nouvelles licences et fréquences 4G. En attribuant ces licences, l’Etat sénégalais vise à garder son leadership technologique dans la Sous-région. Je profite de l’occasion pour remercier tous les services de l’Etat qui se sont mobilisés pour faciliter ce processus.
Qu’est-ce que la technologie 4G va apporter de nouveau aux consommateurs sénégalais ?
La 4G est une technologie « très haut débit mobile » qui permet des transmissions de données à des débits supérieurs à 100 Mb/s. Elle offre de multiples avantages aux consommateurs sénégalais, en ce qu’elle permet, à partir de son smartphone, d’accéder facilement à de nouveaux usages numériques, chez soi ou en mobilité. Par exemple, il sera possible de visionner des vidéos ou la télévision depuis son mobile, y compris durant ses déplacements. La 4G est également un levier porteur de développement, facilitant l’accès à des services de télémédecine ou aux cours sur Internet, également appelés « Massive Open Online Course » (Mooc) des plus grandes universités américaines.
Comment les licences vont-elles être attribuées ?
Pour la première fois au Sénégal, l’Etat aura recours à un mécanisme d’enchères pour attribuer des licences d’établissement et d’exploitation de réseau de télécommunications. Cette approche innovante est déjà employée dans la plupart des pays développés, et a aussi été adoptée dans des pays émergents, comme au Maroc. Les enchères sont un mécanisme transparent, qui permet une attribution efficace de la ressource spectrale, qui est une ressource rare. Ainsi, le mécanisme d’enchères vise à attribuer le plus de spectre possible, et à maximiser la valeur totale pour l’Etat, tout en respectant les choix des opérateurs télécoms. Au final, ce sont eux qui proposent une offre de prix pour les licences et fréquences. L’enchère permet d’obtenir le juste prix, dans l’intérêt de tous, et d’abord celui des consommateurs sénégalais.
Pouvez-revenir sur le fonctionnement de ce mécanisme d’enchères ?
Les enchères ont été conçues en tenant compte des spécificités de notre pays ainsi que des caractéristiques techniques de la ressource spectrale à attribuer. Ainsi, l’Etat a choisi des enchères fermées, à un seul tour, pour leur simplicité et rapidité de mise en œuvre. Il s’agit d’enchères dites combinatoires, c’est-à-dire portant sur des combinaisons de blocs de fréquences, que nous appelons des « lots ». Le spectre à attribuer a ainsi été découpé en 5 lots. Ces lots ont été définis de sorte à garantir, à chaque opérateur, une quantité minimale de spectre suffisante pour développer la 4G, tout en encourageant une dynamique concurrentielle sur les autres lots. Les opérateurs qui souhaitent plus de spectre que le lot minimum, devront se porter sur les lots augmentés.
Quelles sont les bandes de fréquences prévues pour la 4G ?
Les fréquences concernées par la 4G sont réparties entre 3 bandes de fréquences. Il s’agit de la bande des 700 MHz, la bande des 800 MHz, et la bande des 1800 MHz. Ce sont trois bandes très attractives pour les opérateurs télécoms. Les bandes de 700 et 800 MHz sont intéressantes pour couvrir largement le territoire, et la bande des 1800 MHz, qui avait servi à l’expérimentation, permet de répondre aux besoins de capacité, notamment dans les zones denses. Ces bandes sont libres actuellement (la 1800) ou en partie occupée par la Télévision analogiques (pour une partie de la 700 et la 800), mais en cours de libération pour la 4G avec la transition vers la Télévision numérique terrestre (Tnt).
Combien de temps l’Etat a-t-il prévu pour l’attribution définitive des licences et fréquences 4G ?
Nous avons prévu d’attribuer les licences et les fréquences 4G dans un délai total de trois (3) mois, ce qui nous amène à février 2016. Ce délai comprend une période de deux mois pour permettre aux opérateurs souhaitant participer à la procédure de préparer leur dossier de candidature. Déjà, les autorités et les services de l’Etat sont mobilisés pour réussir à tenir ces délais qui sont courts au regard des pratiques internationales. Et nous remercions d’avance les opérateurs, qui devront fournir un gros travail pour préparer leur candidature.
Qui peut être candidat dans cette opération ?
Pour confirmer son rôle de garant de l’équilibre économique et de sécurisation des investissements sur le territoire national, l’Etat a décidé que le processus d’attribution des licences 4G sera réservé dans un premier temps aux seuls opérateurs présents sur le territoire national. Le nombre maximal de licences pouvant être attribuées est de trois, dans la limite d’une licence par opérateur. Ainsi, chaque opérateur répondant aux conditions techniques, économiques et financières aura une chance de se voir attribuer une licence et des fréquences 4G.
Quelles sont les engagements attendus des opérateurs qui seront retenues au terme du marché en ce qui concerne la sauvegarde des intérêts des consommateurs ?
Il faut noter qu’une licence est toujours adossée à un cahier de charge qui précise les conditions d’exploitation du réseau. Dans la 4G, il y a un certain nombre d’engagements attendus des opérateurs. Par exemple, en termes de couverture, il a été retenu d’assurer un taux de 65% de la population en cinq (5) ans et 85% dans une dizaine d’années. Les opérateurs doivent également s’engager à couvrir les principaux axes routiers et l’ensemble des capitales régionales d’ici aux cinq prochaines années. En somme, des engagements pour une bonne qualité de service.
Dans un contexte marqué par de gros investissements à travers les projets du Pse, la 4G peut-elle contribuer à « booster » la croissance au Sénégal ?
La 4G va non seulement contribuer à résorber le gap numérique au Sénégal à travers une bonne couverture du territoire, mais aussi, il est attendu de cette licence, l’augmentation du secteur des télécommunications dans le Produit intérieur brut (Pib). Avec la 4G, on va développer le service à valeur ajoutée. D’autres secteurs économiques vont également sentir les effets de ce développement technologique. Aujourd’hui, il est admis que le secteur des Technologie de l’information et de la communication (Tic) constitue un moteur dans le développement économique d’un pays. L’ambition de l’Artp est de faire en sorte que la technologie 4G soit profitable aux usagers et aux entreprises. Les entreprises auront, par exemple, le même confort d’utilisation qu’elles avaient avec l’Adsl. Je suis convaincu que la 4 G va apporter un plus au développement de l’économie numérique dans notre pays.
Propos recueillis par Seydou Prosper Sadio / Le Soleil
A la suite d’une plainte faisant état d’éventuelles atteintes à la vie privée des employés de Afrique Pétrole, la CDP a procédé à une enquête qui a permis de relever plusieurs manquements à la loi 2008-12 du 25 janvier 2008 sur la protection des données à caractère personnel.
En particulier, l’employeur a installé, sans en informer les concernés, un logiciel espion (un proxy) afin de pouvoir visualiser l’historique de toutes les activités des salariés sur les ordinateurs mis à leur disposition. Une tentative de légitimer cette pratique a été effectuée par le canal d’une note de service qui ne portait que sur l’interdiction, durant les heures de services de lire des journaux, des magazines, de s’adonner à des jeux électroniques au niveau des ordinateurs comme au niveau des téléphones portables » sans aucune précision sur l’usage de la messagerie privée et sur l’installation du proxy.
Sur cette base, le salarié a été licencié pour « utilisation de l’ordinateur de travail à des fins étrangères à l’activité de la société », Afrique Pétrole ayant joint à la lettre de licenciement plus de 100 messages à caractère purement intime tirés de la messagerie privée du plaignant.
La Session plénière de la CDP a ainsi décidé de mettre en demeure la société Afrique Pétrole de se conformer à la loi en désinstallant le logiciel sans délai et en déclarant ses traitements de données personnelles dans un délai d’un mois.
Les manquements constatés sont relatifs au non-respect du :
- droit à l’information préalable de l’employée ;
- principe de la proportionnalité ;
- principe de consentement ;
- principe de licéité et de loyauté.
Cette mise en demeure est rendue publique afin d’appeler notamment l’attention des entreprises sur la nécessité de respecter scrupuleusement le droit fondamental à la vie privée des salariés. Il est formellement interdit d’installer des logiciels en vue d’espionner les salariés dans le cadre de leur activité professionnelle.
La CDP rappelle qu’aucune suite ne sera donnée à cette procédure si Afrique Pétrole se conforme à la loi dans les délais impartis. Dans ce cas, la clôture de la procédure fera également l’objet d’une publicité. A défaut, le Président de la CDP pourra transférer le dossier au Comité de sanction aux fins de prononcer une sanction à l’égard Afrique Pétrole.
Source : Commission de Protection des Données Personnelles du Sénégal (CDP)
www.cdp.sn