Après les tests effectués au cours de l’année 2014, le Sénégal veut inéluctablement poursuivre le processus de libéralisation des télécommunications. Et c’est dans ce cadre que le directeur général de l’autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Abdou Karim Sall, au cours d’un point de presse, a annoncé le lancement de l’appel public à candidature pour l’attribution de licence et de fréquences autorisant l’utilisation des technologies mobiles de 4ème génération, en vue donc de l’établissement et l’exploitation de réseau public de télécommunications 4G au Sénégal.
L’objectif de cette opération, explique le DG de l’ARTP, est d’assurer un développement plus harmonieux du secteur des télécoms dans notre pays. Précisant que seuls les trois opérateurs présents au Senegal sont autorisés à soumissionner, Monsieur Sall a insisté sur la transparence en mettant les opérateurs au même niveau par la technique des enchères fermées et limitées.
Les opérateurs peuvent retirer le dossier de candidature à compter de ce lundi 16 octobre pour un délai de 60 jours.
L’attribution de la licence 4G est conditionnée à une qualité de service ambitieux avec 65 % en 5 ans et 85% en 10 ans avec une couverture des principaux axes routiers nationaux.
Puissante de 100 mégabits/seconde soit 10 fois plus que ce qui existe actuellement, la 4G permettra au consommateur sénégalais de bénéficier d’applications multimédia avec un contenu riche et varié et de profiter de révolution dans les iot (internet des objets) ainsi que de l’utilisation de plusieurs autres services à valeur ajoutée.
Avec l’attribution des licences 4G, le Sénégal veut conserver son leadership dans la sous région dans le domaine des télécommunications…
Source : Dakaractu
Quelque 23 organisations évoluant dans le secteur des télécommunications au Sénégal ont fondé une association dénommée ‘’SENIX’’ dont le but est de mettre en place ‘’un point d’échange Internet’’ en vue de contribuer au développement d’une économie numérique, a appris, jeudi, un reporter de l’APS.
Les 23 organisations membres de l’association ‘’SENIX’’ notamment des fournisseurs de services Internet, les trois opérateurs de téléphonie au Sénégal, et des structures étatiques procédaient ce jeudi à l’élection des membres du Conseil d’administration.
L’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE), l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), la poste, la Société nationale des télécommunications (SONATEL), Expresso, Tigo, le groupe Excaf, le groupe Canal+, Google Sénégal et plusieurs autres organisations ont pris part à la rencontre.
Les membres fondateurs du SENIX ont ainsi adopté les statuts de leur association et élu les 9 membres du Conseil d’administration pour une durée de trois ans renouvelables, en présence Malick Ndiaye, directeur de cabinet du ministre des Postes et des Télécommunications.
Le point d’échange Internet SENIX va ‘’contribuer au développement d’une économie numérique au Sénégal par la création d’un marché des télécommunications ouvert’’, a-t-on lu dans les statuts de l’association.
Le SENIX va aussi ‘’permettre l’échange direct du trafic Internet local pour favoriser l’émergence des services locaux et optimiser pour tous les acteurs aussi bien l’utilisation de la bande passante que le coût du trafic international’’.
Source : APS
Aux termes de l’article 127 de la loi n°2011-01 du 24 février 2011 portant Code des Télécommunications, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) est chargée, entre autres, « d’assurer le suivi et mettre à la disposition des autorités gouvernementales et des acteurs des secteurs régulés, des informations pertinentes relatives notamment à la performance des opérateurs ».
C’est dans ce cadre que l’ARTP a mis en place, en son sein, un observatoire du secteur des télécommunications qui lui permet de suivre, d’analyser et de présenter régulièrement les évolutions enregistrées sur le marché des télécommunications au Sénégal. Cet observatoire est alimenté par des informations collectées auprès des opérateurs titulaires de licence selon une périodicité et un format prédéfinis. L’ARTP procède à la publication de tableaux de bord trimestriels sur son site Internet (www.artpsenegal.net) ainsi qu’à la diffusion régulière de rapports permettant aux acteurs d’avoir une meilleure visibilité sur le marché des télécommunications.
Le présent rapport fait état des évolutions observées sur les marchés de la téléphonie fixe, de la téléphonie mobile et de l’Internet au troisième trimestre 2015.
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Le directeur général de l’Artp, Abdou Karim Sall, qui faisait hier la séance de restitution du Rapport de l’observatoire de l’Artp du 3e trimestre 2015 et sur la campagne de couverture 2G et 3G des opérateurs titulaires de licence, a noté que le parc global de la téléphonie mobile est en progression de 0,6 % à la fin du troisième trimestre par rapport au trimestre précédent.
Le parc de la téléphonie mobile est en progression à la fin du troisième trimestre avec 14 908 119 de lignes mobiles, soit 0,6% par rapport au trimestre précédent, selon le directeur général de l’Artp Abdou Karim Sall participait à une séance de restitution du Rapport de l’observatoire de l’Artp du 3e trimestre 2015 et sur la campagne de couverture 2G et 3G des opérateurs titulaires de licence.
Selon lui, sur ce parc du mobile, on a dénombré 4,86 milliards de communications échangées au cours de ce trimestre et constaté qu’il y avait une baisse de 0,15 % des communications échangées par rapport au trimestre précédent. En glissement annuel, le trafic mensuel, estimé à 1,54 milliard de minutes en septembre, a augmenté de 0,25 %. Pour le trafic Sms, ce sont 442 millions d’unités qui ont été émises en hausse de 8,86% comparé au trimestre précédent. Selon lui, le constat a été établi que le parc des lignes téléphoniques mobiles a augmenté et que cette augmentation est portée, au cours de ce trimestre, par Expresso qui a enregistré une croissance de 8,24% de son parc. Quant à Orange et Tigo, ils ont enregistré des pertes de lignes respectivement de 1,06% et 1,81%.
On a également constaté que le marché de la téléphonie mobile est largement dominé par le prépayé avec 99,30% et que le taux de pénétration est de 110,36 % en hausse de 0,66 point. On relève aussi que le marché est toujours dominé par l’opérateur historique Sonatel avec 55,68%. Pour ce qui est de Tigo, il arrive en deuxième position avec 22,84 % devant Expresso qui n’a recueilli que 21,30% des parts de marché. Le parc global du mobile a recueilli, au cours du troisième trimestre, environ 93,2% d’appels « on-net » (dans le même réseau). Abdou Karim Sall a déclaré que son agence va travailler en rapport avec les opérateurs Orange, Tigo et Expresso pour avoir une nette amélioration de la couverture des réseaux mobiles. Pour ce qui concerne l’Internet, on a dénombré 7 348 487 usagers avec un taux de croissance de 1,3% au cours de ce trimestre. Le directeur de l’Artp a souligné que ce marché de l’Internet est en pleine expansion grâce au développement de l’Internet mobile avec le 2G et le 3G, soit 94,28% du parc.
Plus de sept millions d’usagers d’Internet enregistrés
Pour ce qui est du parc Adsl, il s’élève à 101 677 abonnés en baisse de 0,82% par rapport au trimestre précédent. De manière générale, il a noté que le taux de pénétration de l’Internet progresse et s’établit à 54,40%. S’agissant des parts de marché globales, Orange arrive en tête avec 67,07%, ensuite vient Tigo avec 23,27% des parts de marché et enfin, Expresso avec 9,66% des parts de marché de ce segment.
A noter qu’Orange est le seul opérateur à intervenir sur l’Adsl.
L’on remarque également que la concurrence est importante sur l’internet mobile (hors clé internet) et qu’Orange vient en tête avec 86,33% et Tigo avec 24,41%, quant à Expresso, elle est à 9,26%.
Pour la 2G, le taux de couverture indoor (à l’intérieur des bâtiments) de la population de Orange est de 62,62%, tandis que Tigo est à 62,07% et Expresso est à 40,37%. S’agissant du taux de couverture en Incar (mesure en voiture) de la population, Orange est à 25,92%, Tigo à 18, 96 % et Expresso est à 26,03%. Quant à la couverture outdoor (à l’extérieur des bâtiments) de la population, Orange est à 10,22%, Tigo à 11,53% et Expresso à 20,27%. S’agissant du fixe, le directeur général de l’Artp a précisé que un parc global de 303 650 lignes de téléphone fixes détenus par deux opérateurs (Sonatel et Expresso), il y a eu une baisse de 0,7 % par rapport au trimestre précédent et que 76,5 % de ce parc global sont des lignes résidentielles. Une baisse des lignes fixes par rapport au trimestre précédent.
M. Sall a constaté que le téléphone fixe est en baisse par rapport au trimestre précédent et qu’il reste faible avec un taux de pénétration de 2,25%. Ce qui, selon lui, explique que le mobile est en train de prendre le pas sur le fixe.
Respect des cahiers de charges des opérateurs : Abdou Karim Sall annonce des mesures pour assurer un service de qualité
« Nous allons veiller au respect des cahiers de charges des opérateurs et aussi à la qualité des services rendus aux clients », a assuré le directeur général de l’Artp. Il a également noté que son agence a acquis, cette année, des outils performants permettant de mesurer et de contrôler les services rendus par les opérateurs et qu’avant fin novembre, l’agence aura une bonne visibilité des chiffres en termes de taux de qualité de service pour les trois opérateurs dans la région de Dakar pour un premier temps et qu’après, elle le fera sur l’étendue du territoire national.
« Nous allons acquérir, pour ce mois-ci, des outils qui vont nous permettre de contrôler les risques sur la santé de la population et dès qu’on aura les résultats, les informations seront mises à votre disposition », a également assuré M. Sall. Il a annoncé des mesures concernant l’impact des différents appareils de télécommunication (antennes ou autres appareils) sur la santé des populations.
Par ailleurs, note le directeur général de l’Artp, durant ce trimestre, il a été enregistré 21, 51 millions de minutes mensuelles contre 21,79 millions de minutes mensuelles à la fin du trimestre précédent et qu’environ 62,6 % du trafic du fixe est terminé vers les réseaux mobiles, 25,8 % vers les réseaux fixes et 11,3% vers le réseau international.
Selon lui, le segment de la téléphonie fixe est largement dominé par l’opérateur historique Sonatel, avec 93,7 % des parts de marché global. Et il reste ainsi le seul opérateur à intervenir sur le segment professionnel.
Mamadou Sy – Le Soleil
L’Organisation des Professionnels des Technologies de l’information et de la Communication (OPTIC) organise en marge des Assises de l’Entreprise 2015 du CNP, la première édition du Salon International des Professionnels de l’Economie Numérique (SIPEN) à l’hôtel King Fadh Palace les 14 et 15 Décembre 2015.
Le SIPEN se veut être un cadre de discussion d’harmonisation, d’échange et de partage entre professionnels pour un écosystème favorable au développement de l’économie numérique en Afrique en général et au Sénégal en particulier.
Cet événement très attendu représente un carrefour d’échanges entre professionnels et répond aux besoins de promotion des entreprises locales en leur permettant d’exposer leurs produits et services, mais aussi en suscitant des rencontres avec les décideurs des autres secteurs d’activités économiques.
L’objectif est de créer le premier réseau régional des professionnels de l’économie numérique et faire du Sénégal une vitrine africaine des nouvelles technologies et de l’innovation.
Le SIPEN réunira des professionnels de l’Economie Numérique, des Institutionnels ainsi que tous les autres secteurs d’activités économiques ainsi que des organisations sectorielles étrangères.
Au programme des Panels, des Ateliers thématiques liés au secteur, des rencontres B2B mais également un grand espace d’exposition pour montrer le savoir-faire des entreprises du numérique.
Confirmez votre de participation : http://www.sipen-dakar.com/
Source : OPTIC
Conçue en étroite collaboration avec les éditeurs de presse, la nouvelle plateforme propose aux lecteurs la possibilité d’accéder à tous les journaux en temps réel via un portail web et une application mobile avec des moyens de paiement sécurisés.
SenKiosk arrive à un moment où la presse fait face à de multiples et récurrents obstacles notamment dans sa distribution. Dès lors, la trouvaille de la SONATEL s’annonce comme une sorte de bouffée d’oxygène pour les finances des journaux tant éprouvées. C’est la conviction de Mamadou Ibra Kane administrateur d’Afrique Com société éditrice des journaux Stades et Sunu Lamb venu assister aux grands débuts de SenKiosk.
« La presse sénégalaise est confrontée à de multiples problèmes. Par exemple, très peu de villes de l’intérieur du pays reçoivent les journaux à temps, aujourd’hui avec SenKiosk, nous allons couvrir tout le territoire sénégalais et au-delà » s’est réjoui le journaliste et membre du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS).
Peu avant, Oumar Gueye Ndiaye Directeur Général de SONATEL Multimédia, est allé dans le même sens en insistant sur le fait que SenKiosk va révolutionner l’environnement de la presse.
« SenKiosk va révolutionner le modèle actuel de distribution des journaux au Sénégal et bientôt dans la sous-région car la plateforme offre aux lecteurs des avantages permettant d’accéder plus facilement aux éditions », a expliqué le monsieur Ndiaye venu présider la cérémonie de lancement de la nouvelle application.
Le procédé SenKiosk est simple, le lecteur choisit son journal ou ses journaux à lire, paye avec soi crédit téléphone, soit Orange money ou encore Paypal. Une fois acheté, le lecteur peut les lire toute la journée et a la possibilité un mois durant de les télécharger.
Par ailleurs, à noter que 19 journaux, quotidiens et magazines confondus, ont déjà rejoint la plateforme.
Enfin, il faut souligner que SenKiosk, au-delà de l’enjeu financier, en permettant à tous lecteurs d’accéder à la presse nationale, renforce l’égalité des territoires, axe extrêmement important dans la consolidation de la citoyenneté. Il permet aussi aux entrepreneurs et acteurs du développement, des périphéries comme du centre, d’avoir un accès égalitaire à l’information.
Source : Réussir Business
Grace au numérique, les pays africains ont la possibilité de diversifier leurs économies, en investissant sans le e-commerce, en y intégrant les TICs dans secteur touristique, etc. Avec une part de 10% dans l’économie nationale, l’objectif des acteurs l’économie numérique, ambitionnent de porter cette part à 20% dans les 5 ans à venir. Mais les obstacles ne manquent pas. Dans cette interview, Ismaila Camara, Président du Rséeseau des journalistes en TIC, nous fait l’état des lieux. Entretien.
Quel est l’apport des Tic dans l’économie nationale ?
L’apport des Tic dans l’économie nationale est très considérable puisqu’ils contribuent à hauteur de 10% par an à l’économie nationale, ce qui équivaut à 3,3% du produit intérieur brut (PIB) du Sénégal depuis quelques années. Aujourd’hui, l’objectifs des acteurs notamment l’OPTIC qui est l’Organisation des professionnels des Tic et qui regroupe l’ensemble des entreprises du privé qui gravitent autour de ce secteur, c’est d’atteindre la barre des 20% en 2020.
Cet objectif est-il atteignable ?
Ce n’est pas une mince affaire quand on sait qu’aujourd’hui, véritablement il y a beaucoup de multinationales qui s’implantent de plus en plus dans le pays. Il y a davantage d’entreprises, de Pme et de start-up au niveau national qui se mettent en place dans ce secteur. Il faut noter que l’économie numérique est un secteur très divers parce qu’on trouve les télécoms, tous les services liés à l’informatique, ce sont des applications ainsi de suite. Donc il y a un large éventail activité des entreprises.
On note de réelles contraintes qui font que le secteur a du mal à décoller comme il faut. Certes, le Sénégal est en avance dans ce domaine quand on le compare à beaucoup de pays africains notamment de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique Centrale et d’une bonne
Mais je pense que pour atteindre cet objectif, il faut davantage travailler, mettre en place et régler tout ce qui a trait au débit, à la connectivité et que le coût de la connexion baisse. A mon avis, il faut que les autorités aient une vision dans ce sens, qu’elles aient une stratégie et de la volonté politique. Et c’est de notre rôle également en tant qu’acteurs des médias de contribuer au développement des Tics en mettant ces sujets au cœur de l’actualité.
Sur le plan technique est-ce qu’il y a des aléas qui font que les opérateurs ne puissent pas fournir le service à des coûts beaucoup plus abordables ?
Aujourd’hui la boucle de la Sonatel est un véritable obstacle parce qu’elle empêche la quinzaine de fournisseurs d’accès à l’internet de pouvoir se déployer sur le territoire national.
Donc en réalité, on n’a qu’un seul fournisseur d’accès aujourd’hui, à part les opérateurs qui sont également des fournisseurs d’accès. Vous voyez un peu que le jeu est biaisé dès le départ. Alors que si les fournisseurs d’accès à l’internet, pouvaient opérer facilement, ce sont de nombreux emplois qui auraient été créés.
En clair, c’est que si on laisse les fournisseurs d’accès à l’internet faire leur travail dans de bonnes conditions, cela conduira à la réduction du coût de connectivité. Et quand, il y a réduction de coût de connectivité, forcément les gens vont aller davantage sur internet.
L’autre question, c’est que si les gens vont sur internet, il faut aussi qu’ils aient des applications locales avec des contenus locaux. Ce qu’on ne peut pas avoir quand le débit n’est pas des meilleurs. Donc il faut davantage mettre l’accent sur la qualité du niveau pour que la 3G soit disponible sur l’ensemble du territoire sénégalais. Je pense qu’il est important de surmonter ses contraintes.
Il se pose aussi un problème de financement dans le secteur. Comment résoudre cette question ?
En effet, beaucoup de Pme sénégalaises du secteur des Tic se plaignent de ne pas pouvoir accéder aux financements auprès des banques. L’Etat peut essayer d’amoindrir le coût de la fiscalité pour permettre à ces entreprises de pouvoir supporter le personnel et que les banques aient confiance en elles. Cela pourra faciliter la tâche à ces banques et Pme pour investir dans le cadre de la recherche – développement. On est dans un domaine où c’est l’innovation qui prime sur tout. Donc je pense qu’il faudra également régler cette situation. Il faudra que les pouvoirs publics facilitent la tâche aux Pme pour ce qui est de l’accès au financement.
Le Sénégal a des écoles de formations dédiées aux métiers d’internet, des écoles d’informatiques. La question de la recherche et d’innovation est-elle bien prise en charge ?
En ce qui concerne la formation, le Sénégal a d’excellentes écoles en Télécommunication et en informatique, mais force est de reconnaître aujourd’hui que ces écoles ne proposent pas une offre qui répond aux besoins de la demande. Certes, il y a certains qui le font mais, ce n’est pas à 100% pour la recherche- développement. Comme je l’ai dit, c’est une question de d’innovation. Et, l’innovation demande des financements. Il faut que l’Etat puisse accompagner les acteurs des Tic et autres acteurs parce qu’il y a des incubateurs. Mais il faudra également qu’il y ait peut-être un fond de l’innovation numérique qui va permettre aux start-up et aux Pme du secteur de pouvoir disposer de fonds qui leur permettent de contourner un tout petit peu, le financement qui n’est pas disponible au niveau des banques pour x raisons.
En termes de chiffre quelle est la part des télécoms, notamment une grosse boite comme la Sonatel à l’économie numérique du Sénégal ?
En termes de fiscalité, la Sonatel contribue à hauteur de plus de 215 milliards de FCFA. C‘est quand même énorme. Et, je pense qu’à partir de ce niveau, on peut permettre aux entreprises qui sont dans le e-commerce de pouvoir développer leurs activités. Il faut que l’Etat facilite la tâche avec ses entreprises. Ce qu’il fera de même avec les nouveaux média. Il doit y avoir davantage de créativité. On parle de convergence. Pour qu’il y ait des développeurs dans vos entreprises, pour permettre de faire des vidéos de bonne qualité. Ce sont des réponses qui feront que les gens trouveront du bon contenu, un contenu local qui leur permettra de pouvoir rivaliser avec ce qui se fait ailleurs notamment dans les pays les plus développés. Mais également, je pense qu’à travers la gouvernance de l’internet, il faut que l’Etat du Sénégal puisse mettre en place son point d’échange sur l’internet. Cela permettra la réduction du coût élevé d’internet mais aussi cela permet à l’utilisateur de ne pas passer par Google internationale par ce qu’il y a une Google locale qui lui permet de pouvoir tout faire sur internet et à une fraction de seconde.
Qu’en est-il de la sécurité de la navigation ?
En termes de sécurité informatique, le point d’échange est une réponse parce qu’aujourd’hui les données sénégalais seront sauvegardées sur des moteurs qui se trouvent ici alors que ce n’est pas le cas actuellement. Quand on se connecte, on constate c’est lent parce que la commande passe par des centres qui se trouvent ailleurs et la réponse prend donc du temps pour venir. Si on arrive à mettre en place un point d’échange local, ça va résoudre ce problème et le contenu local va se développer et sera de meilleure qualité. Ensuite, il faudra mettre en place un conseil national du numérique comme l’avait annoncé le chef de l’Etat, il y a quelques mois.
Frédéric Atayodi / SenePlus.com
Il y a près de vingt ans, sous le régime du Président Abdou Diouf, l’Assemblée nationale adoptait la loi n° 96-36 du 31 décembre 1996 portant création et fixant le statut du Technopôle de Dakar. L’objectif était de créer une zone économique aménagée ayant pour vocation d’accueillir des institutions de formation et de recherche ainsi que des entreprises innovantes en vue de promouvoir les synergies nécessaires à la création de richesses et d’emploi. Ce dispositif, dont certains pays s’étaient dotés avec succès, s’inscrivait dans la stratégie de l’ilotage visant à créer une zone de développement accélérée disposant d’équipements technologiques de pointe, notamment en matière de télécommunications, et offrant des avantages fiscaux et administratifs dans un pays incapable de moderniser simultanément l’ensemble de ses infrastructures. Intégrant la formation, la recherche, l’innovation, la valorisation et les services, le Technopole de Dakar devait notamment comprendre un complexe télécommunications et informatique réunissant un centre de télécommunications, l’École supérieure multinationale des télécommunications (ESMT) et le projet « Gateway » consistant en la création d’une zone de télécommunications avancées (ZTA). Ce volet visait plus précisément à créer un centre de télécommunications, tourné vers l’exploitation et l’exportation de services de traitement de l’information dans le cadre des processus d’outsourcing. A l’époque, l’ambition régulièrement affichée, dans les discours officiels, était de faire de Dakar « la capitale des téléservices ». Cependant, faute d’une volonté politique suffisamment affirmée, se traduisant notamment par l’adoption d’une stratégie de mise en œuvre, l’allocation d’un budget conséquent, la définition d’un calendrier d’exécution et la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’évaluation, il fallut bien vite déchanter. En dehors de la Sonatel qui installa son Centre national de supervision des réseaux sur le site du Technopole en 2003, le projet restera pendant des années au stade de projet ! En 2004, sous le régime du Président Abdoulaye Wade, l’Assemblée nationale adopta la loi n° 2004-10 du 27 janvier 2004 portant création d’un Cyber village avec l’objectif de positionner le Sénégal sur le marché international des téléservices tout en facilitant l’importation des expertises et des technologies de pointe dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). En fait, cette loi ne fit que supprimer le vocable Technopole pour le remplacer par le concept de Cyber Village qui était plus dans l’air du temps ! Dans cette deuxième phase, la seule avancée notoire fut l’installation du siège de l’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE) sur le site du Technopole en juillet 2009, mais en dehors de cela, le Cybervillage en tant que tel restera également dans le registre des projets. Aujourd’hui, le projet de Parc des technologies numériques de Diamniadio inscrit dans le Plan Sénégal émergent (PSE), qui vise globalement les mêmes objectifs que ces devanciers, semble mieux parti pour être matérialisé dans la mesure où il bénéficie d’ores et déjà d’un financement de la Banque africaine de développement (BAD) pour le lancement de sa phase expérimentale. Bénéficiant de la dynamique engendrée par la création du Pôle urbain de Diamniadio, nouvelle ville intégrée qui devrait regrouper, entre autres, des quartiers administratifs, des zones d’habitations mixtes, des zones industrielles, des institutions d’enseignement supérieur et de recherche et des espaces d’affaires, le Parc des technologies numérique de Diamniadio a déjà suscité l’intérêt d’une trentaine d’entreprises, nationales et internationales, évoluant dans le secteur des TIC, à l’image de Solution Informatique Durable (SOLID), Tigo Sénégal, Alcatel-Lucent, JVC ou encore le groupe ATOS. Dans cet espace, elles devraient notamment bénéficier de la proximité de la Cité du Savoir projetée par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) et comportant des laboratoires mutualisés s’insérant dans le cadre la Plateforme d’appui technique à la recherche et l’innovation pour l’Emergence (PATRIE), le siège de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS), et un Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP), dédié aux métiers des TIC, de l’automobile et de l’informatique embarquée, sans parler de l’Université Amadou Mahtar Mbow, à vocation scientifique. Reste à savoir quand le Sénégal se dotera-t-il enfin d’une stratégie nationale en matière de société de l’information afin que ces actions gagnent en cohérence et en efficience.
Alex Corenthin
Secrétaire aux relations internationales
OSIRIS
Le Conseil d’administration de la BAD a approuvé le projet de parc des technologies numériques du Sénégal, le mercredi 21 octobre 2015, lors de sa session ordinaire tenue à Abidjan, présidée par le premier vice président et COO, Emmanuel Mbi.
Ce projet d’un cout global de 50 milliards de FCFA inscrit dans le Plan d’Actions Prioritaires du PSE 2014 – 2018 est une réponse aux préoccupations des acteurs des TIC de disposer d’infrastructures de base et de facilités d’accompagnement de l’essor d’activités numériques.
Il s’inscrit en particulier dans le projet phare « Economie numérique : zones dédiées aux services d’export (BPO) prêtes à l’emploi” et le projet de « Ville numérique ».
L’ambition du Sénégal à travers ce projet est d’avoir la première et la plus grande plateforme régionale numérique. Il devrait créer 35 000 emplois directs et 105 000 emplois indirects d’ici 2025, en plus de contribuer à la diversification et à la modernisation de l’économie, ainsi qu’à la promotion d’une croissance inclusive au Sénégal.
Le Parc des Technologies Numériques aura une superficie de 25 hectares attribués par la Délégation générale aux Pôles urbains de Diamniadio et sera exécuté sur une période de quatre (4) ans. Il comprendra un centre de données (Datacenter), des établissements d’externalisation des processus métier (BPO/ITES), une plateforme d’incubation d’entreprises de TIC, un centre de production audiovisuelle et de développement de contenus, un centre de formation et un institut de recherche dans le domaine des TIC.
Avec les infrastructures de classe mondiale qui seront mises en place, plus d’une vingtaine d’entreprises de référence mondiale dans le domaine des TIC ont déjà manifesté leur intérêt pour leur relocalisation au parc.
La coordination et la supervision des activités du projet sont assurées par un Comité de Pilotage (COPIL) placé sous la présidence du Ministère des Postes et des Télécommunications et réunissant les acteurs publics et privés du secteur du numérique.
Aujourd’hui, les TIC constituent un moteur de croissance économique essentiel et la réalisation du parc des technologies numériques contribuera à réaliser l’ambition du Sénégal de devenir une économie émergente à l’horizon 2035.
Source : Communiqué
Installée au Sénégal depuis 18 mois environ, une société indienne qui s’active dans le domaine des téléphones portables, est dans la ligne de mire de la douane. Selon nos capteurs, depuis à peu près 6 mois, elle aurait commencé à faire ce qui est appelé dans le jargon des opérateurs : de l’activation. C’est-à-dire que la société qui importe des téléphones portables pour le marché sénégalais aurait mis en place un centre d’activation de ces appareils.
En fait, si la douane s’intéresse à ces téléphones, c’est parce qu’il y aurait anguille sous roche dans cette affaire qui porte sur des milliards de francs Cfa. En effet, les portables achetés chez un fabriquant Sud-coréen sont importés pour être commercialisés sur le marché sénégalais. Mais le hic, confient nos capteurs, c’est que dès qu’ils arrivent, ils seraient activés avec des puces des opérateurs téléphoniques locaux. Et une fois que le réseau est détecté par le téléphone, celui-ci serait aussitôt coupé, la puce retirée et l’appareil remis dans son emballage.
Et c’est là que commence la deuxième étape du processus. Puisque les téléphones seraient ensuite réexportés vers Dubaï pour y être vendus. La douane qui sent quelque chose de pas clair dans ce procédé enquête donc pour savoir de quoi tout ça retourne. Parce que «nak», les sommes en jeu sont colossales. Nos capteurs croient savoir que la société importe pour plus de 3,6 milliards de francs Cfa et qu’elle réexporterait après activation pour 3 milliards de francs Cfa. Donc, c’est seulement un peu plus d’un demi-milliard qui serait affecté au marché local. Pour la douane, tout ça ne peut absolument pas être catholique. Les Indiens, pensent les soldats de l’économie, utiliseraient simplement le Sénégal comme plateforme de réexportation. Et dans cette affaire, il semblerait que le fabriquant (la maison mère) ne serait pas non plus exempte de reproche, car fermant les yeux. Mais, nous dit-il, si tout cela est fait, c’est parce que les portables ne sont presque pas taxés à Sénégal. La taxe sur ces cellulaires étant tout juste de 2,5% ici, alors que dans les autres pays, on est au-delà loin des 18%, comme au Mali.
Mais le problème ici, c’est que le marché est déstructuré avec ces produits déclarés pour Sénégal, alors qu’ils n’y sont pas en réalité. Car déjà réexportés, du moins à hauteur de 90%, puisque seuls 10% de ces téléphones seraient en réalité vendus au Sénégal. Noter d’ailleurs que le centre d’activation où se fait le travail a comme personnel des journaliers, d’après les fouineurs de la douane. Cela, sans doute pour ne pas éveiller des soupçons, puisqu’ils ne sont pas déclarés comme employés de la société. L’enquête en cours, d’après nos capteurs, pourrait mener à un gros redressement fiscal, portant sur des milliards, sur fond de soupçons d’une opération de fuite de capitaux et de fraude douanière.
Source : Le Populaire