Ces dernières années, on assiste à la floraison des plateformes de e-commerce au Sénégal. Beaucoup de sites proposent de vendre différents services et matériels de tous genres. On peut citer la marketplace Kaymu, Sooretul qui promeut le « consommer local », Jumia leader africain du e-commerce et premier centre commercial en ligne. Il y a aussi des plateformes offrant des services comme Jovago qui est un site de booking.
De façon basique, le e-commerce ou commerce électronique est l’utilisation de la technologie internet dans le cadre d’achats et de ventes de biens, de marchandises ou de services. Avec la croissance du taux de pénétration d’internet, favorisée par celle du taux de pénétration du mobile, ce boom n’a rien d’étonnant quand on connait l’importante place qu’occupe le commerce traditionnel dans l’activité économique de notre pays. Et ce serait même une suite logique de voir les acteurs de ce secteur utiliser les outils qu’offre le web pour booster leurs chiffres d’affaires.
Mais peut-on parler de commerce électronique si la transaction financière ne se fait pas en ligne ?
En effet, le paiement électronique est quasi-inexistant dans le monde e-commerce sénégalais. Payer en ligne n’est pas habitude sénégalaise. Les gens ont toujours envie de voir la personne avec qui ils font la transaction. A cela s’ajoute un faible taux de bancarisation et surtout un manque de systèmes de paiement fiable, en tout cas, aux yeux du grand public. Même si on peut en noter quelques-uns sous forme de carte prépayée comme Jula ou encore PosteCASH promue par La Poste, ces solutions demeurent encore méconnues par une grande majorité des populations. Ce qui fait que les structures dans le domaine ont adopté, pour la majorité, le ”Cash on delivery” ou paiement à la livraison pour gérer la partie transaction monétaire de l’opération. C’est le cas de Jumia Sénégal.
L’alternative mobile
Néanmoins le porte-monnaie électronique commence à gagner du terrain via le mobile money. Même s’il est encore à des années-lumière du Kenya, le Sénégal s’est bien lancé dans ce domaine. Deux des trois opérateurs mobiles présents dans ce pays proposent des solutions de mobile money. Il s’agit de l’opérateur historique Orange et de la franchise Millicom Tigo.
Orange Money : cette solution lancée depuis 2008 par Orange est la plus répandue et la plus utilisée sur le marché. Elle est déjà utilisée pour des paiements factures. Depuis un moment, on évoque de plus en plus la mise en place d’un API permettant aux sites de e-commerce de l’implémenter. Mais on est toujours à l’étape des discours.
Tigo Cash qui est le porte-monnaie électronique proposé par l’opérateur du groupe Millicom est moins en vue sur le marché. Une solution avec un énorme potentiel qui peine à décoller
Il existe aussi beaucoup de solutions de transfert d’argent utilisant la technologie mobile comme Wari ou Joni-Joni. Il ne serait pas étonnant qu’ils soient utilisés comme solutions de paiement.
Le problème du paiement est récurrent dans plusieurs pays africains. Le marché étant naissant, il est normal que les populations n’aient pas encore toutes les habitudes liées à l’achat en ligne. Ces pays ayant une forte croissance du taux de pénétration du mobile, le mobile money est donc, logiquement, l’une des meilleures solutions à ce problème.
A propos de Jumia
JUMIA (https://www.jumia.sn) est le leader Africain du shopping en ligne. La plateforme d’e-commerce offre une vaste sélection de produits Mode, Beauté, Electroménager, et High Tech à ses clients, ainsi qu’une expérience shopping unique. Outre ses prix compétitifs, JUMIA propose une qualité de services adaptés au e-commerce en Afrique : livraison dans tout le pays, méthodes de paiement flexibles (paiement en espèce à la livraison, ou transfert via mobile), et retours gratuits sous un délai de 7 jours. JUMIA est la première compagnie Africaine à remporter un prix au World Retail Awards en 2013 à Paris en tant que « Best New Retail Launch » de l’année.
40 gagnants venant de 24 pays, 24 Runner-ups, choisis parmi 386 candidatures de 86 pays, ont été reconnus pour leur caractère unique et innovant et leur impact social. Cette édition du concours WSA nous amène une fois de plus à découvrir des innovations numériques de l’Indonésie à l’Argentine et de l’Islande à la Nouvelle-Zélande. Sur des thèmes variés allant de la santé, à l’enseignement de la robotique et la participation citoyenne.
Social Net Link est la première plateforme web axée sur l’actualité Technologique et des Nouveaux Médias au Sénégal en particulier et en Afrique en général. Le projet est né d’un groupe de jeunes blogueurs et journalistes sénégalais qui ont tous voulu partager leur point commun : la passion pour la technologie.
« Le constat est que sur les 150 sites web répertoriés seuls 3 voir 4 sont spécialisés dans la diffusion de l’information technologique. Pourtant, le Sénégal fait partie de l’un des pays les plus connectés en terme d’infrastructures ou de connexion haut débit en Afrique.
Notre objectif est de donner la parole à tous les entrepreneurs Tech à travers nos différentes rubriques pour hisser l’image du Sénégal à travers le monde. Pour cela, Socialnetlink compte travailler avec des correspondants un peu partout à travers le monde » a expliqué Basile Niane Fondateur et CEO de Socialnetlink
Les gagnants ont été sélectionnés par un jury d’experts internationaux durant un processus à deux tours, au niveau national et au niveau international. Chaque État membre de l’ONU peut proposer un produit par catégorie pour le World Summit Award.
SocialNetLink.org sera honoré avec 29 autres projets et recevra son prix lors du Congrès Global du Sommet Mondial à Shenzhen en Chine en février 2016. Des représentants de l’ONU, des ministères des TIC (Technologie de l’Information et de la Communication) et du secteur privé seront présents à la cérémonie.
“Pour stimuler l’innovation numérique de manière significative et pertinente, vous devez connecter les gens. Au WSA nous reconnaissons les innovations de demain aujourd’hui. Les lauréats de cette année sont d’excellentes sélections de solutions locales qui correspondent à des besoins locaux. Shenzhen sera une scène privilégiée pour mettre en évidence ces maîtres de l’innovation ” Peter A. Bruck, Président du WSA.
Le programme du Congrès Mondial du WSA sera une compilation d’interactions et d’inspirations, d’ateliers, de blind dates, et de conférences. L’évènement réunira des innovateurs et des représentants de l’ONU, des agences gouvernementales et du secteur privé.
À propos du WSA
Le World Summit Award (WSA) est une initiative globale qui évolue dans le cadre et en collaboration avec le Sommet Mondial sur la Société de l’Information (WSIS), UNESCO, ONUDI et UNGAID. WSA est le seul évènement TIC qui atteint les communautés des TIC dans plus de 178 pays.
Ericsson a ouvert les inscriptions pour les prix régionaux et mondiaux de l’Ericsson Innovation Awards (EIA). Pour la première fois, les étudiants et les petites entreprises en Afrique sub-saharienne ont l’occasion de participer aux deux concours régionaux et mondiaux, afin de gagner les prix respectifs de 25 000 et 9 000 euros.
Le thème retenu pour les deux compétitions est « L’avenir de la cité ». En collaboration avec des experts d’Ericsson, les participants développeront des idées novatrices. Objectif : améliorer la qualité de la vie urbaine via les TIC. D’ailleurs il est prévu qu’en 2050, 70 % de la population mondiale résideront dans les zones urbaines, et les villes développées seront une grande opportunité pour améliorer la vie de milliards de personnes.
La multi-conférence de CTIC Dakar dédiée à l’entrepreneuriat et au numérique sera cette année aux couleurs “tech, business and fun”. L’événement se déroulera les 16 et 17 décembre au Grand Théâtre de Dakar et regroupera près de 1000 professionnels du secteur, 60 speakers de renom et plus de 30 exposants de toute la sous région.
Conformément à l’article 43 de son Règlement intérieur et après en avoir délibéré en sa séance plénière du 09 octobre 2015, la CDP rend public le présent avis trimestriel.
1 – Compte rendu des activités :
Au cours de ce troisième trimestre 2015, la CDP a constaté une nette augmentation des déclarations auprès de ses services.
En ce sens, la Commission a traité 53 déclarations portant sur des systèmes de vidéosurveillance, de badges, des bases de données du personnel, des clients, des patients, des registres d’entrée et de sortie. En outre, elle a enregistré 39 demandes d’autorisation portant sur la biométrie, le traitement des données de santé, la collecte et le transfert de données vers des pays tiers ainsi que l’interconnexion de fichiers.
A l’issue des six sessions plénières, les Commissaires ont délivré 50 récépissés de déclaration et 33 autorisations. Deux refus d’autorisation de traitement de données personnelles ont également été prononcés.
Par ailleurs, la Commission a enregistré des signalements et des plaintes pour des motifs divers, notamment :
la violation du secret des communications privées dans les lieux de travail ;
la publication de photo sans le consentement de la personne concernée par un site en ligne ;
une campagne de collecte de données personnelles à des fins de modernisation de service clientèle préexistant ;
la prospection directe sans le respect des exigences légales en la matière.
Ces atteintes à la vie privée ont entrainé des demandes d’explication aboutissant le plus souvent à des mises en conformité à la législation.
En termes de sanctions, la CDP a prononcé deux avertissements pour pratique illégale et répétée de la prospection commerciale directe.
Poursuivant sa mission d’information et de sensibilisation, la Commission a participé à des manifestations scientifiques, notamment :
le Forum national sur la gouvernance de l’Internet au Sénégal sur le thème de la souveraineté numérique ;
le Forum régional de développement pour l’Afrique de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) ;
les mercredis de la Police, une tribune pour débattre avec les Forces de l’ordre et de sécurité de la problématique de la cybersécurité ;
la table ronde de la CODESRIA sur «Cybersécurité, souveraineté et gouvernance démocratique en Afrique » ;
le colloque sur la Cybersécurité et la Cyberdéfense organisé par la Direction des Transmissions de l’Armée.
Enfin, la CDP a reçu une délégation de l’Association nationale des professionnels de la presse en ligne au Sénégal (ANPELS) et une délégation de l’Association sénégalaise des utilisateurs des technologies de l’information et de la communication (ASUTIC).
2 – Observations:
A l’examen des dossiers reçus, la CDP souligne quelques manquements dans le traitement des données personnelles. Il s’agit notamment :
de la pratique illégale et répétée de la prospection commerciale directe par certaines entreprises ;
de la collecte de données portant sur des documents administratifs (casier judiciaire, extrait de naissance, pièce d’identité…) par des personnes privées non habilitées en vue de proposer des services exclusivement réservés aux autorités administratives et judiciaires compétentes ;
de la conservation pour une durée illimitée des données personnelles ;
du piratage de comptes et de l’usurpation d’identité sur les réseaux sociaux ;
de l’absence de signature d’engagement de confidentialité avec les sous-traitants ayant accès aux données personnelles ;
de la collecte disproportionnée de données personnelles des mineurs pour un traitement à des fins d’enquête ;
de la collecte de données portant sur l’ethnie et la race des salariés ;
du transfert de données vers des pays tiers sans le consentement des personnes concernées ;
de l’absence de politique formalisée d’accès aux données personnelles.
3 – Recommandations :
A la lumière des dossiers traités, la CDP formule à l’intention des responsables de traitement des secteurs public et privé, des organismes ainsi que de tous les autres acteurs, les recommandations suivantes :
Recueillir le consentement libre et éclairé des personnes qui font l’objet de prospection directe ;
Réserver la collecte et le traitement des documents administratifs aux seules autorités compétentes ;
Définir une durée de conservation des données traitées ;
Faire signer un engagement de confidentialité aux sous-traitants intervenant dans le traitement des données personnelles ;
Recueillir le consentement préalable des personnes concernées avant tout transfert de données vers un pays tiers ;
Choisir un mot de passe fort pour sécuriser ses données personnelles;
Se rapprocher de la CDP pour une meilleure connaissance de la législation sénégalaise avant tout traitement portant sur des données personnelles.
La Commission de Protection des Données Personnelles du Sénégal (CDP) www.cdp.sn
Le Forum ITU Télécom World 2015 a ouvert ses portes, ce lundi 12 octobre 2015 à Budapest en Hongrie. Le Secrétaire général de l’Union internationale des Télécommunications (UIT) M. Houlin Zhao a visité le pavillon du Sénégal qui réuni le Ministère des Postes et des Télécommunications, l’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE), l’Autorité de Régulation des Postes et des Télécommunications (ARTP), les opérateurs SONATEL et TIGO, mais également l’opérateur de service universel CSU SA.
Ce Forum qui se tient cette année, du 12 au 16 Octobre 2015, est l’évènement le plus important dans le secteur des technologies de l’information. Il est organisé chaque année et permet aux décideurs publics et entreprises des TIC de tous les pays de se retrouver, d’échanger et de tisser des partenariats.
Le pavillon du Sénégal présente les grands projets structurants et innovants initiés par le secteur public et privé national, mais également les nombreuses opportunités d’investissement qu’offre le pays dans ce domaine.
L’accent est particulièrement mis cette année sur l’entreprenariat et l’innovation des PME TIC, avec une compétition organisée devant un jury international composé d’investisseurs et de réseaux d’entrepreneurs. Des projets d’entrepreneurs sénégalais seront également présentés à cette occasion.
Le Secrétaire Général de l’UIT et sa délégation ont été accueilli au Pavillon Sénégal par M. Malick NDIAYE, Directeur de Cabinet du Ministre des Postes et des Télécommunications, M. Abou Abel THIAM, Président du Collège de Régulation de l’ARTP, M. Cheikh BAKHOUM, DG de l’ADIE, M. Modou Mamoune NGOM, Directeur des Télécommunications, M. Mallé NDIAYE, Directeur des TIC, M. Moda SEYE, représentant de Abdou Karim SALL, Directeur General de l’ARTP, M. Abdoul BA, PCA de Tigo, M. Birago Diène Moctar BEYE, Directeur des Opérateurs et Relations Internationales de Sonatel, Mme Fatimata AGNE BA, Directrice de CSU SA.
La présence du Sénégal a été saluée par les organisateurs qui considèrent notre pays comme l’un des pôles majeurs en Afrique de l’Ouest dans le domaine des TIC.
L’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) est, d’après le Code des Télécoms, un opérateur alternatif d’infrastructures. Elle gère l’informatique de l’Etat, avec ses démembrements, pour une meilleure efficience. Son directeur général Cheikh Bakhoum s’est ouvert au Soleil. A bâtons rompus, il a abordé toutes les questions d’actualités relatives à sa structure ; y compris la cybercriminalité. D’ailleurs, l’Adie a enclenché le processus pour la création d’un centre national d’alertes qui permettra, sur un écran, de visualiser toutes les attaques que le Sénégal subit à chaque instant.
Il a indiqué que prochainement, trois opérateurs seront choisis par l’Etat pour diversifier l’offre sur le marché de l’internet, afin que les consommateurs puissent bénéficier de la qualité et de prix accessibles.
L’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) a été mise sur pied en 2004 pour prendre en charge, entre autres, les réseaux informatiques de l’Etat. Où en êtes-vous avec cette mission ?
« Avant l’an 2000, on avait juste quelques informaticiens au Bureau organisation et méthode (Bom) et après, on a eu la Délégation à l’informatique jusqu’en 2004. Vous l’avez dit, l’Adie a été créée en 2004 avec pour principale mission de gérer le réseau sur lequel l’Etat a investi. L’autre mission, c’est de moderniser l’administration en y injectant de la technologie avec la dématérialisation de pas mal de procédures administratives. Ainsi, sur le site “servicepublic.gouv.sn”, on peut voir les 700 procédures de l’administration qui ont été déjà répertoriées. Le citoyen, où qu’il se trouvera donc, chaque fois qu’il voudra faire une démarche sans connaître les papiers qu’il lui faut, il pourra entrer dans le site et obtenir toutes les informations nécessaires. Concernant la gestion du réseau, comme les opérateurs, L’Etat a décidé d’investir sur une infrastructure de haut débit dès le début des années 2000. Dans un premier temps, on a construit un réseau de 500 km à Dakar pour relier les grandes administrations de l’Etat par fibre optique.
C’est dans un souci d’efficacité de la gestion des dossiers de l’Etat car les gens peuvent partager l’information très rapidement. Auparavant, l’état de la facture de la connectivité était très élevé. C’est pourquoi donc l’Etat a décidé d’investir dans sa propre infrastructure. Après Dakar, ce réseau a commencé à être étendu aux autres régions. Ce qu’on appelait jusque-là Intranet gouvernemental est devenu Intranet administratif à partir du moment où nous sommes sortis de Dakar. Désormais, cela ne concerne plus seulement les ministères mais aussi les administrations décentralisées et les collectivités locales, les universités, les hôpitaux. A partir de 2012, avec l’arrivée du président Macky Sall, nous avons entamé un projet de fibre optique de 1000 km. Ces 1000 km nous permettent d’aller jusqu’à Mbour, Kaolack, Fatick, contournant la Gambie et aller à Tamba en redescendant à Kolda, Vélingara jusqu’à Ziguinchor, Saint-Louis, Louga et Diourbel. Sur toute la côte, nous avons un réseau de fibre optique. Nous avons donc 1500 km de fibre optique. Cela permet de connecter des centaines d’administrations. Aujourd’hui, 700 bâtiments administratifs sont connectés par le réseau de l’Adie. Notre mission principale est d’exploiter ce réseau, notre travail quotidien ».
Au-delà de cette fibre optique, est-ce que l’Adie a développé d’autres types de technologies pour connecter les différentes administrations ?
« Effectivement, nous avons, par exemple, un réseau Wimax qui est un réseau non filaire puisqu’on ne peut pas mettre de la fibre optique partout. C’est un autre type de technologie qui connecte plus facilement certaines administrations. De même, nous avons un réseau Cdma qui marche sur des terminaux mobiles que nous avons commencé à distribuer, depuis six mois, dans toutes les administrations. Les terminaux sont des portables à deux puces, l’une Gsm et l’autre Cdma. Ils donnent à tous les agents de l’administration un numéro qui commence par 79. Beaucoup d’agents de l’administration en disposent déjà, permettant ainsi à l’Etat d’économiser de l’argent dans la communication parce que les appels entre administrateurs sont gratuits. De même, ils peuvent avoir l’Internet gratuitement. Cela participe également à la modernisation et à l’efficacité de l’administration et permet aux agents de travailler dans de meilleures conditions. C’est ainsi que nous avons déjà déployé plus de 13.000 terminaux mobiles qui marchent à travers toutes les régions du Sénégal, tous les services décentralisés en ont bénéficié ».
Pensez-vous que cela puisse participer à réduire la facture de communication (téléphone et Internet) de l’Etat qui, à un certain moment, a atteint 22 milliards de Fcfa ?
« Nous le pensons et nous y travaillons. Vous avez raison, jusque-là, l’Etat du Sénégal payait jusqu’à plus de 22 milliards de Fcfa à l’opérateur de téléphonie aussi bien pour l’Internet que pour le téléphone. Avec les terminaux mobiles, nous avons privilégié les ministères où la consommation était la plus élevée, notamment le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Le président de la République a décidé de diminuer cette facture et il nous a demandé de participer à sa réduction drastique. Dans un premier temps, il a fixé l’objectif de diminuer cette facture de moitié. Nous sommes en train de travailler avec la convention Etat-Sonatel pour faire en sorte que tous ceux qui sont dans le fixe s’appellent gratuitement. Dans un même bâtiment administratif, il arrivait que les coûts du téléphone interne soient très élevés. Par exemple, en 2012, il y avait, au Palais de la République, une centaine de lignes au nom de la présidence. On a éliminé la quasi-totalité de ces lignes et, aujourd’hui, la présidence paie des factures raisonnables. Et on est persuadé qu’on peut aller plus loin. Parce que dans cet Intranet gouvernemental où l’Etat a investi beaucoup de milliards, nous voulons optimiser l’utilisation de cet Intranet d’abord par la réduction de la facture téléphonique et de l’Internet. Auparavant, on payait des centaines de milliards pour des liaisons spécialisées. Avec la fibre optique de l’Adie, nous avons économisé beaucoup de milliards. Aujourd’hui, nous tendons à réduire cette facture à 11 milliards, avec un objectif de faire davantage.
Aussi, nous avons un autre projet d’interconnexion de notre réseau aux réseaux des opérateurs afin de permettre à nos terminaux mobiles internes d’appeler vers les numéros des autres opérateurs de téléphonie mobile. Le Code des Télécoms dit bien que les opérateurs qui ont une licence au Sénégal ont l’obligation de se connecter au réseau de l’Etat. Jusqu’ici, l’Etat n’a pas fait respecter cette disposition mais nous, vu tous les projets que nous avons et la volonté du chef de l’Etat de diminuer davantage les factures téléphoniques, avons entamé des discussions avec l’Artp et les opérateurs. Ces derniers ont manifesté leur volonté d’aller vers cette interconnexion. D’ici peu, le réseau de l’Etat exploité par l’Adie sera interconnecté aux réseaux des opérateurs, ce qui réduira les factures de téléphone et d’Internet ».
A vous entendre parler, on a l’impression que l’Adie ne s’occupe que de l’administration. Et les citoyens dans tout cela ?
« Nous sommes en train de poursuivre la construction de nos infrastructures parce que c’est un véritable défi et un enjeu majeur pour notre pays. Parce que si l’on n’a pas du haut débit, si l’on ne permet pas à nos concitoyens de disposer d’infrastructures de qualité, on ne pourra pas, demain, leur permettre d’être dans des métiers innovants et d’avoir des services à forte valeur ajoutée. C’est pourquoi le président de la République a demandé qu’on monte un nouveau projet de larges bandes. Ce projet de plus de 2 500 km de fibre optique sera l’un des plus structurants en larges bandes. D’un coût de 85 millions de dollars, soit environ 51 milliards de FCfa, ce projet se fera avec la Chine. Avec cette fibre optique, nous allons désenclaver toute la partie Est et le Sud-est du Sénégal pour faire complètement la boucle. Ainsi, de la boucle de Dakar, nous allons passer à la boucle du Sénégal. Dans deux ans, nous aurons couvert tout le Sénégal. L’Adie est en train de travailler à ce que cette infrastructure puisse bénéficier aux citoyens. Parce que l’Adie, sur le Code des Télécoms, est considérée comme un opérateur alternatif d’infrastructures. Cela nous permet de mener des activités, de mettre nos infrastructures à la disposition des opérateurs actuels mais aussi aux futurs opérateurs qui s’installeront au Sénégal. Normalement, chaque opérateur devrait disposer de ces infrastructures, ce qui les éviterait de faire les mêmes investissements. De ce point de vue, nous avons déjà presque terminé l’offre que nous allons faire aux opérateurs et prochainement, nous devrons signer, avec Expresso dans un premier temps, et avec les autres dans un second temps. Cette même offre sera faite aux futurs fournisseurs d’accès Internet. En effet, l’Etat a décidé de mettre sur le marché sénégalais trois fournisseurs d’accès Internet. Nous mettrons à leur disposition notre infrastructure par le biais de la location. Nous avons douze paires de fibres et pour l’administration, nous n’en utilisons qu’une seule. On a décidé de mettre la moitié des paires à la disposition des opérateurs pour permettre à l’Etat d’avoir un retour sur investissement ».
En plus de la gestion et de l’exploitation quotidienne du réseau informatique de l’Etat, vous l’avez dit, l’Adie a une mission de modernisation de l’administration. A ce sujet, qu’est-ce qui a été fait de manière concrète ?
« Effectivement, en plus de ce que j’ai déjà dit, nous avons la mission d’injecter des services à forte valeur ajoutée dans l’administration. C’est dans ce sens que nous avons mis en place le projet Télédac qui est une demande d’autorisation de construire. Pour le moment, il concerne les Dakarois qui peuvent avoir leur permis de construire en ligne. Nous avons dématérialisé toute la procédure administrative dans ce sens. Il suffit juste, pour le demandeur, d’aller sur la plateforme en ligne et de suivre son dossier. Nous avons aussi réalisé la base de données des agents de l’Etat. Aujourd’hui, tous les agents de l’Etat sont répertoriés sur une même base de données. Nous allons vers la deuxième phase où nous allons intégrer les universités, les agences parce que ces personnels n’étaient pas concernés par l’audit biométrique. Nous allons tous les intégrer car l’Etat est toujours dans cette dynamique de rationnaliser les dépenses et les personnels. Nous allons aussi mettre en ligne un portail pour l’ensemble des agents de l’administration pour qu’on n’ait plus besoin d’aller dans les services du ministère de la Fonction publique pour suivre un tel ou tel dossier. Ils auront tous leurs dossiers en ligne jusqu’à la fiche de paie. Nous avons aussi mis en place plusieurs outils pour permettre à l’administration sénégalaise d’être encore plus efficace, notamment le produit Sygec. C’est la solution qui permet de dématérialiser le courrier. Il a un triple intérêt : éviter la perte des courriers, pouvoir y répondre rapidement et les archiver.
Nous avons aussi développé un outil de télépaiement pour récupérer les taxes de l’Etat. Sans oublier le projet du Plan national de la géomatique qui permet de maîtriser nos ressources dans nos territoires. L’Etat, en faisant l’arbitrage du budget, a besoin d’une cartographie avec l’ensemble des données sur le territoire national. Avec ce projet, nous avons donc une base de données sur tous les services sociaux de base de l’ensemble du territoire national, c’est une carte interactive que nous publions sur Internet. Ce projet a été, jusque-là, mené avec l’accompagnement du gouvernement canadien, mais nous comptons le poursuivre avec l’Etat comme investisseur principal. Autre projet en cours, c’est la dématérialisation de l’état civil. Ce projet est bien parti. Nous avons travaillé avec la direction de l’état civil et avec des partenaires qui sont prêts, aujourd’hui, à investir dans ce projet. Cela permettra aux citoyens de ne pas se déplacer d’une région à une autre pour chercher une pièce d’état civil. C’est un projet assez structurant qui va nécessiter, au moins, un investissement de 10 milliards de FCfa. Il permettra, par ailleurs, d’avoir un registre national de la population. Le projet va démarrer d’ici trois à quatre mois. Toute la phase technique, d’étude et financière est terminée. Dans un premier temps, nous allons commencer par l’état civil, ensuite nous allons intégrer les cartes d’identité, les passeports, le tout dans un même registre. L’objectif est de crédibiliser les papiers administratifs. Ces différents registres ne se parlaient pas, la même personne pouvait avoir différentes identités, selon le registre. Avec le ministère de la Justice, nous avons aussi entamé le processus de dématérialisation du casier judiciaire ».
En janvier 2015, le site web de l’Adie a été piraté par des hackers. Alors, est-ce que votre agence a les moyens et les compétences pour faire face à ce type de menaces et protéger le Sénégal contre les cybercriminels ?
« Dans l’informatique, d’une manière générale, il y a des avantages et des inconvénients. En tant qu’informaticien, ce qu’on peut dire à la population, c’est qu’il y a plus d’avantages que d’inconvénients ; donc mieux vaut aller vers l’informatique. C’est un choix. Toutes les entreprises ont pris cette option tout en sachant qu’il y a des risques. Quand on met des données dans des machines, celles-ci peuvent être volées ou attaquées. Du coup, ce qu’on doit faire, c’est de savoir se protéger. Cela suppose l’existence d’une équipe de personnes compétentes, les agents sont des ingénieurs en télécommunications, des ingénieurs informaticiens, etc. L’Adie dispose d’une ressource humaine de qualité dans tous les domaines de l’informatique. Nous avons aussi notre politique de sécurité. Nous gérons le Data center principal de l’Etat du Sénégal. En termes d’applications, il y a plusieurs niveaux. Certaines applications sont sensibles, et sont gérées par un certain nombre d’utilisateurs ; d’autres sont visibles et accessibles. Dans les deux cas, nous devons nous assurer de la connaissance des types d’attaques. Il faut, dans ce cas, mettre en place un dispositif de réplique approprié à ces attaques. Presque partout dans le monde, les administrations, les entreprises sont attaquées. Mais, il faut systématiquement savoir riposter. C’est pour cette raison que notre pays doit être davantage sensibilisé sur la sécurité des systèmes d’information. Que ce soit les entreprises publiques ou privées. Et là, j’en appelle à une sorte de mutualisation de nos efforts pour nous protéger. Du côté de l’Adie, nous avons enclenché le processus pour la création d’un centre national d’alertes qui permettra, sur un écran, de visualiser toutes les attaques que le Sénégal subit à chaque instant. Pour ce qui concerne l’Adie, nous allons nous consacrer à la protection du système d’information de l’Etat. Nous allons faire de même pour tous les autres acteurs non étatiques pour que nous puissions avoir une vue globale sur nos systèmes d’information, diagnostiquer les attaques ».
Justement, quel sont les types d’attaques informatiques auxquels fait face le Sénégal ?
« Tous les jours, on a des attaques que nous étudions pour apporter des réponses. On rectifie puis on remet en marche les machines. C’est un travail d’une équipe dédiée. Quand je suis arrivé à l’Adie, la première initiative que j’ai prise, est de créer une direction spécialisée dans la sécurité des systèmes d’information. Cela est devenu un enjeu majeur. De plus en plus, on va héberger des applications critiques comme par exemple la gestion du Système d’information du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (Sigif), bientôt nous allons le dématérialiser. Tout cela va être dans notre réseau. Il faut une politique de sécurité qui prenne en compte tous les acteurs qui opèrent sur le réseau ».
Est-ce qu’avec l’ouverture du marché des fournisseurs d’accès, les Sénégalais peuvent s’attendre à une baisse du coût de l’accès à Internet et à une amélioration de la qualité de service ?
« Aujourd’hui, il est important qu’on ait davantage d’acteurs qui offrent des services. C’est pourquoi l’Etat a décidé d’autoriser trois fournisseurs d’accès Internet. L’Etat, avec l’Adie, a décidé de mettre sa surcapacité à la disposition des nouveaux opérateurs qui vont venir. Ils n’auront pas à investir sur l’infrastructure. Ils vont se consacrer plus sur la qualité du service. Le client n’est pas satisfait d’un fournisseur peut aller chez un autre. S’il existe un seul fournisseur, ce monopole risque d’entraîner une augmentation du coût du service. Je reste persuadé que plus qu’il y a d’acteurs, plus la qualité du service sera améliorée. Nous voulons démocratiser l’Internet. L’Etat a investi plus de 100 milliards de Fcfa dans une infrastructure, il faut que les citoyens puissent en profiter. Si tous les Sénégalais sont connectés, l’économie va se porter mieux, les services à forte valeur ajoutée vont être développés. Il sera possible de développer des applications dans l’élevage, les semences, les dossiers médicaux, etc. ».
Qu’est-ce que l’Adie compte faire pour renforcer la capacité des agents de l’administration ?
« Le renforcement de capacité des agents de l’administration est la clef de tout ce que nous sommes en train de faire. Si nous ne réussissons pas ce volet, tout ce que nous faisons en modernisation, innovation et simplification sera nul. Parfois, l’homme est réfractaire aux changements, surtout dans le domaine où nous sommes. Il y a toujours des acteurs présents dans l’administration et qui ont des difficultés à utiliser l’outil informatique. C’est pourquoi nous avons un volet d’accompagnement aux changements dans tous nos projets. Dans ces projets cités, chaque fois qu’il y a innovation dans une administration donnée, au moins, les 40% du budget sont consacrés à l’accompagnement. Car nous savons que c’est impératif que les gens soient formés à cette nouvelle manière de faire leur métier. Nous avons demandé à chacune des structures de l’administration de tenir en compte ce volet de formation. L’Adie ne développe pas des outils pour toutes les administrations. L’Adie a été créée en vue de rationaliser les dépenses de l’Etat grâce à l’informatique. Mais on voit que beaucoup d’administrations achètent elles-mêmes leurs logiciels et machines. A ce niveau, nous sommes persuadés que l’Adie doit toujours accompagner ces administrations. Même si c’est un prestataire qui fournit un outil, il faut que l’Adie soit impliquée pour accompagner le processus de mise en œuvre pour que nous soyons au même niveau. Cela pour que le système d’information de l’Etat soit cohérent ».
Est-ce que la compensation des opérateurs privés peut couvrir les investissements de l’Etat ?
« Nous avons fait des estimations. Nous sommes persuadés que si l’on met cette surcapacité sur le marché pour les investisseurs, d’ici 15 à 20 ans, l’Etat pourrait amortir son investissement ».
L’interconnexion des opérateurs, où en êtes-vous ?
« L’article 25 du code des télécommunications oblige les opérateurs à s’interconnecter avec les réseaux de l’Etat. Sur ce, nous avons déjà entamé les négociations. L’Artp a été conviée et a convoqué l’ensemble des opérateurs. Actuellement, on est à pied d’œuvre. L’Artp a donné un dernier délai (le 30 novembre 2015). Nous devons terminer les discussions sur les aspects techniques et financiers pour permettre une interconnexion avec l’ensemble des opérateurs ».
Qu’en est-il du projet de Gestion intégrée des ressources, administrations et fonctionnaires de l’Etat du Sénégal (Girafe) ?
« Après l’audit physique et biométrique, nous avons, aujourd’hui, le registre pour l’ensemble des agents de l’Etat. La seconde phase est de gérer les imputations budgétaires. C’est des modules que nous allons développer dans la seconde phase d’ici à un ou deux mois. Nous allons aussi auditer les universités, les agences. Après, il est prévu la création du portail pour chaque agent de l’administration pour qu’il puisse suivre l’évolution de son dossier ».
Et quid du catalogue de services ?
« Pour le catalogue de services, c’est une innovation qui va sortir au courant de ce mois d’octobre. Pour ce catalogue, nous nous sommes rendu compte que beaucoup d’administrations ne connaissaient pas les services offerts par l’Adie. Nous avons travaillé sur un catalogue de services où nous nous engageons sur une qualité de prestation sur des délais de délivrance de ces services. Ce catalogue contient une trentaine de services pour toute l’administration. De l’accès à l’internet à la création de modules de gestion de courriers. Nous espérons que Le Soleil va nous aider à la vulgarisation de ce catalogue qui sera biannuel ».
Est-ce que vous disposez de données pour évaluer la position du Sénégal par rapport aux autres pays du continent dans le domaine des Tic ?
« Le Sénégal a connu beaucoup d’avancées dans le domaine des Tic. La Sonatel fait partie des premiers opérateurs dans la sous-région. En télécommunications et infrastructures, nous sommes en avance par rapport aux autres pays. Par contre, sur les services, il y a beaucoup de pays qui ont pris l’option de faire de la dématérialisation un outil qui leur permet de booster leur économie. A ce titre, on peut citer le Cap-Vert qui a énormément de services à forte valeur ajoutée développés pour l’administration et pour les citoyens. Dans ce pays, on suit l’individu de la naissance jusqu’à la mort. Il faut que notre pays s’engage aussi dans cette voie. Nous avons toute l’infrastructure, l’intelligence pour réaliser cet objectif. Il faut juste une volonté politique. Des pays comme le Rwanda sont en avance en dématérialisation des procédures administratives. Nous nous sommes déjà rendus dans ce pays, bientôt nous serons au Cap-Vert. Des partenariats sont en train d’être noués avec ces pays qui ont presque le même contexte que celui du Sénégal. Récemment, le Tchad est venu prendre exemple sur le Sénégal en développement informatique dans l’administration et les services à forte valeur ajoutée dans les Tic. Le Sénégal ne peut pas être isolé. Il doit se connecter au reste du monde ».
En matière de recherches et d’innovations, qu’est-ce que vous envisagez de faire ?
« L’informatique évolue trop vite. Nous devons adopter une démarche inclusive et d’ouverture dans le monde pour échanger avec tous les acteurs, que ce soit le privé ou le public. Nos ingénieurs ont l’obligation d’être à niveau à chaque fois. Il nous faut un volet « recherche et développement ». A l’Adie, nous l’avons déjà commencé. Nous avons demandé à nos ingénieurs de consacrer 80% de leurs temps aux activités quotidiennes de l’Adie et les 20% à la recherche et au développement. C’est cela qui va nous permettre d’anticiper. Nous espérons être en mesure d’impulser cette vision dans l’administration publique et privée. Si l’on ne fait pas de recherches et d’innovations, on ne pourra pas réaliser des innovations 100% « made in Sénégal ». J’appelle le secteur privé à se joindre à l’Etat pour construire cette nouvelle administration. L’Adie seule ne pourra pas réaliser ces projets. Il y a 750 procédures qui doivent être dématérialisées dans l’administration. Ce travail peut demander des années, si une seule structure compte le réaliser. Avec le leadership qu’incarne le Président Macky Sall, nous comptons aller vendre ses solutions au niveau de la sous-région, où il y existe un marché potentiel pour vendre des solutions dans le domaine de la dématérialisation».
Est-ce que l’Adie prévoit de déployer des services internet au profit des citoyens ?
« Les statuts actuels de l’Adie ne nous permettent pas de donner du service à un citoyen. Nous sommes un opérateur d’infrastructure alternative. Cependant, nous pouvons mettre à la disposition des opérateurs l’infrastructure que nous avons construite. C’est à ces derniers de donner au client final l’internet ».
Où en êtes-vous avec la numérisation du cadastre ?
« On a défini le Plan national géomatique (Png). La numérisation du cadastre doit être prise en charge dans le Png. Jusqu’à présent, ce n’est pas le cas. Nous nous occupons juste du volet hébergement des serveurs. L’enjeu, c’est de faire de l’open data. Quand les gens ont de l’information, qu’ils les rendent disponibles ».
Propos recueillis avec la rédaction par Abdou DIAW, El Hadj Ibrahima THIAM (texte) et Mbacké BA (photos) Source : Le Soleil
Le leader africain de la réservation d’hôtels vient d’intégrer le nouveau comparateur d’hôtels mis en place par Google. Ce partenariat permet aux voyageurs d’avoir accès à un large choix d’hôtels au Cameroun et en Afrique en utilisant les services du géant de l’internet.
Le premier site de réservation d’hôtels en Afrique Jovago.com a été intégré à Google Hotel Ads. Cette collaboration stratégique vise à faciliter le processus de recherche d’hôtels et de réservations pour les voyageurs en Afrique en utilisant le moteur de recherche américain. Les utilisateurs de Google peuvent désormais accéder directement aux meilleures offres de Jovago.com à tout moment et réserver un hôtel en quelques clics.
“Google est aujourd’hui incontournable et son nouveau comparateur d’hôtels est un outil remarquable et pratique pour les voyageurs du monde entier qui cherchent à faire un choix judicieux lors de leur réservation d’hôtel.” a déclaré Paul Midy, CEO de Jovago.com. Il a en outre affirmé “Jovago veut accompagner les voyageurs à trouver leur meilleur hébergement en leur offrant un large choix d’hôtels au meilleur prix et en rendant le processus de réservation aussi facile que possible.”
Jovago.com est présente sur la plateforme Google Hotel Ads avec environ deux mille hôtels, 15,000 autres établissements devraient y être intégrés dans les prochaines semaines, faisant de Jovago la première entreprise panafricaine présente sur le nouveau comparateur de Google.
L’initiative de Google permet à ses utilisateurs de cliquer sur les annonces de l’hôtel directement à partir de la page de résultats de son moteur de recherche. Ce service est également intégré avec Google Maps, qui permet à l’utilisateur de connaître l’emplacement exact de l’hôtel sélectionné tout en comparant les différents prix proposés.
Après le lancement de son application mobile disponible sur Androïd, l’incorporation de Jovago.com sur la plateforme Google Hotel Ads devrait apporter des nouvelles solutions aux voyageurs africains dans leurs déplacements sur le continent.
Dix ans après la tenue du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) à Tunis en 2005, il est important, pour la communauté Internet au Sénégal, de faire un bilan des progrès réalisés. La question principale est de savoir comment les lacunes et les défis qui avaient été identifiés dans les conclusions du SMSI ont été traités et de proposer un nouvel engagement en faveur de la lutte contre la fracture numérique et la promotion de l’accès au savoir et à la science.
Avec un taux de pénétration Internet qui est aujourd’hui de 53,72 %, grâce essentiellement au développement de l’internet mobile, la problématique de l’accès ne se pose plus, au Sénégal, avec autant acuité que par le passé. Cependant, pour que l’espoir créé par le boom de l’Internet du mobile sur le continent se concrétise, il est indispensable de déployer des réseaux à très haut débit, accessibles à des prix abordables, développer des applications et des contenus adaptés aux besoins des sociétés africaines et surtout jeter les bases d’une industrie locale des TIC afin que l’Afrique devienne un producteur en la matière plutôt que de se contenter d’être un simple consommateur comme c’est actuellement le cas.
Inspirés par le débat animé mené lors de l’édition 2013 du Forum national sur la gouvernance de l’internet autour de la définition d’une nouvelle stratégie nationale de l’économie numérique par les autorités, ISOC-SN convie la communauté TIC du Sénégal, les pouvoirs publics et les citoyens à se pencher sur les voies et moyens de promouvoir l’avènement d’une société de l’information et du savoir capable de favoriser la création d’emplois, l’innovation et l’esprit d’entreprise tout en préservant notre identité et notre souveraineté.
En choisissant pour l’édition 2015 du Forum national sur la gouvernance de l’internet le thème « Souveraineté numérique : enjeux et défis », ISOC-SN, le chapitre sénégalais d’Internet Society, se propose de mettre l’accent sur l’identification des problèmes, des contraintes avec lesquelles il faut compter pour créer un environnement qui permette à l’écosystème national TIC de se développer et d’attirer les investissements étrangers afin que la grande majorité de la population puisse bénéficier des opportunités offertes par les TIC.
En introduction de ce thème, le Pr. Olivier Sagna, Président du Conseil scientifique et Secrétaire général d’OSIRIS (Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal (http://www.osiris.sn/)) a proposé que le thème du FGI 2015 soit placé sous le chapeau global de la « souveraineté numérique » en tant que problématique émergente. En effet, pendant des années, les uns et les autres, nous y compris avons d’une certaine manière célébré le fait qu’Internet effaçait les frontières en y voyant uniquement les effets positifs en termes de libération des énergies et des initiatives. Or aujourd’hui, nous constatons de plus en plus que cette liberté se vit surtout au détriment des pays en voie de développement qui sont “envahis” par les les grandes multinationales de l’Internet qui dictent leurs lois, et celles des états dont elles sont issues, sans que nos états n’aient leur mot à dire.
Ecoutes électroniques de masse, saturation de la bande passante de nos pays par des applications/firmes qui n’ont aucunement investi pour leur déploiement, activités publicitaires sans retombées/taxes pour nos états, hébergement sans contrôle de nos données à l’extérieur via le recours au cloud computing, dépendance vis à vis des logiciels propriétaires, contrôles du trafic interne ou sortant (problématique des points d’échange Internet – IXP) nationaux et régionaux, etc. sont autant de questions essentielles qui relèvent de la souveraineté numérique et qui sont rarement discutés, sans parler, plus globalement du fait que l’Afrique ne bénéficie guère de la chaine de valeur du numérique car ne produisant ni les technologies, équipements, ni les logiciels, ni les services, avec pour conséquence d’être réduite au statu de consommatrice dans l’économie numérique.
Objectifs:
Les principaux objectifs de cette manifestation sont les suivants :
Fournir une plateforme d‘échange et de discussion efficiente et efficace entre experts et simples citoyens autour d’un large éventail de sujets portant sur des questions politiques, économiques, techniques, culturelles et sociales ainsi que sur les initiatives propices au développement de l’économie numérique au Sénégal ;
Préparer un plaidoyer en direction des décideurs afin qu’ils prennent en compte les besoins et les problématiques intéressant le secteur et qu’ils fassent du numérique une priorité dans la politique de développement économique et social en tirant pleinement profit de ces opportunités ;
Préparer la contribution du Sénégal au prochain Forum sur la gouvernance de l’internet qui se déroulera du 10 au 13 novembre 2015 à João Pessoa (Brésil).
Résultats attendus
Convergence des positions des acteurs sur le rôle et la place de l’économie numérique au Sénégal ;
Construction d’un espace de dialogue permanent entre les acteurs de l’écosystème national des TIC ;
Définition d’une contribution du Sénégal prochain forum ouest africain en particulier et au forum mondial en général.
Date et lieu : 17 Septembre 2015 au Centre de conférences UCAD II de l’UCAD de 9h à 17h
Si vous souhaitez donner votre point de vue sur cette thématique et participer aux différents panels, vous pouvez adresser votre contribution écrite à l’adresse fgisenegal@isoc.sn et le Comité d’organisation prendra contact avec vous.
Débats ouverts et recommandations des participants
12h30
Pause Déjeuner et social networkingAu cours de la pause déjeuner, les participants seront invités à se réunir autour de thématiques communes, pour partager leur expérience et se mettre en réseau.
Ces thématiques choisies par l’équipe ISOC NG ont pour objectifs de monter des communautés d’intérêt dans l’écosystème numérique du Sénégal (Entrepreneuriat, médias sociaux, développement mobile-web, formation, micros-projets, financement, etc.)
14h00
Panel 3 : « Panel ouvert : contributions sur le thème de la souveraineté numérique »Modéré par Monsieur Olivier SAGNA, Président du Comité Scientifique, ce panel réunira la communauté des acteurs qui s’inscriront en ligne pour présenter leur expérience et leur vécu à la communauté.
Les dix panélistes choisis par le comité scientifique, sur la base du résumé de leur contribution envoyée au plus tard le 16 Septembre à 12h à l’adresse fgisenegal@isoc.sn disposeront de 3mn (chrono) pour la présenter. Ces présentations seront suivis d’un échange avec la salle.
15h00
Débats ouverts et recommandations des participants
15h30
Panel de Clôture du Forum sous la présidence de :Son Excellence Monsieur le Ministre des Postes et des Télécommunications en charge de l’Economie numérique
Thème : « Les conditions de mise en place d’une économie numérique dans le contexte du PSE »
16h30
Synthèse des recommandations à l’attention des décideurs et du forum mondial 2015
17h00
Fin des travaux
Chapitre Sénégalais d’Internet Society BP 11542 Dakar Peytavin SENEGAL
Tel : +221 33 824 20 05
Fax : +221 33 824 20 05
Web: http://www.isoc.sn
Email : isoc@isoc.sn
L’année 2015 est marquée par des rendez-vous internationaux de haut niveau, sur les enjeux du développement durable, qui engageront les pays du monde entier à accentuer leurs efforts pour la protection de l’environnement.
La 21e Conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), qui se tiendra à Paris en novembre 2015, prévoit l’adoption d’un accord international sur le climat, visant à contenir le réchauffement global en deçà de 2°C.
La fin d’année 2015 achèvera le cycle des Objectifs du millénaire pour le développement des Nations Unies, relayés par l’adoption des objectifs du développement durable (ODD), lors du Sommet spécial sur le développement durable à New York, en septembre 2015.
Ces ODD seront appelés à prendre davantage en compte les enjeux environnementaux nécessaires à la préservation de la planète et au développement durable des activités humaines (bâtir des villes plus durables, combattre les changements climatiques, protéger les océans et les forêts…).
Dans ce contexte, l’appel à candidature du Fonds francophone pour l’innovation numérique lancé en 2015, portera sur le thème « Cités francophones durables : l’innovation numérique au service des politiques environnementales urbaines des pays en développement francophones ».
Les sous-thématique au choix porteront sur :
la gestion des déchets urbains ;
le développement de l’habitat écologique ;
la gestion de l’agriculture urbaine pour la sécurité alimentaire.