Le paysage médiatique sénégalais est caractérisé par :
- Une multitude de titres de la presse écrite, parlée et télévisuelle en d’autres termes, l’avènement du pluralisme ;
- D’obédience publique, parapublique, privée, d’opinion politique et même étrangère ;
- Une nécessaire meilleure organisation et réglementation du secteur ;
- Des coûts de production qui semblent élevés face à un faible pouvoir d’achat des populations, à leur analphabétisme et un sursaut des professionnels, tant sur la formation, sur la déontologie que sur l’éthique.
Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel est dans le système médiatique un garant du respect de notre Loi fondamentale, à savoir notre Constitution, aux fins de garantir la déontologie et surtout l’égalité en droit et en devoir.
En effet si un pays pouvait être comparé à un ordinateur, sa Constitution en serait son « logiciel de base » et ses Institutions, son Administration et ses Citoyens, seraient ses « logiciels d’application ». Ainsi, cohérence et compatibilité seront d’exigence, aux fins de résultats.
L’accès aux médias de notre pays, ne semble obéir à aucun critère, si ce n’est celui du « journalisme », notamment par les partis politiques quant à une répartition de temps d’antenne.
A ce paysage qu’on peut qualifier de liberté démocratique, faudrait-il noter que : « sans limite, il n’y a pas de forme »
I – passage de l’analogique au numérique
C’est une recommandation de l’Union Internationale des Télécommunications (IUT) qui préconise une généralisation de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), à l’horizon 2015 ; sans oublier la Radio.
Les fondateurs de la société se sont donnés pour mission d’offrir aux pays en voie de développement, des solutions innovantes et personnalisées ; conscients des obstacles rencontrés en matière de conception, d’approvisionnement et de déploiement des infrastructures de Radio et de Télévision.
Ces solutions englobent l’identification de ressources, aussi bien techniques que financières, à savoir, entre autres, l’élaboration de montages financiers, l’identification de sources financières, l’ingénierie des systèmes, la planification logistique et la réalisation.
1.1 – Informations sur le numérique
Cinq points qui changent le monde d’aujourd’hui.
1.11 – L’Internet « de moi » est en train de changer la façon dont les hommes interagissent dans le monde entier grâce à la technologie, en plaçant l’utilisateur final au centre de chaque expérience numérique.
1.12 – Dans le même temps, les appareils numériques permettent d’avoir un nouveau modèle d’affaires qui détourne l’attention de la vente de choses à vendre les résultats.
1.13 – La révolution de la plateforme reflète la façon dont les plates-formes numériques deviennent des outils de choix pour la construction de produits et services et –écosystèmes entiers de la prochaine génération dans les mondes numériques et physiques.
1.14 – L’entreprise intelligente révolutionne dans tous les aspects ses activités et permet d’arriver à de nouveaux niveaux d’efficacité opérationnelle, l’évolution et l’innovation.
1.15 – Les progrès de plusieurs interfaces naturelles humaines, dispositifs portables, et les machines intelligentes permettent à tous les systèmes d’interagir comme « membre de l’équipe », de travailler aux côtés des salariés dans une main-d’œuvre réinventée.
Exemple d’industries qui ont complètement changé – Exemple d’industries complètement réinventées :
Banque – Paiement téléphonique (Wari)
Taxi – Uber » permet avec un click sur le téléphone de te chercher, partout au monde
Encyclopédie – Wikipédia
Journaux, points de vue, révolutions politiques – réseaux sociaux (Facebook, Twitter)
Musique/CD It vues (Apple).
II – INFORMATION ET NUMERIQUE
Genève, le 26 mai 2015 – Les nouveaux chiffres publiés par l’UIT montrent que les technologies de l’information et de la communication (TIC) ont augmenté d’une manière inédite, offrant d’énormes possibilités de développement social et économique.
Les nouveaux chiffres permettent de suivre les progrès et les lacunes en matière de connectivité TIC depuis l’an 2000, lorsque les dirigeants mondiaux ont défini les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) des Nations Unies.
Aujourd’hui il y a plus de 7 milliards d’abonnements mobiles dans le monde, contre 738 millions en 2000. A l’échelle mondiale, 3,2 milliards de personnes utilisent Internet, dont deux milliards vivent dans les pays en développement. « Ces nouveaux chiffres ne montrent pas seulement la rapidité des progrès technologiques réalisés à ce jour, mais aussi nous aident à identifier ceux qui sont laissés-pour-compte dans l’économie numérique en constante évolution ainsi que les domaines où l’investissement dans les TIC est le plus nécessaire », a déclaré le Secrétaire général de l’UIT Houlin Zhao, à la conférence de presse pour le lancement du rapport aujourd’hui au Forum 2015 du SMSI à Genève.
« Les TIC joueront un rôle encore plus important dans l’ère post 2015 et dans la réalisation de futurs objectifs de développement durable que le monde se déplace de plus en plus vite vers une société numérique », a déclaré M. Brahima Sanou, Directeur du Bureau de développement des télécommunications de l’UIT. Selon lui, « Notre mission est de connecter tout le monde et de créer une société de l’information véritablement inclusive pour laquelle nous avons besoin de données et de statistiques comparables et de haute qualité pour mesurer les progrès ».
III – EN AFRIQUE
Le passage de l’Afrique à la diffusion numérique peut améliorer aussi bien la quantité que la qualité de l’offre disponible à la télévision et augmenter le nombre de personnes qui pourront y avoir accès. Les éléments ci-après donnent un bref aperçu des problèmes techniques élémentaires et abordent des questions politiques plus larges.
– A l’origine de la décision
3.11 – Quelles sont les différences entre les diffusions analogique et numérique ?
On assiste sur le plan mondial à une transition vers la diffusion numérique, qui constitue un moyen plus efficace pour transmettre des sons et des images et qui offre de nombreux avantages potentiels.
3.12 – Qui est touché par le passage au numérique ?
Le passage de l’analogique au numérique affecte de différentes manières les téléspectateurs, les entreprises du secteur des médias et les chaînes de télévision.
3.13 – C’est quoi, le passage au numérique dans la radiodiffusion ?
La transition vers le numérique dans la radiodiffusion est un processus global impliquant le passage de l’analogique aux signaux de radiodiffusion numérique. Il y a quelques pays qui ont achevé cette transition et beaucoup d’autres où celle-ci est en cours.
3.14 – Qui a décidé que la radiodiffusion devrait passer au numérique ?
Parce que le processus du passage au numérique implique la réaffectation des fréquences, cette décision est prise par la Conférence régionale de l’Union Internationale des Télécommunications (CRR). Les pays africains se sont engagés à la migration vers la radiodiffusion numérique d’ici à juin 2015.
3.15 – La norme de migration vers le numérique est-elle la même à travers le monde ?
Non. Les différentes régions utilisent des normes différentes comme elles le font pour la transmission de la télévision analogique.
3.16 – Quel sera le coût ?
Cette transition vers le numérique dans la radiodiffusion sera un processus coûteux (tant pour le gouvernement que pour les citoyens) et il est actuellement difficile de savoir qui en bénéficiera ou d’où viendront les ressources nécessaires pour cette opération. Tant l’équipement de production numérique, que l’équipement de passage au numérique et les décodeurs et téléviseurs numériques compatibles ont un coût.
3.17 – Quels sont les pays africains qui ont commencé la transition vers le numérique ?
Bientôt six pays d’Afrique auront commencé la transmission numérique en parallèle avec les signaux analogiques, neuf pays expérimentent actuellement nos transmissions pilotes et 28 semblent n’avoir rien fait.
IV – AU SENEGAL
4.1 – La transition de la télévision analogique à la télévision numérique
La diffusion analogique télévisuelle, l’une des grandes inventions du XXe siècle, est en phase d’être remplacée par la diffusion numérique. Compte tenu du rôle de la télévision et de la radio dans la société moderne, le passage d’un système à l’autre peut être complexe, et lourd de conséquences économiques : investissements lourds en infrastructures, pour les opérateurs, et achat de récepteur numérique ou changement de poste télévisuel pour les téléspectateurs.
4.2 – Les avantages techniques du passage au numérique tnt-senegal
L’un des avantages majeurs offert par la télévision numérique, tient à une meilleure maîtrise de la qualité de fonctionnement de canaux. Dans un système numérique, on peut mettre plusieurs chaînes de télévision dans un même canal, accompagnées d’une qualité d’images sans comparaison avec ce que l’on obtenait d’un système analogique, et aussi offrir d’autres prestations dans le domaine du multimédia.
Sur le plan commercial, le principal avantage des services numériques tient à la possibilité qu’ils offrent de proposer un éventail de services plus large et plus diversifié tout en réduisant la puissance d’émission. Pour les diffuseurs, cette capacité est sans doute l’aspect le plus intéressant de la télévision numérique, en plus de la qualité des images.
« Le CONTAN devant être une équipe spécialisée dans le secteur des télécommunications et de l’informatique, doit être outillée aux fins de mobiliser toutes les ressources tant techniques que financières pour réagir avec célérité, et compétence, tout en restant à l’écoute des besoins de ses clients », au Sénégal et peut-être dans la sous-région.
4.21 – Quels sont les avantages et les difficultés directs de la transition vers le numérique ?
4.211 – De nouveaux spectres pour les services à large bande sans fil
Parce que le signal de diffusion numérique peut être comprimé, du spectre peut être libéré et vendu aux opérateurs en communication qui veulent offrir de meilleurs services à large bande sans fil.
4.212 – Une meilleure qualité de l’image et du son
Les téléspectateurs auront une meilleure qualité de l’image et du son. Néanmoins, ceux qui sont à la lisière des zones de couverture du signal et qui obtiennent actuellement un signal de mauvaise qualité ne recevront pas du tout d’image avec les signaux numériques. Dans le futur, les diffuseurs seront en mesure d’offrir à leurs téléspectateurs des programmes en haute définition (HD).
4.213 – La possibilité de plus de chaînes
En raison d’une meilleure compression, les radiodiffuseurs seront en mesure d’offrir plusieurs chaînes de programmation dans le spectre qui, auparavant, était seulement capable de transmettre une seule chaîne analogique. Par conséquent, les téléspectateurs pourront se voir offrir un plus large éventail de chaînes, à charge pour les diffuseurs de trouver un modèle d’entreprise pour rendre ces chaînes financièrement viables.
4.214 – Extension de la couverture en langue nationale
La diffusion numérique offre la possibilité de plus de chaînes qui peuvent inclure celles en langue vernaculaire.
4.215 – Extension de la zone de couverture de transmission
La transition vers le numérique offre la possibilité d’étendre la zone de couverture du signal dans un pays de sorte que plus de personnes partagent les mêmes programmes de télévision.
4.216 – Le coût des décodeurs
Le défi pour les gouvernements et les agences de régulations d’Afrique est que la transition vers le numérique comporte des aspects négatifs : le plus gros obstacle est le coût des décodeurs pour recevoir des signaux de télévision numérique. S’ils veulent recevoir les transmissions numériques, les citoyens devront acheter soit un décodeur (généralement autour de 50 USD) soit une télévision numérique (dont le prix peut s’élever à plus de 300 USD dans le meilleur des cas).
4.217 – Payer pour de nouvelles chaînes
De plus, les nouvelles chaînes de télévision devront être payées par les consommateurs eux-mêmes (au moyen d’abonnements à des télévisions payantes), par le gouvernement (à travers la télévision d’État) et par les annonceurs (à travers les nouvelles chaînes Free-To-Air). Quoiqu’avec des systèmes d’encouragement adaptés, les gouvernements africains peuvent accroître les investissements et l’emploi dans le secteur de la télévision locale.
4.22- Quels sont les avantages et difficultés indirects possibles du passage au numérique ?
4.221 – Remodeler la radiodiffusion d’intérêt public
Le passage au numérique soulève des questions autour de qui aura accès aux nouvelles chaînes créées. Il offre l’opportunité de réfléchir à ce que la radiodiffusion d’intérêt public d’Afrique pourrait être et aux modèles économiques qui pourraient être utilisés pour soutenir ses objectifs.
4.222 – Création de contenus locaux
Le passage au numérique permet d’examiner l’efficacité des quotas de production locale et des plans gouvernementaux qui appuient la production locale.
4.223 – Les implications de la convergence
La radiodiffusion et les télécommunications sont dans de nombreux pays africains considérés comme des marchés séparés, verticaux. Cependant, la convergence numérique signifie que les opérateurs télécoms sont maintenant impliqués dans la radiodiffusion et que les sociétés de radiodiffusion réfléchissent aux moyens de fournir des services internet et de voix. L’univers se comporte selon certaines « lois de la nature » qu’on ne peut ni supprimer, ni changer.
Et qu’il est possible à la raison humaine d’explorer la nature des lois gouvernant l’univers.
Naturellement, après les tubes à vide, les tubes à gaz, les semi-conducteurs, maintenant le quartz est utilisé en généralité.
Abdoulaye Faty MBOW
Ancien Chef Section informatique du Bureau Organisation et Méthode (BOM)
SG-Présidence de la République
Ancien Secrétaire permanent du Comité National informatique du Sénégal Expert Industriel Ordre national des experts et évaluateurs agréés au Sénégal (ONEEAS)
Le présent avis trimestriel de la CDP concerne la période allant du 1er avril au 30 juin 2015. Il décrit les activités au sein de la Commission et les constats sur le traitement des données personnelles par les acteurs des secteurs public et privé au Sénégal.
La Commission publie ainsi ledit avis trimestriel conformément à l’article 43 de son Règlement intérieur et après en avoir délibéré en sa séance plénière du 10 juillet 2015.
1 – Compte rendu des activités :
Au cours de ce deuxième trimestre 2015, la CDP a constaté une meilleure prise de conscience des responsables de traitement. En effet, 38 structures se sont rapprochées de l’Autorité de protection afin de mieux s’imprégner de la législation et de connaitre leurs obligations déclaratives.
La Commission a traité 134 dossiers dont 89 déclarations et 45 demandes d’autorisation. A l’issue des 06 sessions plénières, les commissaires ont délivré 54 récépissés de déclaration et 28 autorisations.
Au titre des signalements et des plaintes, la CDP a enregistré l’usage illégitime de numéros courts, une arnaque sur le réseau d’un opérateur de télécommunications, la collecte non autorisée d’empreintes digitales dans un système financier décentralisé, la diffusion de fausses nouvelles, l’arnaque et le chantage sur le net, l’utilisation abusive et sans autorisation de photos et la publication dans la presse de données personnelles d’employés sans leur consentement. Ces cas d’atteinte à la vie privée ont donné lieu à des demandes d’explication qui ont abouti à des déclarations et régularisations devant la CDP. Par ailleurs, la CDP a prononcé un (01) avertissement à l’endroit d’une structure pour envoi répété de courriels et de SMS non sollicités sans mise à disposition d’une possibilité de désabonnement fonctionnel.
Dans le cadre de sa mission de sensibilisation, la Commission a initié des visites de courtoisie auprès d’acteurs institutionnels. C’est ainsi qu’elle a été reçue par la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières(CENTIF), l’Agence nationale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest(BCEAO), l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption(OFNAC) et en fin le Conseil Economique Social et Environnemental(CESE). De même, la phase pilote de la campagne de sensibilisation ‘’Internet, c’est moi qui décide’’ a été lancée en partenariat avec la société Computech Groupe au sein d’établissements secondaires de Dakar.
Enfin, la CDP a organisé un Forum africain sur la protection des données personnelles (FAPDP 2015) à Dakar les 19 et 20 mai 2015. Cet évènement a enregistré la participation de plus de 350 personnes dont des autorités de protection de 13 pays africains (33 délégués), le Conseil de l’Europe et l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles (AFAPDP).
2 – Observations /constats :
A l’examen des dossiers reçus à la CDP, des manquements ont été relevés dans le traitement des données personnelles de quelques structures.
Du point de vue juridique, on note :
- l’installation dans un lieu de travail d’un nombre disproportionné de caméras de surveillance ;
- le non-respect des conditions de la prospection directe notamment, les droits des personnes concernées (consentement, opposition, etc.) ;
- le non accomplissement des formalités déclaratives devant la CDP préalables au traitement des données ;
- la durée illimitée de conservation des données traitées ;
- l’absence d’engagement de confidentialité entre le responsable de traitement et son sous-traitant.
Sur le plan technique, la pratique de l’externalisation reste une préoccupation pour la Commission. Cette situation constitue un défi supplémentaire pour la protection des données en ce sens que le responsable de traitement n’a plus le total contrôle de son système d’information.
Concernant le traitement des données sensibles comme les données de santé et la biométrie, les responsables de traitement devraient mettre une authentification forte au lieu de recourir simplement à un login et un mot de passe.
Enfin, il a été relevé dans certaines structures, l’absence de politique formalisée d’accès aux données et de mécanismes de sensibilisation des usagers sur les mesures de sécurité mises en place. Il est important que de telles dispositions soient prises par le responsable de traitement conformément à l’article 71 de la loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur les données à caractère personnel et la délibération n°2014–014/CDP du 3 avril 2014 portant sur les mesures de sécurité applicables aux traitements des données à caractère personnel.
3 – Recommandations :
Au regard des constats à l’examen des dossiers instruits, la CDP formule au profit de toutes les parties prenantes, les responsables de traitement du secteur public, du secteur privé, des organismes de la société civile et autres acteurs, les recommandations suivantes :
- Préciser le lieu exact (ville ou pays) de stockage du serveur contenant les données selon qu’il appartient à la structure ou à l’hébergeur (serveur mutualisé, serveur dédié);
- Signer obligatoirement un engagement de confidentialité en cas d’intervention d’un tiers dans le système mis en place afin d’augmenter le niveau de sécurité des données;
- Utiliser un langage codé et accessible uniquement au corps médical pour les dossiers de santé et mettre en place une authentification forte dans le cadre de la collecte de données de santé ;
- Informer les personnes concernées de la présence de caméras de vidéosurveillance (affiches avec indication du numéro du récépissé de la CDP, panneau de signalement) et veiller à positionner les caméras uniquement sur les parties communes et s’assurer que les parties privées ne soient pas filmées;
- Désinscrire gratuitement et systématiquement, dans le cadre de la prospection commerciale, les personnes qui en font la demande avec effet immédiat ;
- Veiller à assurer une protection des données transférées dans des serveurs à l’étranger en mettant en place des mécanismes de sauvegarde et de réplication/duplication;
- Recueillir le consentement, libre et éclairé des personnes qui font l’objet de prospection, tout comme le consentement des personnes concernées avant toute publication ou communication à des tiers de leurs données personnelles (photos, vidéos, etc.) ;
- Ne pas publier dans la presse des décisions individuelles mettant en cause les employés/salariés sans leur consentement ;
- Saisir la CDP pour la suppression de tout contenu pouvant nuire à la réputation des personnes ;
- Etre prudent sur les informations à communiquer sur les réseaux sociaux ;
- Se rapprocher de la CDP pour une meilleure connaissance de la législation sénégalaise sur la protection des données personnelles.
La Commission de Protection des Données Personnelles du Sénégal (CDP)
www.cdp.sn
Le réseau social a bien des services musicaux sur sa feuille de route. Il commencerait dans quelques mois par le streaming de vidéos avant de passer au streaming audio.
La rumeur devient de plus en plus persistante. Facebook serait bien en train de préparer un
service de streaming musical ont indiqué des sources anonymes au site Music Ally, spécialisé dans le business de la musique. Mais si ce service en est encore à ses balbutiements, un autre est plus avancé : celui du streaming de vidéos musicales.
Le réseau social et les détenteurs de droits se sont en effet accordés sur le fait qu’il fallait lancer le service de vidéo en premier.
Ce service devrait être mise en place dans les prochains mois, selon Music Ally. Il fonctionnerait de la même manière que YouTube. Facebook payerait des royalties aux détenteurs de droits et leur proposerait un système d’identification de contenus pour éviter le piratage. Le système d’identification unique des contenus serait développé par un tiers et non en interne par les ingénieurs de Facebook.
Au démarrage du service, les royalties seront au même niveau que celles versées par YouTube, précise le site, mais les ayants droit espèrent bien les voir grimper, notamment si Facebook réussi à monétiser ces flux.
Une source anonyme a indiqué que ce service de vidéo en était à un « stade avancé » et les testeurs ont constaté qu’il était « largement en avance sur YouTube ». On attend de voir…
Avec 01net
Comprendre le phénomène
OTT est l’acronyme de Over-The-Top, il adresse les services voix, données, SMS, VoD et autres que nous utilisons sur les réseaux de nos opérateurs mobiles et qui sont fournis par d’autres acteurs qui n’ont aucun accord de quelque nature que ce soit avec ces derniers et qui utilisent leurs infrastructures.
Il s’agit d’un nouveau type d’opérateurs de télécommunications qui utilisent le réseau Internet pour fournir des services aux abonnés des opérateurs légaux de télécom sans disposer de licences ni payer quoi que ce soit à ces derniers dont ils utilisent les réseaux. La plupart d’entre nous utilisons tous les jours les services de ces opérateurs sans nous en rendre compte, il s’agit entre autres de viber, Skype, Whatsapp, etc.
Ce qui se passe est que l’utilisateur disposant d’un smartphone va souscrire un abonnement 3G par exemple pour disposer d’Internet sur son mobile en plus des services voix et SMS. Dès lors il a la possibilité de télécharger et d’installer ces applications et ainsi de passer des appels gratuits ou beaucoup moins chers en utilisant Skype, Viber ou autre. Au début, pour que cela puisse être possible, il fallait obligatoirement que les deux correspondants disposassent de la même application, mais aujourd’hui de nouvelles fonctionnalités ont été implémentées qui permettent à un utilisateur ayant installé viber (ou une autre application du type) d’appeler directement et sur son téléphone portable un correspondant qui, soit ne dispose pas de la même application, soit n’a pas du tout de connexion Internet ou n’est simplement pas connecté au moment de l’établissement de la communication. Ainsi l’appel provenant de viber par ex est terminé sur le réseau de l’opérateur dont l’abonné est appelé sans que ce dernier (l’opérateur) ne perçoive le moindre revenu sur cette utilisation de son réseau par quelqu’un avec qui il n’a signé aucun accord commercial.
Comment est-ce possible ?
Ce qui rend possible cette pratique est la résultante de plusieurs facteurs combinés dont le tout premier est incontestablement le succès qu’a connu l’innovation technologique. En effet le secteur a connu des avancées technologiques notoires cette dernière décennie, notamment le fulgurant succès de la voix sur IP ou VoIP (Voice Over IP) qui permet de faire passer la voix, donc des appels, sur le réseau Internet et ainsi offre aux communicants la possibilité de réaliser des économies considérables sur leurs appels nationaux comme internationaux mais aussi sur leurs envois de SMS.
Il s’y ajoute le fait que les opérateurs ont énormément investi dans leurs réseaux pour développer une connectivité de qualité partout présente sur leur territoire et continuent encore et encore à investir dans la maintenance de leurs infrastructures mais aussi pour faire face aux technologies de prochaines générations en constante évolution. Ils sont ainsi victimes de leur succès et voient leur forces transformées en vulnérabilités par d’autres opérateurs de types nouveau (les OTT) qui eux, ne possédant pas de réseau, donc n’ont aucune charge à ce niveau, ni en investissement ni en maintenance, et qui concentrent exclusivement leurs efforts dans la fourniture de services innovants, de déploiement très aisé et à haute valeur ajoutée.
Les concepteurs d’Internet et aujourd’hui ses gouvernants, ont voulu et réussi d’en faire un réseau ouvert basé sur le principe du « Open Access » ou libre accès. Ils se sont inspirés de l’esprit de la philosophie des lumières du XVIII siècle qui prône la propagation du savoir pour combattre l’obscurantisme ; une sorte de démocratisation du savoir qui ne saurait s’accommoder de contrôles et de restrictions. C’est ce qui explique que la gouvernance d’Internet, dans son principe et son fonctionnement se soit affranchie des velléités d’interventionnisme des Etats qui n’en contrôlent ni les règles, ni les principes, encore moins les normes. C’est cela qui consacre aujourd’hui la « légalité » de la pratique des OTT sur ce réseau et en proscrit toute action restrictive.
Préjudice
Le préjudice causé aux opérateurs est énorme et ira grandissant tant que durera le phénomène, ou du moins aussi longtemps que ce dernier demeurera dans sa forme actuelle. Il se traduit par des pertes de revenus considérables et en constante progression, pouvant affecter l’équilibre financier de ces grandes entreprises qui structurellement ont à la fois des Opex et des capex très élevés ; les dommages pourraient être irréversibles pour ne pas dire fatals. A titre d’illustration Selon Ovum, un cabinet de conseil britannique spécialisé dans l’analyse stratégique, le secteur des télécoms pourraient perdre 479 milliards de dollars US à l’horizon 2020 du fait des OTT rien que sur la voix.
Quid de la terminaison des appels et autres services sur les réseaux des opérateurs titulaires de licences?
Quand un abonné d’un opérateur reçoit sur sa ligne téléphonique un appel ou un sms provenant d’un OTT (Viber, Skype, Whatsapp ou autre), c’est sans conteste un cas de terminaison d’appel. Nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que l’utilisation des infrastructures d’autrui (bien matériel) pour adresser sa clientèle (bien immatériel) sans son consentement est une pratique illégale quel que soit le pays. Pour le cas du Sénégal le code des télécoms, en son article 23 conditionne l’exploitation d’un réseau ouvert au public à l’obtention d’une licence, il stipule à ce titre :
«L’établissement et l’exploitation de réseaux ou services de télécommunications ouverts aux publics, faisant appel à des ressources rares ou empruntant le domaine public, sont subordonnés à l’obtention d’une licence délivrée par décret portant approbation d’une convention de concession et d’un cahier de charges …».
Il en fixe les sanctions en son article 112 : « Quiconque utilise frauduleusement, à des fins personnelles ou non, un réseau public de télécommunications ou se raccorde par tout moyen sur une ligne privée, sera puni d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 1 à 3 millions de Francs CFA.. ».
Comme on le voit dans le premier cas (viber-viber, ou skype-skype, …) rien n’interdit l’utilisation de ces applications très bénéfiques aux utilisateurs, puisqu’elle leur permet de réaliser des économies non négligeables sur leur budget communication. Mieux, ce type de communication génère du revenu pour les opérateurs puisque les utilisateurs leur paient une connexion Internet pour le temps de leur communication. Par contre dans le second cas ( viber out ) c’est une perte sèche pour les opérateurs qui ne voient pas passer la communication qui est embarquée sur une bande passante réservée au type d’application utilisée. Pour ce deuxième cas d’espèce les outils de lutte contre la fraude et le by-passing sophistiqués devraient permettre la détection et la localisation des installations frauduleuses.
Que faire ?
Ce nouveau phénomène est mondial en ce sens qu’il préoccupe tous les opérateurs de tous les continents. Des études menées par Consultancy MobileSquared (Cabinet basé à Guilford en Angleterre) ont montré que 25% des opérateurs européens de télécoms ont déjà perdu plus de 5% de chiffres d’affaires en 2012-2013 du fait des OTT. Ceux qui ont suivi l’actualité du Congrès mondial du Mobile tenu cette année à Barcelone ont pu se rendre compte de ce phénomène puisqu’il a été au centre des débats.
Pour autant, je ne pense pas qu’une solution lui soit trouvée, tout au plus des axes de réflexions pouvant déboucher sur un « moindre mal » du genre : « if you can’t beat them, join them » (si vous ne pouvez les combattre, rejoignez les) ont été dégagés. Selon une étude de Tyntec basé en Allemenage, 100% des opérateurs américains ont passé des accords de partenariats avec des OTT afin de capter une part de leurs revenus là où en Europe 18% de leurs homologues ont adopté cette stratégie faute de mieux.
Pour sa part, la Commission européenne préconise une réforme des politiques de réglementation qui régissent le secteur des communications notamment les fournisseurs de services. Les services OTT qui offrent des fonctionnalités d’appel voix seraient alors considérés et traités comme des opérateurs de télécommunications et par conséquent, soumis aux mêmes lois et règlements que ces derniers. Meilleure solution ?
A mon humble avis il faudra, entre autres stratégies, opérer une profonde refonte de la structure des offres commerciales des opérateurs qui aujourd’hui privilégient la voix qui demeure le produit d’appel qui continue d’exercer son hégémonie sur la répartition des parts de marché laissant la portion congrue aux autres produits. Il s’agira de travailler à inverser la tendance en introduisant progressivement des offres bundles essentiellement accès sur la data et qui feraient de la voix le produit subsidiaire car comme sur le fixe, le business migrera inévitablement vers d’autres cieux.
Mor Ndiaye Mbaye
Blog : morfattah.blogspot.com
Mail : morfattah@gmail.com
Skype : morfattah
Nouvelle édition de la NUIT DU CODE
Programme :
Code.org + Networking + Multimedia + E-Marketing + Gaming + Football.
Match Football: Programmer vs Networker
Battle : Java vs Python – DotNet vs php – Final
La fonction « Annuler l’envoi » de la messagerie proposée par Google est désormais disponible pour tous les utilisateurs. De quoi optimiser fortement la communication écrite de tout un chacun.
La messagerie de Google, Gmail, propose désormais à ses utilisateurs une fonction qui pourrait s’avérer bien pratique pour tous, y compris les professionnels. Annuler un mail déjà envoyé. C’est en effet une bien belle promesse, si le message contenait une coquille, une faute d’orthographe, voire une insulte. Surtout adressé à la mauvaise personne.
Capture d’écran de la fonctionnalité, désormais proposée à tous les clients Gmail.
Impossible toutefois d’annuler un message expédié hier soir. La fonction « Annuler l’envoi », enfouie dans les paramètres de la messagerie en ligne, propose des délais d’annulation de 5, 10, 20 ou 30 secondes.
Un fois cette fonctionnalité activée, un bandeau apparaît en haut de la page Web quand un message vient d’être envoyé. D’un clic sur celui-ci, il est possible de le ‘rappeler’. Et il vient se nicher dans le dossier brouillon, sans que le destinataire ait pu en prendre connaissance.
Un fonctionnalité qui passe du laboratoire à la production
En réalité, via le service Labs de Gmail, permettant de tester des fonctionnalités encore en bêta, l’option pouvait être utilisée depuis 2009. Elle est désormais ouverte à tous, mais malheureusement uniquement sur la plateforme web de Gmail. Il vous est toujours possible, si vous devez envoyer un message particulièrement sensible, de passer par votre navigateur pour en profiter.
« Annuler l’envoi » était déjà disponible pour les aventureux qui se penchent sur les différents modules expérimentaux du Labs de Gmail depuis 2009. La fonctionnalité est d’ailleurs toujours uniquement disponible via cette interface pour les clients de Google Apps for Work, la version entreprise de la messagerie Google.
Avec Zdnet
Annoncée comme une révolution, la transition de la télévision terrestre vers le numérique n’aura finalement accouché que d’une série d’interrogations.
Conformément aux engagements pris en 2006 à Genève, le Sénégal a basculé dans la télévision numérique le 17 juin 2014. La TNT (Télévision numérique terrestre) représente une avancée technologique en matière de diffusion. LA TNT offre, en effet, un confort d’image et de son de haute facture. Il suffit tout simplement d’avoir une antenne de type râteau et un décodeur vendu à 10 000 FCA grâce à une subvention de l’Etat.
Outre le règlement des disparités au niveau de la captation des chaînes de télévision (l’essentiel de ces chaînes n’étant pas disponible sur l’ensemble du territoire), la TNT offre plusieurs autres avantages. Avec la TNT, plus de programme raté (on peut suivre un programme en enregistrant un autre sur une autre chaîne). Avec la TNT, plus d’images parasitées, plus de disparités de son en changeant de chaîne… Les offres sont nombreuses et variées mais plusieurs questions persistent … à cause notamment d’une communication défaillante.
Avec la TNT, le Sénégal a réussi une grande prouesse en étant le premier pays de l’Afrique francophone à effectuer la transition. Une fois le plus difficile effectué, le Sénégal a réussi une autre prouesse, celle de rater la communication liée à cette révolution. Aujourd’hui, les sénégalais se posent des questions simples et pratiques :
Si un téléspectateur utilise un vieux poste téléviseur, comment va-t-il procéder ? Certains de nos concitoyens ignorent que si leur téléviseur a été fabriqué entre 1981 et 2006, il suffit d’acheter un adaptateur TNT (il faut néanmoins reconnaitre que sur ce point au moins l’information est plus ou moins passée). Par contre, s’il s’agit d’un téléviseur fabriqué avant 1981, il faudra le changer car ce type de poste n’a pas de prise péritel pour brancher l’adaptateur TNT.
Où et quand peut-on se procurer le décodeur TNT ? Les Sénégalais ont pensé qu’il leur est déjà possible d’obtenir le décodeur sur le marché. En réalité, seuls 5000 décodeurs ont été attribués à une cible bien choisie afin de procéder aux tests d’usage pendant une certaine durée.
Sur la page facebook de la TNT au Sénégal les interrogations renseignent sur le degré d’incompréhension du process par les populations.
La grande campagne de communication d’EXCAF, chargé d’effectuer la transition n’a fait que rajouter à la confusion. En effet, les événements populaires organisés à Dakar et dans les régions ont plus porté sur l’opérateur lui-même que sur la sensibilisation des populations pour une maîtrise des avantages liés à la télévision numérique (quoi de plus normal à chacun son travail).
Une large campagne d’information voire de sensibilisation s’impose donc. Des spots, des sketchs, des démonstrations doivent être faits dans les principales langues parlées dans le pays, au niveau des différents organes de presse et même sur le terrain.
Malgré tous ces manquements, il faut saluer l’excellent travail effectué par le Contan et Excaf dans l’opérationnalisation technique de la transition vers le numérique.
Du reste, il est heureux de savoir qu’il est encore temps de prendre les dispositions nécessaires pour une transition réussie à tous points de vue.
Pascal Alihonou
Journaliste
La révolution économique axée sur le numérique pour favoriser le développement et le progrès social qui bouleverse le visage de l’économie mondiale n’épargne pas l’Afrique, le Sénégal notamment. On assiste ainsi de plus en plus à la manifestation de l’appétit de multinationales et la défense acharnée – et légitime !- des opé- rateurs historiques de leur statut obtenu au prix d’investissements et de compromis avec les gouvernements qui, à tort ou à raison, en ont fait des vaches à lait financières. Pour mieux profiter de l’économie numérique et électronique et en éviter les travers, il est donc urgent pour l’Etat du Sénégal d’opérer une refonte globale du secteur des télécommunications pour en améliorer le niveau de concurrence tout en simplifiant un certain nombre de ses règles de fonctionnement.
Tel qu’il a été constaté sous d’autres cieux (en Europe notamment sous le sceau de la neutralité technologique) de la convergence croissante entre les technologies de l’informatique, des télécommunications et de l’audiovisuel, le temps est venu de la cohérence de toute la régulation économique et juridique de tout l’environnement des nouvelles technologies. Autrement dit, que le cadre juridique ne soit plus limité aux seules postes et télécommunications (on remarquera d’ailleurs la marginalité de la régulation postale) mais étendu à celui de toutes les communications électroniques.
Il faut remarquer, en effet, que le secteur des télécommunications au Sénégal a été marqué par une ouverture à la concurrence lors des dernières années dans un contexte technologique extrêmement innovant et en constante évolution. Bien qu’ayant compris l’enjeu du secteur par l’adoption du Code des Télécommunications de 2011 et par le renforcement récent des missions de contrôle et de supervision de l’Autorité de Régulation des Té- lécommunications et Postes par le Gouvernement du Sénégal, il faut maintenant être en phase avec les exigences du secteur des nouvelles technologies en codifiant un Code des Postes et des communications électroniques. Ce changement de dénomination aura pour but de traduire le changement de portée de la réglementation et appliquer les anciennes dispositions du code relatives aux télécommunications à toutes les activités de diffusion d’information en mode électronique. Par « communications électroniques » s’entendront ainsi toutes émissions, transmissions ou réceptions de signes, de signaux, d’écrits, d’images ou de sons, par voie électromagnétique. Il faut toutefois préciser que l’unification juridique n’aura pas pour but d’uniformiser le cadre juridique.
C’est-à-dire que même si la nouvelle harmonise l’ensemble des ré- seaux de communication, qu’ils relèvent des secteurs de l’audiovisuel ou celui des télécommunications, les contenus fournis sur ces ré- seaux devront subsister dans des régimes juridiques spéciaux.
Ainsi un organe comme la Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel aura pour mission d’assurer la réglementation des contenus audiovisuels, ainsi que celle du déploiement des services numériques (et analogiques si elles subsistent) de diffusion de la radio ou de la télévision. A côté de la CNRA, une agence comme l’ARTP pourra ainsi jouer pleinement son rôle de régulation lequel pourrait être étendu à la réglementation des dévolutions de fréquences et peut être aussi faire office également d’un Conseil de la Concurrence.
Par ailleurs, le législateur devra aussi être au diapason des réalités technologiques en prévoyant les domaines dans lesquels l’informatique est le moyen de la fraude (délit de droit commun ou texte spécial comme la loi sur les données personnelles) et celles où elle est l’objet du même délit (qualification spécifique des atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données). Il est par conséquent plus qu’urgent de mettre en place un cadre juridique unifié qui consacre la régulation économique du secteur afin de permettre l’émergence et le développement des nouvelles technologies et de leurs acteurs avec le souci permanent du service public.
Maître Yamar Samb, Avocat, Barreau de Paris
E-mail : yamarsamb@yahoo.fr
C’est très encourageant de voir à quel point les africains s’impliquent depuis un certain temps, de façon très citoyenne et désintéressée, à la bonne marche de leurs pays respectifs. Ce fut le cas avec le mouvement Y’en à marre qui a inspiré la création du Balai citoyen au Burkina, avec l’impact qu’on lui connait.
C’est dire que telle une trainée de poudre, des initiatives de ce genre, souvent parties de rien, se répandent et atteignent des dimensions continentales et même internationales.
C’est dans cette même optique que mackymetre a eu il y a quelque temps une reprise nigériane sous l’appellation de buharimeter, qui se veut également un baromètre tout à fait neutre, ayant pour seul objectif de fournir aux citoyens lambdas des informations sûres qui leurs permettent de juger la marche de leur pays et d’évaluer l’action de leurs dirigeants.
Source : L’équipe Mackymetre
S’installer dans une pièce sombre dotée d’un grand écran et d’un son surround, une atmosphère qui ne peut être créée que lorsque les gens connaissent la même émotion au même moment, voilà à quoi se résumait le cinéma.
Quelques années plus tard, la majorité des gens que je connais ont un grand écran ou un téléviseur à écran plasma à la maison, avec un son surround, et la plupart d’entre eux ont également un service de vidéo à la demande (VoD). Maintenant, avec les pays qui se dirigent vers la migration de l’analogique au numérique, et avec le nombre croissant d’appareils connectés dans la région en croissance constante, les diffuseurs audiovisuels sont confrontés à une pression intense pour trouver des modèles économiques qui nous donneront accès à toutes les chaînes que nous voulons, tout en continuant à réaliser des bénéfices.
Une fois que nous passerons de l’analogique au numérique, les diffuseurs audiovisuels seront en mesure d’offrir un certain nombre de canaux dans la fréquence qui auparavant n’était capable de transmettre qu’une seule chaîne analogique. Les téléspectateurs vont vraisemblablement avoir un plus large éventail dans le choix de chaînes, ce qui signifie que plus de contenu devra être produit, avec le même montant de recettes publicitaires. Un scénario pratique serait que si le budget annuel total de la publicité pour l’Afrique du Sud est de 100 000 dollars US, réparti entre les quatre chaînes en clair, le même budget de publicité sera bientôt réparti à une vingtaine de chaînes après la migration. Cela signifie qu’il y aura moins d’argent à gagner en recettes pour chaque chaîne. Le coût pour la diffusion en clair dans la région a considérablement augmenté au cours des dernières années, passant au-dessus de la croissance de la publicité. Par conséquent, après la migration, les diffuseurs audiovisuels auront besoin de s’adapter aux besoins changeants du consommateur et de sécuriser les recettes publicitaires avec des services diversifiés. Le contenu a toujours été roi, mais au cours des prochaines années, la distribution pourrait prendre le trône. Avec l’augmentation de la demande en solutions plus personnalisées, les abonnés veulent accéder au contenu quand ils le veulent et où ils le veulent.
Les gens choisiront toujours en priorité le plus grand et le meilleur écran à leur disposition. Si vous avez accès à votre téléviseur et à votre téléphone, vous choisirez votre téléviseur pour regarder en premier. Ce sera l’occasion pour les diffuseurs audiovisuels d’utiliser les chaînes supplémentaires pour fournir des services qui étaient auparavant inaccessibles. Par exemple, Time Warner aux États-Unis offre à ses abonnés en primeur des films en VoD le même jour que les films sortent en salle. Bien que cela soit limité à très peu de titres, cela a une grande signification. Serions-nous en train d’être conduits vers un monde avec moins de salles de cinéma et de pop-corn ?
Permettre aux services VoD premium de concurrencer les premières ne signifie pas seulement promouvoir la concurrence, cela veut aussi dire développer l’ensemble du marché en donnant aux nouveaux segments de clients (tels que les membres adultes de familles avec de petits enfants) la possibilité de consommer des films immédiatement après leur sortie.
Même si la télévision traditionnelle va continuer à avoir une place dans le marché, la croissance de l’industrie de la télévision viendra des services de streaming et de vidéo à la demande, les consommateurs étant à la recherche d’un accès au contenu à leur convenance. Les règles qui autrefois s’appliquaient à l’industrie de la télévision ne seront plus valables. La fidélité des clients se gagnera durement. Les consommateurs vont exiger plus de choix, une meilleure qualité et une personnalisation accrue
Auteur: Pierre Cloete, Responsable des Pratiques TV et Média, Ericsson Afrique sub-saharienne
Pierre Cloete est le Responsable des Pratiques, Télévision et Médias pour Ericsson en l’Afrique sub-saharienne. Il a en charge de conduire l’engagement et les ventes des services du secteur TV et médias d’Ericsson dans la région. Avec une riche expérience dans le développement de produits, la planification stratégique, mais aussi et surtout dans la télévision et les médias, Pierre apprécie pleinement le paysage évolutif de la TV et des médias ainsi que le rôle central de la technologie dans l’avancement de l’industrie. Il a rejoint Ericsson en 2014.
Au cours des 15 ans ayant précédé son arrivée à Ericsson, Pierre a occupé plusieurs postes à SuperSport et M-Net (leader de la télévision payante en Afrique) avec en point d’orgue le poste de Directeur de M-Net Films. À ce titre, il a dirigé le lancement de 16 chaînes dédiées au cinéma (8 en Afrique australe et 8 en Afrique sub-saharienne) ainsi que l’expansion et le fonctionnement de 28 chaînes sous la marque M–Net. Il a également à son actif d’avoir supervisé la création et le développement de plusieurs succès télévisés.
Pierre Cloete est né et a grandi à Johannesburg, et est titulaire d’une License en commerce de l’Université de Johannesburg, en Afrique du Sud. Il est marié et aime faire le du vélo en montagne. Ericsson est le premier fournisseur de technologie et de services de communication en Afrique et emploie plus de 3 000 professionnels qui s’occupent de plus de 100 clients dans 43 pays à travers l’Afrique sub-saharienne.