Le gouvernement sénégalais a décidé de mettre fin à la phase expérimentale de la 4G, pour se donner des chances d’obtenir “les meilleurs résultats” possibles dans l’exploitation de cette technologie correspondant à la quatrième génération des standards de la téléphonie mobile, a-t-on appris du ministère de tutelle.
“Après avoir autorisé une phase expérimentale (pilote 4G) d’avril 2013 au 31 décembre 2014, puis prolongé cette phase jusqu’au 31 mars 2015, le gouvernement du Sénégal a décidé de mettre fin à cette expérimentation et de se faire accompagner dans la suite du processus par un cabinet d’expertise internationale”, rapporte un communiqué du ministère des Postes et des Télécommunications.
Cette décision vise à “préserver les intérêts du Sénégal” et à lui “donner les chances d’obtenir les meilleurs résultats dans cet exercice d’attribution des autorisations d’exploitation de la 4G”, ajoutent les services de ce département ministériel.
“L’objectif est d’identifier les options possibles de mise en vente des licences 4G, en prenant en compte les intérêts du Sénégal sur tous les plans”, écrivent-ils dans le communiqué.
La même source affirme que “les propositions reçues des opérateurs de télécommunications présents sur le marché national ont été jugées insuffisantes et ne prennent pas en compte les préoccupations de l’Etat du Sénégal en termes d’investissements futurs”.
“Le gouvernement doit par ailleurs se donner une meilleure visibilité sur les ressources de fréquences à mettre à la disposition des opérateurs pour le déploiement global de la 4G, à cause principalement du processus de réaménagement des fréquences qui ferait suite au basculement à la télévision numérique”, fait valoir le ministère des Télécommunications et des Postes.
“La phase-test de la 4G étant gratuite et les services n’étant pas commercialisés, son arrêt, en attendant l’attribution des licences, ne devrait donc pas avoir de conséquences financières”, explique-t-il.
Selon le communiqué, ce “processus global” devrait se terminer avant la fin de l’année 2015.
C’est dans un cadre d’échanges que JCertif Sénégal a lancé le démarrage de ses activités à travers un forum, le jeudi 26 mars 2015, en présentant aux acteurs et partenaires locaux son projet de rencontre internationale prévu au mois de novembre prochain à Dakar. Une occasion pour la communauté IT sénégalaise de se mesurer à des experts venant d’horizons divers par le biais de la découverte et de l’apprentissage des toutes dernières innovations en développement d’applications mobiles et d’entreprises.
Avec l’accroissement exponentiel du développement des technologies de l’information, la communauté IT du Sénégal ne veut pas être laissée en rade et compte montrer leur savoir les 27 et 28 novembre prochain à Dakar.
Un événement qui va permettre de mettre en valeur les technologies et les talents disponibles au Sénégal et dans la région Ouest africaine tout en découvrant et apprenant les dernières innovations en développement d’applications mobiles et d’entreprises.
Et conscient de cette opportunité, « il est temps de créer un groupe dynamique pour valoriser ce que nous faisons », s’est rebiffé Mamadou Diouf, membre du comité d’organisation, à l’image des pays de la Sous-région.
Les sujets de conférence JCertif Sénégal 2015 seront sélectionnés de manière à répondre aux besoins des développeurs et des entreprises du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest à travers un large panel de technologies et de concepts allant du développement Web au Cloud en passant par le mobile et Web design.
Et Lamine Ba, un autre membre du comité d’organisation, est convaincu que « l’’innovation à grande vitesse existe en Afrique ».
JCertif Sénégal 2015 réunira un grand nombre de participants, experts et partenaires des universités du Sénégal pour une journée entièrement dédiée aux technologies ainsi qu’une journée complète de formation sur divers technologies dont : Java, Java EE, Android, Mobile, HTML5, Cloud, Web Design et infographie etc.
Pour rappel, JCertif est une organisation à but non lucratif fondée par des passionnés de la technologie, réunis dans un idéal commun qui est celui de faire la promotion des technologies de l’information. Ces activités tournent autour événements comme des conférences, des tables rondes, des ateliers et cours de programmation ainsi que des laboratoires de développement Web, Mobile, Communautaires et d’entreprises.
JCertif est déjà présent dans plusieurs pays dont le Canada, la France, la Tunisie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, le Rwanda etc.
Avec l’évolution rapide du secteur, marqué par l’orientation vers le e-commerce, l’assurance et d’autres services financiers, le gendarme des télécoms doit mettre à jour ses règles. C’est en tout cas le souhait du Directeur général de Tigo, deuxième opérateur de téléphonie du pays. Dans cet entretien avec Wal fadjri, Diego Camberos évoque également l’arrivée annoncée d’un quatrième opérateur mais surtout le dossier de transfert d’une partie de son personnel vers son équipementier qui secoue l’entreprise.
Wal fadjri : Depuis quelque temps, votre marque fait des bonds dans le classement de l’Artp. A quoi sont dues ces performances ?
Diego Camberos : Cela est dû à la combinaison de plusieurs facteurs. Il y a, d’une part, les investissements réalisés par Tigo pour la modernisation du réseau, le déploiement de la 3G, la 4G qui est en phase pilote, l’amélioration générale du réseau. Nous continuons d’innover avec le lancement de notre service Tigo cash, le développement de produits et services adaptés aux besoins de clients. Mais cela est aussi dû à la qualité et à l’expertise des équipes qui m’aident à déployer tous les moyens pour offrir le Digital life style à nos clients. Et nous continuerons à le faire.
Le Sénégal va bientôt rentrer dans la 4G alors que la 3G n’a pas connu de maturité. Est-ce que cette nouvelle technologie ne risque pas d’être un effet de mode ?
Non, ce n’est pas un effet de mode. La 4G est une technologie qui offre de nouvelles opportunités, surtout en matière d’internet. C’est plus rapide et les coûts sont plus rentables pour le client. D’autres pays l’ont et ça a fait une différence. Nous continuerons d’améliorer le réseau 3G. Il y a peu de temps, nous n’avions que la 2G, maintenant nous avons la 3G, aujourd’hui nous testons la 4G et demain, ce sera la 5G. Nous suivons la tendance. C’est tout à fait normal.
Les opérateurs vont bientôt acheter cette licence 4G. Selon vous, quel est le meilleur procédé pour l’attribution de ces licences ?
On ne peut pas parler de meilleure façon d’avoir cette licence. Nous travaillons en étroite collaboration avec l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp). La phase pilote est lancée. Maintenant, nous attendons le retour de l’Artp. Nous espérons que l’attribution de la licence se fera de manière équitable. De notre côté, tout est prêt aussi bien sur le plan technique que commercial. Nous attendons juste la licence pour pouvoir lancer les produits 4G.
En termes de réglementation des télécommunications, est-ce que Tigo a une visibilité assez claire qui lui permet d’investir pour les prochaines années ?
Nous avons un plan d’investissement sur 5 ans qui est mis à jour chaque année. Et chaque année, nous déployons le plan. Nous avons une idée claire de ce que nous ferons. Ces quatre dernières années, nous avons investi plus de 100 milliards de francs Cfa et nous continuerons d’investir dans le réseau pour offrir le Digital life style à notre client. C’est cela notre vision.
Est-ce que, dans l’environnement des affaires, en termes de régulation, la visibilité est claire pour Tigo ?
La régulation existe. Nous travaillons avec l’Artp afin de prendre en compte les nouvelles dynamiques du secteur. Aujourd’hui avec internet, la pénétration des smartphones, l’assurance, l’e-commerce, les services financiers, il est important que la régulation prenne en compte cette évolution du secteur car aujourd’hui c’est plus bien que de la voix. Et nous y travaillons avec l’Artp. C’est très important car c’est un pilier essentiel du développement des télécommunications.
Donc, vous n’avez pas l’impression que le régulateur suit ?
Je ne dis pas que le régulateur ne suit pas. C’est un processus permanent et nous travaillons en étroite collaboration avec le régulateur afin de prendre en compte les évolutions du secteur.
A votre avis, quel sera le segment du marché qui sera déterminant dans la croissance des télécommunications dans les prochaines années ?
C’est l’internet. Car, c’est le domaine le plus dynamique. C’est la tendance globale.
Quelles sont les réformes dont le secteur a besoin pour accélérer son développement ?
Nous savons que le ministre des TIC est en train de travailler sur un document stratégique sur les réformes, et nous sommes ouverts pour apporter notre contribution. Il s’agit surtout d’avoir une vision claire de comment le secteur d’activités peut contribuer à l’économie du pays. Ce secteur représente plus de 8% de l’économie globale, et il est important qu’on puisse travailler en partenariat avec les acteurs et la régulation.
Est-ce qu’il y a de la place pour un quatrième opérateur de téléphonie au Sénégal ?
Non. Je ne pense pas qu’il y ait de place pour un autre opérateur. Avant d’envisager l’arrivée d’un nouvel opérateur, il faut déjà qu’on s’assure que les 3 opérateurs actuels ont une croissance saine.
Donc, un quatrième opérateur va déstructurer le marché ?
Oui. Ce ne serait pas bénéfique pour le marché qui est déjà très compétitif, nous le constatons tous. Si les opérateurs actuels n’arrivent pas à croître, cela aura un impact sur leur revenu, et, bien sûr, sur leur capacité à investir dans le pays, et ainsi que sur leur contribution (taxes par exemple). Ce serait une vision à court terme plutôt qu’à long terme.
Qu’est-ce qu’il faut faire pour baisser les tarifs afin que les consommateurs le ressentent davantage ?
Le marché sénégalais est l’un des marchés les plus compétitifs avec les tarifs les plus abordables. En plus des tarifs accessibles, nous offrons aux clients des forfaits, des bonus intéressants. Le fait de rendre accessibles nos offres contribue à la croissance de notre activité.
Pendant longtemps la question de la licence payée à la modique somme de 50 millions de francs Cfa a poursuivi Tigo comme un boulet. Peut-on dire que cette affaire est définitivement enterrée ?
Bien sûr que cette affaire est derrière nous. Le problème a été résolu en 2012. Nous avons commencé à réinvestir sur le marché. Et nous avons une licence pour exercer.
En payant 53 milliards de francs Cfa pour prolonger cette licence de dix ans, n’avez-vous pas l’impression d’avoir roulé l’Etat du Sénégal dans la farine ?
C’est un gros investissement. Il faut remettre les choses dans leur contexte. 53 milliards, c’est un investissement important. Quand nous comparons ce coût à ceux des licences dans d’autres pays de la zone, c’est un montant raisonnable.
Dans le cadre du lancement de la 3G dans les régions, Tigo propose des smartphones à des prix défiant toute concurrence pour faire profiter de la meilleure connexion internet à ses abonnés. N’est-ce pas de la concurrence déloyale ?
On ne peut pas parler de concurrence déloyale. Parce que les autres opérateurs vendent aussi des smartphones à des prix compétitifs. Notre rôle, c’est de rendre accessibles les smartphones à nos clients afin qu’ils puissent avoir accès à l’internet. C’est notre responsabilité. On ne peut pas parler de concurrence déloyale.
Jusqu’à une période récente, c’est Dakar, sa banlieue et Touba qui avaient la 3G. Quand est ce que Tigo va se tourner vers les autres régions ?
Nous avançons progressivement de région en région, et nous continuerons à accroître la couverture. Nous sommes un opérateur national. L’idée est de couvrir l’ensemble du territoire national. Notre plan d’investissement le prévoit. Nous continuons à le dérouler cette année.
L’actualité pour l’entreprise, c’est le transfert du personnel. Qu’est-ce qui l’a motivé ?
Nous sommes en train de changer notre manière d’opérer. Notre secteur d’activité est en train d’évoluer. La technologie devient de plus en plus complexe et nous devons être en mesure d’offrir à nos clients la meilleure qualité de réseau. Aujourd’hui, nous avons un bon réseau. Mais, nous devons regarder vers le futur et être prêts à aborder toutes les évolutions technologiques. On doit pouvoir créer un écosystème afin d’offrir la meilleure qualité de réseau à nos clients. Le meilleur équipementier sur ce marché, c’est Ericsson. Il a été choisi par le groupe Millicom International Cellular (maison mère de Sentel Gsm, Ndlr) pour gérer notre réseau. Le Sénégal sera le dernier à aller à ce modèle. Nous suivons les personnes concernées. Elles iront chez Ericsson avec les mêmes avantages, les mêmes anciennetés et le même type de contrat. C’est très important.
Est-ce que Ericsson garantit que, après cinq ans, ces travaillerons ne seront pas licenciés ?
Le contrat avec Ericsson est de cinq ans. Mais, il est renouvelable. Il ne faut pas confondre le contrat à durée indéterminée des employés chez Ericsson et le contrat Tigo-Ericsson de 5 ans qui est renouvelable. Nous travaillons avec Nokia Siemens depuis plus de quinze ans et ce contrat est régulièrement renouvelé. Le contrat d’Ericsson est un accord global que Millicom a signé. La sécurité dans cet accord est que les employés de Tigo partent avec leurs mêmes avantages et un contrat à durée indéterminée.
Propos recueillis par Ibrahima Anne & Seyni Diop
Source : Wal Fadjri
Le Sénégal ’’est prêt pour le passage de l’analogique au numérique”, a assuré, mardi à Dakar, amadou Top, directeur exécutif du Comité national de pilotage de la transition de l’analogique vers le numérique (CONTAN), soulignant qu’il veut, ’’avant la fin du mois d’avril’’, couvrir par le numérique toutes les capitales régionales, à l’image de Dakar et de Thiès.
M. Top s’exprimait, en marge d’un séminaire organisé par le CONTAN et le groupe EXCAF, sur le thème : ’’TNT (Télévision numérique terrestre) au Sénégal : architectures et plateformes technologiques”.
“Nous sommes à trois mois du passage de l’analogique au numérique, nous avons tout mis en œuvre pour y arriver. Les diffuseurs vont se retrouver avec beaucoup moins de charges. Ils n’auront plus à se préoccuper du transport et de la diffusion des signaux. Ils se contenteront de préparer les programmes et de les mettre à la disposition du transporteur (qui est unique) qui va procéder à la transmission de ces signaux à l’utilisateur final”, a t-il déclaré.
“Pour l’utilisateur final (le téléspectateur), les avantages sont multiples : la télévision sera présente partout au Sénégal…la télévision numérique est de qualité car elle va transporter avec elle tous les services à valeur ajoutée qui sont innombrables’’, a-t-il indiqué.
“Nous allons avoir la télévision de rattrapage. Nous allons pouvoir stocker les programmes localement pendant qu’ils seront en live. Nous allons aussi disposer au niveau des têtes de réseaux d’un système d’archivage qui permet en temps réel d’archiver toutes les productions télévisuelles sénégalaises. Les archives nationales seront sécurisées et vont être disponibles pour tous les citoyens et le monde entier”, a-t-il affirmé.
“L’Etat est en train de tout mettre en œuvre pour prodiguer des formations aux journalistes, techniciens, opérateurs et producteurs car on va se retrouver avec beaucoup de chaines qui vont devoir avoir un contenu national important et se battre sur le terrain de la qualité”, a-t-il fait savoir.
“Nous allons avoir une télévision interactive. Le signal audiovisuel va arriver chez le consommateur qui doit disposer d’un retour internet… Tous les foyers auront accès à l’internet”, a t-il ajouté.
Le passage de l’analogique vers le numérique est fixée au 17 juin 2015. En analogie, une chaine de télé est diffusée sur une fréquence (ou canal) , alors qu’en numérique ,il est possible de diffuser dans un même canal plusieurs chaines différentes avec une meilleure qualité.
Les marchés se suivent et se ressemblent pour les entreprises nationales évoluant dans les TIC. Les entreprises étrangères raflent quasiment tout.
Les marchés TIC seraient-ils trop lourds pour les entreprises sénégalaises ? Au vu de la razzia des entreprises étrangères dans les marchés de l’Etat, on serait tenté de répondre par l’affirmative.
D’abord, le marché des visas biométriques, estimé à plusieurs milliards FCFA, est tombé entre les mains d’une entreprise ivoirienne, SNEIDAI, propriété d’Adama Bictogo, un homme d’affaire ivoirien. Ainsi, l’entreprise et l’Etat du Sénégal se partagent les recettes à hauteur de 50% pour chaque partie. Un marché attribué «par entente directe, pour des raisons de sécurité», selon les autorités sénégalaises.
Autre marché lucratif qui a échappé aux privés nationaux, celui de la confection des cartes d’identité numériques. Un marché de 1,289 milliard, attribué à la société anglaise De La Rue. Toujours par entente directe…
Mais selon Antoine Ngom, Président de l’Organisation des Professionnels des TIC (OPTIC), la situation est plus que dramatique, parce que, «ce qui nous intéresse, ce sont les projets structurants. Mais après analyse, il n’y a presque pas de sociétés nationales qui les réalisent. Prenez le projet des passeports, des cartes d’identité, des visas biométriques, les logiciels de gestion des impôts, il n y a que des sociétés étrangères. Des projets critiques, sensibles qui ne sont pas pilotés, gérés, par des entreprises nationales alors que l’expertise exigée est disponible et bien maitrisée».
Pourtant, aujourd’hui, même si elles ne sont pas présentes dans les gros marchés de l’Etat, les entreprises nationales sont bien cotées dans les pays environnants. D’ailleurs, elles comblent le déficit de rentrées de devises par l’exportation de leur savoir-faire. D’après l’OPTIC, la plupart des entreprises nationales ont un chiffre d’affaires à l’export supérieur à celui réalisé au niveau national. Ce qui prouve la capacité de ces entreprises à briguer les grands marchés. Alors, ayant l’expertise nécessaire et la chance d’être «national», pourquoi un tel ostracisme ? «La problématique de la présence des entreprises étrangères ne se pose pas en termes d’expertise, mais plutôt de capacité financière et d’expérience dans la réalisation des grands projets. Dans certains appels d’offres, il y a des conditionnalités en matière de capacité financière, d’expérience, de réalisation de projets de taille analogue dans des secteurs identiques. Prises individuellement, nos entreprises n’ont pas forcément ces capacités et ces expériences», analyse-t-il.
Consortiums, sous-traitance, co-traitance… ou disparaître
Même si elles ont des atouts certains à faire valoir, nos entreprises TIC pâtissent de la faiblesse de leur poids financier. D’ailleurs, elles semblent en avoir pris conscience. Pour rectifier ce désavantage concurrentiel, elles ont décidé de se regrouper en consortium. «Nous avons compris la nécessité de nous organiser. Nous avons, depuis quelque temps, pris l’initiative de monter des consortiums. Ils vont permettre, en fait, de palier la capacité financière et le manque d’expérience. En mettant ensemble des entreprises qui ont eu à réaliser dans différents domaines, certains projets au Sénégal ou à l’étranger, on peut arriver à rivaliser, sérieusement,avec des entreprises étrangères», souligne-t-il.
Au-delà, les entreprises nationales devraient bénéficier de certaines réformes de la part de l’Etat. «L’Autorité contractante doit mettre des garde-fous pour favoriser la co-traitance et la sous-traitance. Sur des grands projets, on ne peut pas forcément imposer à l’Etat de ne pas s’entourer de garanties parce que souvent, ce sont des financements venant des bailleurs de fonds qui posent des conditionnalités pour les soumissionnaires. Mais l’Etat peut faire de telle sorte que l’Autorité contractante puisse favoriser la présence de sociétés sénégalaises à travers des groupements qui font de la co-traitance et aussi de la sous-traitance. C’est une des possibilités qui s’ouvre à l’Etat pour influer positivement dans la gestion de cette problématique», poursuit M. Ngom.
Connue pour ses positions tranchées, l’OPTIC n’y va jamais sans propositions. «Aujourd’hui, le premier point à régler, c’est la Stratégie nationale du numérique. Nous n’en avons pas… Il faut qu’on sache les priorités pour l’Etat du Sénégal et le cap à suivre. Quels sont les objectifs ? Quel plan d’action pour que tout le monde ait les mêmes objectifs ?Une stratégie est en préparation et bientôt, on va pouvoir la finaliser et la partager. Mais, ça ne vient que tardivement. On ne peut pas rester 5 ou 6 ans sans Stratégie nationale sur le numérique. En termes d’environnement, c’est un problème. Ensuite, il y a le dispositif institutionnel à rendre beaucoup plus efficient. Pour le passage au numérique, on s’est plaint du CONTAN. On s’est dit que ce n’est pas là-bas que ça devait se faire. On a des échéances en juin 2015. C’est tout un sujet qu’on doit traiter et laisser les autres sujets aux autres acteurs. La question de la fibre optiqueest, aujourd’hui,à traiter, de manière sereine. Qu’il y ait une mutualisation des infrastructures. L’Etat et les opérateursdoivent s’asseoir autour d’une table et en discuter. Tout ça pour dire qu’on devrait revoir le dispositif institutionnel pour que les décisions structurantes engageant l’avenir du secteur puissent être prises en concertation avec tous les acteurs», plaide-t-il.
Un Conseil National du Numérique…
Dans le cadre du PSE, les autorités ont fait une place de choix à l’économie numérique avec la mise en place d’un «IT Board», que les professionnels appellent Conseil National du Numérique. Selon M. Ngom, les autorités ont pris conscience que le dispositif institutionnel pose problème. «On a convenu ensemble, dans les grandes lignes, de la manière de procéder. Très bientôt, vous verrez cette réforme mise en œuvre. Il y a des projets très importants comme la Ville numérique de Diamniadio, les zones aménagées pour mettre en place des Techno-parcs. Des projets sur lesquels on est impliqué où on travaille, en collaboration avec l’Etat, pour voir comment s’intégrer au maximum afin de réaliser ces projets prioritaires du PSE concernant le numérique. Aussi, dans le cadre de l’environnement des affaires, on doit soutenir l’innovation. Quand vous voyez Facebook, Twitter…, nos porteurs de projets peuvent avoir des idées similaires. Mais, malheureusement, il n’y a pas de fonds pour l’innovation qui permettent de les soutenir, malgré le fait qu’on a mis en place un incubateur », dixit M. Ngom.
Quand l’ARTP ne joue pas son rôle…
Autre aspect non moins négligeable, c’est l’accès aux financements. Et M. Ngom estime qu’un fonds de l’innovation pourrait être la solution. C’est, d’ailleurs, dans ce sens que des conventions ont été signéesavec la BNDE et le FONGIP… Mais pour M. Ngom, l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) tarde à jouer sa partition. «On ne doit pas avoir de problème de promotion, de financement dans notre secteur. Il faut faire en sorte que les fonds de l’ARTP puissent être injectés dans le secteurpour venir en assistance à l’écosystème des PME, du numérique. C’est quelque chose d’inadmissibleet d’insupportable pour nous. Les fonds du Service universel, qui devaient servir à financer le secteur, continuent d’aller, à 95%, au Fonds de Soutien à l’Energie. Ce n’est pas normal… Depuis le Plan Takkal, on pensait que s’était provisoire… Nous souhaitons qu’au moins, la moitié de ces fonds reviennent au secteur…», souhaite-t-il.
Le Forum JCertif Sénégal 2015 se tiendra à l’hôtel PullMan le 26 Mars 2015 de 17H00 à 19H00 autour des thèmes suivants :
Le rôle de la technologie et de l’innovation dans le renforcement des capacités des PME d’Afrique Subsaharienne ;
Orientation de la formation académique pour répondre aux attentes du monde de l’emploi.
JCertif International est une organisation indépendante à but non lucratif présente au Congo, Brazzaville et dans plusieurs pays (Tunisie, Congo RDC, Maroc, Rwanda, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Cameroun, France et Canada). L’objet principal de JCertif International est de promouvoir l’innovation à travers les technologies de l’information dans les pays émergeants en offrant des conférences, des formations ainsi que des ateliers gratuits de certification en programmation sur divers plateformes technologiques dont le mobile.
Organisé par JCertif Sénégal en collaboration avec JCertif International et ses différents partenaires internationaux, l’événement JCertif Forum Sénégal permettra de découvrir notre organisation, nos réalisations et nos objectifs à court, moyen et long terme. C’est également une plateforme d’échange et d’information sur les problématiques technologiques propres aux entreprises.
Ce forum est en prélude à l’événement JCertif Sénégal qui se déroulera à Dakar au mois de novembre 2015, qui verra la participation des experts du monde entier, dont ceux d’Oracle, Google et bien d’autres.
Merci de bien vouloir nous confirmer votre participation en ligne http://tiny.cc/jcertifsenegal ou par courrier électronique : contact@jcertifsenegal.org au plus tard au mardi 20 Mars 2015.
Pour la 3ème édition du Space Apps Challenge 2015, le Sénégal en symbiose avec des milliers de citoyens de plus de 130 villes du monde entier va travailler avec la NASA pour concevoir des solutions innovantes aux défis mondiaux.
Durant le weekend du 10 au 12 avril 2015, des équipes de citoyens bénévoles vont se retrouver et travailler sur des projets en rapport avec les 50 défis proposés par la NASA pour cette édition.
Cet évènement sera L’occasion de rassembler des scientifiques, designers, artistes, enseignants, entrepreneurs, développeurs et étudiants et quiconque nourrissant la passion pour l’astrologie, la technologie, l’électronique et l’open source à impact sur le développement.
Cette édition 2015 du International Space Apps Challenge, évènement phare du programme d’innovation et d’incubation de la NASA est un projet international d’intelligence collective et scientifique co-organisé par les Studios EFIXX, structure évoluant dans le design pluridisciplinaire et l’espace de co-working JOKKOLABS.
“Les 15 participants les plus actifs du Space Apps Challenge Dakar 2014 ont réalisé en 48 heures, un prototype fonctionnel low cost permettant à un agriculteur de prendre la température de son sol à un point a et de géolocaliser la position de ce point. La démo fonctionnelle sur PC d’un jeu vidéo sous Adobe Flash permettant d’esquiver des astéroides dans la folle course d’une fusée. Le schéma technique d’un mini rover équipé d’une caméra sous des composants arduino permettant d’explorer des zones ou l’être humain ne peut se mouvoir. Un résultat satisfaisant pour une première édition de la ville de Dakar. Un Effort de promotion, d’implication et de développement pour les prochaines éditions” : LATZOO Kofi Sika, NASA Space Apps Challenge Sénégal Lead
Que les nouveaux abonnés à l’ADSL de Sonatel/Orange soient avertis. Ils devront désormais débourser 4000 F CFA de redevance mensuelle pour la location de leur Livebox. Avant, le choix était donné aux nouveaux abonnés de prendre ou non en location ou en achat le modem/routeur nous indique notre interlocuteur. Ce dernier qui nous dit s’être rendu dans une agence Sonatel, nous informe qu’il devra débourser 29000 F CFA par mois pour la connexion de 2Mbits/s. Pour cause l’opérateur impose à ses clients la Libebox même s’ils ont un autre modem. Le montant initial s’élevait à 25 000 F CFA et la Libebox était proposée en option pour 4 000 F CFA de plus.
Un Forum régional sur la normalisation pour l’Afrique se tient mardi et mercredi à Dakar, à l’initiative de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) du Sénégal, de concert avec l’Union internationale des télécommunications (UIT).
La cérémonie officielle d’ouverture de cette rencontre se tiendra à partir de 9 heures, au Radisson Blu, précise un communiqué reçu des services de l’ARTP.
“Ce Forum vise principalement à fournir aux pays en développement des exemples de bonnes pratiques sur l’élaboration de normes mondiales” et à “renforcer leur capacité d’adaptation aux normes, en vue d’améliorer leurs compétences en matière de normalisation”, explique le communiqué.
Il ajoute que la rencontre vise par ailleurs à “faciliter la création de secrétariats nationaux de normalisation, en vue de coordonner leur participation aux travaux des commissions d’études de l’UIT-T”.
Le Forum “sera aussi l’occasion d’examiner les activités de normalisation en cours menées par les commissions d’études de l’IUT-T et intéressant les pays de la région”.
Il sera précédé, “le 23 mars 2015, de la réunion du Groupe de travail SG12RG-AFR sur les aspects qualité de service et qualité d’expérience”, avant la réunion du Groupe de travail SG5RG-AFR portant sur les aspects développement durable et conditions climatiques”, prévue les 26 et 27 mars.
Une délégation d’hommes d’affaires sénégalais a séjourné, du 9 au 12 mars dernier, à Nouakchott, dans le cadre d’une mission d’études sur les opportunités d’affaires du marché mauritanien des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Le Consortium des technologies de l’information et de la communication (CTIC Dakar) se lance dans la prospection du marché mauritanien. L’objectif des 5 entreprises qui le composent est d’être le premier catalyseur de croissance pour les PME actives dans les TIC en Afrique de l’Ouest. Selon Odile Barry, « Business Development Manager » de l’une des entreprises du CTIC, des opportunités de croissance existent en Mauritanie, où ‘’le marché est vide’’.
Avec des partenariats en perspective, les 5 entreprises, en l’occurrence Orange Business Services, Sonatel Multimédia, KiWI du groupe 2Si, Atomium Gestion et le Groupe Chaka, toutes spécialisées dans les TIC, espèrent une collaboration fructueuse. ‘’Il y a une forte demande pour nouer des partenariats, et nous espérons que les autorités des deux pays contribueront à renforcer cette coopération en perspective’’, explique Mme Barry.
‘’Notre objectif, ajoute-t-elle, est de développer l’expertise sénégalaise en Mauritanie.’’ Le marché mauritanien des TIC est actuellement dominé par des hommes d’affaires des pays du Maghreb. Ce qui fait dire à Maguette Pathé Guèye, de l’entreprise KIWI, qu’‘’il y a beaucoup de choses à faire en Mauritanie’’. ‘’Des chantiers existent, mais aussi une volonté de modernisation du secteur. Nous avons la possibilité de vendre notre expertise à l’administration mauritanienne, et des opportunités s’offrent à nous’’, poursuit-elle.
Aïssatou Ndoye, qui travaille pour Orange Business Service, constate que le Sénégal est absent en Mauritanie dans le domaine des télécommunications. ‘’Nous avons rencontré des partenaires pour la mise en réseau, la sécurité des applications, la téléphonie mobile, la solution informatique, etc.’’ explique-t-elle.
CTIC Dakar est un incubateur d’entreprises des TIC créé en 2011. Il a pour but d’accompagner dans leur croissance les meilleures PME des TIC au Sénégal et de faire partie des acteurs de développement de l’économie numérique, selon ses responsables. La Mauritanie disposant de plusieurs atouts, la mission de prospection nourrit l’espoir d’élargir le champ d’action de ses entreprises, en mettant sur le plateau des services de Business Development, de gestion financière et fiscale, de communication et de levée de fonds.