Le magazine CIO-Mag a organisé le 22 janvier 2015 à Dakar, la 5ème édition de l’IT Forum Dakar. La deuxième table ronde était consacrée au thème suivant : Cyberadministration et modernisation de l’Etat, quels challenges pour l’ADIE et les services de l’Etat ?
Table ronde modérée par : M. Alain DUCASS, Ingénieur Général des Mines, Expert International en transformation numérique.
Participants :
M. Cheikh BAKHOUM, Directeur Général de l’ADIE.
M. Frédéric MASSE, Vice Président EMEA Government Relation SAP.
M. Aziz TAOUS, North Africa Director Mega International.
Dans la poursuite de son extension régionale, l’agence de presse ivoirienne ALERTE INFO (privée), spécialisée dans la production et la diffusion de l’actualité par SMS, sur le web et application mobile pour smartphones, a lancé cette semaine une cinquième succursale africaine à Dakar, la capitale du Sénégal, un pays stratégique accueillant plusieurs sièges d’institutions internationales.
Quatre collaborateurs, notamment trois journalistes locaux et un envoyé spécial, ont été prévus pour le début des activités dans les locaux de l’agence, sise au quartier de Sacré Cœur, au centre-ouest de la capitale.
Cette implantation s’inscrit dans la stratégie du Groupe d’être le leader du média-phone au niveau régional, comme en témoigne ses bureaux répartis dans cinq pays à travers le continent.
ALERTE INFO est le premier média francophone en Afrique à être formellement implanté dans cinq pays. Il compte plusieurs partenaires dont des opérateurs de téléphonie mobile. Après MTN (Afrique du Sud) en avril 2013, le groupe français Orange Côte d’Ivoire a signé en juillet 2014 un contrat avec ALERTE INFO pour la fourniture d’actualités communautaires et people. Il fournit également du contenu aux grands médias.
Dans la mise en place d’un processus d’innovation en remodelant les solutions existantes en fonction des besoins du marché, l’agence a lancé en 2014 une plate-forme multimédia (vidéos, sons, photos) et une application Androïd “ALERTE INFO ACTUALITES” pour smartphones, permettant aux abonnés de recevoir en exclusivité et en temps réel sur leurs téléphones et tablettes, l’actualité sécuritaire, économique et politique.
Rigueur et professionnalisme
ALERTE INFO Sénégal vient ainsi renforcer la présence de l’agence de presse sur le continent africain via ses succursales au Burkina Faso, au Mali, au Cameroun et en Côte d’Ivoire où se trouve son siège.
En plus de donner du « poids » et de la crédibilité à l’agence, « cette succursale nous fait entrer dans une autre dimension et je pense que le coup est jouable au Sénégal », a déclaré le Directeur Général du Groupe, David Youant.
« Le type de notre média et notre modèle économique n’existent pas dans le pays, où la majorité des Sénégalais ont la culture de l’achat de l’info et sont férus d’actualité », a ajouté M. Youant.
« Notre valeur ajoutée réside dans notre professionnalisme. Nous délivrons une info juste, et vérifiée par des journalistes qualifiés. Nous sommes une agence de presse panafricaine et adoptons les mêmes règles, la même rigueur et la même déontologie que les agences internationales », a-t-il poursuivi.
Le Groupe a été créé en 2006 par David Youant, ancien Directeur adjoint de l’AFP (Agence France Presse) en RDC. Celui-ci prépare l’ouverture d’une représentation à Paris en France et ambitionne à long terme de faire la production en deux langues, en anglais et français du contenu texte, audio et vidéo.
MTN et Orange se sont pliés à l’exigence du gouvernement du Cameroun de verser 75 milliards de F CFA chacun pour obtenir le renouvellement de leurs licences. Ces dernières intègrent les technologies 3G/4G. Les deux opérateurs rejoignent Nexttel dans la bataille pour l’internet mobile.
MTN Cameroon a activé la 3G dans l’après-midi du 11 mars, quelques minutes après la signature de la convention de renouvellement de sa licence GSM, qui intègre également la 4G et court jusqu’en 2030. Une activation à laquelle se livrera son concurrent, Orange Cameroun qui a obtenu les mêmes avantages, au terme d’un exercice similaire, le 13 mars.
Pour mettre un terme à “une période assez longue et quelque peu difficile de négociations”, reconnait Jean-Pierre Biyiti bi Essam, le ministre des Postes et Télécommunications, les deux entreprises ont accédé à la dernière minute à l’exigence gouvernementale de débourser chacune 75 milliards de F CFA (114 millions d’euros). MTN Cameroon a jusqu’au 11 septembre pour libérer intégralement ce montant.
Investissements
Nanti de plus de huit millions d’abonnés sur les plus de 16 millions que compte le Cameroun, la filiale du groupe sud-africain annonce d’ores et déjà la couleur. “Nous pourrons réaliser des investissements de près de 4 000 milliards francs CFA sur la durée d’exploitation de notre nouvelle licence, confie son directeur général, Karl Toriola. Notre réseau 3G sera disponible dans 16 villes dès la première année d’exploitation. Il sera par la suite progressivement étendu à toutes les villes du Cameroun, notre objectif étant de couvrir au moins 75 % de la population d’ici à 2018.”
L’opérateur pourra en outre déployer la fibre optique à l’intérieur des villes et entre elles, mais au sein d’un même département. Camtel, l’opérateur historique, gardant son monopole sur cette infrastructure à l’échelle nationale. Les deux opérateurs déploieront donc la 4G plus tard, compte tenu des coûts exorbitants qu’implique un tel investissement.
“L’achat des terminaux dédiés est onéreux”, explique Karl Toriola. Ce dernier a estimé que l’expansion et l’exploitation des nouvelles technologies allait nécessiter près de 600 milliards de F CFA entre 2014 et 2017.
Conquête
En rejoignant Nexttel (groupe Viettel) dans l’exploitation de cette technologie, les filiales camerounaises de MTN et d’Orange entrent de plain-pied dans la bataille pour la conquête de l’internet mobile. Au reste, le groupe sud-africain envisage de porter le taux de pénétration du web au Cameroun de 7 % actuellement à 20 % à terme.
Les effets attendus sur l’économie seront important, puisqu’il est estimé qu’une addition de 10 abonnés à internet pour 100 habitants pourrait induire une croissance de 0,59 % du PIB par habitant. Au-delà des bienfaits pour les consommateurs, l’activité 3G/4G apportera une bouffée d’oxygène au pays. “Elle pourrait à terme représenter 6 % des recettes de l’État et apporter un supplément de croissance annuelle d’environ 1,60 % au PIB du Cameroun”, conclut Karl Toriola.
Le magazine CIO-Mag a organisé le 22 janvier 2015 à Dakar, la 5ème édition de l’IT Forum Dakar. La première table ronde était consacrée au thème suivant : Pas de transition numérique sans très haut débit (fixe et mobile), point de vue des acteurs de l’Ecosystème.
Table ronde modérée par : M. Antoine GNANSOUNOU, Enseignant-formateur à l’ESMT en remplacement de M. Mohamadou SAIBOU, Directeur de l’ESMT.
Participants :
M. Tidjane DEME, Responsable de Google en Afrique francophone.
M. Sékou DRAME, Directeur de Sonatel Business Solutions.
M. Modou NGOM, Directeur des télécommunications (Ministères des Postes et des Télécommunications.
Présent à la 5ème édition de l’IT Forum Dakar qui s’est tenue le 22 janvier 2015, le président du Club des DSI du Sénégal a donné son avis sur l’évolution de leur métier. Jean-Jacques NTAB est par ailleurs DSI de Senelec.
Comme nombre de pays africains, la Télévision Numérique Terrestre arrive très bientôt au Sénégal. A exactement cent jours. En effet, les pays membres de l’Union internationale des télécommunications se sont engagés à passer au numérique au plus tard le 17 juin 2015 mais une période transitoire de cinq ans permettra aux retardataires de procéder aux évolutions nécessaires. Chez nous, le Comité national de la transition de l’analogie vers le numérique (CONTAN) est à pied d’œuvre depuis plusieurs mois pour une migration sans grand problèmes. Ceci est une révolution … sachant bien sûr que dans un pays en quête d’émergence économique, toutes les révolutions sont bonnes à prendre.
La TNT c’est tout d’abord une révolution technique à travers le remplacement du système de transmission analogique vers le tout numérique qui permet d’obtenir une meilleure qualité d’images et de son, de libérer les fréquences au profit des opérateurs télécoms (dividende numérique) tout en dopant à la fois les marchés de la production, de la publicité et des équipements. Nous sommes donc de plain-pied dans cette phase de transition dont la maîtrise d’œuvre est aujourd’hui assurée fièrement par le sénégalais Excaf Télécoms. Préférence nationale oblige… j’en dirai pas plus.
Mais la TNT c’est aussi par la force des choses, une révolution de l’offre TV : Tous les sénégalais auront le droit à un accès gratuit au bouquet de chaines élargi en plus d’une offre étrangère payante. La concurrence va donc s’intensifier avec une vingtaine de diffuseurs nationaux (publics & privés) prêts à aller à la conquête des téléspectateurs, à chance parfaitement égale. Désormais tous dans le même bouquet, ils se verront ainsi livrés à la seule vindicte du populaire zapping. Et quand on sait que dans ce pays la télévision se regarde en grande famille, il y’a vraiment de quoi flipper !
Vous l’aurez compris : la bataille se jouera désormais à partir du 17 juin uniquement sur le contenu des programmes. Contenu… Contenu… Contenu : le voilà le vrai enjeu de la TNT au Sénégal, et voire même dans toute l’Afrique. Celui qui en produira ou en achètera le plus sera roi et aura assuré le premier son ROI* dans un marché publicitaire cruellement étroit.
Une révolution oui mais alors qu’en est-il à l’heure actuelle ? Est-elle vraiment en marche, cette révolution de l’offre ?
« Tchin bu naré neex, su baxé xegn » dit-on au Saloum. Il est clair qu’en admettant cela, l’on pourrait se demander si nous sommes conscients de l’énorme défi à la fois culturel et créatif qui nous attend. Parce qu’à l’heure actuelle, le goût du « penda mbaye national » ne se fait pas trop ressentir dans le paysage. L’accès de faiblesse de notre filière audiovisuelle continue de bloquer les ambitions des chaines et pourrait constituer l’un des obstacles majeurs à ce passage à la TNT. Aujourd’hui, notre écosystème de production est toujours sous-développé, ce qui limite la capacité des chaînes à produire ou acheter des programmes en quantité suffisante. Faute de mieux, la majorité des chaines TV se rabattent ainsi sur d’autres possibilités parfois suicidaires, notamment l’importation de programmes.
Il est vrai qu’en ce moment, les études sur les attentes du téléspectateur sénégalais sont peu nombreuses ; la mesure des audiences reste en général rare et pas toujours crédible. Je me garderai donc d’être trop affirmatif, au-delà de ces deux grandes orientations qui s’imposent actuellement à l’évidence dans nos chaines de télévision : le divertissement et bien sûr la fiction étrangère.
D’abord, le divertissement : ce concept fourre-tout qui reste incontournable dans toutes les télévisions du monde, continue de truster, de plus belle, les meilleures audiences. Une tendance mondiale donc qui semble pourtant bien huilée chez nous grâce notamment à son sous-genre, le divertissement sportif, représenté par la lutte sénégalaise, seul sport qui trouve un réel succès d’audience à travers ses nombreux shows et magazines diffusés en direct et en prime. De l’autre côté, la présence dans les grilles de la fiction étrangère reste toujours forte. Cette tendance à importer ces programmes de catalogue (déjà amortis et donc peu coûteux) dure depuis des années et ne saurait donc se justifier simplement que par la recherche du moindre coût, mais surtout par la baraka de la mondialisation qui est parvenue à briser les barrières linguistiques et ouvrir les portes de la convergence culturelle. Ce qui justifierait donc qu’une série indienne parfaitement inconnue à Bollywood puisse se retrouver sous les projecteurs et avoir un immense succès à dix mille kilomètres de Bombay (« l’effet Vaidehi » en 2010).
Mais alors que faire face à cette situation de faiblesse et d’uniformisation ?
La nature a horreur du vide, la grille TV de même. Il nous faut donc agir vite face au risque de se faire imposer des offres de programmes venues d’ailleurs, faute de contenus en quantité suffisante. Une vraie réorganisation et une grande diversification du contenu paraissent donc nécessaires et doivent s’imposer au niveau des directions de programmes.
Tout d’abord, la nécessité de se trouver une ligne éditoriale cohérente et s’en limiter : quand on fait le choix d’être généraliste, il faut oser diversifier les genres dans la programmation ; ou alors vous assumez tout simplement une vision thématique, plus légère et abordable. D’ailleurs, je n’ai toujours pas compris cette explosion du nombre de chaines généralistes dans ce petit marché.
Ensuite, il nous faut faire en sorte qu’il y ait une bonne réglementation juridique pour promouvoir la production indépendante et la bonne circulation des œuvres à travers l’instauration d’un vrai marché des acquisitions et de coproduction. Sur ce, je l’avoue : des efforts sont par contre en train d’être faits comme la création du FOPICA. Mais il reste tout de même d’autres sujets à traiter notamment en ce qui concerne la gestion de la propriété intellectuelle des œuvres et conditions de leur financement, etc.
Encore faut-il avoir ou se donner les moyens financiers de défendre le « made in Sénégal », à travers des contenus mondialement compétitifs. Car, du côté étranger, l’arme est déjà ficelée et parée au combat. Je signalerai, en guise d’exemple, le cas Canal+ qui arrive avec un arsenal de charme (lancement de la chaine A+) et devenant rapidement une menace sérieuse pour l’existence voire la survie des chaînes nationales notamment privées. D’autant plus que ces diffuseurs étrangers ont déjà le budget suffisant pour faire la cour à la production indépendante qui, elle-aussi telle une fleur, commence à éclore depuis 2012 avec de belles réussites qui parviennent à s’exporter. C’est le cas du format « le journal rappé » et des séries TV comme « Dinama Nekh », « Un café avec » et « Tundu Wundu ».
Nous l’aurons compris, l’Afrique de demain aura besoin de beaucoup d’images qui lui ressemblent, imaginées, produites et distribuées, ici et ailleurs, par nous-même. Ceux d’entre nous les pays qui, aujourd’hui, en s’appuyant sur la dynamique de la TNT, adopteront le choix de la créativité et soutiendront leur industrie locale de production feront la différence et seront ceux qui, demain, approvisionneront les écrans d’Afrique. L’Afrique du Sud l’a bien compris, le Nigéria joue sur l’effet de masse ; et pour l’instant, il n’y a pas encore de champion du côté francophone… l’heure de vérité a donc sonné pour nous autres.
*Return Over Investment (Retour sur investissement)
En visite au Sénégal les 05, 06 et 07 Mars 2015, Pierre Dandjinou Vice-président ICANN pour l’Afrique a donné une conférence à Dakar le 06 Mars sur le thème de la transition des fonctions de l’IANA. Devant des représentants de la société civile, du secteur privé, du gouvernement, des acteurs des TICs et du monde des Affaires ; M. Dandjinou a rappelé l’origine de la transition qui remonte au 14 Mars 2014 quand l’Agence Nationale des Télécommunications et de l’Information des États-Unis (NTIA) a annoncé son intention de transférer la supervision des fonctions clés de l’Autorité chargée de la gestion de l’adressage sur Internet (IANA) à la communauté multipartite mondiale. De ce fait, La NTIA a demandé à la Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros (ICANN), qui fonctionne présentement sur la base d’un contrat avec le gouvernement américain, de convoquer un processus multipartite pour élaborer un plan de transition qui devrait prendre fin le 30 Septembre 2015.
Depuis ; deux processus parallèles sont mis en place par ICANN: le processus de transition IANA composé de trois groupes de travail (protocoles, adresses IP et noms de domaine) et le processus sur le renforcement de la responsabilité et la transparence de l’ICANN.
S’agissant de la transition IANA, les groupes de travail sur les protocoles et les adresses IP ont déposé leurs conclusions de leurs travaux en attendant le rapport du groupe de travail sur les noms de domaine.
Du côté du renforcement de la responsabilité et la transparence de l’ICANN, le groupe continue ses travaux et les conclusions sont attendues au plus tard le 15 Juin 2015. Il reste entendu que ce processus se singularise par sa complexité car devant remplacer à terme le gouvernement américain dans la supervision et le contrôle de l’ICANN.
Constatant l’absence de participation des africains aux processus de transition ; Pierre Dandjinou appelle les acteurs à s’engager davantage dans la gouvernance internet en général et la transition IANA en particulier. « Le monde entier est en train de décider de l’avenir de l’internet et l’Afrique ne doit pas être simple spectateur et consommateur dans ce processus » a dit Pierre Dandjinou.
Les acteurs présents à la conférence ont quant à eux déploré le déficit de formation, d’information et de communication sur ICANN et la transition IANA qui justifierait l’absence de participation et d’engagement. Ils ont appelé les médias à être de véritables relais de l’information sur la gouvernance internet.
A l’issue de la conférence, les participants s’engagent à faire entendre la voix du Sénégal dans l’écosystème de la gouvernance internet. Ainsi, ils proposent la mise en place d’un forum national sur les enjeux de la gouvernance internet en général et la transition des fonctions de l’IANA en particulier pour donner la position du Sénégal sur la question avant le 15 Juin 2015.
Nous rappelons que l’ICANN est un organisme de coopération international de droit californien à but non lucratif crée en 1998 et dont l’objectif est de piloter la gestion internationale de l’attribution des noms de domaines et des adresses IP.
Mamadou LO Membre du groupe multipartite sur la gouvernance internet en Afrique alfamamadou@hotmail.com
La passion insuffle souvent de l’énergie. Elle vous pousse à aller au-delà de vos limites. Maram Kaïré, un astronome amateur en est la parfaite illustration.
A 12 ans, il s’est mis en orbite pour cerner le vaste champ de l’astronomie, de la naissance, des structures et de l’évolution de l’univers en passant par l’astronomie galactique et extragalactique. Cet ingénieur sénégalais des systèmes et réseaux maîtrise les techniques d’installation et de mise en station ainsi que les ficelles de pointage et de guidage manuel et automatisé.
Une mine accueillante. Des lunettes bien ajustées. La veste noire assortie d’une chemise blanche lui colle à la peau. Maram Kaïré n’affiche pas les traits d’une personne qui néglige son image. Il n’est pas dans le commun des chercheurs et des inventeurs qui laissent beaucoup de détails par rapport à leur port vestimentaire. En fait, Maram Kaïré surfe avec le particularisme, y compris pour sa carrière.
Après son baccalauréat, contre toute attente, il opte pour des études en astrophysique. Le choix soulève des polémiques. S’ensuivent des échanges pour le ramener aux réalités du marché du travail sénégalais.
« J’avais prévu de faire des études en astrophysique. Il s’est posé un débat dans mon entourage sur la pertinence de suivre des études dans cette discipline. Ma famille évoquait le fait qu’après les études, il me serait difficile de trouver du travail au Sénégal », raconte l’ingénieur. Le juste milieu est trouvé à la confluence de sa passion et des réalités du monde socio-professionnel du Sénégal.
En plus de l’astronomie, l’actuel président de l’Association sénégalaise pour la promotion de l’astronomie (Aspa) suit une formation en informatique. Il devient ingénieur des systèmes et réseaux.
Dans ce domaine, il brille aussi. En 2008, il remporte le 1er Prix du Concours Mymusiconline du meilleur web designer du Sénégal. Cette orientation est un avantage comparatif pour vivre sa passion puisque les disciplines comme l’informatique, les mathématiques et la physique sont en arrière-plan de l’astronomie.
Les études en informatique ne sont pas antinomiques à l’astronomie d’après sa propre collection d’informations. « Après des échanges avec des professionnels, je me suis rendu compte que l’informatique devenait la colonne vertébrale de l’astronomie. Toutes les données exploitées au niveau des télescopes sont faites à partir de l’informatique », rapporte M. Kaïré.
L’accident de la navette spatiale !
L’ingénieur des systèmes et réseaux a toujours une démarche, disons un cadre logique, pour atteindre ses objectifs. A l’âge de 12 ans, il s’est mis en orbite. Il lisait et regardait tout ce qui est lié à l’espace. « En 1986, il y avait eu un accident de la navette spatiale Challenger. Les astronautes avaient péri ; c’est à partir de ce moment que j’ai commencé à me documenter », se remémore-t-il.
Depuis lors, il observait les cartes du ciel durant une partie de la soirée. Les années passent. Sa passion se cristallise. Au fil des années, ce Sénégalais a compris que l’humanité pouvait trouver des réponses inespérées aux problèmes qu’elle traverse. C’est pour cette raison qu’il défend l’introduction de cette discipline dans l’enseignement universitaire du Sénégalais.
L’ingénieur affirme qu’il y a un besoin en formation pour des étudiants sénégalais qui rêvent d’embrasser une carrière particulière.
« Les étudiants en physique, mathématiques et géographie sont intéressés par cette discipline. Ils veulent avoir des plans de carrière. Nous sommes en train de pousser pour la création d’une filière dans les universités », dévoile l’astronome. Il n’est pas dans les airs. Il est bien sur terre.
L’enseignement de l’astronomie est bien possible au Sénégal. Mais, pour le moment, les autorités doivent relever le défi des équipements. Maram Kaïré croit que l’introduction de cette discipline est dans l’ordre du possible. Il ne prend pas part aux fora où l’on peint toujours en noir l’horizon de l’Afrique.
« Nous avons espoir qu’il y aura un cadre pratique de l’apprentissage de l’astronomie au Sénégal », estime le chercheur. En réalité, ces disciplines sont génératrices de solutions utilisables dans divers domaines de la vie active, comme en agriculture et dans la pêche.
Il note que les Sénégalais ne font recours à l’astronomie que lors de l’observation du croissant lunaire. « Ce que nous voulons, c’est l’enseignement de cette discipline dans les universités », réaffirme le président de l’Aspa.
Le champ d’action de l’astronome est vaste. L’ingénieur a une très bonne connaissance des disciplines théoriques en astronomie comme en cosmologie : naissance, structures et évolution de l’univers, en cycles et séquences des étoiles, alors qu’en astronomie galactique et extragalactique, il possède des connaissances solides en formation, classification et évolution des galaxies. Il maîtrise aussi les lois de Kepler et de Newton-Exobiolog.
Maram Kaïré n’est pas un théoricien ; c’est un praticien. Il utilise les différents instruments d’observation, des réflecteurs et des réfracteurs, comme les lunettes, les télescopes de type Newton, Schmidt-Cassegrain, Ritchey-Chréttien, Maksutov-Cassegrain. Il manipule avec aisance les techniques d’installation et de mise en station ainsi que celles de pointage et de guidage manuel et automatisé.
Ses compétences en astronomie ne font l’objet d’aucun doute. Il est membre fondateur de l’African astronomical society (Afas), une organisation africaine d’astronomes professionnels et amateurs pour la vulgarisation scientifique et le développement de l’astronomie.
Les festivals « Saint-Louis sous les étoiles » et « pluies d’étoiles sur Dakar » organisés en 2008 et celui « Lire la terre et les étoiles » tenu à Dakar avec la participation de la Cité des sciences de Paris ne donnent pas un aperçu complet de son engagement. Ce n’est pas pour rien que le prestigieux magazine français d’astronomie « Ciel et Espace » lui consacre le titre : « Les étoiles de Dakar ».
Les enjeux géostratégiques de la conquête de l’espace
Il ne milite pas pour l’introduction pure et simple de cette discipline dans le système éducatif. Il ne plaide pas par passion. La maîtrise de l’astronomie et de l’astrophysique revêt des enjeux géostratégiques.
Surtout que toutes les grandes puissances et les puissances émergentes ont transposé leurs rivalités dans l’espace. L’astronaute évoque la projection de la Chine d’emmener des personnes à la lune d’ici à 3 ans, l’Inde a déjà mis sur orbite son agence spatiale, le Japon qui est en train de développer un programme spatial performant.
« Il est très important que l’Afrique se penche très rapidement sur les questions liées à la conquête de l’espace. Il ne s’agit pas, pour le moment, d’envoyer un Africain sur la lune, mais il faut disposer d’une agence spatiale africaine digne de ce nom qui est en mesure d’avoir ses satellites, ses lanceurs, sous la coupole de l’Union Africaine », prêche l’astronaute.
L’investissement dans ce domaine est, selon lui, le gage de la préservation de l’indépendance africaine, sinon le continent noir sera contraint de vivre une nouvelle forme de dépendance néocolonialiste qui ne dit pas son nom.
« L’Afrique doit s’affranchir de la location des satellites qui coûte très cher, si nous ne parvenons pas à franchir ce pas, nous risquons d’être en retard de 50 à 100 ans par rapport au reste du monde », prédit Maram Kairé.
Il ne veut surtout pas entendre que le continent n’a pas de ressources humaines pour prendre en compte ces défis. C’est pour cela que, dans le cadre de son association, des activités sont organisées pour éveiller les sensibilités par rapport à cette discipline et susciter des vocations.
Le partage du savoir est une valeur chez l’homme. Il a en ligne de mire l’installation d’un observatoire. Lequel aura un télescope de deux mètres de diamètre qui sera le plus grand de l’Afrique noire.
L’installation d’un observatoire en ligne de mire
Ce télescope sera la fenêtre du Sénégal sur l’espace. Maram Kaïré parle avec le cœur lorsqu’il disserte sur tout ce qui est lié à l’astronomie, mais sur fond d’un argumentaire.
Le développement de cette discipline au Sénégal n’a rien d’aérien pour lui. « Il y a beaucoup de solutions qui découlent de l’astronomie. Par exemple, la connaissance du cycle lunaire permet d’avoir une grande précision sur les phénomènes des marées.
De plus, aujourd’hui, avec le Gps, il est possible de localiser les pêcheurs en haute mer grâce aux sciences rattachées à l’astronomie ». L’astronaute est un assoiffé du savoir.
Il a étudié jusqu’en 2e année en Bts informatique de gestion de 1997-1998 avant de s’envoler pour la France où il complète un cycle d’ingénierie informatique à l’Ecole supérieure de génie informatique (Esgi-Paris) en 2002. Il maîtrise l’usage de plus d’une centaine de logiciels, des plus simples au plus complexes.
Maram Kaïré est un touche-à-tout dans le domaine des Tic. Il est est à l’aise aussi bien dans l’infographie, le design, la modélisation et l’animation 3, l’installation, la configuration que la sécurisation des réseaux… Il a occupé de hautes fonctions dans plusieurs entreprises de renommée mondiale.
Le mois de mars est celui des femmes, ou plutôt la journée du 08 mars c’est selon. Et pour célébrer nos braves dames, l’agence digitale People Input a fait honneur aux femmes digitales, comprenez les femmes qui évoluent dans le domaine du numérique. Le fournisseur africain de services web et mobiles s’est illustré de fort belle manière en publiant sur sa page Facebook et sa chaîne Youtube plusieurs vidéos dans lesquelles ces femmes digitales s’expriment sur leurs expériences dans ce domaine.
En résumé, les #lesfemmesalhonneur dans ce monde du #Digital4Life.
Trêve de bavardage, voici les vidéos.
Découvrez Caroline Mbodj Ndong, Digital Manager à People Input.
Découvrez Moussoukoro Diop, Digital & SEO Manager à Jovago.
Découvrez Ndèye Awa Guèye Diop, Co-fondatrice du HUB Jiguene Tech.
Découvrez Regina Mbodj, Directrice Générale du CTIC Dakar/ Incubateur des TICS.
Découvrez Fanta Konaté Ly, Digital Manager à People Input.
Découvrez Edith Brou, Digital Manager à People Input Cote d’Ivoire.
Aux termes de l’article 127 de la loi n°2011-01 du 24 février 2011 portant Code des Télécommunications, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) est chargée, entre autres, « d’assurer le suivi et mettre à la disposition des autorités gouvernementales et des acteurs des secteurs régulés, des informations pertinentes relatives notamment à la performance des opérateurs ».
C’est dans ce cadre que l’ARTP a mis en place, en son sein, un Observatoire du marché des télécommunications qui lui permet de suivre, d’analyser et de présenter régulièrement les évolutions enregistrées sur le marché des télécommunications au Sénégal. Cet Observatoire est alimenté par des informations collectées auprès des opérateurs titulaires de licence selon une périodicité et un format prédéfinis. L’ARTP procède à la publication de tableaux de bord trimestriels sur son site internet (www.artpsenegal.net) ainsi qu’à la diffusion de rapports réguliers permettant d’assurer une meilleure visibilité sur le marché des télécommunications. Le présent rapport résume les évolutions observées sur les marchés de la téléphonie fixe, de la téléphonie mobile et de l’Internet au quatrième trimestre 2014.