L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) affirme avoir demandé à la SONATEL ‘’de remédier sans délai’’ au dysfonctionnement noté dans applications Viber et Whatsapp.

”Devant cette situation difficile pour les usagers’’, l’ARTP assure, dans un communiqué reçu à l’APS, mardi, qu’elle a ”saisi SONATEL le lundi par correspondance en lui demandant de fournir dans les 48 heures les raisons de ce dysfonctionnement et demandé de remédier sans délai à cette situation’’.

Dans le texte, l’autorité note que ”depuis plusieurs jours, les abonnés de l’opérateur de télécommunications SONATEL se plaignent de ne pouvoir accéder aux applications Viber et Whatsapp”.

Source : APS

En vérité, il s’agit comme le Ministre Yaya Abdoul Kane l’a annoncé, de fournisseurs de services internet qu’on appelle communément ISP (Internet Service Provider) ; ils représentent un maillon important du dispositif d’accès à l’internet en offrant le service directement aux usagers qu’il soit particulier, entreprise ou toute autre organisation.

C’est aussi un service offert par les opérateurs de télécommunications ; dans la situation actuelle, ce sont les seuls à opérer sur ce segment de manière viable. En 1997, nous avions plus de 14 fournisseurs de service internet tandis qu’en 2015, il n’en reste quasiment qu’un seul avec les opérateurs de télécommunication. Globalement, l’accès à Internet au Sénégal n’est possible qu’à partir de ces acteurs du marché des Télécommunications.

Capacités de ces opérateurs et satisfaction du marché national.

En principe oui, mais on constate que l’une des conséquences de ce manque d’ouverture est un taux de pénétration de l’internet considéré comme moyen par rapport à notre position de leader régional surtout face au rôle qu’on veut faire jouer à ce secteur dans la recherche de l’émergence économique.

Il faut également reconnaitre que le retard observé dans la délivrance des autorisations d’exploitation de la 3G, il y’a quelques années, a également eu un impact négatif sur le développement de l’accès à l’internet porté principalement par la technologie mobile avec plus de 98 % du parc total des abonnés internet.

Par ailleurs, le taux de pénétration de l’internet publié par le régulateur est passé de 10,54% à 49,42% entre 2013 et 2014, une performance qui doit être consolidée par un accès plus équitable en zones rurales, la baisse des tarifs et une meilleure qualité de service.

La survivre dans l’environnement actuel.

A l’évidence, les mesures nécessaires auraient pu être prises depuis que le code des télécommunications a été promulgué en 2011 mais on a constaté sur une longue période des interprétations divergentes de cette loi en ce qui concerne les Fournisseurs de Services Internet.

Au reste, beaucoup d’acteurs pensaient, à tort, que le code des télécommunications ne prévoit pas le statut de FSI alors qu’il est bel est bien pris en charge dans la définition d’un fournisseur de services qui représente toute personne physique ou morale fournissant au public un service de télécommunications.

Dès lors, les FSI qui entrent donc dans cette catégorie doivent détenir une licence pour exercer, d’autant plus qu’ils pourraient avoir besoin de ressources de fréquences pour assurer l’accès aux usagers. Ils pénètrent dans le champ de la régulation avec un cahier des charges spécifique à cette activité et auront des relations encadrées avec les opérateurs de télécommunications en termes d’interconnexion.

Toutefois, cela est quand même une garantie importante qui n’existait pas avec la première génération de Fournisseurs de Service internet.

Comment cette nouvelle sera accueillie par les acteurs, en particulier les opérateurs de télécommunications qui sont actuellement sur ce segment.

L’ouverture de ce segment d’activité est une forte demande du secteur privé en général. En ce qui concerne les opérateurs, il est vrai qu’ils devront désormais partager le marché de l’accès à internet avec ces FSI ; cependant ils ont un avantage certain en tant qu’opérateurs de téléphonie car détenant des infrastructures incontournables.

L’opportunité d’investissement sur les infrastructures se posera pour les fournisseurs de service internet. De ce point de vue, les opérateurs seront toujours gagnants en partageant leurs infrastructures avec ces nouveaux acteurs. Les capacités dont ils disposent sur les câbles sous-marins peuvent largement alimenter les FSI qui se chargeront de les distribuer et trouveront bien les bons modèles économiques pour cela.

Nous devons, dans les meilleurs délais, améliorer le cadre réglementaire du partage des infrastructures qui constitue la prochaine étape juridique à aborder ; cette question est actuelle dans beaucoup de pays africains avec les opportunités offertes par l’exploitation des infrastructures mises en place dans le cadre du passage à la télévision numérique.

Le projet de point d’échange internet (SENIX) sur lequel le Ministère chargé des Télécommunications travaille avec les acteurs depuis quelques temps pourra alors trouver son fondement. Il s’agit en effet de mettre une plateforme commune permettant au trafic local internet de rester au Sénégal, ce qui n’est pas systématiquement le cas aujourd’hui.

L’arrivée des fournisseurs de services internet pourra dynamiser les échanges sur le point d’échange et justifier d’avantage la création de cette infrastructure importante.

La sélection des fournisseurs de service internet.

Comme vous le savez, les dispositions de l’article 23 du code des télécommunications définissent clairement les modalités de sélection des opérateurs et fournisseurs de services. L’autorité gouvernementale chargée du secteur, précisément le Ministère des Postes et des Télécommunications peut prendre au nom de l’Etat, la décision de lancer les procédures d’appel à concurrence. Ensuite, la mise en œuvre de la procédure d’appel à la concurrence est approuvée par le Collège de régulation de l’ARTP.

L’ARTP met ensuite en place une commission composée notamment des représentants d’institutions de l’Etat afin de lancer un appel public à candidatures, réceptionner les soumissions, dépouiller et évaluer les offres et enfin choisir l’attributaire qui recevra la notification du Ministère chargé des Télécommunications, avant la signature de la convention.

Les prochaines étapes ?

Nous avons déjà passé les étapes de décision gouvernementale et d’approbation de la mise en œuvre de la procédure de sélection. Présentement, l’ARTP est en train de mettre en place la commission chargée de la programmation des étapes suivantes.

L’appel à candidature sera lancé dans les prochaines semaines pour permettre la sélection définitive des fournisseurs de service, au nombre de 3 au départ, avant la fin de ce premier semestre 2015.

L’impact réel sur l’écosystème numérique et sur la population.

Avec la qualité des infrastructures de télécommunications de base disponibles au Sénégal, on peut avec des décisions ciblées, faciliter l’accès en services numériques de plus en plus croissants des usagers aussi bien dans les zones urbaines que rurales.

Eu égard de tout cela, la nécessité de disposer d’Internet est aujourd’hui arrivée au même niveau que celui de l’eau et de l’électricité. A ce titre, il nous a été donné de constater lors de nos différents passages devant les députés à l’Assemblée nationale, que la question de l’accès à l’internet dans les zones rurales revenait régulièrement même pour les collectivités territoriales les plus démunies.

Cependant, notre pays dispose de câbles sous marins depuis 1976 et nous avons connu la fibre optique en 1993 sous l’impulsion d’une politique publique volontariste. Nous disposons également de prix de gros très compétitifs sur la capacité internationale.

En 2013, lors de l’élaboration du volet TIC et Télécommunications du PSE, les analyses avaient en effet montré qu’au Sénégal, avec 45 US $ par Mbits/s par mois, les coûts d’accès en gros sont beaucoup moins chers qu’au Kenya (120 US$), Nigéria (175 US$), Ghana (225 US$) et en Cote d’Ivoire (400 US$).

Déjà, dans la même période, les coûts d’accès à l’utilisateur final restent bien supérieurs à la moyenne des pays concurrents : rien que pour les frais d’accès à l’internet les coûts sont deux (2) fois plus élevés au Sénégal qu’au Kenya et au Ghana. Le coût de la redevance mensuelle est également supérieur par rapport à ces mêmes pays.

Néanmoins, la situation a évolué favorablement et cette opportunité d’accueillir de nouveaux acteurs sur ce segment permettra certainement de baisser d’avantage les coûts d’accès aux services internet à l’utilisateur final.

Tout ceci contribuera à atteindre l’un des objectifs visés par le PSE qui est d’accélérer la diffusion dans toutes les activités économiques et sociales.

Malick NDIAYE
Directeur de Cabinet
Ministère des Postes et des Télécommunications

Depuis la fin du mois de février 2015, il est difficile, voire impossible, aux abonnés de la Sonatel, d’utiliser Viber et Whatsapp, applications qui ont pour dénominateur commun de permettre aux internautes de téléphoner ou d’envoyer des SMS gratuitement via Internet. Par contre, les abonnés de Tigo ou d’Expresso, continuent à utiliser ces applications le plus normalement du monde ce qui montre bien que le problème ne se situe pas du côté de ces dernières. Cette situation qui n’est pas nouvelle, puisqu’elle s’était déjà produite en novembre 2013, interpelle bien entendu les consommateurs qui l’ont immédiatement dénoncée, notamment à travers les réseaux sociaux. Elle interpelle également la Sonatel, qui en l’espèce est le principal intéressé, pour ne pas dire incriminé, mais comme d’habitude en la matière c’est le silence radio total. Pourtant l’opérateur historique nous a habitué à une communication des plus réactives et des plus agressives lorsqu’il s’agit de présenter ses innovations technologiques, ses réalisations techniques, ses nouveaux produits et services ou encore ses résultats financiers. Quelque part, cette attitude n’a rien de surprenant car les opérateurs présents sur le continent africain sont coutumiers des faits et essayent régulièrement, s’appuyant sur des moyens plus ou moins légaux, de dissuader les internautes de recourir aux applications comme Skype, Viber, Whatsapp et autres qui permettent à leurs clients de s’affranchir de leurs coûteux services pour téléphoner ou envoyer des SMS. Afrique du sud, Egypte, Ethiopie, Gambie, Maroc, RCA, etc., la liste des pays africains qui bloquent, officieusement, officiellement, régulièrement ou temporairement, ce type d’applications est malheureusement assez bien garnie. Quoi qu’il en soit, les internautes ne sont pas restés les bras croisés et nombre d’astuces techniques sont d’ores et déjà proposées sur les réseaux sociaux pour contourner le blocage actuel. Beaucoup plus surprenant est par contre le silence assourdissant de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) qui fait écho au silence « compréhensif » de la Sonatel. En effet, l’ARTP, qui n’aime pas se faire appeler le gendarmes des télécoms, bien que ce rôle lui soit assigné par la loi, semble oublier que le Code des télécommunications adopté par l’Assemblée nationale le 14 février 2011 dispose en son article 6 que « Les opérateurs doivent respecter l’égalité de traitement des usagers » et que « L’accès de ces derniers aux réseaux de télécommunications ouverts doit être assuré dans des conditions objectives, transparentes et non discriminatoires » et que par conséquent ils ne sont pas autorisés à bloquer l’accès de certains services à leurs utilisateurs. L’ARTP ne semble pas non plus faire grand cas du fait que, l’exposé des motifs de la loi portant Code des télécommunications, le prend en compte « l’affirmation du principe de la neutralité technologique de la réglementation des télécommunications et des TIC » et que par conséquent les opérateurs de télécommunications ne sauraient, sous quelques prétexte que ce soit, bloquer l’accès à certaines applications. Si comme on peut s’en douter, la Sonatel déclare dans quelques jours qu’il n’a jamais été dans ses intentions (officielles) de bloquer l’accès à ces applications et qu’il s’agit d’un simple problème technique, cela ne dédouanera pas pour autant l’ARTP d’avoir failli à l’application de l’article 104 du Code des télécommunications qui dispose que « L’autorité de régulation assure le contrôle du respect de la réglementation des télécommunications et du respect par les opérateurs titulaires de licence des obligations de leur cahier de charges » ce qui implique bien entendu la fourniture d’un service de qualité par les opérateurs de télécommunications. Comme on le voit, les intérêts des usagers des réseaux de télécommunications sont bien peu protégés et à défaut d’être un gendarme, l’ARTP pourrait au moins jouer un rôle d’arbitre, faire respecter son autorité, appliquer la loi et en conséquence pénaliser les contrevenants en sifflant des fautes et en décernant des cartons jaunes ou rouges, afin que nul n’en ignore, plutôt que de continuer à laisser les utilisateurs des réseaux et services de télécommunications à la merci d’opérateurs qui semblent oublier qu’ils n’ont pas seulement le droit de réaliser de juteux bénéfices mais qu’ils ont également des obligations, au premier rangs desquels la fourniture d’un service de qualité à leur clientèle et le devoir d’informer immédiatement des problèmes techniques auxquels ils peuvent faire face.

Alex Corenthin
Secrétaire aux relations internationales
OSIRIS

L’informatique a connu trois grandes révolutions marquées par trois décennies bien nettes caractérisées par l’apparition d’innovations technologies spécifiques: les années 70 qui marquent les premiers jours de l’ordinateur, les années 80 avec l’apparition de la micro-informatique et les années 90 avec l’avènement d’Internet avec ses nouvelles technologies et ses nouveaux outils. Ces révolutions coïncident avec des périodes de profonds bouleversements dans les méthodes de travail, les outils utilisés et naturellement le profil des informaticiens ou plus précisément celui des personnels de l’informatique.

Pour ces derniers, les changements induits par le mouvement permanent de l’innovation technologique font appel à une remise à niveau permanente des connaissances et des aptitudes. C’est cela qui a fait dire à Dominique ROUX professeur agrégé à l’Université Paris Dauphine qu’il y avait de nouveaux métiers dans les entreprises eu égard à l’importance de la gestion de la « donnée » devenue le pétrole du 21ème siècle. Il s’agit de Chief data Officer (CDO), Data Protection Officer (DPO), Community Manager, Data scientist, etc.

Les responsables informatiques sont les premiers concernés du fait de leur position et de leur mission de pilotage des systèmes informatiques. Ils voient ainsi le référentiel de leurs activités changer régulièrement faisant subir de profondes mutations à leur profil et consacrant un concept nouveau qui a fini de se substituer aux anciennes appellations réductrices (Chef de service informatique, responsable informatique, directeur informatique) : le Directeur des systèmes d’information.

Mais tout d’abord qu’est-ce qu’un système d’information ?

Il peut être défini comme étant « l’ensemble des moyens humains, matériels, techniques et logistiques mis à la fois à contribution pour la génération, le traitement, la diffusion, la présentation, le stockage et la destruction de l’information au sein d’une organisation. De nos jours il est habituel de voir confondre les notions de « systèmes et réseaux informatiques » et celle de « systèmes d’information ». On dit donc qu’un système d’information est « un ensemble de ressources structurées permettant de collecter, traiter, stocker, acheminer, présenter ou détruire l’information quels que soient sa nature, son support ou son type de véhicule».

Cette absorption de l’informatique par un glissement de sa fonction classique au cœur des métiers de l’Entreprise a du mal à se traduire par un repositionnement stratégique de celle-ci au sein du dispositif décisionnel chargé d’en définir et orienter les actions.

Dans la plupart des entreprises et administrations et particulièrement au Sénégal et jusqu’à une date récente, le directeur du système d’information (DSI) ou celui qui en tient lieu était encore rattaché à des directions opérationnelles ou à la direction administrative et financière.

Cette situation traduit une vision dépassée qu’on s’était faite de la fonction informatique qui la cantonnait à de simples tâches techniques et dans de rares cas, administratives.

La conséquence immédiate est que de plus en plus on assiste à des restructurations qui bouleversent les liens hiérarchiques et qui placent la fonction informatique dans le système de pilotage de l’entreprise en la rattachant directement à la direction générale.

C’est ainsi que le rôle et les compétences attendus du nouveau responsable informatique, communément appelé Directeur des Systèmes d’Information (DSI), changent radicalement et sort des sentiers battus de la technique pure pour intégrer le domaine du management.

On est ainsi confronté à l’exigence sinon d’une définition d’un profil type, du moins à repenser la fonction du nouveau responsable informatique du point de vue de ses tâches quotidiennes afin d’élaborer un référentiel de formations complémentaires nécessaires à l’accomplissement de sa mission.

Quel référentiel de compétences ?

Un référentiel de compétences consiste en l’inventaire des activités liées à un métier ou une fonction dans une entreprise – sur la base des tâches effectivement réalisées par les collaborateurs – ainsi qu’en l’identification des compétences requises pour exercer ces activités, exprimées en capacités observables.

Il se construit sur la base d’une démarche participative sollicitant la collaboration d’un petit groupe représentatif de personnes exerçant le métier visé dans l’entreprise.

Le référentiel de compétences est un précieux outil de communication au sein d’une entreprise, entre les collaborateurs et la direction. En effet, la visualisation des pratiques réelles d’un métier au sein d’une entreprise permet d’en clarifier le contenu et les exigences, d’élaborer un cahier des charges conforme à la réalité et aux besoins de l’entreprise ou de définir l’évolution future du métier.

Par ailleurs, un référentiel permet de positionner les collaborateurs au regard des exigences du métier, facilitant ainsi l’élaboration de plans de formation personnalisés aux besoins de chacun et l’analyse du niveau de maîtrise dans l’objectif d’une démarche de reconnaissance ou de validation des acquis.

Quel profil et quelle fiche de poste pour les DSI ?

Les DSI actuels au Sénégal, d’une manière plus claire les responsables informatiques proviennent d’origines et de formations diverses. Aux premières années de l’informatique au Sénégal (75-90) les responsables informatiques étaient pour la plupart des techniciens issus d’autres domaines (mécanique, électricité, électronique, etc.) qui se reconvertissaient pour gérer l’informatique dans leurs entreprises).

A cette génération s’ajoutent les nouveaux responsables issus du renouvellement des postes, et ceux sortis des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs formés sur les nouvelles technologies.

Il s’agira de partir d’un référentiel de compétences pour voir s’il y a lieu de définir un ou des profils-types pour la fonction de DSI.

Il semble nécessaire, partant du référentiel d’activités actuellement du ressort d’un DSI, de définir une sorte de lettre de mission récapitulant l’ensemble des tâches qui lui sont dévolues pour le pilotage efficient de son système d’information. Ces tâches devront être listées de manière exhaustive, mais aussi classifiées en tâches administratives et financières, techniques, de management et d’organisation. Cette double casquette du DSI, celle de stratège du numérique et d’architecte du système d’information, exige du titulaire du poste des qualités intrinsèques de manager. Chacun des aspects précédents pris individuellement ayant son importance et pesant de son poids dans la mission du DSI, il ne saurait être occulté ou même négligé au profit d’un autre.

Quel programme de formation pour les DSI ?

Au-delà de la formation initiale du DSI, il est nécessaire pour ne pas dire indispensable de faire appel à la formation continue ou continuée pour le mettre au diapason des changements et innovations technologiques sans cesse introduites dans les systèmes et les paradigmes.

En effet au rythme où évoluent les innovations et autres avancées technologiques, une formation continue permanente est incontournable pour permettre au DSI de se doter de compétences nécessaires au pilotage de sa structure et rester à jour pour le suivi de son système. Cette formation devra être axée sur les spécificités techniques de son système mais aussi sur des modules standard comme la conduite de projet, la gestion administrative et financière, etc. .

Fin de la DSI ?

L’avènement du Cloud computing, de par son nouveau modèle, remet en cause et en profondeur, le positionnement stratégique de la DSI dans le management des organisations.

Dans celles-ci, la direction des systèmes d’information (DSI) ou ce qui en tient lieu constitue un des postes budgétaires les plus importants. Entre les ressources humaines de haute qualification dont il faut supporter les charges, les investissements de plus en plus coûteux à faire pour la permanente mise à niveau, les frais de fonctionnement, de formation du personnel, les frais d’entretien et de maintenance, le budget informatique ne cesse de croitre tiré qu’il est par les fréquentes innovations technologiques. Se pose alors la lancinante question de la pertinence, pour une organisation, de mettre autant de ressources sur un métier qui n’est pas sien et qui constitue, pour elle, juste une fonction support devant lui permettre d’améliorer ses performances sur son cœur de métier.

Avec une offre informatique externalisée, et nonobstant les problèmes de sécurité, de confidentialité des données, de haute disponibilité et de la qualité de service des solutions Cloud, les directions métiers seront sûrement enclines à se passer d’une DSI en interne pour faire appel à un prestataire extérieur. Que faire alors de tous ces spécialistes qui forment les équipes des DSI ? Qu’en sera-t-il des spécialistes en maintenance quand tous ces serveurs et PC deviendront virtuels ? En somme qu’adviendra-t-il de la DSI ?

Mor Ndiaye Mbaye
Skype : morfattah
Blog: www.morfattah.blogspot.com

Acteurs incontournables dans le paysage digital africain, les incubateurs technologiques africains structurent les écosystèmes et entraînent les startups dans une véritable dynamique économique positive. Du Sénégal au Mali en passant par le Niger, chaque semaine un hub voit le jour sur le sol africain : un nouvel espace de coworking, un nouvel incubateur, un accélérateur… Reportage.

Les différents intervenants :

Samir Abdelkrim : promoteur de #TECHafrique
Ninon Duval : directrice de l’incubateur Bond’innov
Omar Cissé : fondateur de Teranga Capital
Almoktar Allahoury : directeur CIPMEN
Ludovic Centonze : directeur projets RSE Orange

Un film de Hugo Battistella et Karine Georges – montage : Hugo Battistella – production : live Orange TV

Source : live Orange TV

2014 a vu le débat sur la gouvernance internet monter en puissance suite aux révélations d’Edward Snowden sur la surveillance de masse. Deux sujets majeurs ont marqué la gouvernance internet durant la période : la tenue de la conférence Netmundial en avril 2014 au Brésil et le lancement du processus et des débats sur le transfert du rôle de supervision de la NTIA sur les fonctions IANA coordonnée par la Société pour l’attribution des noms de domaines et des numéros sur internet (ICANN).

Premier semestre

Le premier semestre de l’année 2014 a été particulièrement marqué par l’organisation de la conférence Netmundial en avril au Brésil, sanctionnée par la déclaration multipartite de Sao Paulo visant à mettre fin à la surveillance de masse.

Au niveau de la Société pour l’attribution des noms de domaines et des Numéros sur internet (ICANN), nous notons le dépôt du rapport du panel sur la coopération mondiale et les mécanismes de gouvernance de l’internet, le début de la distribution par ICANN aux cinq Registres Internet Régionaux (RIR) des derniers blocs d’adresses IPV4 et l’atteinte des 700.000 noms de domaine enregistrés sur une nouvelle extension. En Juin 2014, le groupe de coordination de la transition du rôle de supervision des fonctions IANA (ICG) est mis en place. Ce groupe est chargé de présenter à la NTIA des propositions pour le transfert des fonctions IANA à la communauté internet avant le 30 Septembre 2015.

En Europe ; la commission européenne appelle à une gouvernance internet plus transparente qui favorise la responsabilisation et l’intégration tout en préservant les libertés fondamentales et les droits humains. Au même moment, Google ouvre la porte au droit à l’oubli numérique se conformant à la décision de la cours de justice de l’Union Européenne. Au demeurant, la problématique de l’explosion des données numérique est posée pour un bon encadrement au service des communautés.

En Afrique, l’ICANN s’organise pour booster l’industrie des noms de domaine en informant et sensibilisant mieux sur les noms de domaines, les marques déposées et la propriété intellectuelle en Afrique.
Aux Etats-Unis, la Commission Fédérale des Communications approuve un projet prévoyant la fin de la neutralité du net, déjà mise à mal dans des pays comme la Chine et la Turquie.
En outre, la sortie du rapport annuel de l’Union Internationale des Télécommunications révèle, à fin 2014, la progression du nombre d’internautes à trois milliards et celle des mobinautes à sept milliards.

Deuxième semestre

A la suite de l’annonce par le Département du commerce américain de confier les fonctions d’IANA à la communauté internet et la tenue du Netmundial en avril 2014 au Brésil ; un regain d’intérêt est noté autour de la problématique de la gouvernance d’internet maintenant le rapport de force autour du contrôle de l’internet.

En effet, Le Forum Economique Mondial lance une initiative sur la gouvernance d’internet pour renforcer la coopération mondiale dans le sillage du sommet Netmundial au moment où L’Europe publie son rapport sénatorial prônant la réforme et la reconstruction de la gouvernance mondiale d’Internet. La Russie est accusée de concocter un plan secret pour se débrancher d’Internet en cas de nécessité. Dans le même sillage, les BRICS construisent leurs propres câbles sous-marins.
Cette dynamique et ce rapport de force se poursuivent et va constituer une bonne partie du débat du forum sur la gouvernance d’internet qui s’est tenu à Istanbul du 1er au 05 septembre 2014.
Au niveau de l’ICANN, les extensions géographiques des noms de domaine sont déclarées insaisissables par la justice au moment où la délégation et l’enregistrement des nouveaux noms de domaines se poursuivent. En outre, l’ICANN déclare que le prochain programme des nouveaux noms de domaine serait probablement pour la fin de l’année 2016 au début de l’année 2017. Lors de la réunion ICANN 51, tenue à Los Angeles, la NTIA rappelle à ICANN la date limite de dépôt des propositions sur la transition de la supervision des fonctions IANA fixée le 30 septembre 2015.

En outre, le projet de conseil de coordination de l’Initiative Netmundial piloté par l’ICANN, le Forum Economique Mondial et le Comité directeur sur l’Internet brésilien (CGI.br) est vivement critiqué dans ses missions et objectifs, et des organismes comme l’Internet Architecture Board et Internet Society refusent les sièges qui leurs sont réservés au sein du conseil.
Au demeurant, L’ONU adopte une résolution qui insiste sur la protection des communications et des données privées. Le texte prévoit aussi que les victimes de surveillance illicite puissent demander réparation.
Aux Etats-Unis, le président Obama demande à la Commission Fédérale des Communications (FCC) d’appliquer des règles strictes pour préserver la neutralité du net s’opposant fortement à l’idée d’un internet à deux vitesses au moment où La Chine se dit disposée à approfondir sa coopération internationale concernant Internet.

En Europe, le conseil de l’Union Européenne des ministres des télécommunications adopte à l’unanimité des conclusions communes sur la gouvernance de l’internet qui prônent les principes d’ouverture du modèle de gouvernance, d’inclusion, de transparence et de gouvernance multi-acteurs. Le conseil appelle l’ICANN pour la première fois à la nécessité de protéger les indications géographiques. En outre, l’Europe appelle à un meilleur encadrement des « géants du net » par un meilleur respect du droit à la concurrence au moment où le débat entre le droit à l’oubli numérique et le droit à l’information du public continue. De plus, une massive manifestation des Hongrois aboutit au retrait d’un projet du gouvernement de taxer l’utilisation d’Internet.

En Afrique, après l’adoption de la Convention de l’Union Africaine (UA) sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel ;la déclaration africaine sur les droits et libertés d’Internet est lancée. Concernant les noms de domaine, le lancement de .Africa est retardé. La réunion AFPIF sur l’appairage et l’interconnexion s’est tenue à Dakar et Facebook promet un accès internet gratuit en Afrique avec Internet.org.
L’Union Africaine annonce la mise en œuvre du projet de système africain d’échange par Internet qui devra réduire le coût de connexion en soutenant l’établissement de points d’échange internet locaux et régionaux en Afrique.
Dans le monde arabe ; le troisième forum sur la gouvernance internet s’est tenu à Beyrouth en novembre et a enregistré un nombre de participants sans précédent représentant toutes les parties prenantes (gouvernement, société civile, secteur privé etc.).
Au sujet de la cybercriminalité, Sony et ICANN sont victimes de piratage informatique et la Corée du Nord, victime de plusieurs de pannes d’internet.
2014 a aussi vu l’organisation à Busan en Corée du Sud de la 19éme Conférence de plénipotentiaires de l’Union Internationale des télécommunications (UIT) 2014 (PP-14).

2015 sera forcément une année charnière dans l’évolution de la vie d’internet avec le projet controversé de mise en place d’un « Conseil de sécurité de l’internet » et le dépôt des conclusions sur la transition IANA le 30 septembre 2015.

Mamadou LO
Membre du groupe multipartite
sur la gouvernance internet en Afrique
alfamamadou@hotmail.com

La 5ème édition de l’IT Forum Dakar s’est tenue, le 22 janvier 2015, à l’Hôtel King Fahd Palace. L’événement qui a réuni les directeurs de système d’information (DSI) et les experts du Digital autour du thème « La transformation digitale, un gisement de croissance et de compétitivité pour le Sénégal » a permis aux participants de partager leurs visions, conseils et retour d’expériences sur les stratégies digitales et numériques. Cinq conférences ont été retenues. ERP et CRM- La gestion à l’heure de la transformation numérique, par Frédéric Masse, Vice-président EMEA Government Relation SAP. Cloud Computing, hébergement de données, quels services pour les entreprises et pour les administrations publiques ? Par Fouad Benjoudar, IB Maroc/Sénégal. Dématérialisation des procédures de commerce extérieur – Retour d’expériences de la douane sénégalaise. Accélérez votre transformation numérique, par Aurélien Duval-Delort. Les données de votre entreprise sont-elles en sécurité? … Découvrez les solutions IBM, par Mohamed Amar Athié, Architecte Solutions IBM.

REPORTAGE VIDÉO

Source : CIO-Mag
Vidéo by SIMTECH

artp-forum-sva-itmag

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) en partenariat avec l’association des fournisseurs de services à valeur ajoutée, les acteurs du numérique (ADN) a organisé à Dakar le 17 Décembre 2014 la deuxième édition du Forum d’échanges sur le développement des services à valeur ajoutée (SVA) au Sénégal.

Voir/Revoir l’intégralité des panels et présentations du forum.


Session d’ouverture


Présentation ARTP sur l’activité de SVA


Panel sur la valorisation de l’innovation


Panel sur le e-commerce


Panel sur les données à caractère personnel

Synthèse discussions et clôture

Avec SIMTECH

A la fin du mois de janvier, le Ministre des Postes et des Télécommunications, Yaya Abdoul Kane, a annoncé que le processus de formulation du cadre national de référence pour le développement numérique au Sénégal était désormais dans sa phase finale. Pour tous ceux qui opèrent ou s’intéressent à l’écosystème des technologies de l’information et la communication (TIC) du Sénégal, la réaction première aura sans doute été de dire : Enfin ! En effet, cela fait ni plus ni moins une décennie que l’Etat n’a pas publié une lettre de politique sectorielle du secteur des TIC et des télécommunications et près de quinze (15) ans qu’il n’a pas produit un document de stratégie nationale en la matière depuis la tentative avortée de 2000. Alors que le Sénégal avait pris une longueur d’avance sur les autres pays africains en initiant, avec l’appui du centre de recherches pour le développement international (CRDI), une démarche multi-acteurs, inclusive et participative pour l’élaboration de la Stratégie Acacia Sénégal, cette expérience n’a malheureusement pas été capitalisée ni fructifiée. Pire, on peut se demander légitimement, et nous avons souvent posé la question, comment un pays peut-il prétendre avoir des ambitions dans le domaine des TIC, voire en faire un des principaux piliers de sa croissance sans avoir une vision, une stratégie, un plan d’action, un calendrier d’exécution, un budget, des indicateurs de résultats et un mécanisme de suivi et d’évaluation. Aussi paradoxal que cela puisse être, le Sénégal a cru pouvoir faire l’économie de se doter de ces outils et il ne faut pas être surpris si aujourd’hui nombre de pays qui ne comptaient guère dans le domaine des TIC il y a de cela une quinzaine d’années sont aujourd’hui présentés comme des champions en la matière. Qui aurait pu penser que, vingt ans après le terrible génocide qui a ravagé le Rwanda, ce pays serait dans le peloton de tête des pays africains en matière de TIC ? Qui aurait pu penser que le Kenya deviendrait le hub en matière de TIC qu’il est devenu avec des success story parmi lesquelles on peut citer le système de transfert d’argent via mobile « M-PESA », le logiciel « Ushahidi », le fournisseur d’accès à Internet « Wananchi », le projet « Savannah Valley », etc. Entre le Sénégal et le Kenya, la perspective s’est totalement inversée au point que des observateurs avertis du secteur en sont venus à affirmer que le Sénégal pourrait devenir le prochain Kenya de l’Afrique de l’Ouest. Quel renversement de situation ! Mais comment en est-on arrivé là ? Autre paradoxe, les principaux problèmes qui hypothèquent le développement du secteur des TIC au Sénégal sont parfaitement connus et ce depuis longtemps. Ils ont pour noms : expression d’une volonté politique non traduite en actes concrets, instabilité institutionnelle, multiplicité des centres de décisions, absence de stratégie nationale, régulation inappropriée, problème de financement du secteur alors qu’il alimente abondamment les caisses du Trésor public, marginalisation du secteur privé national dans la réalisation des grands chantiers numériques de l’Etat, quasi absence d’incubateurs, absence de dispositif d’accompagnement des start-up, formation pas suffisamment en phase avec les besoins du marché, faible implication du secteur privé dans la recherche en TIC, insuffisance quantitative et qualitative de la fourniture d’électricité, etc. Les autorités gouvernementales ont-elles pris la juste mesure des défis auxquels le secteur doit faire face ? L’avenir nous le dira mais au regard de la place marginale qu’occupent les TIC dans le Plan Sénégal émergent (PSE) il n’y a pas de quoi être rassuré. En effet, comment penser l’émergence du Sénégal sans s’appuyer fortement sur le secteur tertiaire alors que c’est lui tire la croissance du PIB depuis des années ? Comment imaginer l’émergence sans une utilisation massive des TIC dans tous les secteurs de la société, y compris dans le domaine de l’agriculture ? Comment concevoir l’émergence sans mettre en œuvre de grands projets structurants dans le domaine des TIC ? Comme on le voit, les problèmes sont multiples et divers et seule une approche holistique permettra d’apporter les réponses pertinentes et durables qui sont indispensables à l’essor de l’écosystème TIC et au-delà à celui de l’émergence d’une société de l’information inclusive et solidaire au Sénégal. Il faut espérer que le futur cadre national de référence pour le développement numérique au Sénégal fournira les bonnes solutions aux problèmes identifiés et surtout qu’il verra enfin le jour perdant ainsi le statut d’Arlésienne qui lui colle à la peau depuis des années.

Alex Corenthin
Secrétaire aux relations internationales
OSIRIS