L’incubateur CTIC Dakar est heureux d’annoncer la nouvelle édition de son programme d’accélération BuntuTEKI dédié aux porteurs de projets d’entreprises TIC.
Pourquoi nous le faisons ?
Pour construire la nouvelle génération d’entrepreneurs TIC du Sénégal et faire que des projets innovants deviennent réels et viables.
Comment nous le faisons ?
Coaching et suivi intensif, formations, mise à disposition de locaux, de matériel et d’experts pendant 6 mois. Fortes opportunités d’accès aux financements.
Qu’est-ce que BuntuTEKI offre ?
CTIC Dakar mettra à disposition pour une durée de 6 mois :
- Un espace de travail partagé dans des locaux tout-équipés en centre-ville
- Son coaching et formations en développement et gestion de projets TIC, finance, marketing, business development, création d’entreprise, etc.
- Des visites d’entreprises et ‘entrepreneurs d’expérience
- Des événements et ateliers dédiés à vos projets
- Son réseau de partenaires privés et institutionnels
- Sa communauté de chefs d’entreprises et de développeurs
Résultats attendus
- Implémentation du projet et de la solution
- Développement du marché et premières générations de revenus
- Acquisition de compétences clés en entrepreneuriat technologique
- Création formelle de l’entreprise
Sur les 10 projets accompagnés en 2013, 9 ont implémenté leur solution, 7 ont débouché sur une création d’entreprise, 9 ont soulevé des fonds (jusqu’à 15m Fcfa), et 3 génèrent maintenant des revenus convenables.
Ces entreprises sont passées par BuntuTEKI :
Coût : 80 000 FCFA pour les 6 mois payables en plusieurs tranches.
Critères de sélection
Ce programme se veut très sélectif et intensif en termes de suivi des projets. Voici les critères :
- Prototype de site web, d’application mobile ou de logiciel déjà développé (aucun projet au stade d’idée n’est accepté)
- Forte disponibilité du/des porteurs de projets (minimum 20h/semaine)
- complémentarité, compétence et vision de l’équipe
- Potentiel de marché / réponse à un besoin
- Innovation technologique
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 10 août 2014 à 23h59. Pour postuler il vous suffit de remplir le dossier de candidature en ligne ci-dessous.
Déposer ma candidature maintenant !
Pour toute question, n’hésitez pas à contacter :
Abdoul Aziz SY, Chef de projet –
abdoul.sy@cticdakar.com
77 259 19 64.
Bonne chance !
L’équipe CTIC Dakar
La nouvelle est tombée mercredi 23 juillet à l’issue du conseil des ministres, Cheikh Bakhoum, ingénieur informaticien, Conseiller technique et Chef du service informatique au secrétariat de la Présidence, a remplacé Khassoum Wone à la tête de l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE).
Interrogé il y a quelques jours par Dakaractu, celui qui gérait le service informatique de la Présidence était largement revenu sur ses objectifs et missions de l’État du Sénégal en matière de développement numérique.
Ingénieur de conception en informatique, le désormais ex directeur général de l’ADIE a dirigé cette entité de l’État pendant un plus de deux ans. Il avait été nommé en avril 2012 à la suite de l’élection du Président Macky Sall.
Plus de 470 participants de plus de 41 pays, venant du gouvernement, secteur privé, milieu universitaire, des institutions de recherche, du comité technique, des organisations de la société civile, des médias et d’autres parties prenantes ont participé au 3ème Forum sur la gouvernance de l’Internet en Afrique (AfIGF) qui s’est tenu du 10 au 12 juillet 2014 à Abuja.
Le Forum a été co-organisé par le ministère fédéral de la communication et de l’information à travers l’Autorité nigériane du registre Internet, du Forum sur la gouvernance de l’Internet au Nigéria et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Le Forum a également été soutenu par le Groupe consultatif multipartite local (LMAG) du Forum sur la gouvernance de l’Internet nigérian (NIGF), et de la Commission de l’Union africaine (CUA), ainsi que des forums sous-régionaux sur la gouvernance de l’Internet en Afrique.
Mme Fatima Denton, Directrice de la Division des initiatives spéciales à la CEA, s’exprimant sur la croissance rapide de l’Internet en Afrique, a déclaré que la technologie mobile permet à des millions de personnes en Afrique d’accéder à Internet, même en l’absence de réseaux à haut débit développés.
« La pénétration du haut débit mobile en Afrique atteint près de 20 pour cent en 2014, contre 2 pour cent en 2010 et bien que toutes les régions continuent d’afficher des taux de croissance à deux chiffres de pénétration du haut débit mobile, l’Afrique se distingue avec un taux de croissance de plus de 40 pour cent – deux fois plus élevé que la moyenne mondiale ».
Elle dit que la clé de la réussite d’une gouvernance de l’Internet, aux niveaux sous-régional et régional est de faciliter la prise en main et la participation active au niveau national.
Elle ajoute que les forums nationaux sur la gouvernance de l’internet représentent un fondement essentiel pour élargir l’accès à Internet dans nos pays respectifs.
Le Ministre nigérian des technologies de la communication, Omobola Johnson, souligne l’effet catalytique d’Internet dans des secteurs tels que la finance et la santé. Elle dit : « Dans l’État d’Ondo au Nigéria, le programme Abiye relie des femmes enceintes et des nourrissons jusqu’à 5 ans à des centres de santé ou cliniques près de chez eux et l’Hôpital de santé maternelle et infantile, à Akure, la capitale de l’État.
« La clé de ces liens est la disponibilité et l’utilisation des TIC entre les patients, les travaux de santé et les spécialistes de la santé ; les résultats ont été de meilleurs soins de santé maternelle et infantile, des accouchements plus sûrs et une réduction de la mortalité maternelle et infantile plus. Ceci, fait-elle remarquer, est une réalisation remarquable pour un État qui était classé par la Banque mondiale, en 2008, comme ayant le taux de décès maternel le plus élevé dans le Sud-ouest du Nigéria.
D’autre part, Mme Denton a indiqué que le Sommet de Rwanda, en octobre 2013, qui a vu plusieurs chefs d’État et des centaines d’intervenants s’y rendre, a mis au point un Manifeste appelé « SMART Africa ». Le Manifeste, qui définit les cinq piliers de changement qui mettrait les nouvelles technologies et l’innovation au cœur du développement socio-économique en Afrique, a été approuvé par le Sommet de l’UA en janvier dernier. La CEA, en tant qu’institution de premier pour les pôles d’innovation et de développement durable de « Smart Africa Alliance », qui sera un cadre régional unique pour améliorer la connectivité sur le continent, entre autres, continuera à soutenir ses États membres dans leurs efforts de construction d’une société de l’information inclusive en Afrique.
Plusieurs recommandations ont été formulées sur les politiques pour permettre l’accès à Internet ; la création, la diffusion et l’utilisation de contenu pour sensibiliser le public à l’innovation et la créativité dans le développement de contenu ; Internet comme moteur, croissance et développement et la nécessité de politiques qui favorisent l’accessibilité d’Internet et encourage la politique d’accès au haut débit ; sur le Forum sur la gouvernance de l’Internet et l’avenir de l’écosystème de l’Internet et la nécessité de renforcer la coopération multipartite au sein du Forum sur la gouvernance de l’Internet en Afrique afin d’accroître la participation de tous les acteurs dans la transition des fonctions de l’IANA ; renforcer la confiance numérique ; la nécessité d’encourager et de respecter les droits de l’homme en ligne et hors ligne ; la nécessité pour les pays de migrer de l’IPv4 à IPv6 ; et encourager la mise en œuvre et la gestion de DotAfrica, parmi d’autres.
Source : Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique
À l’initiative d’Africable, plusieurs groupes médias se sont associés pour créer la première plateforme satellite d’Afrique de l’Ouest. À la clé, la diffusion d’un bouquet de 42 chaînes accessible via des décodeurs également compatibles avec la TNT.
Prévu en juin 2015 en Afrique, le passage à la télévision numérique terrestre (TNT) donne des idées au Malien Ismaïla Sidibé, fondateur et PDG d’Africable, et au Togolais Richard Aquereburu, directeur général de Media Plus International. Associés à un autre groupe de médias africain et à un entrepreneur du BTP malien dont les noms n’ont pas été dévoilés, les deux hommes d’affaires vont lancer en septembre la première plateforme satellite basée en Afrique de l’Ouest.
Grâce à la station de télécommunication (téléport) construite à Bamako cette année, la société TNT Sat Africa diffusera à partir de fin septembre sur le satellite SES4 un bouquet de 42 chaînes en accès libre (y compris des chaînes internationales), auquel les promoteurs entendent associer des télévisions nationales africaines et des chaînes thématiques.
Offrir une alternative aux États
Cette annonce intervient au moment où les États finalisent leurs stratégies de migration vers la télévision numérique. Une transition coûteuse qui risque de prendre plusieurs années, les ménages devant s’équiper de tuners TNT.
“Dans ce contexte, nous offrons une alternative aux pouvoirs publics et aux télévisions puisque nos décodeurs seront aussi compatibles avec la TNT et que nous couvrirons l’intégralité des pays d’Afrique de l’Ouest, contrairement aux infrastructures terrestres que doivent déployer les États”, explique Ismaila Sidibé.
Marché
Le modèle économique du projet est basé sur un droit d’entrée unique d’environ 50 euros payé au moment de l’acquisition du décodeur. Les associés visent un marché de 3,5 millions de foyers. En parallèle, ils entendent aussi offrir des liaisons satellitaires aux administrations et aux entreprises.
Julien Clémençot
Source : Jeune Afrique
Les pays des BRICS seront prochainement à la tête d’un nouveau réseau de câbles sous-marins, échappant au « contrôle » anglo-saxon.
L’information peine à faire le tour de la presse, elle est pourtant cruciale pour les cinq pays membres des BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Après avoir annoncé, le 15 juillet, la création d’une banque de développement (NBD), basée à Shangaï et dotée d’un capital de 50 milliards de dollars, ainsi qu’un fonds d’urgence de réserves de 100 milliards de dollars, les BRICS veulent mettre un terme au monopole de Londres et Wall Street sur le réseau de câbles sous-marins.
Lancé au milieu du XIXe siècle, le système planétaire de câbles sous-marins est un pilier fondamental de notre société moderne puisqu’il permet la circulation d’énergie et de données informatiques. En 2013, l’on dénombrait 265 câbles sous-marins qui assurent 99% du trafic intercontinental d’Internet et des communications téléphoniques. Mais la configuration du réseau est telle qu’elle est sous le « contrôle » du Royaume-Uni et des Etats-Unis, souligne Solidariteetprogres.org. Edward Snowden, ancien employé de la CIA et de la NSA, qui a fait cette révélation, affirme que si la NSA (agence de sécurité nationale américaine) parvenait à espionner la quasi-totalité de nos communications, c’était en contrôlant la colonne vertébrale d’Internet, à savoir le réseau de câbles et les stations terrestres auxquelles ils aboutissent.
Des câbles prévus pour 2015
Le projet, passé relativement inaperçu lors de présentation en 2012, est déjà en cours de construction et serait même en phase finale de mise en oeuvre. Les 34 000 km de câbles des BRICS auront une capacité de 12,8 terabit/s et seront reliés aux câbles WACS (West Africa Cable System), EASSy (Eastern Africa Submarin System) et SEACOM. Ainsi, les cinq pays du bloc auront un accès direct à 21 pays africains, qui à leur tour auront un accès immédiat à Internet et aux pays des BRICS. La date de mise en marche est prévue pour 2015.
(Carte de BRICS cable)
Ce projet ne contient pas seulement un volet économique, mais également stratégique et géopolitique. Il vise à permettre aux BRICS de s’émanciper du contrôle anglo-américain sur la circulation des données. Les transactions financières qui auront une autre devise que le dollar pourront emprunter le nouveau réseau des BRICS.
Source : AFRIK.COM
Au 31 mars 2014, le taux de pénétration de la téléphonie mobile, introduite au Sénégal en 1996, a dépassé le seuil symbolique des 100%. Prise au pied de la lettre, cette information signifie que chaque Sénégalais possède au moins un téléphone portable quel que soit son âge, son sexe et sa condition sociale. Bien entendu, cette lecture des statistiques n’a pas de sens et ce pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, il faut retrancher de ces chiffres tous ceux et toutes celles qui sont trop jeunes pour posséder un téléphone portable, ce qui fait plusieurs millions de personnes puisque les moins de quinze ans représentent 42,1% de la population. Au-delà, il faut également soustraire ceux et celles qui, dans les villes comme dans les campagnes, ne disposent pas de revenus suffisants pour acquérir un téléphone portable et alimenter régulièrement une ligne « communications » dans leur budget individuel.
En effet, même si nous avons souvent la perception trompeuse que « tout le monde possède un téléphone portable », il ne faut pas oublier que notre société compte de nombreux exclus de l’accès à la téléphonie. Par ailleurs, il faut compter avec le phénomène multi-puces qui fait que nombre de Sénégalais possèdent plusieurs puces, de manière à pouvoir bénéficier des offres promotionnelles des opérateurs et économiser en privilégiant les appels à l’intérieur de leurs réseaux respectifs. Enfin, beaucoup de personnes achètent une puce uniquement pour profiter du montant de crédit qui lui est associé à un moment donné pour ensuite ne plus l’utiliser ce qui fait que le nombre de puces actives est de loin inférieur au cumul des puces vendues par les opérateurs.
Nonobstant ces considérations, il est indéniable que la téléphonie mobile est devenu un produit complètement banalisé au point que le téléphone portable est le plus répandu des terminaux, loin devant la radio, la télévision, les ordinateurs et les tablettes tactiles. Afin de bien mesurer le succès de la téléphonie mobile, il faut rappeler que le taux de pénétration de la téléphonie fixe, introduite au Sénégal en 1901, est actuellement inférieur à 2,5% et que le nombre de ses abonnés ne cesse de décliner, particuliers comme entreprises ayant tendance à résilier leurs abonnements pour les remplacer par des téléphones portables ou par des lignes fixes sans fil du type de celles proposées par Expresso.
Cela étant, ce que ces chiffres ne disent pas c’est que le téléphone portable est de moins en moins utilisé comme un simple outil de communication et de plus en plus comme une plateforme multi-services utilisée pour transférer des sommes d’argent à des tiers, acheter des produits ou des services en ligne, payer des factures d’eau, de téléphone d’électricité ou des droits d’inscription dans les universités, se connecter à Internet, échanger sur les réseaux sociaux, faire de la téléphonie sur Internet, servir de porte-monnaie électronique, etc. Dans un environnement où le taux de bancarisation est inférieure à 10%, les services financiers mobiles semblent notamment promis à un bel avenir, et Orange et Tigo ne s’y sont pas trompés qui ont lancé pour l’un Orange Money et pour l’autre Tigo Cash. Au-delà, le téléphone portable sert désormais de support à une pléiade d’applications mobiles qui vont du m-Paiement à la m-Education en passant par la m-Agriculture, la m-Gouvernance, la m-Santé, etc. qui complètent, concurrencent, voire remplacent, les e-applications apparues il y a quelques années. Le fait que les possibilités de création d’applications mobiles soient quasi illimitées contribue fortement à stimuler l’innovation à tel point que l’écosystème de l’économie numérique s’enrichit régulièrement de l’arrivée de nouveaux acteurs qui ont décidé d’investir le créneau stratégique de la production d’applications et de contenus.
Malheureusement, il ne suffit pas de faire preuve de créativité, encore faut-il disposer d’un dispositif d’accompagnement permettant de transformer une brillante idée en un succès commercial. Or, de cela le Sénégal ne dispose point et dès lors les applications qui sont primées ici et là risquent de n’avoir que des succès d’estime et le secteur des technologies de information et de la communication (TIC) être condamné à végéter au lieu de d’être le levier de croissance économique et de développement social qu’il pourrait être. Fondamentalement, cela pose la question de savoir pendant combien de temps encore le Sénégal pourra-t-il se payer le luxe de ne pas disposer d’une stratégie nationale de développement des TIC digne de nom.
Alex Corenthin
Secrétaire aux relations internationales
OSIRIS
L’information portant distinction du site web présidentiel sénégalais parmi les meilleurs institutionnels francophones, le récent e-conseil, pour parler de la nouvelle forme du conseil des ministres, la dématérialisation et bien d’autres sujets ont poussé Dakaractu à s’intéresser à ce défi majeur du président Macky Sall : la modernisation du système informatique de l’Etat.
Qu’est-ce qui a changé ? Quelles sont les avancées notées ? Qu’en est-il du défi de la sécurité ? Quelles positions occupent nos ingénieurs dans ce système ?
Cheikh Bakhoum, ingénieur informaticien, Conseiller technique et Chef du service informatique au secrétariat de la Présidence, dirigé par le ministre-secrétaire général Maxime Jean Simon Ndiaye, s’est prêté volontiers à nos questions…
M. Bakhoum pouvez-vous revenir sur les objectifs et missions assignés au Service informatique de l’Etat ?
Notre service s’occupe de tout ce qui est infrastructure informatique de la Présidence. Nous garantissons le service support de l’ensemble des utilisateurs, des collaborateurs du président. Nous garantissons la mise en place d’application métier pour l’ensemble des services qui se trouvent au niveau de la Présidence. Nous accompagnons les utilisateurs dans le domaine de l’informatique pour que cet outil soit une réalité au niveau de l’institution.
La Présidence jouant un rôle central, toutes les décisions venant du sommet avec le conseil des ministres, l’institution imprime le rythme de la modernité. La modernisation du processus métier est nécessaire, c’est d’ici que partent tous les dossiers, nous centralisons ici tous les grands dossiers des différents ministères, de la primature etc. C’est une raison pour que l’Etat puisse se doter d’infrastructures modernes informatiques avec la mise en place d’un data center où sont stockées les informations de la Présidence de manière sécurisée.
Parler d’informatique c’est aussi parler d’enjeux de modernité ou même de modernisation de l’outil de l’Etat. A ce propos, quels sont à ce jour, les jalons qui ont été posés ?
Quand nous sommes arrivés en 2012, le service informatique n’avait pas de salle de serveur, n’avait pas un rôle central à jouer dans les outils qui permettent aux différents collaborateurs du président de disposer d’outils permettant de les aider dans les décisions qu’ils doivent prendre tous les jours. Parce que ce sont des décisions qui impactent la vie de millions de Sénégalais il est important d’avoir des outils qui permettent d’avoir une visibilité sur l’activité la Présidence et du pays.
C’est cette lecture qui a permis d’avoir une messagerie collaborative. On n’utilise pas n’importe quelle messagerie parce que ce sont souvent des dossiers confidentiels. L’autre défi était de garantir l’identité des différents utilisateurs, là aussi un annuaire numérique est à la disposition du service informatique. Nous avons un intranet présidentiel qui permet d’échanger entre les différents collaborateurs, d’avoir accès aux dernières informations.
Le collaborateur du président n’a plus besoin d’aller voir le secrétaire général ou le ministre-directeur de cabinet. Les informations sont systématiquement partagées. Ça garantit la fidélité de l’information, la rapidité en termes de réception.
On avait un problème primordial, la gestion du courrier, le flux du courrier qui arrivait quotidiennement dans les différentes administrations. Aujourd’hui avec la dématérialisation et l’automatisation, la gestion de ce courrier est primordiale pour le courrier destiné aux citoyens, celui destiné aux différentes ambassades, aux différentes administrations.
Aujourd’hui, nous avons réussi à avoir une application qui gère tout cela, qui permet au Président à l’endroit où il se trouve, même en déplacement de pouvoir gérer lui-même, de pouvoir imputer directement ces courriers. Ce qui lui évite d’avoir cette pile de parapheurs qu’il avait tous les jours. Ce qui était presque intenable avec les audiences qu’il accordait tous les jours. Le parapheur électronique a d’abord permis un gain de temps, parce que parfois tel papier est bloqué dans tel ou tel bureau, ensuite un gain d’argent parce qu’il y a moins de transport…
Les freins à l’efficacité de notre administration, en tout cas ici à la Présidence sont levés. Nous avons notre indépendance totale en terme de dématérialisation des procédures. Globalement ce sont des économies en terme de carburant, de téléphone et de temps entre les différents ministères.
Après ce sera au tour des différentes administrations du pays, pour avoir une administration unifiée, centralisée. Ce qui permettra d’avoir l’ensemble des ressources en un clic. C’est un pari que nous pouvons relever.
Au fait, à quand remonte ce travail de modernisation ?
Ce travail a été entamé depuis l’arrivée du ministre, secrétaire général Jean Maxime Simon N’diaye en avril 2012, qui a voulu concrétiser un vœu du président la République qui est de moderniser totalement l’administration, surtout en commençant par la Présidence de la République. C’est à partir de ce moment là, que nos équipes à pied d’œuvre, ont commencé à travailler dans l’ombre. Durant plusieurs mois, nous avons réussi à abattre ce travail. On avait un défi, celui de gérer ces projets par des équipes en interne. Une administration 100% sénégalaise qui a eu à développer tous ces outils-là. Le défi était de faire confiance en ces ingénieurs qui sont sortis de nos écoles. Le défi a été relevé, ils nous ont fourni des outils qui n’ont rien à envier aux grandes nations ou démocraties dans le monde.
Vous avez effleuré un maillon important dans ce système : la sécurité qui est un défi pour les pays en voie de développement. Comment rassurez-vous les Sénégalais ?
En terme de sécurité informatique, nous ne pouvons pas garantir que nous avons une sécurité à 100%. Des cas comme celui de la Maison blanche piratée par un jeune indien de juste 16 ans sont assez édifiants. Ce sont des choses qui peuvent arriver dans un État. Nous, à notre niveau nous avons pris toutes les précautions pour garantir la sécurisation optimale de notre infrastructure et celle de nos applications et de nos serveurs. Cela nous permet d’avoir des activités sereines où nous sommes sûrs à 99% d’avoir une information fiable et sécurisée dans des plateformes où il y a tous les jours une veille avec des ingénieurs qui regardent les data qui sont faits de part et d‘autre. Ils apportent les réponses appropriées et mettent à niveau les infrastructures. C’est une dynamique, chaque jour la technologie évolue, nous avons donc l’obligation de nous mettre à niveau.
L’administration a besoin d’ingénieurs qui à leur tour, ont besoin de se former pour pouvoir garantir cette sécurité. Ici à la présidence nous avons notre point de sécurisation qui est dynamique avec des ingénieurs bien formés, qui partent souvent en formation dans d’autres pays pour pouvoir être à niveau. C’est ça qui est notre garantie par nos services actuellement parce qu’au niveau de notre système général, il y a ce planning du ministre-secrétaire général qui est magnifique en terme d’optimisation des procédures, en terme de sécurisation de nos applications.
Le dernier conseil des ministres a connu une avancée majeure, pour ne pas parler de révolution. Qu’est-ce qui a changé ? Quel plus a-t-on noté par rapport aux précédents conseils ?
Déjà c’est une excellente chose, il faut saluer la volonté du Président de République qui veut aujourd’hui en tout cas innover et permettre une efficience dans l’action et dans la gouvernance de ce pays. Parce qu’il est important quand même d’améliorer les procédures, parce qu‘on dit souvent qu’avec les présidents qui arrivent, les projets ont du mal à démarrer, cela est dû souvent à la lenteur des procédures, il faut souvent des semaines, des mois etc. C’est parce que nous n’avions pas fait cette procédure qu’il fallait automatiser au niveau de notre administration.
Maintenant le conseil des ministres va imprimer le tempo aux autres administrations, parce qu’il faut rappeler que le Président de la République utilise sa tablette depuis presque 3 conseils des ministres, bien avant l’utilisation de ces tablettes par les différents ministres. Ça nous a permis d’avoir une dématérialisation totale en terme de gestion des différentes interventions au niveau du conseil. Donc le Président dans son discours préliminaire, le Premier ministre et l’ensemble des matrices interpellatives des différents ministres, tout ça a aujourd’hui été automatisé et a permis au chef de l’État de pouvoir juste amener sa tablette aux conseils des ministres et de ne pas venir avec des piles de documents ou parfois un support de média. Ça a été en tout cas relevé à plusieurs reprises et aujourd’hui avec un système informatisé nous pouvons être sûrs que tout va être traité de manière très rapide, et que tous les ministres signent en même temps les différents discours qui seront tenus par leurs camarades ou par le président de la République.
Donc, c’est un peu cela le principe, ça a été le premier conseil et puis au fur et à mesure que les choses vont avancer, on aura une dématérialisation totale du conseil que ce soit la gestion des décrets ou celle des projets de loi. On aura dans chaque ministère un répondant qui va aujourd’hui mettre toutes ces informations avant que le ministre puisse arriver au conseil sans papier, et puis faire les échanges avec les différents ministres qui seront au Conseil.
Nous avons eu écho, info que nous avons relayée d’ailleurs, d’un prix décerné au site web de la Présidence. Expliquez-nous son dynamisme qui lui a valu ce prix ?
Nous avons reçu un courrier du ministère des affaires étrangères nous informant de ce prix pour le site web de la Présidence (www.présidence.sn) qui est le portail de la Présidence. Il est géré techniquement par le Service informatique de la Présidence, en terme de contenu, il est géré par la cellule de communication de la Présidence. Tous les jours nous essayons d’améliorer le site pour lui permettre d’avoir une certaine visibilité. Cela permet aussi au simple citoyen de pouvoir envoyer sa contribution pour le Président. Autrefois, il n’y avait pas d’interactivité, les informations n’étaient pas mises à jour. Au niveau de la Présidence, on peut voir l’agenda du Président, ses déplacements, les dossiers les plus importants sont mis en ligne. Cela permet de garantir une certaine fluidité dans la gestion de l’information, mais aussi une bonne présentation de ce site. C’est un site très moderne qui répond aux standards internationaux, qui nous permet d’avoir une visibilité internationale.
Source : Dakaractu
Orange a ouvert aujourd’hui le premier Point de Présence (PoP) IP de très grande capacité en Afrique de l’Ouest. Ce nouveau service, situé à Abidjan en Côte d’Ivoire, va apporter une meilleure connectivité internet dans la sous-région en offrant des vitesses de connexion plus rapides et une sécurité accrue pour les clients sur le marché de gros. Un Point de Présence IP est une infrastructure technique qui abrite l’équipement nécessaire pour permettre aux réseaux locaux d’accéder à internet via un point d’interconnexion avec les réseaux des opérateurs longue distance.
Investir pour garantir un service sans congestion et à fiabilité accrue
Abidjan accueille également un point d’atterrissement pour le câble sous-marin ACE, qui longe la côte de l’ouest de l’Afrique depuis l’Europe sur 17.000 km. Cela est en fait l’endroit idéal pour l’installation de ce PoP IP et permet une connectivité optimale avec les réseaux sur toute la région.
Ce nouveau hub d’interconnexion propose une voie alternative aux solutions actuelles et permet à Orange d’offrir des connexions directes sécurisées sur le marché de gros à destination des pays d’Afrique de l’Ouest. À moyen et long terme, le PoP IP d’Abidjan accompagnera l’expansion des activités sur le marché IP Africain, qui est en croissance économique rapide et qui voit son trafic internet augmenter de 41% par an (Telegeography 2013).
En se connectant à ce PoP de très grande capacité, les clients, opérateurs régionaux et fournisseurs d’accès à l’internet, bénéficieront d’une solution compétitive d’accès à un opérateur Tier 1. En outre, l’expérience client sera améliorée grâce à ce point de présence qui rapprochera les fournisseurs de contenu aux internautes.
Un effort continu d’étendre la connectivité
Orange est un acteur majeur de la connectivité internet et, a une position forte en Afrique où la capacité est déjà en constante augmentation. L’objectif d’Orange est de s’adapter aux changements de l’industrie et de devenir le premier opérateur de l’ère internet.
Via communiqué de presse : Groupe Orange
La Commission de protection des données personnelles (CDP), autorité administrative indépendante, instituée par la loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008, conformément à l’article 43 de son Règlement intérieur, et après en avoir délibéré en sa séance plénière du 11 juillet 2014, rend public le présent avis trimestriel qui décrit l’état actuel de la protection des données personnelles au Sénégal.
1- Compte rendu des activités de la CDP :
La protection des données à caractère personnel revêt une importance capitale pour notre pays. Aussi, est-elle devenue une préoccupation quotidienne pour la CDP et une priorité pour les pouvoirs publics.
C’est pourquoi, au cours du deuxième trimestre 2014, l’audience de la CDP s’est accrue auprès des responsables de traitements des secteurs public et privé. Cette situation s’est traduite par une nette amélioration de la prise de conscience de l’existence de l’institution et de la législation sur les données personnelles.
Ainsi, il a été noté une augmentation des structures ayant pris contact avec la CDP en vue de procéder à la déclaration de leurs fichiers et bases de données à caractère personnel. Ce chiffre est passé de quinze (15) structures à trente-cinq (35) par rapport au premier trimestre. Les appels à déclaration, initiés constamment par la CDP, ont abouti à la réception de quatre-vingt-quinze (95) dossiers dont cinquante-cinq (55) déclarations de traitement, dix-neuf (19) demandes d’autorisation, vingt-une (21) plaintes ou dénonciations émanant de tiers constatant des manquements dans le traitement de leurs données personnelles. Le nombre de dénonciations et de plaintes concernant les réceptions de SMS non désirés a connu une hausse vertigineuse au cours de ce trimestre. Leur traitement a donné lieu à l’envoi de treize (13) demandes d’explication dont certaines ont abouti à l’ouverture d’une procédure contentieuse.
Après instruction des dossiers par la CDP, la Session plénière des Commissaires a pris les mesures suivantes :
- Dix huit (18) délibérations portant autorisation de traitement ;
- Trois (03) délibérations portant avertissement pour manquement à la législation sur les données personnelles ;
- Deux (02) délibérations portant mise en demeure pour manquement à la législation sur les données personnelles ;
- Une (01) délibération sur les mesures de sécurité applicables aux traitements de données personnelles ;
- Une (01) délibération sur les conditions de la prospection directe au Sénégal.
Les délibérations adoptées portent sur :
- le transfert des données personnelles vers des pays tiers (USA, Suisse, France) ;
- la collecte et le traitement des données biométriques (voyageurs aux frontières, personnels d’un cabinet d’avocat ou d’un établissement d’enseignement) ;
- les bases de données des opérateurs de télécommunications ;
- les formulaires de collecte de données personnelles sur des sites web ;
- la mise en œuvre de systèmes de vidéosurveillance ;
- les systèmes de contrôle d’accès à des locaux sécurisés ;
- l’exploitation d’un système de gestion d’un fichier client ;
- les opérations de prospection directe (SMS indésirable ou SPAM) en violation de la législation.
2- Manquements constatés :
Au regard des dossiers instruits, la CDP constate qu’il subsiste encore des manquements dans le traitement des données personnelles au Sénégal.
Du point de vue juridique, l’examen des dossiers a révélé, outre l’absence de politique formalisée de sécurisation des données personnelles, des pratiques telles que l’utilisation de fichiers non déclarés et/ou sans le consentement des personnes concernées, le non-respect des droits des personnes notamment le droit à l’information et celui d’opposition, etc.
La nouveauté au cours de ce trimestre est la découverte de bases de données dont les personnes concernées ignorent leur existence. Ces bases ont été constituées le plus souvent de manière illicite (achat de données à l’insu des personnes concernées, collecte frauduleuse, etc.). Ainsi, certains responsables collectent et traitent des données à caractère personnel sans pour autant en informer les personnes concernées et leur donner la possibilité d’y consentir ou de s’y opposer. Ce cas de figure relève pour la plupart de certaines agences de Webmarketing.
Pour lutter contre ce phénomène, la CDP a publié deux délibérations sur les conditions à respecter avant toute opération de prospection directe et sur l’usage des données personnelles durant la campagne électorale.
Au niveau technique, les manquements relevés sont le plus souvent liés aux conditions d’externalisation des traitements, des plateformes et/ou du stockage des données des sénégalais. Les entreprises qui ont recours à ces pratiques signent des contrats avec des prestataires se trouvant hors du territoire national ou dans le Cloud. Cette pratique tend à devenir abusive pour les structures qui y voient un moyen à moindre coût de traiter et de stocker leurs données ; cela engendre des risques énormes pour la vie privée des personnes concernées. Cet état de fait constitue une sérieuse menace pour la sécurité des données et présente des risques de détournement de finalité non négligeables. La CDP réfléchit, en partenariat avec tous les acteurs, sur les modalités et les conditions permettant d’héberger les données à caractère personnel au Sénégal.
La CDP note également chez certaines entreprises la tendance consistant à autoriser un accès à distance par des entreprises étrangères aux données stockées au Sénégal sous prétexte de maintenance. Sur cette pratique, la CDP attire l’attention des responsables à plus de rigueur dans les contrats de confidentialité en vue de renforcer la protection des données.
3- Recommandations
Au regard des constats à l’examen des dossiers instruits, la CDP formule à l’intention des responsables de traitement les recommandations suivantes :
- informer les personnes dont les données personnelles sont collectées de la finalité du traitement, des catégories de données concernées, des destinataires auxquels les données sont susceptibles d’être communiquées ;
- accélérer la procédure de déclaration des fichiers et des bases de données personnelles ainsi que des systèmes d’information (vidéosurveillance, biométrie, géolocalisation) ;
- veiller au respect des exigences légales avant toute opération de prospection directe, notamment les conditions prévues par la délibération n°2014-0020 du 30 mai 2014 de la CDP sur la prospection directe au Sénégal ;
- informer la CDP avant tout transfert de données personnelles vers un pays tiers ;
- prendre toutes les mesures techniques nécessaires pour éviter l’interception des données (exemple : le cryptage)
- éviter tout détournement de finalité des données collectées ;
- veiller à la confidentialité et l’intégrité des données collectées et traitées.
La Commission de Protection des Données Personnelles du Sénégal (CDP)
www.cdp.sn
Au Sénégal, s’il y a un secteur d’activité qui va à contresens de la vision des pouvoirs publics, il s’agit bien de celui de l’économie numérique. Au moment où les technologies de l’information et de la communication se positionnent de plus en plus comme un levier de développement, le département ministériel qui gère ce secteur est l’un des plus instables dans notre pays. Le constat est inquiétant. Depuis la première alternance survenue en 2000, à chaque changement de gouvernement, la tutelle est fortement touchée.
Et ce changement va même jusqu’à la dénomination dudit ministère. Tantôt rattaché avec d’autres départements, les infrastructures et les transports par exemple, tantôt éclaté comme c’est le cas aujourd’hui, ceci donne l’impression d’un vrai tâtonnement de nos dirigeants.
Le nouveau ministre en charge de ce secteur est inconnu de l’écosystème numérique sénégalais. Selon le site Social Net Link qui a pu lever le voile sur le peu d’informations qui existe sur Yaya Abdoul Kane sur la toile, nous avons un ministre « déconnecté ». Xibaaru va plus loin en nous révélant comment celui ci à pu être nommé à un poste ministériel. Enfin c’est Dakaractu qui creuse encore davantage en disant long sur le parcours du nouveau boss des télécoms au Sénégal.
Yaya Abdoul Kane est un sociologe de formation. Bien qu’il ne soit pas dans son domaine de prédilection, nous osons espérer en lui un bon manager pour le rayonnement des télécoms et de l’économie numérique en général. D’ailleurs, rares sont les fois où ce département a été occupé par un professionnel du secteur. Là ne se trouve pas le problème, mais il s’agit plutôt du manque de vision de la part de nos autorités pour ce secteur.
Dénommer ce ministère, Postes et Télécommunications en 2014 relève d’un sommeil profond. Le réveil pourrait être difficile. Pour rappel, en 2005 ce département s’appelait déjà ministère des Postes et des Télécommunications. A l’époque, c’est Joseph Ndong qui occupait ce portefeuille. Entre temps il y a eu beaucoup d’évolutions. De NTIC, nous sommes passés à TIC pour enfin aboutir à l’économie numérique en octobre 2012 avec Cheikh Bamba Dièye, ministre sortant.
Autre élément regrettable, est le fait de rattacher le département de la Communication à un autre ministère (la Culture), en plus de créer un secrétariat à la communication. Nous risquons d’assister à des cafouillages et doublons.
Nous avions souligné ici il y a quelques mois lors du Groupe consultatif de Paris la faible implication de l’économie numérique dans le Plan Sénégal Emergeant.
Et pourtant du coté des autres démembrements de l’Etat, l’ARTP et l’ADIE, des avancées significatives sont notées depuis près de deux ans.