L’autre chantier cher à l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes concerne la portabilité des numéros. A ce sujet, Omar Diène Sakho rappelle que les discussions pour sa mise en œuvre sont déjà très avancées et que même un calendrier a été retenu dans ce sens. « Les travaux vont durer à peu près 12 mois. Nous pensons que la mise en œuvre effective va démarrer à partir du mois de septembre 2014. Actuellement, nous tenons des rencontres régulières avec les opérateurs. La décision de la mettre en œuvre est retenue par l’Artp et elle est irréversible. Nous avons la qualité de service, fixé des indicateurs, des règles que tous les opérateurs doivent respecter… », a fait savoir le directeur de l’Economie, des marchés et de la stratégie de l’Artp. De même, il annonce que l’Artp est en train de travailler sur le renforcement de la concurrence dans le secteur en initiant un grand chantier sur l’interconnexion.
Elh. I. Thiam : Le Soleil
Décramponné sur le marché des smartphones, BlackBerry envisagerait de lancer un
Le fournisseur de service d’authentification myOpenID, qui permet aux internautes de créer un identifiant et un mot de passe pour se connecter à différents sites web grâce à un identification unique OpenID, fermera le 1er février 2014. Une fin logique
La sécurisation incomplète des informations privilégiées médecin-patient pourrait remettre en cause la pénétration de programme de m-Santé auprès des populations africaines.
Un récent rapport de TrustLaw Connect met en lumière les problèmes de sécurité liés à l’utilisation d’application de m-Santé. Ces inquiétudes sont particulièrement attachées au cas de certains pays d’Afrique, dont l’absence complète de régulation spécifique quant à la protection des informations privées s’avère cruciale dans la possibilité qu’elle aura ou non à continuer à se développer. En effet, ce type d’application, qui se repose presque exclusivement sur l’échange digital d’informations entre patients et personnel médical, s’appuie pour le moment dans ces pays sur un vide juridique et demande une régulation spécifique. William Philbrick, conseiller technique de la mHealth Alliance y voit un problème crucial : “Le principal risque lié au fait de ne pas avoir de lois explicitement attachées à la confidentialité des informations des patients est que nombre d’entre eux pourraient choisir de ne pas accéder à des services qui leur sont nécessaires.”
L’exemple africain montre les risques induits par le mHealth
A la différence des pays européens et américains qui ont mis en place des paquets législatifs dédiés à la protection des informations privées dans le cadre de technologies de m-Santé , la majorité des pays africains analysés semblent relativement en retard. Cette situation se trouve aggravée selon l’étude, par la modestie des systèmes de protection des informations privées au sens large. Dans le cas particulièrement sensible de la séropositivité, William Philbrick exprimait certaines inquiétudes, rapportant que les patients pourraient être réticents à chercher des soins par crainte que leurs informations médicales soient révélées à des tiers. Crainte à laquelle semble donner raison le rapport de TrustLaw Connect, selon lequel certains patients refuseraient déjà d’intégrer les technologies de santé mobile à leur quotidien afin de protéger leur vie privée.
Une régulation nécessaire
Pour répondre à ces nouveaux besoins, certaines mesures devront être prises. Ainsi le rapport met en avant la répétition de l’exemple américain à travers la promulgation d’un paquet législatif élargi sur la protection générale des informations privées. A moins d’une base législative solide et commune, les applications de mHealth, dont le but est d’offrir le meilleur soin possible particulièrement dans les régions pauvres en médecins, ne pourront comme le soulève le rapport, assurer leur pérennité au sein du continent africain. Plus largement, si les échanges médicaux internationaux se développent, il semble que le développement de standards minimums sera nécessaire à l’évolution de la santé mobile.
Source : L’Atelier
Les télécoms s’emballent : Microsoft vient d’annoncer qu’il allait acquérir l’activité de téléphonie mobile de Nokia.
Le second opérateur de télécommunications du togo, Moov du groupe Etisalat a lancé officiellement vendredi dernier son service de Mobile Money nommé Flooz, service déjà disponible chez le même opérateur dans des pays comme la Côte d’Ivoire.
Depuis quelques semaines, des informations se succèdent qui ne laissent plus de doute sur les intentions des pays asiatiques d’entrer dans la guerre des OS mobiles pour contrer Apple et Google.
C’est avec stupéfaction que j’ai trouvé dans ma revue de presse matinale un article de DakarActu faisant état des raisons pour lesquelles seuls les clients du troisième opérateur Expresso Sénégal ont reçu un Sms de « Deuwénaty » du Président SALL lors de la fête de l’Aid marquant la fin du Ramadan.
D’après DakarActu, l’opérateur Orange aurait été approché en premier mais qu’il aurait refusé de faire cet envoi massif sans contrepartie financière. Raison pour laquelle la présidence de la république se serait tournée vers l’opérateur Expresso filiale du soudanais Sudatel qui aurait lui accepté de faire cet envoi vers l’ensemble de ses clients et gratuitement.
Si ce scénario se confirmait, cela poserait plusieurs problèmes graves. Le premier serait l’attitude de la présidence de la république qui, je ne sais pour quelle raison, demanderait la gratuité à un opérateur télécom pour un service qui ne l’est pas pour toute autre entité lambda. De quel droit la présidence de la république devrait avoir des faveurs d’Orange jusqu’à bénéficier d’une gratuité sur un service payant ? Peut-être en sa qualité d’actionnaire ? Je n’ose pas y croire. Aucun n’opérateur du marché ne devrait consentir à rendre gratuit un service payant de manière si discriminatoire pour quelque entité que ce soit, fut elle la présidence de la république. Ce geste qu’Expresso pourrait très facilement qualifier de « commercial » peut être vu par certains puristes comme une concurrence déloyale à l’égard non seulement des deux autres opérateurs mobiles (Orange et Tigo) mais aussi et surtout à l’égard des fournisseurs de services à valeur ajoutée (SVA) qui ont ce service de Push Sms dans leurs catalogues. En effet, le fait que Expresso ait pu offrir ce service gratuitement à la présidence de la république fait perdre aux deux autres opérateurs mobiles et aux fournisseurs de SVA une opportunité d’affaire quasi certaine, ce qui d’une certaine manière induit une situation de concurrence déloyale. De plus, cela pourrait être également assimilé à une vente à perte car engendrant un coût et n’ayant aucune contrepartie financière (du moins aucune contrepartie connue). Dans un pays normal, une action en justice aurait certainement abouti à une probable condamnation de Expresso pour concurrence déloyale, mais ne rêvons pas, nous sommes au Sénégal et je n’ai pas souvenance qu’un opérateur ait une fois saisi les tribunaux pour se plaindre de pratiques anticoncurrentielles de l’un de ses challengers.
L’autre problème engendré par ce comportement est la suspicion d’une utilisation abusive des données personnelles des clients. Même si la présidence avait consenti à payer pour ce service, l’opérateur mobile ou le fournisseur de SVA ne peut faire un envoi massif du message que vers les clients qui auront préalablement et expressément accepté de recevoir des messages « publicitaires ». Or, il semble que Expresso ait envoyé ce message du Président Sall à tous ses clients sans requérir leur avis . Ce qui serait, encore une fois si avéré, une entorse grave aux dispositions de la loi N° 2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la protection des données à caractère personnel notamment en son article 47. Ladite loi dispose en son article 47 ceci : « Il est interdit de procéder à la prospection directe à l’aide de tout moyen de communication utilisant, sous quelque forme que ce soit, les données à caractère personnel d’une personne physique qui n’a pas exprimé son consentement préalable à recevoir de telles prospections. » Et le même texte de loi définit la prospection de la manière suivante : « toute sollicitation effectuée au moyen de l’envoi de message, quel qu’en soit le support ou la nature notamment commerciale, politique ou caritative, destinée à promouvoir, directement ou indirectement, des biens, des services ou l’image d’une personne vendant des biens ou fournissant des services». La très jeune Commission des Données Personnelles (CDP) dirigée par le Dr Mouhamadou LO n’a-t-elle pas là matière à s’autosaisir devant de telles pratiques ? Sinon, à quoi servirait vraiment cette commission pendante au Sénégal de la très active CNIL française?
Il faudrait qu’Etat et opérateurs reviennent à des pratiques plus orthodoxes. Si tout cela est confirmé, je ne pense pas vraiment que cette attitude des services de la présidence de la république ainsi que celle de l’opérateur Expresso s’inscrivent vraiment dans l’esprit du Yonu Yokuté qui est si cher au nouveau régime en place.
Le modou-modou des télécoms
La décision prise par l’Agence de Régulation des Télécommunications du Sénégal (ARTP) de mettre en place la portabilité des numéros a fait couler beaucoup d’encre durant le mois de juillet. Chaque acteur y est allé de sa superbe lors des interventions et déclarations.
Pour rappel, la portabilité des numéros est la possibilité que pourrait avoir un client mobile ou fixe de changer d’opérateur tout en gardant son numéro d’appel. Elle est connue pour être un des leviers sur lesquels s’appuient les organes de régulation pour accroître le niveau de concurrence sur le marché des services de télécommunication. En effet, en permettant à un client de changer de fournisseur de services tout en gardant le même numéro, la portabilité fait sauter une des entraves majeures à un churn libre et naturel des clients.
Il semble que , après des années de tergiversations, le régulateur ait décidé de mettre en place cette portabilité. Ce qui a réjoui la plus part des acteurs du secteur, notamment les challengers de l’opérateur historique Orange qui y voient naturellement un moyen d’aller piquer des parts de marché au leader qui garde, faut le rappeler, plus de 60% des clients mobiles d’après les derniers chiffres publiés par l’ARTP. Comme cela a pu étre dit, Orange n’a pas vraiment affirmé qu’elle ne voulait pas de la portabilité, mais plus relever le fait que le dernier code des télécommunications demande à ce qu’une étude d’opportunité soit réalisée avant toute décision de mise en œuvre. Certains y verront un avis défavorable, peut-être à juste raison.
En ma qualité de spécialiste, et connaissant mieux de jour en jour la qualité de l’avis d’un opérateur télécom, l’opinion de tel ou tel opérateur sur la portabilité ne m’intéresse pas vraiment car dépendant généralement de sa position sur le marché concerné dans un pays donné. En effet, selon qu’il soit leader ou challenger, sa position est facilement prédictible, le leader sera plutôt réticent et le challenger franchement enthousiaste à l’idée de la mise en place de la portabilité. Ce qui par contre m’intéresse, c’est les raisons qui font qu’un régulateur connu pour être peu entreprenant décide du jour au lendemain de mettre en œuvre ce levier de régulation, et surtout pourquoi celui-là et pas un autre.
Le vœu déclaré de l’ARTP de voir la concurrence sur le marché du mobile atteindre un niveau semblable à celui des pays développés pourraient être aussi bien exhaussé par la création d’un cadre propice au développement des opérateurs mobiles virtuels (MVNO). Ces acteurs de niche viendraient sérieusement challenger les trois opérateurs mobiles en place. Mais le régulateur a, à la place, opté pour la portabilité qui, mise en place depuis 2007 au Maroc, y est un parfait échec car n’ayant concerné depuis 2007 que 72 000 clients sur 39 millions d’abonnés mobiles.
Fondamentalement et théoriquement, la portabilité est une excellente chose pour une concurrence effective ainsi qu’une plus grande liberté de mouvement pour le client. La seule crainte que l’on peut avoir est que l’ARTP ait pris cette décision pas forcément pour les bonnes raisons, mais juste pour montrer que l’équipe post Ndongo Diaw (ancien DG actuellement en prison pour détournement) met en place de choses modernes. Mais qu’importe, l’essentiel sera l’efficacité que pourrait avoir ce levier de régulation sur le marché.
L’autre crainte est qu’une mauvaise mise en œuvre de la portabilité engendre plus de désagréments que de bénéfices pour le client en dégradant de manière substantielle la qualité de service. En effet, sa mise en œuvre requiert une forte et sincére collaboration entre les opérateurs pour limiter les couacs. La formule la plus ambitieuse serait la mise en place d’une base de données centralisée et d’une structure indépendante formée et financée par les trois opérateurs en place. Inutile de vous préciser que la coordination nécessaire à la réalisation de cette alchimie sera loin d’être chose aisée pour le régulateur. Mais croisons les doigts pour eux…
Le modou-modou des télécoms