Les jihadistes ont coupé les télécommunications dans la ville de Gao (nord du Mali), afin d’éviter que les habitants ne donnent des informations aux militaires maliens et français, alors que les positions des combattants islamistes sont pilonnées, a-t-on appris auprès d’habitants.
Grâce au navire-câblier de France Télecom « Raymond Croze », le câble sous-marin SAT 3 de la Sonatel a été réparé. La panne, un défaut électrique, avait été localisée près de la mosquée de la Divinité à 300 mètres de la plage et à 12 mètres de profondeur. Le câble SAT 3 de la Sonatel a totalement repris du service après que des techniciens de France Télécom, à bord du navire-câblier « Raymond Croze », chargé de maintenance et de réparation de câbles, ont décelé et réparé la partie défaillante. Cette opération leur a pris 10 jours puisque ce navire battant pavillon Marseille avait jeté l’ancre au Sénégal depuis le 1er janvier, au terme de différents diagnostics effectués en amont pour localiser la panne. Celle-ci, selon le capitaine en second et adjoint au commandant Jacques Le Priole, a été repérée entre les Îles Madeleine et le Cap Manuel non loin de la mosquée de la Divinité à 300 mètres de la plage et entre 7 et 12 mètres de fond. « La panne a été causée par une infiltration d’eau qui a atteint l’isolement électrique du câble suite à la cassure de la coquille de protection consécutive, sans doute, à de fortes houles », a expliqué l’adjoint au commandant au groupe de personnalités et de journalistes venus découvrir ce navire-câblier, une merveille de technologie malgré son âge, 31 ans.
A travers un film tourné lors des opérations de réparation, on voit effectivement que ce câble a perdu, par endroit, sa coquille de protection et qu’à force de se frotter sur les rochers sous-marins du fait du mouvement des eaux, il s’est cassé. « En Europe par exemple, ce type d’accident est fréquent surtout dans des endroits où il y a une intense activité de pêche avec de gros navire. Pour ce cas du SAT 3, la cause est différente », a souligné Le Priole. Pour sa réparation et par mesure de précaution, puisque le navire ne pouvait pas trop s’approcher de la côte, 1,7 km du câble SAT 3 a été retiré, replacé et recouvert d’une coquille en fonte. La seule difficulté rencontrée par les techniciens était liée à la visibilité limitée en profondeur du fait du ressac, de la houle et des particules en mouvement car l’endroit est plein de récifs, à fait savoir l’un des plongeurs.
De la passerelle à l’atelier de mesure en passant par la chambre des cartes, le pupitre Rove, le pont de travail, l’atelier de jointage, les visiteurs ont pu découvrir toute la complexité qui se cache derrière la simplicité de surfer sur Internet. Un service auquel de nombreux usagers de la Sonatel n’avaient pas pu avoir accès dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 décembre dernier suite exactement à la détérioration de ce câble SAT 3 en service depuis 2002. Il est l’un des 3 câbles qui permettent à la Sonatel d’être « l’opérateur le mieux connecté de la sous-région à l’Internet et au haut débit mondial », a laissé entendre Birago Diène Mactar Guèye, directeur des opérateurs et des relations internationales de Sonatel.
Après avoir réitérer les excuses de la Sonatel pour les désagréments causés lors de la journée du 19 décembre, il est revenu sur les mesures prises par leurs services pour rétablir le trafic en attendant la réparation de la SAT 3 : « Ce type d’accident arrive rarement, c’est la première fois en dix ans de service. Cela n’a pas causé un isolement mais une forte perturbation du trafic car nous avons une capacité globale de 13 gigas répartie sur nos trois câbles et qui est largement suffisant. Nous avons mis en contribution nos deux autres câbles notamment le câble Ace et ceux terrestres car nous avons une forte connectivité avec les pays limitrophes via nos filiales ». C’est donc parallèlement à cette action palliative, que le navire-câblier Raymond Croze a été affrétée en des délais records car il a quitté les côtes françaises dès fin décembre pour arriver à Dakar le 1er janvier.
Pour le coût de cette opération, M. Guèye n’a pas été prolixe et n’a avancé aucun chiffre. Selon lui, le plus important était de réparer ce câble qu’importe le coût. Rappelant au passage que le SAT 3 n’appartient pas qu’à la Sonatel mais à un consortium dont elle fait partie.
Le navire-câblier Raymond Croze a levé l’ancre samedi soir et fait cap sur Brest.
Elhadji Ibrahima THIAM
Source: lesoleil.sn
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