Herve_Bourges_CSA_France
Herve_Bourges_CSA_FranceLe projet d’une chaîne internationale africaine ‘‘doit être concrétisé” pour donner ‘‘une vitrine de l’audiovisuel africain”, a plaidé l’ancien président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) français, Hervé Bourges.
‘‘L’audiovisuel africain doit désormais profiter des solutions numériques pour trouver un relais de croissance dans les nouvelles technologies : mais les tuyaux n’ont de sens que si les images qu’ils acheminent sont de bonne qualité, enracinées dans les identités africaines et tournées vers la modernité”, écrit-il.
Pour ce faire, ajoute Hervé Bourges dans la préface du dernier livre de Tidiane Dioh consacré à l’histoire de la télévision en Afrique francophone, ‘‘il faut ainsi promouvoir la création d’une école africaine de fiction, de documentaire, de dessin animé, d’effets spéciaux”.
‘‘Il faut que les auteurs se laissent guider par une inspiration authentiquement africaine, nourrie de mythes ou de références historiques qui leur soient propres”, écrit encore Hervé Bourges qui a fondé en 1970 l’École supérieure internationale de journalisme de Yaoundé (ESIJY) qu’il a dirigée jusqu’en 1976.
Sur la demande du premier président sénégalais Léopold Sédar Senghor, il a également aidé à réformer, en 1968, d’anciens élèves du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université de Dakar.
Selon Hervé Bourges, ‘‘c’est par la constitution d’un marché international des programmes au sein de l’Afrique que le nouvel élan de l’audiovisuel africain commence à se dessiner”.
De ce point de vue, ‘‘il est très important que les Etats accompagnent ce mouvement dans le sens d’une libéralisation de l’encadrement des médias, en facilitant la constitution d’offres nouvelles”, estime l’ancien président du CSA français
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‘‘L’évolution technologique actuelle donne à l’Afrique les moyens de rattraper en quelques années plusieurs décennies de lent et coûteux développement audiovisuel. Encore faut-il que cette dynamique ne soit pas freinée et qu’elle soit encouragée”, estime Hervé Bourges.
Pour lui, ‘‘l’enjeu que la France peut aujourd’hui relever, avec la création de la chaîne international France 24, doit aussi trouver une réponse en Afrique”.
Parlant de l’expérience de TV5 Monde, il souligne que cette chaîne, ‘‘reste nécessairement, en Afrique, comme ailleurs”, un médiat du nord. Cela n’empêche pas que, selon lui, TV5 Monde ait été un ‘‘vecteur extraordinairement puissant de diffusion de la Francophonie, vecteur d’unité et de partage linguistique”.
[readon1 url=”http://www.aps.sn”]Source : APS[/readon1]

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