‘’Si nous n’y prenons garde, nous risquons d’avoir en 2015 un silence radio. Il n’y aura plus de télévision, plus de radio, parce que nous n’aurions pas pris les devants”, a averti Nancy Ndiaye Ngom, présidente du CNRA.
‘’Il y a une urgence à s’atteler à ce gros chantier dès maintenant en posant le débat et en essayant d’y apporter les solutions idoines pour ne pas rater le passage vers le numérique”, a-t-elle encore dit.
Mme Ngom s’exprimait, mercredi à Dakar, au cours d’une session de formation d’une journée que son institution a initié à l’intention des jeunes reporters autour des thèmes : ‘’Le journaliste dans un contexte de démocratisation de la communication” et ‘’Enjeux de la transition vers le numérique”.
Les thèmes ont été respectivement présentés par Saphie Ly Sow, journaliste consultante et par Mamadou Amar, ingénieur en radioélectricité, ancien travailleur de l’Agence de régulation des postes et télécommunication (ARTP).
La présidente du CNRA a invité les pouvoirs publics, les professionnels des médias et les partenaires à s’investir davantage dans la mise en œuvre des engagements pris par l’Etat à travers les traités internationaux et dont la date buttoir est 2015 pour la télévision et 2020 pour la radio.
‘’Le débat est posé tout près de chez nous, chez nos voisins alors que le Sénégal tarde encore à enclencher le processus”, a-t-elle dit, soulignant qu’il faudra impérativement ‘’nous adapter”.
‘’Notre responsabilité c’est d’attirer l’attention pour voir comment y aller, quel environnement juridique et législatif cela requiert. Voir comment équiper les Sénégalais avec un nouvel appareillage et aussi voir s’il faudra le subventionner et à quelle hauteur”, a-t-elle affirmé.
Elle a en outre indiqué que c’est vers un bouleversement sur le plan des habitudes et financier que le pays va s’engager.
‘’Il faudra tout changer, les radios, les télés à moins de se doter d’un adaptateur car tout sera numérisé”, a encore précisé Mme Ngom. Elle a aussi saisi l’occasion pour interpeller les journalistes sur les enjeux et les conséquences sur la pratique de leur métier à l’avenir.
‘’Le passage au numérique est également une préoccupation pour les professionnels qui devront s’adapter au nouvel environnement pour être en phase avec le reste du monde”, a, pour sa part”, affirmé Abdoulaye Thiam, le secrétaire général de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS).
‘’Les journalistes sont obligés de suivre la marche du monde. Dans la mesure où la liberté reste notre raison d’être, il est impossible de ne pas prendre en compte les différentes mutations qui s’imposent au monde, en particulier à notre profession”, a-t-il dit.
‘’C’est une opportunité historique de passer de la liberté de presse à la liberté de communication, et de ce fait démocratiser l’information”, a estimé M. Thiam.
La session de formation a réuni des jeunes reporters, des membres du CNRA, des institutions partenaires, des représentants du ministère de la Communication, de l’ambassade des Etats-Unis et de l’Institut Panos.
[readon1 url=”http://www.aps.sn”]Source : APS[/readon1]