L’APS reste ’’la première agence’’ de l’espace UEMOA, affirme un expert
’’Nous sommes quasiment livrés à nous-mêmes dans cette guerre de l’information qui se mène’’ à travers le monde avec la création de grands groupes de presse et de communication, a fait valoir le responsable du département médias de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
S’exprimant dimanche au cours de l’émission ’’Grand jury’’, Tidiane Dioh a souligné que dans un tel contexte, l’Afrique doit ’’absolument’’ se doter de grands moyens de communication (télévisions, radios, journaux et agences de presse) capables d’opposer au monde un récit de l’Afrique.
Or, ce qui se passe actuellement ’’dans la plupart des pays africains’’, c’est que les agences de presse, qui constituent ’’le système nerveux central’’ et ’’la base du système informationnel d’un pays’’ sont quasiment livrées à elles-mêmes, a-t-il ajouté au cours de cette émission de la Radio futurs médias (RFM, privée).
’’Au Sénégal, ce n’est pas le cas heureusement. Nous avons une agence de presse extrêmement remarquable’’ et, selon lui, ’’remarquablement dirigée’’ par son directeur actuel, Mamadou Koumé, a indiqué le journaliste sénégalais qui a servi à Jeune Afrique et à TV5.
Il a rappelé que suivant les résultats d’une étude commandée en 2005 par l’OIF, l’APS était la première agence de l’espace UEMOA et ’’l’est encore aujourd’hui’’, grâce notamment aux soutien de l’organisation francophone et des pouvoirs publics.
Rappelant que le gouvernement sénégalais ’’a injecté beaucoup beaucoup d’argent’’ dans le fonctionnement de l’APS, il a souligné qu’il ne faut dès lors pas s’étonner que l’APS soit ’’une agence remarquable qui est probablement la toute meilleure en Afrique francophone’’.
Mais au même moment, dans d’autres pays africains notamment en Afrique centrale, certaines agences de presse sont dans une situation ’’extrêmement déplorable’’, a encore dit Tidiane Dioh, qui vient de sortir un livre consacré à l’histoire de la Télévision en Afrique noire francophone.
Il a donc préconisé que les pays du continent puissent travailler davantage sur les agences de presse en investissant beaucoup dans leur fonctionnement, tout en augmentant les volumes financiers destinés à l’aide à la presse.
Pour lui, l’enjeu d’une telle démarche c’est d’amener le continent à se doter de systèmes d’information qui permettent de ’’proposer au reste du monde une manière de voir, de parler et de concevoir les choses’’.
Tidiane Dioh, qui enseigne par ailleurs l’université Paris 3 Sorbonne nouvelle, a co-écrit un livre intitulé : ’’Touba, voyage au cœur d’un islam nègre’’.
[readon1 url=”http://www.aps.sn”]Source : APS[/readon1]