A travers le lancement de la TM2 (Télévision du Mali), c’est un joli cadeau de fin d’année que le président Amadou Toumani Touré a offert aux téléspectateurs maliens. Pour un coût estimé à 4 milliards FCFA, la chaîne couvre un rayon de 110 km et est diffusée en émetteur TNT (Télévision numérique terrestre). Une fierté pour le Mali qui n’a pas attendu 2015, année du passage obligatoire au tout numérique pour tous les pays africains.
Complémentarité
La TM2 vient en complément à la première. « Tout sera mis en œuvre pour répondre aux besoins des téléspectateurs », souligne le directeur général de l’ORTM (Office de Radiodiffusion Télévision du Mali), Baly Idrissa Sissoko. Pour le ministre de la Communication et porte parole du gouvernement, Sidiki N’Fa Konaté, il s’agit avant tout de « diversifier l’offre publique » en matière de programmes audiovisuels, « d’accorder une place de choix aux préoccupations des femmes et des jeunes ». Ainsi, la santé, l’éducation, la formation, les loisirs et le divertissement, la culture et l’emploi occupent une place de choix dans le programme de la deuxième chaîne de la télévision malienne, qui réalise aussi un journal de 15 minutes.
Un grand défi à relever
La mise en diffusion de cette nouvelle chaîne a ravi beaucoup de Bamakois. La deuxième chaîne de télévision publique est vraisemblablement la bienvenue. Selon Aicha Keita, étudiante à l’école normale supérieure de Bamako, « la nouvelle télé doit aller à la rencontre du Mali profond, en faisant connaître les réalités des populations ».
Pour Ibrahima Diallo, informaticien, « la TM2 doit prendre en compte les aspirations du public et du privé qui commencent à sortir de l’amateurisme. S’il s’agit d’une chaîne pour la jeunesse, elle doit avoir les moyens de proposer d’autres alternatives aux jeunes ». En clair, de nombreux téléspectateurs estiment que cette nouvelle chaîne doit faire mieux que son ainée l’ORTM. Et pour cela, en ayant recours à des compétences au niveau de la production. Des initiatives qui ne manquent pas dans ce domaine. Il y a, par exemple, des émissions comme : Tounka Gouna de Maestro Boncano Maïga ; Yélébougou de Fanaday’s intertement… Des productions qui suscitent un réel engouement chez le public malien.
Source: afrik.com