L’utilisation « abusive » des télénovelas étrangères par les chaînes de télévision sénégalaises est décriée par le Conseil Nationale de Régulation de l’Audiovisuel dans son dernier rapport trimestriel. Ce document, dont une copie est parvenue à la rédaction du peuple-sn.com épingle ‘’la prédominance des télénovelas sur nos écrans de télévision au détriment de la production nationale et de nos valeurs culturelles’’. La chaîne de télévision publique RTS1 ainsi que trois autres privées à savoir 2STV, WALF TV et RDV diffusent plusieurs séries brésiliennes, argentines, mexicaines ou indiennes à longueur de journée. Ces feuilletons étrangers à l’eau de rose proposés aux téléspectateurs sénégalais sont plus d’une dizaine. Généralement ils évoquent des histoires d’amour entre personnes de différentes classes sociales sous fond d’intrigues à rebondissements multiples. Actuellement les plus en vue sont ‘’Marina’’, ‘’Vaidehi’’, ‘’La fille du jardinier’’ ou encore ‘’Paloma’’. En dénonçant la trop grande diffusions de ces programmes, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel encourage les chaînes de télévision sénégalaises à dans un premier temps accorder plus d’espace de diffusion aux fictions sénégalaises et dans un second temps à mettre en avant nos valeurs culturelles africaines et musulmanes dans le choix de leurs programmations. Cette récrimination du conseil rejoint ainsi les protestations de certains religieux musulmans estimant que l’heure de diffusions de ces fictions étrangères coïncide avec les moments de prières. Ce qui entraîne le détournement de ce pilier islamique de certains fans de ces télénovelas. Ajoutons à cela les scènes coquines très fréquentes dans ces programmes, sources d’embarras de beaucoup de parents devant leurs progénitures. Dans un Sénégal très puritains ces agissements n’entrent pas dans les codes de conduite. C’est pourquoi le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel recommande aux chaînes de télévisions locales à ‘’faire la promotion de la production locale adaptée à nos valeurs culturelles’’. Pour cela, il est souhaitable qu’elles fassent appel aux maisons de production locales et encourager l’émergence d’une véritable industrie cinématographique sénégalaise comme au Nigeria ou au Burkina Faso.