À la recherche de connexions africaines Viadeo s’installe au Sénégal
Entre l’Afrique et Viadeo, réseau social professionnel aux 35 millions de membres, l’histoire n’est pas nouvelle. Alors qu’il n’avait pas encore de représentation sur le continent, sa communauté y comptait déjà 1 million de membres. Mais le site français a décidé de passer à la vitesse supérieure en ouvrant à Dakar son premier bureau africain. L’opportunité de prendre de vitesse le rival américain LinkedIn, en retard sur cette zone avec deux fois moins d’utilisateurs.
Pourquoi s’implanter au sud du Sahara quand le gros des utilisateurs se trouve au Maghreb (250 000 au Maroc, 130 000 en Algérie et 100 000 en Tunisie) ? « Cela marque notre volonté de développer d’autres marchés, comme le Sénégal (50 000 utilisateurs), la Côte d’Ivoire (80 000) ou le Cameroun (50 000) », justifie Chams Diagne, directeur des opérations en Afrique.
Pour augmenter son audience et surtout la transformer en monnaie sonnante et trébuchante, Viadeo compte d’abord sur le recrutement d’abonnés « premium » qui, moyennant un abonnement (entre 8 et 5 euros par mois), ont un accès libre à tous les profils du réseau. Discrète sur les chiffres, la compagnie indique juste que le nombre de ces abonnés est encore limité sur le continent, alors qu’en France ils représentent 60 % de son chiffre d’affaires.
Parmi ses autres sources de revenus, Viadeo prévoit le développement de la publicité et des services vendus aux entreprises. « Nous sommes en contact avec plusieurs agences de communication à Dakar qui pourront servir de prescripteurs auprès de leurs clients, explique Chams Diagne. Au Maroc, notre stratégie est un peu différente, avec un premier partenariat avec le site rekrute.com. »
La politique de Viadeo repose également sur la production de contenus locaux (clubs, pubs ciblées…). À cela s’ajoute l’organisation d’événements pour prolonger « off line » les échanges démarrés sur le Net. « On doit encore faire un peu de pédagogie pour expliquer à certains la différence entre Viadeo et Facebook, mais on sent un intérêt très fort pour ce nouvel outil de gestion de carrière, aussi bien chez les recruteurs que chez les gens à l’affût d’opportunités », assure Chams Diagne.
Source : africain24.com