« Le Sénégal doit appliquer la réglementation de la CEDEAO dans sa législation nationale pour devenir le fer de lance de cette réglementation sous-régionale et montrer le chemin aux autres pays », a dit Mme Gross.
Elle présentait le rapport commandité par Google et réalisé par le cabinet indépendant Balancing Act sur les ‘’Obstacles et opportunités pour la démocratisation de l’Internet haut débit au Sénégal”.
Le rapport souligne que « le Sénégal doit promouvoir un marché d’accès internet innovant et compétitif en donnant aux fournisseurs d’accès à l’internet (FAI) la capacité de développer leurs propres infrastructures et faciliter l’accès à la bande passante internationale ».
Selon Isabelle Gross, l’étude a montré qu’au « début des années 2000, il y avait une douzaine de fournisseurs d’accès Internet (FAI) au Sénégal, aujourd’hui il y a un groupe de moins de six fournisseurs et trois d’entre eux sont des opérateurs de télécommunication ».
Une plus grande offre d’Internet « va générer des emplois et des activités économiques », a souligné Isabelle Gross.
Pour sa part, Tidjane Dème, responsable en charge des activités de Google en Afrique francophone, a invité tous les acteurs du secteur d’Internet et des télécommunications à s’asseoir autour d’une table.
« Tous les acteurs d’Internet doivent aller ensemble vers l’Etat et travailler à faire des démarches pour développer ce secteur. Nous ne pouvons plus rester dans une position attentiste », a-t-il déclaré.
« Le constat que nous avons fait c’est que depuis une quinzaine d’années, le Sénégal est cité chaque fois comme un pays avec un formidable potentiel dans le développement d’Internet et quand on regarde, ce potentiel ne s’est pas toujours traduit en un succès », a-t-il dit, soulignant que « ce potentiel tarde à se traduire en succès ».
« Nous allons voir ensemble comment par de bonnes politiques, de bonnes pratiques dans le secteur, amener le Sénégal à être un des premiers pays en termes de développement où tout le monde aura l’accès aux terminaux, à Internet à haut débit à un prix raisonnable », selon M. Dème.
« Le Kenya, le Ghana et le Nigeria sont souvent revenus en référence parce que ce sont les pays leaders dans le domaine des TIC en Afrique. Le Sénégal n’est plus leader dans le secteur. Nous nous sommes demandés ce que ces pays avaient fait de bien », a soutenu le responsable de Google.
Source: lesoleil.sn