Africable va lancer la première plateforme satellite basée en Afrique de l’Ouest
À l’initiative d’Africable, plusieurs groupes médias se sont associés pour créer la première plateforme satellite d’Afrique de l’Ouest. À la clé, la diffusion d’un bouquet de 42 chaînes accessible via des décodeurs également compatibles avec la TNT.
Prévu en juin 2015 en Afrique, le passage à la télévision numérique terrestre (TNT) donne des idées au Malien Ismaïla Sidibé, fondateur et PDG d’Africable, et au Togolais Richard Aquereburu, directeur général de Media Plus International. Associés à un autre groupe de médias africain et à un entrepreneur du BTP malien dont les noms n’ont pas été dévoilés, les deux hommes d’affaires vont lancer en septembre la première plateforme satellite basée en Afrique de l’Ouest.
Grâce à la station de télécommunication (téléport) construite à Bamako cette année, la société TNT Sat Africa diffusera à partir de fin septembre sur le satellite SES4 un bouquet de 42 chaînes en accès libre (y compris des chaînes internationales), auquel les promoteurs entendent associer des télévisions nationales africaines et des chaînes thématiques.
Offrir une alternative aux États
Cette annonce intervient au moment où les États finalisent leurs stratégies de migration vers la télévision numérique. Une transition coûteuse qui risque de prendre plusieurs années, les ménages devant s’équiper de tuners TNT.
“Dans ce contexte, nous offrons une alternative aux pouvoirs publics et aux télévisions puisque nos décodeurs seront aussi compatibles avec la TNT et que nous couvrirons l’intégralité des pays d’Afrique de l’Ouest, contrairement aux infrastructures terrestres que doivent déployer les États”, explique Ismaila Sidibé.
Marché
Le modèle économique du projet est basé sur un droit d’entrée unique d’environ 50 euros payé au moment de l’acquisition du décodeur. Les associés visent un marché de 3,5 millions de foyers. En parallèle, ils entendent aussi offrir des liaisons satellitaires aux administrations et aux entreprises.
Julien Clémençot
Source : Jeune Afrique