« Nous ne négocierons qu’avec Orascom Telecom Holding. C’est avec elle que nous avons négocié et avec elle que nous avons conclu un accord », a-t-il dit, précisant qu’OTH est le seul interlocuteur du gouvernement tant que c’est lui le détenteur de la licence de la téléphonie mobile exploitée par la marque Djezzy. Les déclarations de Benhamadi viennent conforter celles du ministre des Finances, Karim Djoudi, faites jeudi dernier à l’APN, affirmant que le gouvernement a entamé les premières démarches pour l’acquisition de Djezzy.
Tout en affirmant que l’opération du rachat prendra du temps, Benhamadi a indiqué que la banque d’affaires qui assistera le gouvernement algérien dans le processus de négociations avec Orascom Telecom sera désignée en janvier 2011. « La conclusion de l’opération d’acquisition de Djezzy pourrait intervenir dès le premier semestre de l’année prochaine », a précisé le ministre. L’Etat algérien avait lancé un appel d’offres international pour sélectionner la banque d’affaires qui sera chargée de l’évaluation de la société afin de déterminer la valeur de la transaction.
La fusion de Weather investment, propriétaire principal d’OTH, avec le groupe russe de téléphonie Vimpelcom, et la cession de droits d’OTA, qui est une société de droit algérien, officiellement engagée entre les deux parties suite à la décision de l’Etat algérien d’exercer son droit de préemption prévu par la législation nationale sur les cessions d’actions de la société OTA envisagée par la société mère (OTH), sont « deux opérations distinctes », avait rappelé le premier argentier du pays le week-end dernier. Il convient de rappeler que Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, avait indiqué, pour sa part, que tout changement dans l’actionnariat d’Orascom Telecom Holding (OTH) « ne saurait remettre en cause les engagements déjà pris de céder OTA à l’Etat algérien ».
Signalons, d’autre part, que les autorités algériennes n’ont pas voulu répondre directement aux déclarations du patron de Vimpelcom qui a menacé, récemment, le gouvernement algérien de poursuites judicaires dans le cas où ce dernier procède à la nationalisation de Djezzy. « Les autorités algériennes n’ont pas été saisies officiellement et, par conséquent, elles ne donnent aucun crédit aux spéculations », avait précisé Karim Djoudi. Il est à signaler, par ailleurs, que la filiale tunisienne d’Orascom Telecom, en l’occurrence Tunisiana, détenue à 50 % par le groupe égyptien, est sur le point d’être rachetée par l’autre actionnaire de l’opérateur, QTel en vertu du droit de préemption conférée par la législation tunisienne.
En effet, le gouvernement tunisien a demandé à QTel d’exercer son droit de préemption pour racheter les 50% détenus par Orascom Telecom dans Tunisiana. Selon le quotidien électronique TSA, QTel a formulé une offre de près de 900 millions de dollars pour s’emparer des 50% qu’il ne détient pas dans Tunisiana. Mais Orascom Telecom et son nouveau propriétaire, Vimpelcom, souhaitent obtenir 1,3 milliard de dollars. « Les deux parties ont engagé des négociations qui pourraient aboutir d’ici deux mois, selon une source proche du dossier », a-t-on précisé.
[readon1 url=”http://www.city-dz.com”]Source :city-dz.com[/readon1]