Nommé jeudi 20 septembre par le conseil d’administration de Sonatel, Alioune Ndiaye (52 ans) remplacera officiellement Cheikh Tidiane Mbaye en tant que directeur général à la tête de l’opérateur à partir du 1er octobre. Un choix qui satisfait à la fois Dakar, ravi de voir un sénégalais conserver la tête de Sonatel, et France Télécom, rassuré par cette candidature interne.
Nommé à la tête d’Orange Mali – alors baptisé Ikatel – dès son lancement en 2002, il a fait de cet opérateur en dix ans la principale filiale internationale de Sonatel (28,5% du chiffre d’affaires global) avec plus de 7 millions d’abonnés mobile.
Héritier
Cheikh Tidiane Mbaye continuera à apporter son expérience au groupe France Télécom-Orange en tant que conseil.
Proche de Cheikh Tidiane Mbaye, Alioune Ndiaye fait figure d’héritier. C’est en effet ce dernier qui lui confie dès les années 1980 des responsabilités au sein de Sonatel où il sera successivement directeur du contrôle de gestion puis directeur financier. Même après son départ au Mali, il était resté l’un des principaux conseillers personnels de l’ancien directeur général. Des rôles qui vont désormais s’inverser puisque Cheikh Tidiane Mbaye, qui souhaite évoluer vers d’autres responsabilités, continuera néanmoins à apporter son expérience au groupe France Télécom-Orange en tant que conseil.
« Avec l’ensemble du conseil d’administration, je suis très reconnaissant à Cheikh Tidiane Mbaye d’avoir porté le développement du Groupe Sonatel pendant plus de 20 ans. Je suis certain qu’Alioune Ndiaye saura poursuivre le développement de Sonatel en associant performance économique, développement social et écoute de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise », a déclaré Marc Renard, patron Afrique de France Télécom.
Pas de rupture
Diplomate, prudent et discret, Alioune Ndiaye ne devrait pas apporter de vraie rupture dans la stratégie de Sonatel, dont les résultats économiques sont unanimement salués. En 2011, la première capitalisation de la bourse d’Abidjan totalisait plus de 15 millions d’abonnés pour sa branche mobile au Sénégal, au Mali, en Guinée et en Guinée-Bissau pour un chiffre d’affaires de 968 millions d’euros.
À court terme, son principal dossier sera la gestion au Mali avec son successeur, Jean-Luc Bohé, de l’arrivée d’un troisième opérateur sur le marché. Autre dossier à l’agenda d’Alioune Ndiaye, participer davantage à l’émergence des nouvelles technologies au Sénégal. C’est en tout cas le souhait des PME du secteur.
Julien Clémençot