BlackBerry frappé par une panne technique
UNE INFRASTRUCTURE SPÉCIFIQUE
La première panne s’est produite lundi, dans les infrastructures européennes du groupe canadien. Par effet de cascade, les dysfonctionnements de messagerie et de navigation ont ensuite été déplorés par des usagers au Moyen-Orient, en Afrique et en Inde.
Ces pannes se sont également étendues sur le continent américain. Mercredi, certains usagers américains et canadiens constataient eux aussi des retards persistants, tandis que de nombreux abonnés en colère exprimaient leur amertume sur le réseau Twitter.
“L’infrastructure de BlackBerry est mondiale, avec des nœuds situés dans différentes zones géographiques“, explique RIM. Contrairement aux autres fabricants de terminaux mobiles, le groupe canadien dispose de ses propres centres de données, pour faire fonctionner ses services. Cela permet théoriquement à l’entreprise de proposer des smartphones plus sécurisés, notamment sa messagerie.
PERTES DE PARTS DE MARCHÉ
Différents responsables de RIM et son service de communication ont présenté à plusieurs reprises leurs excuses, assurant que les techniciens travaillaient “jour et nuit” pour éliminer la panne. Mais le groupe canadien n’a pas fait d’annonce sur le retour à la normale.
Ces pannes interviennent également alors qu’Apple vient d’annoncer la sortie prochaine d’une version améliorée de son smartphone, l’iPhone 4S, et a mis à jour son système d’exploitation iOs. Samsung et Google doivent également prochainement lever le voile sur un nouveau terminal, équipé d’une nouvelle version du système d’exploitation Android.
Selon le cabinet Gartner, les terminaux BlackBerry devraient représenter 13,4 % des parts de marché mondiales des smartphones, contre 16 % un an plus tôt. Les appareils utilisant Android, de Google, arrivent en tête en 2011 (38,5 %), devançant iOs d’Apple (19,4 %). Mais RIM cherche de nouveaux relais de croissance, notamment en Asie.
RIM, qui a perdu plus de la moitié de sa valeur en Bourse depuis janvier, a aussi vu sa chute s’accélérer ces dernières semaines après la publication de résultats en forte baisse, en raison de ventes décevantes de ses produits, dont la tablette PlayBook. L’action de RIM a perdu 2,17 % sur l’indice Nasdaq et 3,46 % à la Bourse de Toronto.