Téléphoner ou surfer sur la toile est devenu peu aisé depuis quelque temps, au Burkina Faso. Cette problématique a été au centre des discussions lors de l’audience qu’a accordée, ce mardi 26 juillet 2011, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, aux responsables des trois opérateurs de téléphonie (Airtel, Onatel et Telecel Faso) exerçant dans le pays. « Nous avons eu une rencontre avec le Premier ministre qui a tenu à nous interpeller sur la qualité de nos services », a confirmé, à leur sortie d’audience, le porte-parole des opérateurs, Dimitri Ouédraogo. Pour ce responsable de Telecel Faso, la mauvaise qualité actuelle du réseau est due à la saturation du trafic chez les différents opérateurs de téléphonie.
« La baisse tarifaire que nous avons amorcée l’année passée, a augmenté notre volume de trafic », a-t-il précisé. Le Burkina Faso, en effet, selon le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, Mathurin Bako, compte en ce moment, environ 6 millions d’abonnés aux divers réseaux. « Nous avons procédé à une campagne de mesure de la qualité de service, il y a un mois. Nous avons envoyé les résultats aux opérateurs en les invitant aux extensions de leur réseau », a-t-il souligné. Télécel Faso, l’Onatel et Airtel se sont donc engagés à s’atteler dans « les meilleurs délais », à une amélioration de la qualité de leur service. « Nous avons acquis des équipements pour pouvoir absorber et traiter le trafic avec beaucoup plus de fluidité. Ils sont là et nous sommes en train de les déployer. Nous a avons pris l’engagement de finir d’ici à fin août », a promis Dimitri Ouédraogo de Telecel Faso.
Quant à la compagnie Airtel-Burkina, son directeur général, John Ndégo, a annoncé que sa structure achèvera ses travaux d’ici à deux semaines. Pour le directeur réseaux de l’ONATEL-SA, Jacques Arsène Louari, les investissements pour améliorer la qualité de son réseau sont déjà bien engagés. « Nous sommes en train d’installer de nouveaux sites à Ouagadougou et d’ici à 2 à 3 mois, les abonnés sentiront une nette amélioration », a-t-il déclaré. Déterminés, selon eux, à offrir le meilleur des services de télécommunication aux Burkinabè, les opérateurs de téléphonie ont sollicité l’accompagnement du gouvernement pour pouvoir introduire les technologies de 3e génération, équipements devant améliorer la qualité de l’internet dans le pays. « Pour intervenir aujourd’hui dans les technologies de 3e génération, nous devons payer un ticket d’entrée de 5 milliards. Ce n’est pas un tarif aisé pour nous opérateurs », a conclu le porte-parole des opérateurs, Dimitri Ouédraogo.
Sié Simplice HIEN
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