Comme dans la plus part des marchés africains de télécommunication, le marché camerounais a un réseau très dense de revendeurs d’airtime constitué essentiellement des callbox. Suite à la suppression par les opérateurs de télécommunications des bonus jadis accordés lors des recharges de crédit, les tarifs ont sensiblement augmenté. En effet, pour combler ce manque à gagner, les callboxeurs ont commencé à rendre payant les achats de crédit de communication par transfert. Désormais, chaque transfert de moins de 500fcfa est facturé 50Fcfa en sus des 500Fcfa, et plus le montant transféré augmente, plus le montant en sus augmente. Ces détaillants se défendent d’être responsables de cette situation en se disant obliger d’agir ainsi pour maintenir leur marge. De l’autre coté, les opérateurs réaffirme le fait que les tarifs de communication n’ont pas évolué et qu’ils ont juste voulu mieux répartir la valeur qui était, à leur sens, trop du coté des détaillants. Certains analystes pensent plutôt que les opérateurs veulent booster la vente de leurs cartes de recharges qui ne se vendaient presque plus depuis l’avènement des callbox. La preuve, les clients sont entrain de se tourner vers ces cartes de recharge car ne trouvant plus grand intérêt à s’approvisionner chez les détaillants.
Pendant ce temps, les consommateurs sont les seuls à pâtir de cette situation et peut étre sur le long terme les callbox qui risquent de disparaitre comme ce fut le cas des télécentres en Afrique de l’ouest.