C’est en Janvier 2011 que l’information est devenue officielle. Par une Décision n° 000 00360 du 6 Décembre 2010, le Ministre des Postes et des Télécommunications accordait à l’Ong ‘Remember Africa (R.A)’ l’autorisation d’exploitation des télécommunications de première catégorie.
L’Ong ‘Remember Africa’ que préside Madame Caroline Hoth est très connue aux Etats-Unis d’Amérique voire très appréciée en ce sens qu’elle donne toujours une suite aux doléances des consommateurs. Forte de cette expérience, elle a cru bon de venir s’installer au Cameroun où les consommateurs se plaignent du coût élevé des prix de télécommunications et de nombreux dysfonctionnements des circuits de téléphonie mobile.
A ce jour les services de téléphonie sont assurés par trois grands opérateurs que sont Camtel (Cameroon Telecommunications) l’opérateur public de téléphonie filaire et mobile dont les capitaux sont ceux de l’Etat du Cameroun, Orange Cameroun qui est une succursale de France Télécom et MTN Cameroun, filiale de MTN, opérateur Sud-Africain.
Malgré la diversité de leurs origines, tous les consommateurs Camerounais sont unanimes que le coût des télécommunications reste très élevé comparativement à ceux pratiqués en Afrique de l’Ouest et dans quelques pays de l’Afrique Centrale. Ce coût prive plusieurs Camerounais de l’accès au téléphone même si la tendance depuis les années 1990 est à la baisse.
‘Remember Africa’ avait annoncé le début de ses activités au plus tard le 24 Février 2011 mais jusqu’ici, on n’entend plus parler de cet opérateur. Pourtant avec les 3.000 emplois qui étaient prévus au lancement, cela allait quelque peu résorber le chômage devenu endémique des jeunes. En outre, ‘Remember Africa’ prévoyait apporter une nouvelle façon de communiquer à travers une meilleure tarification et plusieurs autres avantages dont l’apprentissage gratuit, le coût dérisoire de communication, une longue durée des communications et une liberté des conversations… Des avantages que les Consommateurs avaient applaudis et qui, par ricochet, allaient amener les concurrents à revoir à la baisse le coût des télécommunications.
« Où est donc passé ce troisième opérateur depuis le mois de Février dernier ? » s’est interrogé ce matin un consommateur. Un autre de poursuivre « Etait-ce de la poudre aux yeux ou alors une annonce d’avant-campagne électorale pour faire comprendre aux Camerounais que les TIC se portent bien au Cameroun ? ». Et le troisième de renchérir « C’était sans doute un coup médiatique du Ministère des Postes et des Télécommunications pour faire comprendre au Chef de l’Etat que le secteur se porte bien ».
Dans l’un et l’autre cas, se trouve une vérité cachée mais il ne faut pas exclure le fait que l’opérateur peut tout aussi bien avoir claqué la porte au regard des procédures à satisfaire au Cameroun avant l’installation d’une entreprise. L’on peut penser que Madame Caroline Hoth qui n’est pas habituée aux balbutiements de l’administration et aux tracasseries peut s’être découragée et a plié bagages. Une hypothèse de plus qui peut, cependant, fondre comme glace au soleil si cet opérateur venait à s’installer dans les prochains jours ou mois. En attendant, wait and see, comme disent les Anglo-saxons.
Source: CAMER.BE