Un séminaire sur la protection des clients et des services de télécommunications se tient à Douala, à l’initiative de l’ART. Jean-Claude O. fait un Sms à un ami, en retour on lui signale que le message n’a pas été envoyé. Il renvoie cinq fois de suite et la réponse est la même. Mais lorsque ce dernier interroge son crédit, il constate qu’il a été coupé cinq fois de suite. Et son correspondant n’a pas reçu le message. Des cas de désagréments sont légion. C’est pour protéger les consommateurs, les produits et les services de télécommunications des abus, que l’Agence de régulation des télécommunications (ART) organise pendant trois jours un séminaire à Douala. Celui-ci mise visant à sensibiliser sur la protection des consommateurs, des produits et services de télécommunications.
Depuis l’arrivée de la téléphonie mobile au Cameroun à la fin des années 1990, les plaintes des usagers sont récurrentes. Facturations fantaisistes, tarification exagérée et mauvaise qualité de service sont au premier rang des complaintes. Pour les associations des consommateurs, c’est une arnaque déguisée entre l’ART et les entreprises de téléphonie. Pourtant, le rôle fondamental de l’Agence est d’impliquer les investisseurs privés, de promouvoir un marché concurrentiel, d’assurer le développement harmonieux des activités des opérateurs et surtout de satisfaire les besoins des populations.
Aujourd’hui, il faut trouver le juste milieu entre les consommateurs et les entreprises de téléphonie. Ce à quoi l’ART va s’atteler au cours de cette rencontre de Douala. Toutefois, si Jean-Louis Beh-Mengue, directeur général de l’ART admet que parfois les revendications des usagers sont fondées et légitimes, il précise qu’il faut reconnaître le combat de la structure de régulation pour satisfaire toutes les parties. On note, par exemple, la mise en place et le suivi de l’interconnexion entre les différents réseaux de téléphonie, l’élaboration de deux plans de numérotation qui donnent une capacité de 80 millions de numéros, la régulation tarifaire qui a permis la baisse sensible des tarifs… Depuis 2001, la minute de communication est passée de 400 F à 150 F et maintenant à 100 F. D’autre part, l’article 45 de la loi régissant les télécommunications met un point d’honneur au règlement des conflits. Ce qui veut dire qu’un usager a la possibilité de porter plainte en cas d’abus. Enfin, l’Agence entretient une étroite collaboration avec les associations de consommateurs.