La SOTELMA a été transformée en société anonyme avant la réalisation de sa privatisation à fin juillet 2009. Adjugée à hauteur de 51% et pour 180 milliards de FCFA à Maroc Télécom , la SOTELMA se fraie, depuis, un chemin dans le secteur des télécommunications avec comme objectif la récupération de sa place de leader. Dur labeur que celui de la nouvelle équipe en place depuis déjà un peu plus de cinq mois. Mais lorsque l’on regarde les réalisations sur ces cinq premiers mois, force est de constater que la stratégie suivie commence à produire déjà de bons résultats.
En effet, avec un organigramme unique pour les activités Fixe et Mobile, orienté métier, le management a su allier performance et maintien des acquis. Les observateurs de cette société ont tous noté avec satisfaction l’attribution des principaux postes aux responsables du pays avec le maintien de certains anciens, la nomination de nouveaux et la promotion de plusieurs compétences maliennes aux postes de responsabilité.
Il existe, également, une équipe d’experts affectés directement par Maroc Telecom pour assister certaines activités à mieux orienter leur développement selon les priorités arrêtées par les différents audits réalisés à la fois par les banques d’affaires et par les services compétents de l’adjudicataire. En dehors du Directeur Général et de quatre autres personnes occupant des postes de responsabilités, notamment dans le domaine financier et des Systèmes d’information, il existe à peine sept experts chargés d’assurer le support des activités techniques et commerciales au niveau central et ce sur plus de 50 postes de responsabilités que compte le nouvel organigramme de cette société diffusé depuis septembre 2009.
145 milliards de F CFA à investir
Par ailleurs, de l’avis de tous, le style de management adopté jusqu’à présent permet une intégration des différentes équipes et leur solidarité à affronter leur seul compétiteur pour rattraper le retard et réaliser la stratégie claire arrêtée par la Direction Générale. En prévision de la mise en service imminente des nouveaux investissements lancés par l’entreprise et chiffrés globalement à plus de 45 milliards de FCFA, toutes les équipes sont en train de préparer les procédures, de penser les nouvelles offres, de moderniser la gestion des ressources humaines et d’améliorer les conditions d’accueil des clients et de travail des employés.
Plusieurs chantiers sont ouverts et le personnel de SOTELMA est en train de réussir ensemble le changement que lui impose d’une part, l’arrimage à de grands groupes MAROC TELECOM et VIVENDI cotés en bourse de Paris, d’autre part, la nécessité de développer le secteur des télécommunications en respect des engagements pris et au regard de sa position sur le marché.
Moderniser les ressources humaines
De tous les chantiers lancés, deux retiennent largement l’attention de la Direction Générale, à savoir l’amélioration des infrastructures de la société pour son futur repositionnement sur le marché et la modernisation des ressources humaines avec un programme de formation ambitieux et l’amélioration des conditions de vie des collaborateurs.
A ce sujet, plus de 40% du chiffre d’affaires de l’année 2010 sera réservé à l’investissement alors que la moyenne du secteur se situe entre 10 et 12% et les conditions de travail de tous les employés seront améliorées aussi bien par la formation, l’aménagement des locaux, la consolidation des acquis et la mise en place de mécanismes modernes de gestion des ressources humaines permettant à toutes les compétences dont regorge la SOTELMA de faire valoir son savoir- faire dans le cadre d’une évolution de carrière plus que motivante.
Avec une telle vision claire et réaliste, il convient de noter que le management de l’entreprise est très conscient des défis qui l’attendent et des moyens dont il dispose pour réussir sa mission. Seul bémol pour ce tableau idyllique qu’on peut brosser de cette entreprise, c’est sa détermination à réussir en s’appuyant sur les compétences prêtes à relever les défis, ce qui risque de laisser au bord du chemin un ensemble de compétences ayant servi l’entreprise par le passé et qui, du fait des différents changements qu’a connus leur entreprise, se sont trouvées à l’écart des actuels importants bouleversements.
Garantir l’avenir de l’entreprise
Le management semble chercher à intégrer tout le monde dans cet effort de modernisation et cette saga de développement d’un secteur dont notre économie à tant besoin, mais certains seraient enclins à vouloir courir à leur rythme au risque de bloquer la lancée dont leur entreprise a besoin pour atteindre ses objectifs. Avec les investissements programmés, les chantiers de modernisation engagés, l’on constate que la privatisation a amené aux compétences de la SOTELMA les moyens qui leur manquaient pour relever le défi de la concurrence et garantir l’avenir de leur entreprise et de leurs emplois. Il suffit de donner le temps au management en place pour aller jusqu’au bout de son savoir faire, ne pas confondre vitesse et précipitation et ne pas succomber aux sirènes de l’anarchie venue de l’extérieur et qui ne souhaitent que décadence et faillite de cette entreprise.
La SOTELMA, ses clients, ses partenaires et tous ses employés conscients du danger de la concurrence, osent espérer sortir des déficits répétitifs accumulés depuis des années et renouer avec les bénéfices qui rendraient service à toutes les parties prenantes, y compris, aux employés eux-mêmes.