Côte d’Ivoire : « mort » programmée pour 4 opérateurs mobiles
Le gouvernement ivoirien se positionne dans une optique de réforme du secteur de la téléphonie mobile. Celle-ci passe par le maintien sur le marché des opérateurs les plus compétitifs. Ce choix va forcément occasionner la disparition de certaines compagnies.
Le Gouvernement ivoirien se défend d’être dans une logique de traque aux opérateurs économiques du secteur de la téléphonie mobile. Pour Bruno Nabané Koné le ministre de la poste, des technologies de l’information et de la communication, cette mesure est prise avant tout dans l’intérêt des consommateurs ivoiriens qui ont le droit d’avoir des opérateurs qui respectent entièrement leurs cahiers de charges vis-à-vis de l’Etat et qui offrent une meilleure qualité de service à la clientèle. Le Gouvernement ivoirien maintient donc son objectif de réduire le nombre d’opérateurs dans le secteur de la téléphonie mobile pour le rendre plus compétitif.
Les quatre opérateurs du secteur de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire qui figurent en bas de page en termes de qualité de prestation, d’innovation et de relation clientèle sont visés par cet ultimatum à peine voilé des autorités ivoiriennes. Il s’agit de KOZ, GREEN, CAFE MOBILE et WARID. Rien ne se perd, tout se transforme disait Lavoisier et loin de disparaitre les quatre opérateurs peuvent se donner les chances d’une nouvelle jeunesse. Il va falloir s’entendre pour survivre puisse que l’Etat lui-même s’engage dans une politique d’accompagnement. Mais attention, le temps est compté, les quatre opérateurs ont juste trois mois pour trouver une formule de fusion.
C’est à ce niveau que tout risque de se compliquer. De ces quatre opérateurs, deux ont une solide assise pour lancer une OPA sur les deux autres. KOZ avec le chairman Salamé est un client sérieux. L’entreprise a dans son pipe un plan de relance et a promis un retour gagnant à ses abonnés. L’entreprise totalise plus d’abonnés que les autres en lice avec un réseau de distribution toujours opérationnel. En face figure GREEN soutenu par un fond libyen. L’entreprise a lancé le premier téléphone portable à 2500 f CFA avec les coûts d’appel les plus bas du marché. L’entreprise (ou plutôt le fond qui la porte) peut avoir les arguments solides pour lancer une opération de charme. Mais l’inquiétude des Ivoiriens réside dans les risques de corruption et de délit d’initié qui pourrait entourer cette opération de fusion. L’Etat qui a promis accompagner l’opération doit veiller à ce qu’elle ne soit pas entachée d’irrégularité.
SUY Kahofi
Source : Mondoblog / La côte d’ivoire au jour le jour!