Korben, un blogueur militant, vient de relancer le débat sur la neutralité du net. D’après ses retours d’internautes, Free, Orange et SFR entravent la diffusion des vidéos sur YouTube en réduisant le débit de connexion. Cette stratégie aurait pour but d’obliger Google à contribuer au financement des infrastructures, chose qu’il refuse de faire.Si la rumeur lancée par Korben, un blogueur très actif et très suivi sur le net, est avérée, elle aurait l’effet d’une bombe. Dans un billet publié sur son blog, l’auteur accuse certains FAI, notamment Free, Orange et SFR, de ralentir la connexion des internautes lorsqu’ils se connectent à YouTube rendant le visionnage des vidéos quasiment impossible. Pour étayer ses propos, il s’appuie sur un sondage réalisé par ses soins auprès d’internautes via Twitter.
Selon lui, les trois FAI joueraient « la stratégie du pourrissement »: « On laisse l’accès au site Youtube pour ne pas être accusé de censeurs, mais avec un débit de merde, pour que les gens pensent que c’est chez YouTube que ça coince. ».
Le but de cette manœuvre menée de concert par Free, Orange et SFR serait d’obliger Google à participer au financement des infrastructures. Google, mais aussi d’autres sites, sont accusés d’être très gourmands en ressources et de ralentir le trafic. La solution pour palier cet engorgement réside dans l’amélioration des infrastructures.
Cette affaire rappelle le bras de fer qui a opposé Cogent à Orange. Ce dernier était accusé de ralentir le débit des internautes qui téléchargeaient depuis Megaupload. Mais qui doit supporter le coût de ces investissements ?
D’un côté, les FAI, soutenus par l’Union Européenne, veulent que les acteurs du net y participent ou désirent s’orienter vers un bridage de certains contenus ou vers différenciation du trafic.De l’autre côté, les éditeurs de contenus estiment que sans eux, les FAI perdraient en attractivité.
Finalement, dans cette histoire l’unique victime semble être l’abonné Internet. Les FAI préviennent que si rien n’est fait le réseau parviendra à saturation et qu’ils risquent de mettre en place des forfaits liés à la consommation des internautes. Pour le moment, Free, Orange et SFR ne se sont pas encore exprimés sur cette rumeur.
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