À la recherche d’indices de la stratégie de l’entreprise révélant des pratiques d’éviction, notamment « des ristournes trop importantes accordées aux grands comptes », décrypte une source bien informée, les enquêteurs ont procédé à des saisies importantes de documents papiers et informatiques. Cette visite qui tenait « de la démonstration de force » avait aussi pour but d’« envoyer un signal à l’entreprise », selon des proches du dossier.
Sur le marché français de la téléphonie mobile en entreprises, évalué à 3 milliards d’euros, SFR dispose d’une position comparable à celle qu’il a dans le grand public, autour de 34 %, quand celle de France Télécom serait de 55%, contre 42,5% dans le grand public, le solde revenant à Bouygues Telecom, encore petit auprès des professionnels. Ce dernier avait déposé une plainte similaire devant le gendarme de la concurrence pour abus de position dominante contre France Télécom en 2008.
Les sages de la rue de l’Échelle mettront sans doute plusieurs mois à éplucher tous les documents saisis avant d’aboutir à une éventuelle notification de grief. La décision finale n’est pas attendue avant dix à douze mois.
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