Confronté à une concurrence de plus en plus rude dans les pays développés, l’opérateur français historique, qui va être rebaptisé Orange, va se concentrer “sur l’Afrique et le Moyen-Orient, parce que c’est la zone où on est aujourd’hui les plus forts dans les pays émergents”, a expliqué Stéphane Richard, nouveau patron du groupe.
Et c’est dans cette région que l’opérateur, actuellement 5e au monde en terme de clientèle, escompte séduire l’essentiel des 110 millions de nouveaux clients qu’il prévoit d’ici à 2015. “Si on y arrive, en 2015, environ 5% de l’humanité sera client chez Orange”, qui compterait 300 millions de clients, a-t-il lancé.
Déjà présent en Egypte, Jordanie, Tunisie, ainsi que dans une douzaine de pays africains, dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou le Mali, il compte y doubler ses revenus à 7 milliards d’euros d’ici 3 à 5 ans, contre un chiffre d’affaires de 45,9 milliards en 2009, dont la moitié a été réalisé en France.
“Il y a un potentiel de montée en valeur de ces pays qui est gigantesque”, a assuré M. Richard : “cette zone, on va la labourer, on va la labourer systématiquement, du haut jusqu’en bas et de l’ouest à l’est en regardant toutes les opportunités qui sont intéressantes pour nous”.
France Télécom veut y acquérir de nouvelles licences, prendre des participations dans des opérateurs déjà existants et acquérir des portefeuilles d’actifs déjà constitués.
Il compte débourser 5 à 7 milliards d’euros sur cinq ans pour ces opérations et s’appuiera sur des marges de croissance interne de 5 à 6%, a détaillé le directeur financier du groupe, Gervais Pellissier, en marge de la présentation.
Alors que 90 à 100% des clients y utilise des cartes prépayées, France Télécom, qui a notamment mis en place en Afrique de l’ouest le système de paiement sur mobile Orange Money, espère “passer progressivement à un modèle de postpayé” (abonnement), bien plus rentable, a indiqué M. Richard.
Le groupe va aussi “rendre ses lettres de noblesse au premier métier d’Orange”, les infrastructures. En France, 2 milliards d’euros d’investissements sont prévus d’ici 2015 pour installer la fibre optique (très haut débit).
Dans d’autres pays, le groupe veut poursuivre le déploiement de la téléphonie mobile 2G ou 3G.
[readon1 url=”http://www.afp.com”]Source :AFP[/readon1]